Questions Photo

Photo d’architecture : démarche informative et/ou approche esthétique ?

aymard_photo_architecture_06

Mais photographier l’architecture, c’est aussi témoigner de l‘évolution des sociétés et des modes de vie, de leurs bienfaits ou dérives ; ce peut être porter un regard critique, poser des questions et soulever des réflexions sur l’urbanisme, l’urbanisation, les rapports sociaux entre les hommes, le développement économique, le développement touristique ou le développement durable. L’auteur pourra ainsi chercher, à travers la diffusion de ses photographies, à questionner, critiquer ou informer dans une démarche proche de celle du journaliste qui rédige un éditorial ou un article.


Chantier de l‘École normale supérieure de Lyon. Une fois la structure terminée, c’est cette photographie informative à forte valeur esthétique qui fut choisie pour symboliser le savoir-faire technique de l’entreprise sur ce chantier de référence, et exposée en grand format dans ses locaux. Architecte : Henri Gaudin, entreprise : Pitance. © Gilles Aymard (Hasselblad, objectif Planar 80 mm f/2,8).

La finalisation se concrétise en principe par des expositions ou l‘édition de livres d’art, des projections de diaporamas, etc. C’est le moyen pour le photographe de présenter et de valoriser son travail, de montrer sa vision personnelle du monde extérieur.


Bibliothèque Chevreul, Lyon. Démarche purement artistique autour du thème “Les escaliers dans l’architecture”. L’illusion d’optique créée par la superposition des différents plans a été recherchée pour le seul étonnement du spectateur. Architecte : Thierry Van de Wyngaert, entreprise : Pitance. © Gilles Aymard (Fuji FinePix S3 Pro, objectif Nikkor 80-200 mm f/2,8).


Les escaliers sont un élément fort dans l’architecture. Au-delà de leur fonction primaire qui est de communiquer entre différents niveaux, ils sont le théâtre de toutes sortes de scènes de vie quotidiennes. © Gilles Aymard (Fuji FinePix S3 Pro, objectif Nikkor 80-200 mm f/2,8)


Démarche artistique à contenu sémantique. Série “Mémoires et traces”. © Gilles Aymard (chambre Arca-Swiss 6 × 9).

L’iconographe : au cœur du processus de diffusion des images

couv_profession_iconographe

Les frontières du métier
Certes, l’iconographe est polyvalent, mais il doit savoir poser des limites : où s’arrête son métier, où commence celui de ses collègues ? Trois tâches en particulier ne sont pas de son ressort :

  • la retouche d’image requiert des connaissances très spécifiques (maîtrise de la colorimétrie, du graphisme, etc.) qui ne s’apprennent pas en quelques heures (!), ainsi qu’un matériel adéquat (logiciels, écran calibré, etc.). C’est à l’iconographe, en revanche, de s’assurer que le droit moral de l’auteur de l’image est respecté, c’est-à-dire que l‘œuvre originale n’a pas été dénaturée (sans que l’auteur ait donné son accord écrit – voir chapitre 3) ;
  • la maquette : la mise en pages nécessite aussi des compétences précises, qui ne sont pas les siennes. Lorsqu’on lui soumet le BAT d’un magazine ou d’un livre, il n’a pas à commenter le choix de mise en pages, de polices, de couleurs, etc. ; par contre, vérifier que l’image est bien au format prévu au contrat, qu’elle n’a pas été recadrée ni retouchée abusivement, que la légende et le copyright sont corrects, fait partie de ses attributions ;
  • la prise de vue(s) est également un métier à part entière ! En dépit des apparences, on ne s’improvise pas photographe, ni vidéaste : il ne suffit pas d’appuyer sur le bouton, il faut maîtriser la lumière, le cadrage, la composition, etc. Savoir exprimer clairement la demande du client pour guider efficacement le photographe ou le vidéaste dans la réalisation de la commande sera, en revanche, entièrement de son ressort.

Divers secteurs d’activité
Il faut insister sur la diversité des “clients” ou des commanditaires. En dehors des secteurs traditionnels, qui sont tous les médias, la presse écrite et audiovisuelle, les sites Web avec maintenant les déclinaisons multisupports (sur tablettes numériques ou téléphones portables), les éditeurs de livres (édition multimédias ou print), les agences de presse et agences photographiques, ainsi que les fonds photo, les secteurs dans lesquels les iconographes peuvent évoluer sont aussi :

  • la publicité commerciale ;
  • la communication institutionnelle, print ou numérique ;
  • l’enseignement ;
  • la documentation ;
  • l‘événementiel, les expositions ;
  • la gestion de fonds et de banques d’image, pour des photographes indépendants par exemple.

Du plus petit au plus grand, dès qu’il y a utilisation d’une image, l’iconographe peut intervenir, et encore plus lorsque l’image doit être reproduite dans un cadre commercial. Mais un iconographe peut aussi ordonner un fonds photographique privé ou une collection qui n’a pas vocation à produire des revenus mais que son inorganisation rend tout simplement inexploitable.

Dans tous les cas, l’iconographe doit défendre ses compétences et son savoir-faire. Les aspects juridiques, financiers et administratifs inhérents au métier font de lui un professionnel rigoureux et exigeant, ayant à cœur de protéger les auteurs et leurs créations, et garantissant la diffusion paisible de visuels choisis avec pertinence.
———-
Cet article est extrait de “Profession iconographe”, prochainement disponible aux éditions Eyrolles, 292 p., 26 euros, ISBN : 978-2-212-12837-6.

L’ouvrage est coécrit par trois professionnelles de terrain. Aurélie Lacouchie est secrétaire de l’Association nationale des iconographes (ANI) et responsable de photothèque. Souâd Mechta est photographe, iconographe, et intervenante dans différentes écoles. Elisabeth Sourdillat est iconographe pour la presse et l‘édition, et enseigne le droit des images et l’iconographie à l’université de Nantes.

Akvis Enhancer 12 : une nouvelle version destinée à embellir vos images

enhancer12

Akvis Enhancer vise à optimiser le contraste et la précision des détails, et ce, même pour des images sur-ou sousexposées. La nouvelle mouture indépendante du logiciel propose désormais une prise en charge directe des fichiers RAW et le traitement par lots, qui était auparavant uniquement proposé par la version plug-in s’intégrant dans Photoshop.

Lire la suite

Photo culinaire : transmettre un message

barret_photo_culinaire_00

Les outils
Pour transmettre les émotions qu’il éprouve face à son sujet, le photographe dispose d’un seul médium, l‘œil, et son prolongement technique, l’appareil photo. À lui la tâche ardue de rassembler, sur une petite étendue en deux dimensions, les perceptions d’odeurs et de saveurs qui accompagnent naturellement les formes, couleurs et textures d’un mets.
Je ne m‘étendrai pas sur les différents boîtiers du marché, car il en existe pléthore d’excellents. Je me concentrerai plutôt sur quelques spécificités indispensables à l’obtention du résultat. Argentique, numérique, cela n’a pas grande importance. On sait déjà que, fort d’un nombrilisme à toute épreuve, la seule bonne technique est celle que nous affectionnons, donc surtout, ne changeons rien… La photographie ne date pas d’hier et la très bonne photographie n’a pas attendu le numérique pour pointer le bout de son nez. Laissons à l’appareil la place qu’il doit occuper, celle d’un outil. Personnellement, je ne travaille plus qu’en numérique depuis sept ou huit ans, mais je ne prétends pas imposer ce système. Il faut aussi se faire plaisir avec des outils que l’on peut ressentir comme le prolongement naturel de soi-même.
Pour le photographe possédant déjà un minimum de matériel de prise de vue, il n’y aura rien d’essentiel à investir pour notre sujet. J’utilise pour ma part deux types de boîtiers :

  • un modèle moyen format avec dos numérique avec un capteur de 22 Mpix format 36,7 × 48,9 mm, essentiellement pour les images réalisées sur place en studio ;
  • un modèle petit format avec un capteur plein format 24 × 36 mm utilisé en déplacement, à main levée lorsque c’est indispensable. Surtout, lorsque j’ai besoin de travailler en très haute sensibilité (1 000 à 3 000 ISO), les résultats obtenus sur le plan qualitatif tiennent quasiment du miracle lorsque l’on a connu l’image argentique…

—-
Cet article est extrait de “Photo culinaire”, l’ouvrage de Philippe Barret, publié aux éditions Eyrolles. Philippe Barret nous dit tout sur les petites ficelles et les grandes techniques de son métier. Des astuces pour rendre une pièce de viande appétissante ou “fabriquer” un espresso à partir de café soluble, jusqu’aux grandes étapes du travail avec les clients, il dévoile l’essentiel d’une profession où le plaisir des yeux fait écho aux sensations gustatives. Richement illustré d’images issues de la photothèque de l’auteur mais aussi de schémas d‘éclairage ou de pas-à-pas didactiques, cet ouvrage précis et exhaustif est une mine d’informations pour les jeunes professionnels ou les amateurs experts qui s’intéressent au sujet.

Photographe généraliste à ses débuts, Philippe Barret s’est ensuite spécialisé dans la photo culinaire au début des années 1990. Travaillant pour l‘édition et les grandes marques de l’industrie agroalimentaire, il a illustré plus d’une trentaine de livres, collaborant avec des grands chefs comme Eric Fréchon (Le Bristol), Yannick Alleno (Le Meurice), Michel Rochedy (Le Chabichou) ou Jacques et Laurent Pourcel (Le Jardin des Sens).

Canon EF 100 mm F 2,8 Macro : un ancêtre toujours vert

100m-7

Caractéristiques techniques

  • Focale : 100 mm (équivalent 160 mm sur un reflex au format APS-C)
  • Ouverture maximale/minimale : f/2,8 et f/32
  • Construction optique : 10 éléments en 9 groupes, diaphragme à 8 lamelles
  • Angle de champ : 24 ° (24×36)
  • Mise au point : manuelle ou automatique (moteur AFD), interrupteur pour le passage au mode manuel
  • Distance minimale de mise au point : 0.31 m
  • Diamètre de fixation pour filtre : 52 mm
  • Diamètre x longueur : 105,3 mm x 75 mm
  • Poids : 650 g
  • Prix (occasion) : 300 euros environ


Datacolor SpyderCheckr : le Passport killer ?

scccp-30

Création de paramètres prédéfinis

Depuis Lightroom, l’image convertie s’ouvre directement dans l’application SpyderCheckr. Depuis Bridge, il suffit de la faire glisser dans la fenêtre du logiciel ou de l’ouvrir à l’aide de la commande File>Ouvrir une image. Si vous avez correctement recadré l’image, les repères se superposent parfaitement à la mire photographiée. Sinon, faites glisser les coins pour que les carrés colorés se situent au milieu de chaque plage de couleur. Contrairement à ColorChecker Passport, SpyderCheckr ne possède aucune intelligence artificielle. Ainsi, si le positionnement de la mire sur la photo est incorrect, le logiciel ne parviendra pas à la repérer dans l’image. De même, il est indispensable de redresser la mire et parfois même de corriger la distorsion dans Camera Raw ou Lightroom pour que SpyderCheckr puisse œuvrer. Bref, le logiciel ne tolère qu’une prise de vue techniquement irréprochable !



Le panneau Préférences du logiciel propose de choisir parmi trois rendus différents (menu Mode) :

  • Colorimétrique est censé procurer les résultats les plus équilibrés et naturels. Utilisez ce mode pour vos travaux les plus exigeants en termes de fidélité des couleurs : des prises de vue de produits, des reproductions de tableaux ou des photos d’architecture.
  • Saturation est l’alter ego du film Velvia. Ce mode produit des images aux couleurs chatoyantes et plaisantes sans pour autant produire des rendus caricaturaux.
  • Grâce à une désaturation sélective des teintes proches des teintes chair, le mode Portrait sera parfait pour des portraits et photos de mode ainsi que pour des images comportant des teintes rouges très saturées.

Les commandes Combiner les préreglages Lightroom et Combiner les préréglages ACR du menu Outils vous permettront de créer trois autres rendus à partir de deux jeux de paramètres préalablement établis.



Création de trois paramètres prédefinis à partir des données de deux autres


Pour créer un nouveau paramètre prédéfini de type TSL, il suffit de choisir l’un des modes mentionnés plus haut et le logiciel utilisé (Camera Raw ou Lightroom).

Cliquez ensuite sur Enregistrer l’étalonnage, puis nommez-le pour sauvegarder le nouveau paramètre prédéfini dans l’un des dossiers suivants :

Mac OS X : les sous-dossiers Bibliothèque>ApplicationSupport>Adobe>Lightroom>Develop Presets>User Presets (Lightroom) ou ApplicationSupport>Adobe>CameraRaw>Settings (Camera Raw) de votre dossier utilisateur.
Windows XP : les sous-dossiers Application Data>Adobe>Lightroom>Develop Presets>User Presets ou Application Data>Adobe>CameraRaw>Settings de votre dossier utilisateur dans Documents and Settings.

Windows 7 : les sous-dossiers AppData>Roaming>Adobe>Lightroom>Develop Presets>User Presets ou AppData>Roaming>Adobe>CameraRaw>Settings de votre dossier utilisateur.


Ensuite, il suffit de redémarrer Lightroom, Photoshop ou Bridge pour pouvoir appliquer les nouveaux paramètres prédéfinis.






Cliquez sur Créer un étalonnage pour créer un autre paramètre TSL

Les agences photographiques et les droits des auteurs

couvertureimageetdroit_dournes

Les agences photographiques, d’illustration ou de presse, constituent une source incontournable d’images. Elles ne sont cependant pas titulaires des droits d’auteur sur les œuvres qu’elles fournissent à leurs clients, mais dépositaires des œuvres. En effet, les photographes, auteurs des images, en conservent la propriété…

Lire la suite

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !