Questions Photo

Jeu-concours « Gestion des couleurs »

A gagner sur QuestionsPhoto : une livre Eyrolles et une Spyder4 Elite

Edit : le concours est terminé. Le résultat est consultable sur ce billet

À l’occasion de la sortie de La gestion des couleurs pour les photographes, les graphistes et le prépresse de Jean Delmas, les éditions Eyrolles et Datacolor, l’un des leaders mondiaux en matière de solutions de gestion des couleurs, ont le plaisir de vous proposer un jeu-concours.

À remporter : le livre de Jean  Delmas et la Spyder 4 Elite.

Avec un ouvrage de référence et un calibrateur d’écran ultra complet, la gestion des couleurs n’aura plus de secrets pour vous !

Le jeu-concours débute aujourd’hui 7 novembre, veille du Salon de la Photo et se terminera le 14 novembre à midi. Lire la suite

Concevoir son livre de photographie

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Êtes-vous prêt à vous investir ?

Si, à l’heure actuelle, il est particulièrement difficile d’être édité (et la tendance ne semble pas prête à s’inverser), l’autoédition apparaît comme un phénomène de plus en plus présent et permet de découvrir des titres d’une originalité peu commune. Leurs auteurs, en décidant de concevoir et diffuser de A à Z leurs productions, ce sont dans le même temps dégagés de la majorité des contraintes commerciales qui « dictent » le marché.

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Concevoir son livre de photographie : un acte créateur permettant de donner un aboutissement à son travail tout en maîtrisant son fond et sa forme !

Mais cette prise de liberté a un coût et se lancer seul, sans aucune aide extérieure, dans la création de son livre de photographie est le début d’un long travail qui au-delà de l’énergie mise en œuvre demande souvent un gros investissement financier ; concevoir son livre soi-même implique, en effet, de financer l’intégralité de sa production et d’en gérer chacune des étapes jusqu’à sa diffusion. Autant de raisons pour ne pas prendre l’exercice à la légère.

La question du financement n’a rien de négligeable. Elle a d’ailleurs sûrement déjà freiné bon nombre de photographes, j’en suis bien conscient pour avoir moi-même investi beaucoup dans mes projets éditoriaux. Mais la photographie, ce n’est pas nouveau, est un métier (ou une passion) qui coûte cher et demande du temps. Boîtiers, objectifs, logiciels, papiers, encres, chimies ou autres consommables représentent bien souvent un budget très important. Alors pourquoi y ajouter le coût d’un livre ? Lorsque vous achetez du nouveau matériel, vous pensez sûrement aux images qu’il vous permettra de réaliser et à leurs possibles retombées. Il en va de même pour ce projet de livre qui vous fait rêver ; quelle visibilité pourra-t-il justement apporter à votre photographie, quel impact aura-t-il sur votre carrière ? En regard de ces résultats, les dépenses et l’énergie nécessaires pour le réaliser vous semblent-t-elles encore disproportionnées, voire injustifiées ? Bien sûr, vous pourrez toujours faire imprimer des portfolios en ligne ou d’autres albums vous permettant de diffuser votre travail mais leur qualité ne risque-t-elle pas de vous desservir ? De plus, ces ouvrages basiques ne pourront jamais trouver place sur les tables des libraires. Mettez donc toutes les chances de votre côté ! Qui sait, un premier beau livre représentera peut-être un argument de poids pour décrocher des aides en vue de nouveaux projets ou bien vous ouvrira les portes de nouvelles expositions…

N’ayez pas peur de vous lancer dans l’aventure, car si elle peut paraître de prime abord un peu compliquée, elle est loin d’être inaccessible. Concevoir son livre de photographie est plus que jamais l’occasion de se plonger dans son travail, de se questionner, de le considérer autrement, de prendre les bonnes décisions et peut-être de mettre au monde un livre dont on parlera longtemps !

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Cet article est extrait de Concevoir son livre de photographieÉditing, mise en pages, impression, disponible en librairie le 30 novembre (176 pages, 25 euros, ISBN : 978-2-212-13624-1).

Photographe et formateur, Gildas Lepetit-Castel a autopublié six livres de photographie depuis 2007. Il a conçu cet ouvrage comme un véritable guide répondant à toutes les questions auxquelles il s’est trouvé confronté lors de la réalisation de ses projets. Retrouvez ses activités sur :

www.glc-photographie.com et www.glc-editions.com.

Au sommaire

Au cœur du projet : l’éditing. Quel est le propos de mon livre ? • Quel est le public visé ? • Comment sélectionner ses images • Les grandes étapes de la conception d’un livre Rassembler la matière première : les images. Exploiter les photographies numériques • Scanner ses négatifs (et ses diapos) • Numériser des tirages • Regard de professionnel – G. Geneste, fondateur du laboratoire La Chambre noire Penser son ouvrage : maquette et mise en pages. Le format • Les dimensions et le nombre de pages • Du papier à l’écran : la naissance du livre • La mise en pages • La couverture Préparer son devis… Faire des choix. Établir une demande de devis • Identifier les différents types d’impression • Choisir papier, reliure et finitions (pelliculages et vernis) • Prévoir le conditionnement • Fixer le nombre d’exemplaires • Trouver un imprimeur • Comparer les devis et négocier les prix • Imprimer soi-même • Regard de professionnel – D. Geers, imprimeur Préparer les photos pour l’impression. Les corrections de base • Soigner la repique • Recadrer et redimensionner • Vérifier le rendu des couleurs à l’écran • Effectuer la conversion des fichiers images • Accentuer la netteté des images Du PDF à l’impression. Contrôler avant d’exporter • Préparer le fichier PDF • Donner le BAT • Faire le suivi de l’impression Au-delà du livre… Méthode de travail et réflexions. Le prix de vente • La diffusion • Regard de professionnel – La librairie le 29

 

Camera Raw, Lightroom et le HDR (1)

Brume matinale sur la vallée du Rhin : grâce au tonemapping dans Camera Raw, le rendu de l'image reste naturel (fusion de 6 images, espacés d'un IL dans le module HDR Pro de Photoshop CS6).

 

Réglages locaux dans Lightroom et Photoshop

Prise au cours d’une soirée particulièrement humide et sous une pluie légère, l’image manque de force. Pour mieux rendre compte des couleurs du ciel et du bâtiment éclairé, j’ai opté pour plusieurs ajustements locaux, appliqués à tour de rôle dans Lightroom et Photoshop.

  • Un premier filtre gradué aide à rehausser la couleur du ciel et à introduire une teinte froide, grâce à un réglage négatif pour le curseur Temperature (-100) et positif pour le curseur Saturation (30).

Un premier filtre gradué refroidit les couleurs du ciel pour rétablir l’ambiance « entre chien et loup ».

  • Un second filtre gradué réchauffe les couleurs du bâtiment et du petit groupe de sculptures, à l’aide des curseurs Température (65) et Teinte (27). Parallèlement, le curseur Clarté (20) augmente le contraste des tons moyens.

Un second filtre gradué sert à réchauffer les couleurs du bâtiment et des sculptures.

 

  • Les deux filtres gradués introduisent une bascule de couleur, affectant en premier lieu les moitiés supérieures et inférieures du groupe de statues. Bien qu’il soit possible d’utiliser l’outil Pinceau Réglage de Lightroom pour peindre les parties en question avec des valeurs inversées (Température positive pour la partie supérieure, Température et Teinte négative pour la partie inférieure), j’ai préféré passer à Photoshop pour une correction plus en douceur.

 

Transfert à Photoshop CS6.

 

  • Dans Photoshop CS6, j’ai atténué la bascule de couleur localement, en appliquant le Filtre photo (85B) à la partie supérieure des sculptures, préalablement sélectionnée à l’aide de l’outil Lasso magnétique. J’ai également augmenté la clarté (bâtiment et pelouse), la luminosité (statue) et la netteté, grâce à des calques et calques de réglage.

Traitement sélectif dans Photoshop.

  • Le résultat final, une fois l’image rapatriée dans Lightroom.

 

L’image finale, une fois récupérée dans Lightroom

5D Mark III – Un boîtier pro en « tout auto programme vert », est-ce bien raisonnable ?

Le Canon 5D Mark III avec son 24-105.

Style d’image automatique

Comment le 5D Mark III devine-t-il qu’il photographie un paysage ou un portrait ? Peut-être par l’analyse des teintes ou des contrastes ; toujours est-il que le mode A+ adapte tout seul le contraste, la saturation et la netteté, avec une prédominance importante pour les photos claquantes et saturées. C’est un style qui était déjà recherché par les fabricants de pellicules argentiques négatives couleur du siècle dernier, et qui donnera des résultats concluants en JPEG pour bien des sujets. Là aussi, en cas d’excès, il vaudra mieux repasser en mode P et choisir son Style d’image, le « standard » étant déjà bien soutenu en matière de contraste et de couleurs.

Parfois le mode automatique peut aller un peu loin dans le contraste et la saturation de l’image.

Parfois le mode automatique peut aller un peu loin dans le contraste et la saturation de l’image.

Combinaison avec une optique stabilisée

Deux zooms transtandards stabilisés existent dans la gamme Canon, le classique 24-105 mm f/4 proposé en kit avec le 5D Mark III, et le bien oublié mais très démocratique 28-135 mm f/3,5-5,6, dont le piqué mesuré a été une très bonne surprise de nos tests. Il existe aussi le très haut de gamme 28-300 mm f/3,5-5,6 L, qui, lui, nous a un peu déçus en longue focale. Quand on utilise le mode A+, l’appareil déduit automatiquement la vitesse minimale de la focale sélectionnée, et dès lors que l’on attend une fraction de seconde déclencheur à mi-course, pour que le stabilisateur démarre, on est certain d’avoir une très belle netteté.

Ce mode automatique intégral atteint cependant ses limites si l’on photographie un sujet qui se déplace très rapidement, par exemple une voiture ou une moto de course à peu de distance, car la vitesse choisie par l’appareil (qui a pour règle d’être assez basse pour ne pas trop monter en ISO) risque de ne pas pouvoir figer le mouvement. Dans ce cas, il vaut mieux choisir sa vitesse avec le mode Tv (par exemple 1/1000 s) et ajuster les ISO le cas échéant.

Si l’on veut user d’une vitesse lente, il faut se souvenir que le stabilisateur ne peut pas figer les mouvements, mais ici l’effet vitesse lente est volontaire.

Éviter le mode A+ en vidéo

Le mode A+ est également proposé pour la vidéo (voir le manuel page 218), mais il risque là de présenter l’inconvénient inverse de celui qui peut exister en photo sportive. En effet, pour contrôler les effets en vidéo, il convient de maîtriser l’ouverture (pour gérer la netteté sur le sujet principal et les flous de fond, si prisés au cinéma) et la vitesse d’obturation, afin que les images soient fluides.

Beaucoup de photographes qui passent à la vidéo ignorent le principe selon lequel une image est bien fluide si la vitesse d’obturation est seulement le double de la cadence de prise de vues : par exemple, en cinéma, dont la norme historique est le 24 images par seconde, les caméras sont calées avec une vitesse d’obturation de 1/48s. Si on tourne à 30 images/seconde, on devrait choisir une vitesse de 1/60 s. En pratique, on peut décaler d’une vitesse sans trop de problèmes (1/125 s par exemple), mais choisir une vitesse rapide rend les images scintillantes et saccadées, ce qui est d’ailleurs indiqué dans le manuel à la page 219. Laisser faire l’appareil en tout automatique est bien risqué, et cela vaut tout autant pour le mode Av et le mode P.

Imaginons que vous filmiez un personnage au soleil et que vous vouliez obtenir un flou en positionnant votre diaphragme à f/2. L’appareil choisira naturellement 100 ISO et… 1/8000 s, ce qui procurera une vidéo inexploitable. La seule solution est de choisir une vitesse proche de 1/125 s et de coiffer votre objectif d’un filtre gris neutre (ND) qui absorbera autant de lumière que nécessaire, ici de l’ordre de 6 crans de diaphragme. Évidemment, comme le Live view tient compte de la lumière qui parvient au capteur, votre image de visée restera très claire alors qu’elle sera tellement sombre dans le viseur optique que vous croirez la nuit tombée.

En conclusion

Se servir d’un appareil en mode « vert » est toujours déroutant pour quelqu’un habitué à souvent utiliser le mode M dès que la lumière est délicate, mais les résultats du 5D Mark III sont à la hauteur si l’on est attentif aux points signalés plus haut. Certes, beaucoup d’experts rechigneront (à juste titre) à laisser leur appareil prendre la main sur tous les réglages, mais si le boîtier passe de mains en mains en famille, au cours d’un voyage, il n’y a guère de craintes à avoir sur les résultats.

 

 

Lightroom 4 pour les photographes : l’épreuvage sur écran dans la pratique (2)

Voici une image, affichée côte à côte avec son épreuve sur écran.

L’épreuvage sur écran est une des nouveautés de Lightroom 4. Alors que dans un autre article, paru il y a quelques jours, Martin Evening explorait le « pourquoi » de l’épreuvage sur l’écran, le photographe, auteur et alpha-testeur de Photoshop et Lightroom s’attarde cette fois-ci sur le « comment ».

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Créer et gérer une activité de photographe : être photographe, qu’est-ce que c’est ?

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Dans la même logique, il convient également d’être maître dans l’art de la mise en page, du graphisme, de la correction et du réglage des images avant impression, tout cela sans occulter l’histoire de l’art et tout en cultivant sa propre culture artistique. Si vous me permettez l’expression, c’est « tout un programme »… L’époque (et le marché) exige(nt) que tout photographe professionnel maîtrise les différents aspects de cette chaîne. Un peu d’honnêteté fait dire que c’est impossible. Impossible en termes de charge de travail, impossible en termes de système de pensée, impossible en termes de portée de la réflexion. Bien entendu, il doit y avoir d’étroites collaborations, des connexions, des participations des différents intervenants d’un projet très en amont du processus décisionnel et de la phase de création. Et le photographe ne peut plus aujourd’hui créer seul sans prendre en considération la ou les façons dont seront utilisées les images. Si j’emploie le terme de « chaîne », c’est bien parce qu’il s’agit d’une succession d’acteurs engagés les uns avec les autres dans le but d’une production commune ; les uns étant plutôt « créateurs », les photographes, les autres étant plutôt « fournisseurs », ceux qui valorisent la mise en forme de l’image.

Un photographe doit conserver la capacité à penser, structurer et partager un discours. On attend d’un artiste qu’il nous touche, nous enrichisse, ce qui ne se fera pas sans ouverture, sans curiosité, sans pugnacité et obstination. Cela ne se fera pas non plus sans un engagement honnête fondateur de toute sa démarche, et sans intégrer le fait que créer, c’est se mettre en danger personnellement ; c’est accepter d’aller au-delà de soi, au-delà de ce qui dérange, de ce que l’on tait par confort. C’est ce dépassement qui fait le photographe.

Nous voilà avec deux notions fondamentalement complémentaires et diamétralement contradictoires : le photographe doit être un créateur et un bon technicien, et le bon professionnel doit aussi être bon gestionnaire et savoir bien apprécier son marché. Ces deux aspects ne peuvent pas être distincts l’un de l’autre. Les enseignements ou les nombreuses propositions de stages techniques ou artistiques font une grande partie du « travail ». Au-delà de ça, gestion, comptabilité et négociation doivent cesser d’être un langage abstrait pour le photographe d’aujourd’hui.

Cet article est extrait de l’avant-propos de Créer et gérer une activité de photographe, à paraître aux éditions Eyrolles le 2 novembre (176 pages – 20 euros – ISBN : 978-2-212-13590-9).

Fabiène Gay Jacob Vial accompagne les photographes dans le développement de leur activité. Elle propose des formations sur www.blog-lescyclopes.com.

Au sommaire

Photographe, moi ? Chronique du quotidien • La double facette : gérer sa photo à soi et la photo alimentaire Quel(s) marché(s) pour la photographie ? Portrait des marchés • Trois secteurs prédominants Quel marché pour « ma » photographie ? Définir les marchés locaux • Comprendre son environnement • Travailler avec le secteur privé/avec le secteur public Comportements et usages des commanditaires. Cerner son public • Faire le point : ma pratique face au marché Stratégie et posture professionnelle : un édifice à bâtir. Mesurer, accroître et mettre en perspective son potentiel artistique • Se présenter • Présenter sa photographie Gérer son activité. Savoir dire « non » • Élaborer une stratégie • S’organiser • Rédiger une proposition/répondre à une commande/établir un budget et un devis Vendre… Codes et usages à exploiter. La vente dans la fonction commerciale • Étapes clés • La rentabilité Face au client. Convaincre • Argumenter • Conclure S’appuyer sur un réseau professionnel

Capture One Pro 7 : un retour en force

Le logiciel phare de Phase One offre désormais un module de catalogage parfaitement intégré.

Réglages locaux

Capture One Pro 6 était la première version du logiciel à autoriser des traitements locaux (outil Pinceau). La nouvelle version apporte un nouvel outil, Masque gradué, parfait pour intervenir localement sur la tonalité, les couleurs, le contraste local, la netteté et le moiré d’une zone uniforme (ciel, mur, etc.). Notez aussi l’émergence d’une fonction de masquage automatique pour l’outil Pinceau, permettant de travailler plus rapidement et plus précisément, grâce à la protection des zones, dont la tonalité et les couleurs sont différentes.

Les réglages locaux de Capture One Pro sont arrivés à maturité : avec l’outil Pinceau avec masquage automatique et l’outil Filtre gradué, le logiciel n’a plus rien à envier à Camera Raw et Lightroom.

Paramètres de traitement

La nouvelle version ajoute quatre nouveaux formats d’image (PNG, JPEG 2000, PSD et JPEG XR). Il est également possible d’exporter des fichiers originaux et de les enregistrer au format DNG. Phase One est toujours aussi frileux en ce qui concerne la prise en charge du format DNG. Seuls les fichiers bruts sont acceptés (les fichiers linéaires ne sont donc pas pris en charge) et l’éditeur s’est arrêté à la norme DNG 1.2, boudant les nouvelles fonctionnalités des variantes plus modernes (op codes, fast load et compression destructive).

 Formats RAW

Capture One Pro 7 ajoute les formats RAW suivants à ceux déjà pris en charge par la version précédente : Canon 650D, G15 et S110, Nikon D800E, D600 et D3200, Panasonic DMC-LX7, Ricoh GXR A16, Samsung EX2F, Sony SLT-A99, NEX-F3 et DSC-RX100. Notez que hormis l’appareil Samsung la prise en charge n’est pas encore définitive – le rendu des images est donc sujet à changements.

Prise de vue connectée et mode LiveView

Traditionnellement, Capture One Pro bénéficie d’une diffusion très large auprès des photographes de studio, grâce à une très bonne gestion des appareils moyen format et réflex numériques en prise de vue connectée. La nouvelle version creuse encore l’écart séparant le logiciel danois et ses concurrents, grâce à l’introduction d’une fonction Live View et des commandes pour contrôler l’exposition, le mode flash et la levée du miroir des appareils pris en charge. Hormis les dos numériques Phase One, Leaf et Mamiya, le logiciel est à même de prendre le contrôle des appareils suivants :

  • Canon : 1D X, 1D Mark IV, 1Ds Mark III, 1D Mark III, 5D Mark III, 5D Mark II, 7D, 60D, 50D, 40D, 600D/Rebel T3i, 550D/Rebel T2i, 500D/Rebel T1i, 450D/Rebel XSi, 1100D/Rebel T3, 1000D/Rebel XS.
  • Nikon : D4, D3s, D3x, D3, D800, D800E, D700, D600, D300, D300s, D200, D90, D80,
    D60, D7000, D5100, D5000, D40x, D40.

Cependant, le mode Live View n’est pas (encore) proposé pour l’ensemble des appareils cités et Phase One recommande de connecter l’appareil photo avant de démarrer le logiciel pour ainsi favoriser sa reconnaissance par Capture One Pro. Malheureusement,  les appareils Canon ne sont pas encore pris en charge en mode connecté sur Mac OS X 10.7 et 10.8 et les boitiers Nikon D80 et D200 pas reconnus sous Windows 7. Pour l’instant, l’éditeur précise qu’une opération prolongée en mode connectée pourrait provoquer des déconnexions intempestives sur Mac OS X 10.7 et 10.8. Redémarrez Capture One Pro régulièrement pour y remédier.

Performances

Avec un ordinateur plus ancien, vous pouvez désactiver l’accélération matérielle OpenCL. Par défaut, le logiciel choisit la configuration la plus appropriée.

Vous estimerez sans doute que la configuration matérielle et logicielle requise (voir plus bas) se lit comme une liste des courses pour un ordinateur puissant. Toutefois, sachez que l’éditeur est simplement un peu plus réaliste que ses concurrents. Ces derniers bercent encore leurs clients dans la douce illusion de pouvoir confortablement aborder le traitement RAW avec une configuration anémique d’il y a quelques années. Pour marquer la rupture avec les machines vieillissantes, Capture One Pro 7  boude d’emblée Windows XP et exige des ordinateurs dont le système d’exploitation fonctionne en 64 bits, condition sine qua non pour utiliser plus de 4 Go de mémoire RAM. En revanche, sur un système contemporain, le logiciel se montre très réactif pour l’affichage des aperçus (même lors d’une comparaison côte à côte) et le développement des images. En activant l’accélération matérielle, vous pouvez encore gagner en vitesse (entre 15 et 20 %), mais pas forcément en stabilité. Si Mac OS 10.8 Mountain Lion n’est pas encore compatible avec le mode OpenCL, les écrans Retina des derniers ordinateurs portables d’Apple sont pris en charge par le logiciel.

Manuel d’éclairage au flash : utiliser un seul Speedlite

Les deux images ont été éclairées avec un seul flash. Ce qui les distingue est la proportion de lumière ambiante. Dans l’exemple de gauche, sa part est prépondérante. Dans l’exemple de droite, l’obturateur a contribué à en éliminer la plus grande partie.

Prise de vue : une question de parapluie

À la fois simple à utiliser et abordable, un parapluie est un accessoire qui sert à augmenter de manière significative la taille apparente de la source d’éclairage à laquelle il est associé. Il permet ainsi d’adoucir les ombres de votre modèle.

Parapluies : un essai rapide

Pour cette prise de vue, j’ai rassemblé quatre modèles de parapluies parmi les plus répandus ainsi qu’une boîte à lumière, le modèle Westcott Apollo de 28 pouces (71 cm) qui se présente comme l’évolution logique d’un parapluie car il offre une lumière encore plus belle. Il existe deux familles de parapluies : les parapluies translucides et les parapluies réflecteurs. Les parapluies translucides possèdent un revêtement en satin blanc. Lorsque vous utilisez un tel parapluie diffuseur sans drapeau, la lumière est projetée un peu partout, y compris sur le fond. Les parapluies réflecteurs sont fabriqués avec différents tissus de couleurs blanc, argent et or. Il est également possible d’en trouver avec des surfaces zébrées or/argent.

Similarités et différences subtiles

À première vue, les cinq portraits ci-contre se ressemblent beaucoup, puis en les regardant plus attentivement, l’image exemple prise avec un parapluie réflecteur doré (figure 18.12) se détache du lot. Lorsqu’il est utilisé avec un peu de discernement, un parapluie réflecteur couleur or adoucit l’ambiance lumineuse comme le ferait un coucher de soleil. Mais lorsqu’il est employé avec une source de lumière dont la température de couleur est plus élevée (plus froide), la lumière qu’il réfléchit est peu naturelle.

Les réflecteurs blanc et argent se distinguent surtout par leur rendu dans les hautes lumières : tandis que la surface argentée tend à écrêter les hautes lumières dans les cheveux de Natalie (figure 18.10), la surface blanche offre un éclairage à la fois doux et étendu.

Données d’éclairage

  • Lieu : intérieur, studio photo
  • Heure de prise de vue : sans importance
  • Lumière ambiante : tubes fluorescents
  • Speedlite : un 580EX II
  • Mode de mesure : E-TTL
  • Correction d’exposition au flash : 0
  • Zoom/Inclinaison : 28 mm
  • Façonneur : voir plus haut
  • Distance au sujet : 1,8 m
  • Hauteur : 1,8 m au-dessus de la tête du modèle
  • Déclenchement : cordon E-TTL de grande longueur

Données de prise de vue

  • Appareil : Canon EOS 5D Mark II
  • Objectif : Canon EF 100 mm f/2,8 L IS USM Macro
  • Distance au sujet : 3 m
  • Mode d’exposition : Manuel
  • Exposition : 1/30 s, f/5,6, ISO 800
  • Balance des blancs : Lumière du jour

A gauche, la configuration de base pour les prises de vue : le parapluie diffuseur blanc 80 cm. A droite : le parapluie diffuseur répand la lumière un peu partout, y compris sur le fond.

Le parapluie réflecteur argent (à droite) tend à écrêter les hautes lumières alors que le parapluie réflecteur doré ( à gauche) produit une lumière qui rappelle l’utilisation d’un auto-bronzant.

La boîte à lumière Westcott Apollo 71 cm ( à gauche) produit la lumière la plus belle. Le parapluie blanc (à droite) offre un équilibre parfait entre les hautes lumières et les ombres.

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !