Questions Photo

HDR : un pionnier s’indigne de son utilisation abusive

hdr-1

Décidément, la pratique du HDR a le vent en poupe. Les logiciels dédiés, les images, ouvrages et tutoriels consacrés à l’HDR sont de plus en plus nombreux. S’il s’agit avant tout d’une technique sophistiquée pour augmenter la plage dynamique des images, la photographie HDR est même en train de muer en une méthode créative pour produire des images aux rendus transcendant la réalité.

Lire la suite

La stabilisation d’image : retour sur une technologie clé

stab-7

Le plus souvent, la stabilisation d’image n’impacte pas le piqué d’un objectif. Bien que le groupe supplémentaire et son déplacement augmentent la complexité des objectifs stabilisés, ces derniers bénéficient en même temps de différentes améliorations, permettant le plus souvent de conserver, voire d’augmenter la qualité optique des prédécesseurs non stabilisés.

Toutefois, on recense quelques rares exceptions à cette règle : l’EF 70-200 mm f/2,8 IS L USM de première génération est un peu moins performant que son alter ego non stabilisé, alors que la qualité optique de l’EF 70-200 mm f/4 L IS USM dépasse celle de l’EF 70-200 mm f/4 L USM, presque deux fois moins cher.
C’est aussi l’un des inconvénients des objectifs stabilisés : à des rares exceptions près, ils sont commercialisés à des tarifs bien supérieurs , la différence pouvant même atteindre plusieurs milliers d’euros lorsqu’il s’agit de remplacer un super téléobjectif “classique” par son successeur stabilisé !



A l’intérieur, le stabilisateur optique est très utile pour obtenir des photos nettes et sans excès de bruit.


Mis à part leur tarif, toujours plus élevé, les stabilisateurs d’image tendent aussi à augmenter la fragilité mécanique des objectifs. Certains objectifs se transforment en véritables nids à panne lorsqu’ils se dotent de stabilisateurs. Le stabilisateur de mon Canon EF 100-400 mm f/4,5-5,6 IS USM, de deuxième génération (2 IL, modes 1 et 2) affichait un fonctionnement bancal dès le départ, rendant l’âme peu après. Ce fut d’ailleurs le seul parmi mes objectifs Canon qui a nécessité un passage au service après-vente…



Le stabilisateur a ici permis de saisir la posture inhabituelle du canard, sans lui, la photo aurait été soit floue soit beaucoup plus bruitée (EF 100-400 mm f/4,5-5,6 IS USM L, f/5,6, 1/125s à 1000 ISO.


Faut-il pour autant se laisser séduire par les sirènes du marketing, annonçant des gains systématiques et équivalents à quatre diaphragmes ou vitesses d’obturation ? En réalité, les stabilisateurs s’apparentent peu ou prou aux automatismes d’exposition et aux dispositifs de mise au point automatique, lesquels il faut désactiver de temps en temps pour réussir ses prises de vue.



En prise de vue macro, il faut savoir composer avec différents facteurs de flou : le vent, le déplacement du sujet et le flou de bougé du photographe. Le stabilisateur est alors d’une utilité plutôt limitée

  • Utilisez le stabilisateur uniquement quand il le faut. Rien ne sert à l’activer lorsque votre vitesse d’obturation est suffisamment élevée pour ne pas générer du flou de bougé (1/focale (mm) de l’objectif pour un appareil à capteur plein format et 1/équivalent de focale (mm) pour un appareil APS-C). Ainsi, avec un objectif 300 mm, il faudrait une vitesse d’obturation supérieure à 1/300 s avec un appareil à plein format et 1/500 s (1/450 ou 1/480 s) avec un appareil à capteur APS-C. Le stabilisateur agit sur le déplacement d’un groupe optique et celui-ci pourrait ainsi altérer, souvent de manière peu perceptible, les performances optiques et le rendu des zones floues (bokeh).
  • Désactivez-le aux vitesses d’obturation supérieures à 1/500 s. Si la vitesse d’obturation excède la fréquence d’échantillonnage du stabilisateur, celui-ci tend parfois à sur-corriger et à accentuer le flou au lieu de le réduire. Ce qui expliquera pourquoi certaines images souffrent d’un flou mystérieux en plein soleil avec le stabilisateur actif…
  • Conservez une mi-pression sur le déclencheur pour stabiliser toutes les vues d’une série. Initialement, il faut attendre une petite seconde pour laisser au stabilisateur le temps de se réveiller.
  • Apportez toujours une batterie supplémentaire. Le stabilisateur optique augmente, à la manière du mode Live View, votre consommation d’énergie. Le stabilisateur réagit aussi parfois de manière erratique lorsque la capacité de votre batterie est faible : l’image commence alors à sautiller dans le viseur.
  • Ne faites pas confiance au stabilisateur pour neutraliser tous les mouvements. Bien que les fabricants semblent nous faire croire le contraire, le stabilisateur ne compense pas les mouvements de votre sujet. En portrait, il est ainsi illusoire de descendre jusqu’à 1/15 s ou 1/8s puisque votre sujet introduit immanquablement du flou. De même, pour arrêter le mouvement d’un piéton à travers le champ, il faut choisir une vitesse d’obturation supérieure à 1/125s et supérieure à 1/30 lorsqu’il se déplace dans votre direction. En macrophotographie, les mouvements du sujet s’amplifient au fur et à mesure que le rapport de grossissement augmente — là encore, l’apport du stabilisateur n’est pas toujours décisif.
  • Consultez le manuel de votre objectif avant de le fixer sur un trépied. Le manuel de mon Canon EF 100-400 mm f/4, 5-5, 6 IS USM préconise par exemple la désactivation du stabilisateur optique : « …réglez la commande du STABILIZER sur OFF (désactivé) lorsque l’appareil est placé sur un trépied. Si cette commande est réglée sur ON (activé), le stabilisateur optique risque de résulter en erreur… ». À noter que les dernières générations des stabilisateurs sont capables de détecter le positionnement de l’appareil sur un trépied et qu’il est parfois utile de l’activer pour contrecarrer les vibrations du support. En photo de nature, le stabilisateur optique aide ainsi à produire des photos parfaitement nettes, même si le gros télé est solidement fixé sur un trépied. Cependant, je vous conseille de faire vos propres essais pour trouver la bonne démarche à suivre. Et si vous avez un trépied, profitez-en : sa compensation est “infinie” alors que les stabilisateurs les plus performants sont limités à 4 IL.



En photo de portrait, il est plutôt délicat de stabiliser le sujet. Privilégiez alors plutôt une vitesse rapide (ici une 1/250s) et un objectif lumineux, quitte à augmenter la sensibilité ISO. Canon EOS 5D Mark II, EF 100 mm f/2 USM, f/2, 1/250s à 3200 ISO.

L’intégration des stabilisateurs optiques semble se généraliser ces derniers temps chez Canon et Nikon. S’agissant de systèmes complexes, les stabilisateurs actuels ne sont pas pour autant irréprochables et il appartient aux utilisateurs de bien connaître leurs limites et de savoir quand et comment les utiliser. Ne vous laissez pas embrouiller l’esprit par le marketing des fabricants : suivant vos sujets de prise de vue et vos habitudes, leurs avantages ne sont pas toujours aussi substantiels qu’ils le prétendent. Enfin, pensez à désactiver la fonction lorsque la lumière est abondante : d’une part, vous économiserez de l’énergie et de l’autre, vous optimiserez le piqué de vos images.

Nik HDR Efex Pro : le HDR pour les photographes

hep-1

Pseudo HDR

Le Pseudo HDR ou HDR mono image est un traitement visant à produire un rendu HDR à partir d’une seule image. Bien évidemment, il ne faut pas espérer à augmenter la plage dynamique, puisque les informations couleur proviennent alors d’une seule image, idéalement au format RAW.


Traitement Pseudo-HDR dans HDR Efex Pro, développement RAW dans Camera Raw…

À la manière des autres logiciels dédiés, HDR Efex Pro saute la première étape du traitement, la création de l’image HDR, et passe directement à la seconde, la redistribution des tonalités (tonemapping). Si les outils de correction sont les mêmes, le champ d’action est beaucoup moins vaste pour le rehaussement des couleurs et des tonalités d’une seule image, les artéfacts apparaissent beaucoup plus tôt.


…en cas de rendu naturel, il est possible d’obtenir des résultats équivalents dans un logiciel de développement RAW et/ou dans Photoshop.


Le contraste en photographie : prise de vue, traitement, expressivité

contraste_8

Choisir tel ou tel type de contraste, privilégier les densités claires ou sombres, laisser le noir ou le blanc envahir une grande partie de l’image… Tout cela constitue une palette d’outils au service de l‘émotion. Peur, douceur, angoisse, sérénité… C’est parfois votre choix de contraste qui fera la différence !




Un choix de retouche du contraste peut modifier réellement l’expression d’un visage.

Un contraste plutôt faible permet qu’aucune zone de l’image ne soit très claire ni très sombre. La photo montre des densités proches, des demi-teintes ; en découle donc une impression de douceur et de sérénité.
Attention tout de même à ce que douceur ne soit pas synonyme de “molesse” ! Ce type de traitement est assez adapté aux atmosphères un peu fantomatiques, évanescentes et donne même parfois une impression un peu paradisiaque, en évoquant un éblouissement.


Un faible contraste avec beaucoup de tons clairs et peu de noir peut évoquer un vertige, un étourdissement, donner un côté irréel à l’image.


Un faible contraste dominé par les tons intermédiaires donne une atmosphère plus cosy, plus feutrée, plus poétique.

Canon EF 50 mm f/2, 5 Compact-Macro : un joyau méconnu de la gamme Canon

macro50-13

Les concurrents

Voici les autres alternatives au 50 mm Compact-Macro. J’ai volontairement écarté les objectifs de type APS-C, dont la couverture est insuffisante pour un capteur plein format (Canon EF-S 60 mm f/2,8 Macro et Tamron SP AF60mm f/2,0 Di II Macro) et les objectifs adaptables via un adaptateur (notamment le Voigtländer 58mm f/1,4 SL II).

  • Sigma 50 mm F2, 8 EX DG : d’une excellente qualité optique, le Sigma est aussi un peu moins costaud que le Canon. En revanche, il propose d’emblée un rapport de grossissement de 1:1. Un peu plus cher.
  • Sigma 50 mm F1,4 EX DG : objectif ultra-lumineux par excellence, le Sigma 50 mm F1,4 est plus lourd (500 g), gros (diamètre de filtre de 77 mm) et cher (400 euros environ) et il souffre du même manque d’homogenéité aux ouvertures les plus grandes que l’alter ego de chez Canon. Toutefois, sa construction est bien plus sérieuse et c’est un Sigma : préparez-vous à d’éventuels soucis de compatibilité avec les futurs boîtiers Canon.
  • Carl Zeiss Planar T* 50 mm F 1,4 ZE : objectif à mise au point manuelle, le Zeiss Planar offre une réalisation somptueuse. Mais sa qualité optique n’est guère meilleure que celle de ses concurrents de chez Canon et Sigma. A noter aussi son prix d’achat, nettement supérieur (600 euros environ).
  • Carl Zeiss Makro Planar T*50 f2 ZE : en un mot, c’est l’objet sublime. Doté d’un excellent piqué dès sa pleine ouverture, le Makro Planar possède aussi une construction mécanique somptueuse. A l’instar du Canon, il possède un dispositif à lentilles flottantes, lui permettant de conserver ses performances optiques de l’infini jusqu‘à la distance minimale (0,24 m, il n’offre donc qu’un rapport 1:2…). Certains lui reprocheront l’absence d’une mise au point automatique, toutefois, compte tenu de sa luminosité, la mise au point manuelle sera toujours facile et très rapide.


Créer ses propres profils de correction optique avec ALPC : profilage et « contrôle qualité »

alpc-4

Partager ses profils

Si vous êtes satisfait de votre profil, un autre photographe le sera sans doute aussi. N’hésitez donc pas à le transmettre chez Adobe pour que tout le monde puisse en bénéficier. Si vous possédez un logiciel de messagerie (Microsoft Outlook, Entourage, Edora, Email, etc.), la commande File>Send Profiles to Adobe se charge de joindre le profil à un nouveau message destiné à Adobe (lcpfiles_at_adobe.com) et à y copier le texte suivant, cédant vos droits à Adobe :

“By sending this e-mail containing the attached lens profile data to Adobe, you grant Adobe a nonexclusive, worldwide, royalty-free and fully paid license to use, modify, reproduce, publicly perform and display, and distribute such lens profile data in products and services created by or on behalf of Adobe.“ 



L’envoi du profil implique votre accord solennel

Utilisant moi-même un serveur mail (Zimbra Desktop), j’ai du choisir la seconde option, manuelle, qui se contente de copier le texte ci-dessus dans le presse-papier.

Le profil apparaît (presque) aussitôt dans Profile Downloader, de quoi suspecter qu’il ne subisse aucun contrôle qualité de la part d’Adobe. Attention, une fois sur le site, le profil ne pourra plus être modifié ou supprimé par vos soins !

Lightroom 3 : réinitialiser des groupes de réglages

lr3g

Lightroom prône, au même titre que les autres logiciels de développement RAW, des réglages non destructifs qu’il est très facile d’annuler lorsque le résultat ne convient pas. Pour cela, il existe plusieurs manières de procéder : remonter l’historique ou double — cliquer, dans le panneau correspondant, sur le curseur ou le titre du réglage.

Lire la suite

Bricolage « retro » : transformer une boite à allumettes en sténopé

phc-001

Ajouter un mécanisme de transport

Il est plutôt difficile de déterminer et de conserver la distance entre deux vues lors du transport du film. Si celle-ci est trop réduite, vous risquerez une superposition des vues, si elle est trop importante, vous gaspillerez du film. La solution suivante permet d’obtenir un transport à la fois précis et fiable du film, grâce à une petite pièce en plastique plutôt rigide, assez élastique et courbée, telle que les spirales d’un cahier : découpez-en un des anneaux.






Prenez une pellicule neuve puis placez la pièce en plastique autour de la bobine, en insérant le bout pointu dans une des perforations du film.




Utilisez le chatterton noir pour fixer le clip sur la bobine. Tirez ensuite sur l’amorce du film pour mettre le dispositif à l’épreuve : celui-ci doit épouser la forme de la bobine et émettre un clic à chaque fois qu’il rencontre une perforation. Si cela n’est pas le cas, décollez le chatterton et rembobinez le film une nouvelle fois en repositionnant le côté pointu du clip.




Lightroom 3 : les dossiers

fig_ex13_intro

Étape 12

À tout moment, Lightroom vous donne la possibilité de voir l’emplacement des dossiers ou des fichiers dans le système. Il suffit de faire un clic-droit et sélectionner Afficher dans le Finder (ou l’explorateur sur PC).





Étape 13

Le panneau Dossier affiche également les différents volumes, disques durs et autres, sous forme de barres comportant un voyant. Ce dernier donne une indication du taux de remplissage du disque en question :

  • Vert : plus de 10 Go d’espace disponible.
  • Jaune : moins de 10 Go disponible.
  • Orange : moins de 5 Go disponible.
  • Rouge : moins de 1 Go disponible.

Le voyant rouge indique une situation critique, puisque Lightroom exige de disposer d’au moins 1 Go de libre pour pouvoir écrire dans les métadonnées, suite à une modification quelconque des images. Dans ce cas, vous risquez d’apercevoir un point d’exclamation sur les vignettes, et il faudra plus d’espace pour que les métadonnées se mettent à jour.



Étape 14

Un clic-droit sur un volume permet de basculer entre les différentes informations affichées, comme la capacité totale du volume, le taux d’occupation, le nombre de photos ou l’état (en ligne ou hors ligne). Sélectionner Lire les informations affiche le dialogue du système décrivant le volume (capacité, emplacement, etc.).





Étape 15

Si le voyant est éteint, cela signifie que le volume est hors-ligne, c’est-à-dire que le disque dur externe n’est pas connecté à l’ordinateur. Si le catalogue et le dossier des aperçus sont installés sur le disque dur interne, et que les photos sont stockés sur un volume externe, il est tout à fait possible d’afficher les photos et même de faire certaines tâches de catalogage en mode hors-ligne, comme la notation ou le tri des images. Lightroom affichera tout simplement les dossiers et les vignettes avec un point d’interrogation. Dès que le disque dur externe est reconnecté, le logiciel repasse automatiquement en mode en ligne.




Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !