Questions Photo

Tourner en vidéo HD avec les reflex Canon

c1_devaud

Le milieu cinématographique est unanime

L’apparition au cours de l‘été 2008 des premiers reflex disposant d’un mode vidéo HD a créé un tel cataclysme qu’il est difficile de comprendre comment l’usage mixte photo-vidéo des appareils compacts grand public s’est démocratisé dans le plus grand silence. Pour autant, le mode vidéo proposé sur les reflex de la gamme pro n’a rien de comparable avec celui destiné au grand public, puisqu’il s’adresse désormais aux professionnels. Face aux réticences de certains d’entre eux, et pour éliminer tout complexe lié aux caractéristiques de ces “simples” appareils photo, il reste préférable de consulter l’avis éclairé des spécialistes de cette nouvelle industrie pour se faire son propre jugement.

Au début des années 1980, la conception de la prise de vues consistait pour la plupart des réalisateurs cinéma à disposer d’une caméra très mobile qui pouvait s’adapter à toutes les positions imaginables. La plus légère de toutes fut la Aaton 8/35. Ce prototype fut construit en 1979 par Jean-Pierre Beauviala pour Jean-Luc Godard, qui souhaitait donner plus de liberté à son écriture cinématographique. Elle avait été appelée “8-35” parce que c‘était une 35 mm qui avait la taille d’une Super-8.

Au même titre que cette caméra hybride conçue par un réalisateur de la Nouvelle vague, les reflex EOS, même 30 ans plus tard, sont toujours l’un des meilleurs outils caméra des indépendants. La technologie HDSLR est effectivement à l’origine d’une nouvelle étape esthétique et créative, d’une nouvelle écriture qui semble répondre aux attentes de la majorité des utilisateurs.

Néanmoins, il serait inexact de cantonner le cataclysme EOS au seul secteur indépendant. Par l’intermédiaire des réalisateurs et des chefs opérateurs qui ont très vite testé et adopté ce procédé, l’industrie du cinéma professionnel profite aujourd’hui largement des bénéfices de cette technologie très économique. Les récentes possibilités de fixer des objectifs zooms cinéma grâce à la disponibilité sur le marché de bague EOS en monture PL (monture réservée aux optiques cinéma, voir le chapitre 5) ne fait qu’augmenter le potentiel des reflex face aux choix matériel des productions cinématographiques. L’intérêt confirmé de certains protagonistes célèbres pour ce procédé a contribué à crédibiliser l’utilisation professionnelle de ces boîtiers, dont le prix ne dépasse pas celui de certains consommables sur les grosses productions.

  • En France plusieurs réalisateurs (Claude Lelouche, Cédric Klapisch, Jean-Jacques Annaud, Quentin Dupieux) ont déjà réalisé certaines scènes de leurs longs métrages en utilisant simultanément plusieurs boîtiers EOS.
  • Les célèbres directeurs de la photo, Darius Khondji (Seven), Rodney Charters 24 h Chrono), ont utilisé à plusieurs reprises des boîtiers 5D MkII adaptés et préparés par Panavision sur des productions publicitaires. En février 2010, le réalisateur Robert Rodriguez a également tourné un clip avec deux boîtiers EOS 7D qu’il souhaitait tester.
  • Le médiatique Jon Fauer (réalisateur, directeur photo, auteur à succès) fait régulièrement référence au procédé EOS dans son fameux journal Film and Digital Times. Il a notamment testé récemment la série de zooms Optimo de la société Angénieux sur les EOS 1D MkIV et 7D.

Pour analyser l’origine et l‘évolution du bouleversement technologique qui s’opère, sept acteurs et spécialistes de l’industrie cinématographique ont accepté de témoigner sur leurs diverses expériences EOS. Ils évoquent à leurs manières les raisons qui ont séduit et conduit l’ensemble des protagonistes du secteur cinéma à s’intéresser au mode vidéo des reflex EOS.

 

Georges Campana, producteur de Breakout Films

En septembre 2009, j’ai eu l’occasion de présenter le potentiel du mode vidéo du 5D MkII au producteur de Breakout Films, Georges Campana Il cherchait à l‘époque une configuration de tournage souple et moderne pour réaliser un téléfilm de fiction “historique” pour France Télévisions. Voici son témoignage (30/09/2009).

Avec l’avènement du numérique, pas un mois de l’année sans qu’une nouvelle caméra, un nouveau format HD ne se profile à l’horizon : anticiper à un terme de plus de six mois un tournage et ses équipements de prise de vues devient aujourd’hui un casse-tête nécessitant la boule de cristal d’une voyante pour être résolu… Et puis j’ai eu l’occasion de découvrir grâce au directeur de la photographie Éric Brancherie et au réalisateur Sébastien Devaud le Canon EOS 5D MkII : ce fut un choc. Car tout d’un coup il m’a semblé qu’on changeait d’univers, tant par les normes de résolution que par l’ ergonomie de l‘équipement. Ayant à produire pour France 2 un téléfilm de fiction “historique”, je recherchais un moyen de donner à la narration une forme et une modernité qui repoussait les traditionnelles approches stylistiques du film d‘époque… On a tous en tête les défis de Kubrick lorsqu’il réalisa “Barry Lindon”… Nous avons donc décidé de faire des essais, principalement focalisés sur la sensibilité et la résolution de l’appareil : en utilisant des sources nouvelles (LED), nous avons progressivement réduit l’intensité lumineuse jusqu‘à n‘éclairer un visage qu’avec une bougie, en calant la sensibilité de l’appareil sur 800 ISO pour voir quel type de bruit pouvait résulter d’un tel challenge. Et là surprise ! La qualité HD de l’image était époustouflante.

Fort de ces essais, mon idée était donc de tourner ce téléfilm dans des normes HD requises par la chaîne en bénéficiant de l’extrême légèreté de l‘équipement de prise de vues fournie par le Canon… Nos objectifs sont donc:

  • de bénéficier d’une sensibilité exceptionnelle pour tourner avec des sources naturelles,
  • de multiplier les appareils EOS dans des scènes de cascades pour avoir des points de vues souvent compliqués à mettre en œuvre de par la lourdeur et le coût des caméras traditionnelles,
  • de permettre à certaines scènes de foules (procès, etc.) d‘être tournées en continu en incluant des appareils HDSLR, dissimulés dans la foule, ce qui favorise la mise en scène et le jeu des acteurs,
  • de manière générale, de bénéficier de la légèreté des équipements.

On l’aura compris notre propos est de donner un aspect “news” à ce téléfilm de fiction historique ! … Une grande aventure commence donc!


Photo extraite d’une vidéo test réalisée avec un 5D MkII pour analyser les rendus résultants de l‘éclairage unique d’une bougie. (c) Sébastien Devaud

 

 

La photographie de concert : mode d’emploi

3

Le matériel de prise de vue


Les reflex numériques sont de plus en plus performants et offrent désormais des fonctionnalités plus sophistiquées, permettant un libre choix des réglages au lieu de vous transformer en esclave de la technique. Toutefois, malgré les prouesses techniques des capteurs et logiciels de traitement, il ne faut pas négliger le choix des objectifs qui contribuent encore davantage à la qualité et au rendu final des images.
Pour obtenir des images exploitables, mieux vaut utiliser des objectifs très lumineux. Cependant, leur luminosité et surtout l’utilisation de leur ouverture plus grande entraînent des conséquences quant à la profondeur du champ des images, la zone de netteté étant alors la plus réduite. Seul le sujet, voire qu’une partie de celui-ci, sera alors net, le restant de l’image enveloppée dans un flou souvent plutôt agréable. L’aspect des zones floues découle de la focale et de la conception de l’objectif utilisé (notamment la forme du diaphragme, ronde ou angulaire). On utilise alors le terme japonais “bokeh” pour définir la qualité des zones hors profondeur du champ. Le “bokeh” est donc une caractéristique particulièrement importante car c’est souvent lui qui donnera son cachet particulier à une photo.



Les optiques zoom transstandards de très bonne qualité coûtent excessivement cher et elles ne possèdent pas la même finesse de “bokeh” que les optiques lumineuses à focale fixe. De même, leur qualité optique est souvent moindre. Pour cette raison, je préfère travailler avec des objectifs à focale fixe. Un objectif standard d’une focale de 50 mm fait de véritables miracles lorsqu’il est possible d’approcher les musiciens. Sa grande ouverture, de 1,4 ou de 1,8, permet de couvrir la plupart des situations. De plus, il possède les qualités si caractéristiques aux objectifs à focale fixe : faible encombrement et robustesse. Car n’oublions pas qu’un concert peut être une expérience mouvementée et éprouvante, surtout lorsqu’il s’agit d’un concert de métal ou de punk…




Si, au contraire, vous souhaitez vous éloigner de la scène, un objectif zoom de type transstandard ou télé sera plus adapté qu’un court téléobjectif à focale fixe, permettant de changer entre des gros plans et des images avec davantage de recul. Un objectif du genre 70-200 ou 70-300 mm est alors particulièrement à son aise. Je vous conseille à ne pas trop ouvrir le diaphragme lorsque vous utilisez un de ces objectifs à focale télé, mais plutôt d’augmenter la sensibilité ISO de l’appareil. Plus la focale est longue, plus la profondeur du champ se réduit. En fermant un peu le diaphragme, vous un minimum de profondeur de champ permettant d’éviter de mauvaises surprises comme par exemple une mise au point sur le nez ou les oreilles du chanteur. Lorsque le niveau de luminosité baisse, la précision de la mise au point automatique faiblit, surtout lorsqu’il s’agit d’un appareil d’entrée de gamme et d’un objectif à luminosité moyenne. Mais il ne faut pas pour autant snober les objectifs de moyenne gamme, surtout lorsqu’ils sont équipés de stabilisateurs optiques !



Bien que ces quelques conseils vous aideront à affronter les conditions particulières de la prise de vue de concert, ils n’ont pas vocation à être exhaustifs. Sachez que chaque photographe garde jalousement ses petits “trucs” bien à lui, que ce soit en prise de vue ou en traitement d’image.

Les règles classiques de composition (règle des tiers, etc.) s’appliquent aussi aux photographies de concerts. Par ailleurs, chaque genre musical impose son propre canon esthétique ou du moins un style particulier. La composition, l‘éclairage et les tonalités d’une image définissent ainsi autant la musique que les artistes, leurs vêtements et instruments et la décoration de la scène. Pour finir, l’instant décisif cher à Cartier-Bresson reste encore et toujours l’un des piliers de la photographie de concert.

Note à propos des illustrations

J’ai choisi les images pour montrer les conditions de lumière très difficiles auxquelles doivent faire face les photographes de concert : éclairages néon et mini spots de type halogène. Les photos ont été réalisées au Starcafé, Paris 15, lieu qui dispose d’une petite salle de concert mais qui manque une estrade facilitant les prises de vue. De même, il fallait faire affronter à la fois la musique très bruyante et le public plutôt agité. Pour le groupe de musiciens, il s’agit de Flesh&Dust.

Quant au matériel utilisé, il est plutôt modeste et à la portée de nombreux photographes amateur : boîtier Nikon D80 et zoom transstandard “de base” 18-70 mm f 3,5-4,5.

Enfin, je présente ici à la fois des photos prises au flash (ce qui leur donne un côté rock/punk des années 1970…) et des portraits très graphiques au clair-obscur ou les visages se fondent dans l’ombre pour souligner l’intensité de l’action.

Eizo CG245W : le calibrage d’écran automatisé

eizocg245w-1

Quid du calibreur intégré ?

Proposé à 1899 euros au lieu de 1654 euros ht, le ColorEdge CG245W ne se distingue de son homologue CG243W que par sa sonde de calibrage intégré. Au vu de ce surcoût plutôt important, cette sonde se doit donc d’être au moins aussi performante que les produits proposés par X-Rite et Datacolor autour de 200 euros ht. Qu’en est-il vraiment ?


ColorNavigator détecte automatiquement la présence du dispositif de calibrage intégré…

Pour en avoir le cœur net, j’ai effectué plusieurs calibrages d’écran en utilisant tantôt le dispositif de calibrage intégré tantôt un spectrophotomètre Eye-One Pro ou une sonde Eye-One Display 2 et en analysant le respect des paramètres imposés par le logiciel ColorNavigator : la température des couleurs (6500 K), le gamma (2,2), la luminosité maximale (110 cd/m²) et minimale (une valeur aussi basse que possible pour restituer les nuances dans les basses lumières).


ColorNavigator n’enregistre pas seulement le profil de l‘écran, mais également les paramètres associés dans un paramètre prédefini, stocké dans la mémoire de l‘écran


La fenêtre de mesure s’ancre automatiquement dans le bord supérieur de l‘écran, ce qui empêche l’utilisation de la sonde pour la validation FOGRA

Face au dispositif de référence, le spectrophotomètre Eye-One Pro, la sonde intégrée obtient des valeurs exemplaires pour le point blanc, le gamma et la luminosité maximale. Mais l’outil peine à convaincre lorsqu’il s’agit de restituer les nuances dans les noirs : avec une luminosité minimale de seulement 0,47 cd/m², il ne parvient pas à tirer profit de toute la qualité de l’écran. Quant au taux de contraste, calculé en divisant la luminosité maximale par la luminosité minimale, il passe de 416:1 à 234:1, une prestation pas vraiment digne de cet écran fort onéreux. Sachez que plus vous éloignez des paramètres évoqués (plutôt courants), plus la sonde incorporée peine à rivaliser avec un instrument de mesure externe. Ainsi, si son utilisation s’impose à tous les réfractaires à la gestion des couleurs et à la recherche d’un outil automatisé (qui fait son travail sans nécessiter le concours de l’utilisateur…), la sonde d’étalonnage embarquée ne saurait séduire les utilisateurs plus exigeants.


Avec la sonde intégrée, le taux de contraste est limitée par la luminosité minimale


Seule l’utilisation d’un instrument de mesure annexe saurait rendre justice à l‘écran

Ainsi, la pratique du “softproofing” (c’est à dire la validation des couleurs sur l‘écran), de plus en plus en vogue chez les photograveurs et imprimeurs, exige l’ajout d’un instrument supplétif, seul à permettre à l’écran de passer la très convoitée certification UGRA, dont les plages de couleurs se positionnent de surcroit au milieu de l’écran, inaccessible à la sonde intégrée. Cette dernière est logée dans une petite languette qui est, quant à elle, ancrée dans le cadre supérieur de l’écran. Faut-il alors investir dans un Eizo CG245W ? Tout dépend de vos exigences et envies.

Les photographes et graphistes apprécieront sans doute le dispositif de calibrage intégré et programmable. Quant aux photograveurs et imprimeurs, souvent déjà équipés d’instruments de mesure plus sophistiqués, ils seront sans doute moins séduits par les performances réelles de celui-ci. Pour ma part, je trouve le ColorEdge CG243W plus alléchant. Bénéficiant des mêmes prouesses techniques, il offre simplement un meilleur rapport qualité/prix…

Nikon : D-Lighting actif et D-Lighting dans Capture NX2, quelles différences pour quels résultats ?

fig1

Choisir le D-Lighting actif ou appliquer le D-Lighting a posteriori ?

Il n’y a malheureusement pas de réponse unique : le D-Lighting actif est plus qualitatif, mais il faut penser à l’activer au niveau des réglages du boîtier et accepter qu’il soit présent, même dans le mode Faible, pour des photos qui ne le nécessitent pas (et ce, afin de pouvoir en disposer lors du développement du fichier NEF avec Capture NX2). Cela signifie qu’il vous faudra peut-être penser à aller décocher l’option dans le menu Paramètres de l’appareil photo pour repartir d’une image neutre avant d’entamer les traitements. Ou bien encore, choisir un autre mode que celui déjà activé.

Première limitation, le D-Lighting actif est appliqué de manière globale à l’ensemble de l’image, ce qui n’est pas toujours souhaitable, par exemple dans le cas où votre image présente de grands aplats foncés qui n’ont pas besoin d‘être éclaircis. Autre problème : si le fichier NEF n’est pas développé avec Capture NX2, les informations relatives au D-Lighting actif seront ignorées par le logiciel de développement que vous utiliserez.

Le D-Lighting “tout court”, proposé dans le module Réglage de Capture NX2, est plus souple grâce aux possibilités d’ajustements et aux réglages qu’il offre, que ce soit via des sélections et les modes de fusion ou tout simplement par les curseurs hautes et basses lumières. Toutefois, retenez qu’il est plus enclin à générer du bruit dans les basses lumières pour des images prises à haut ISO que le D-Lighting actif, et ce d’autant plus que le curseur Basses lumières sera amené vers une valeur importante.

 

 

Imprimer une mire d’étalonnage avec Lightroom

fig_01

4 – Paramétrez ainsi le volet Travaux d’impression :

  • imprimez au format Imprimante ;
  • si ce n’est déjà fait, désélectionnez les options intitulées “Impression en mode Brouillon” et “Netteté d’impression” ;
  • cochez l’option Résolution d’impression. La valeur nominale incorporée dans l’en-tête du fichier TIFF est alors automatiquement adoptée par Lightroom, ici 240 ppp. Il est indispensable de respecter cette valeur de résolution car elle assure que la géométrie de la mire imprimée sera conforme à celle qui est attendue par l’instrument de mesure.


Respectez la résolution nominale de la mire, ici 240 ppp.

5 – Dans le paragraphe Gestion des couleurs, ouvrez le menu déroulant Profil et sélectionnez l’option intitulée “Autres…”


Sélectionnez l’option Autres…

6 – La fenêtre Choisir les profils s’ouvre alors, dans laquelle il faut d’abord cocher l’option Inclure les profils d’affichage, située en bas à gauche. Les profils d’affichage présents dans le système d’exploitation ainsi que les espaces colorimétriques standards apparaissent alors dans la liste, en plus des profils d’impression proprement dits.


Sélectionnez sRGB dans la fenêtre Choisir les profils.

7 – Cochez la case de l’espace sRGB. Désormais, cet espace apparaîtra systématiquement dans le menu déroulant Profil que vous avez ouvert au point 5. Le point 6 devient alors inutile…

8 – Sélectionnez l’espace sRGB qui figure désormais dans le menu déroulant Profil de l’imprimante. L’espace d’impression est alors identique à l’espace dans lequel Lightroom interprète le fichier de la mire. Nous avons atteint notre objectif : aucune conversion ne sera accomplie par l’application, les nombres RVB du fichier de mire seront transmis tels quels à l’imprimante… Cliquez sur le bouton Imprimer… C’est fini !


Sélectionnez sRGB comme profil d’impression.

 

 

La rançon du progrès ? Photoshop CS5 ne sait plus imprimer les mires d’étalonnage !

fig_01

Troisième acte : CS5 ne sait plus imprimer une mire, même sous Windows !

Quel ne fut pas l‘étonnement des gestionnaires de couleurs quand ils découvrirent récemment que la fameuse option d’impression “Aucune gestion des couleurs” ne figurait plus au menu déroulant de la boîte de dialogue Imprimer !

La raison vient d’en être donnée par des représentants d’Adobe dans les forums ad hoc : seuls les Mac souffrent d’un bug dans cette option, mais comme Adobe ne peut exclure que d’autres éditeurs de systèmes d’exploitation fassent un jour sans prévenir tomber l’option dans un piège analogue, il a été décidé de la supprimer, purement et simplement.

Avec Photoshop CS4, seuls les utilisateurs de Mac étaient victimes d’un bug qui les contraignait à appliquer la méthode de contournement décrite plus haut. Désormais, avec CS5, les utilisateurs de Windows y sont également contraints, non parce qu’ils sont victimes d’un bug, mais parce que l’option d’impression qui permet d’imprimer une mire n’existe plus…



L’option d’impression CS4 “Aucune gestion des couleurs” (en haut) vient de disparaitre dans CS5 (en bas) !

 

Quatrième acte : Adobe va publier un logiciels gratuit d’impression de mire

L‘équipe de développement de Photoshop a pris finalement la décision intelligente de reporter la fonction assez exotique d’impression de mire dans un petit logiciel spécialisé qui est en cours de développement et qui devait être disponible gratuitement dans les prochaines semaines (?) en téléchargement sur le site d’Adobe Labs.

 

Cas de Lightroom

On dit, et je fais partie des coupables, que Lightroom, contrairement à Photoshop jusqu‘à sa version CS4, est incapable d’imprimer une mire. C’est incomplet. Lightroom, qui vient d’ailleurs d‘être rejoint dans cette incapacité par son grand frère Photoshop CS5, peut, comme ce dernier, imprimer une mire pourvu qu’on lui applique la procédure de contournement décrite plus haut pour Photoshop, car cette procédure est applicable à tout logiciel “gérant les couleurs mais incapable d’imprimer une mire”.

 

En conclusion, comment imprimer une mire d‘étalonnage ?

 

 

 

Bibble 5.1 : une nouvelle version plus aboutie

b51-interface-1

Création de galeries Web

Bibble 4 proposait déjà un outil pour construire des galeries Web au format HTML et la nouvelle version rétablit cette tradition sans pour autant offrir davantage de souplesse pour la mise en page des pages créées. Ainsi, Bibble ne propose que trois galeries Web codées en HTML (les galeries Flash offrent davantage de protection puisqu’elles n’autorisent pas le copier/coller si courant pour récupérer certaines images d’un site Web…), pour lesquelles il est uniquement possible de modifier la taille des vignettes et aperçus.







Deux galeries Web construites par Bibble : les options de personnalisation sont (trop) peu nombreuses

Il n’y a donc aucun moyen de créer son propre modèle de galerie Web via la modification des couleurs des différents éléments. Encore plus handicapant : le logiciel ne propose ni aperçu pour prévisualiser les pages ni utilitaire pour les transmettre sur un site Web. Bibble fait ainsi figure de parent pauvre face à Lightroom qui produit des galeries Web toutes en beauté et entièrement configurables.



Pas assez riches : les options dédiées à la création des pages Web

Bien qu’il soit possible de choisir un titre pour ses galeries, il n’est pas possible de changer le style et la taille des caractères utilisés. En revanche, vous pouvez définir les métadonnées affichées sur les pages ainsi créés et attribuer un modèle de nom personnalisé aux images. Pour personnaliser l’apparence (pas si désagréable…) de ses galeries, il ne vous reste plus qu‘à les reprendre dans un logiciel spécialisé tel que Deamweaver…

Bref, le module pour créer des galeries Web est aussi rudimentaire que celui pour imprimer. Suffisant pour un photographe social qui est toujours pressé à présenter ses premiers images à ses clients, les deux modules ne sont malheureusement pas taillés pour fournir des travaux sophistiqués.

Photoshop CS5 : Quoi de neuf pour les photographes ?

boxshot

Recadrage et redressement

L’outil Recadrage de Photoshop CS5 offre le choix entre deux aides au recadrage, Grid étant la plus précise et Rule of Thirds particulièrement adaptée à la recomposition d’une image.



Les grilles Rule of Thirds…


…et Grid sont optionelles

Pour redresser une image, il existe une nouvelle méthode très rapide. Sélectionnez d’abord l’outil Ruler (Règle) à partir du menu déroulant Outil Eyedropper (Pipette), puis tracez une ligne parallèle à l’horizon.




Cliquez ensuite sur le bouton Straighten de la barre d’options pour redresser l’image.



Une meilleure précision pour faire des sélections

La fonction Refine Edge (Améliorer le contour) de la barre d’options bénéficie de plusieurs nouvelles fonctions visant à améliorer la précision des sélections et surtout à accélérer celles-ci.



Les options de l’outil Refine Edge

La fonction Smart Radius affine alors la détection des contours même les plus fins (cheveux, etc.), la fonction Refine Radius permet de peindre sur des parties à l’extérieur de la sélection pour les ajouter à cette dernière. Quant à l’option Decontaminate Colors, elle diminue les franges qui apparaissent souvent le long d’une sélection lorsque les régions voisines possèdent des teintes différentes.



Il y a plusieurs manières d’afficher la sélection

D’autres nouveautés

  • Vous pouvez directement enregistrer un fichier 16 bits au format JPEG sans passer par une conversion 16 bits en 8 bits.
  • Il est possible de sélectionner plusieurs calques et de modifier leur opacité de manière simultanée.
  • L’outil Dégradé dispose d’un paramètre prédefini Neutre.
  • La valeur par défaut des commandes de l’outil Tons Foncés /tons clairs a été modifiée de 50 en 35%.
  • Vous pouvez copier des calques entre différents documents via un simple glisser-déposer.
  • Il y a une option dédiée à la reconnaissance de gestes d’un “trackpad” (Mac OS X et Windows 7).
  • Création d’un nouveau calque par glisser-déposer sur un document ouvert.
  • Il y a de nouvelles ressources et paramètres prédéfinis.
  • Il existe des valeurs par défaut personnalisables pour les styles de calque.
  • Vous pouvez créer un masque à partir des parties transparentes d’un calque.

Photoshop Elements 8: Utiliser l’ensemble des fonctionnalités de Camera RAW

pse8-1

Si vous travaillez avec Photoshop Elements, vous avez sans doute déjà regretté de ne pas pouvoir disposer de l’ensemble des fonctionnalités de Camera Raw. Parmi les neuf onglets, seuls trois restent accessibles et le logiciel hôte fait l’impasse sur de nombreuses fonctions utiles, et notamment celles consacrées aux corrections sélectives.

Lire la suite

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !