Questions Photo

Bibble 5 : Sortie à la Photokina !

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C’est officiel, Bibble 5, annoncé depuis quelques mois déjà, sera présenté à la Photokina, le 23 septembre. Dernière version d’un véritable ancêtre parmi les logiciels de développement RAW, Bibble emprunte la voie tracée par Aperture et Lightroom : le nouveau-né fait partie de la famille des logiciels de flux de production et offre tout pour importer, classer, gérer, et corriger ses images.

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Calibrer un écran ? Normes ISO et autres préconisations

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Contrôler l’environnement du poste de travail

L’ISO demande que l’image sur papier que l’on cherche à comparer à sa version affichée sur l‘écran soit éclairée par un illuminant de couleur D50/5000 K.
D’autre part, elle préconise que l‘éclairage ambiant ait une intensité suffisamment faible pour que la luminance d’un réflecteur parfait placé devant l‘écran (éteint !) ne dépasse pas le quart (ou mieux le huitième) de la luminance maximale de l‘écran, c’est-à-dire la luminance du blanc. Quant au rayonnement provenant de l’entourage immédiat de l‘écran, c’est le dixième de la luminance du blanc qu’il ne doit pas excéder. Les températures proximales de l‘éclairage ambiant et de l‘éclairage du papier doivent en outre être proches (+/- 200 K).
Enfin, les surfaces de couleurs vives sont prohibées aux environs de l‘écran. Cette règle concerne entre autres les vêtements portés par l’opérateur…

Il est logique que l’ISO préconise d‘éclairer l’image imprimée avec un illuminant D50. Tel est en effet l‘éclairage standard du monde de l’imprimerie, et c’est l’illuminant d’observation qui est prévu par les profils ICC d’imprimantes. Quelques logiciels professionnels de calibrage d’imprimante, comme Profile Maker 5, permettent bien de produire des profils de sortie basés sur un illuminant d’observation différent de D50, mais cette option n’est que rarement mise en œuvre.

Le choix d’un éclairage D50 est une bonne nouvelle pour les photographes professionnels et amateurs, car les dispositifs d‘éclairage dispensant une lumière de couleur proche de 5000 K sont assez faciles à dénicher et certains, comme les lampes Solux (50 W, 4700 K, indice de reproduction des couleurs 99 %), sont de bonne qualité et peu coûteuses. En revanche, les sources d‘éclairage artificiel de couleur D65 /6500 K, préconisées auparavant par la norme ISO 3664 éditée en 2000 pour définir les conditions d’observation d’une photographie, sont bien plus chères et sophistiquées.


Lampe Solux 4700 K (Christophe Métairie).

Pour le niveau d‘éclairage régnant autour du poste de travail, l’ISO se montre moins exigeante que dans la norme ISO 3664 qui préconisait un éclairement inférieur à 32 lx, ce qui marquait un retour en force de la chambre noire… Rappelons en effet qu’une simple lampe à incandescence de 100 W suspendue au plafond fournit un niveau d‘éclairement de l’ordre de 300 lx au niveau d’une table, et que l‘éclairement d’un espace de bureau banal dépasse 700 lx sur les plans de travail. Quant à la différence maximale de +/- 200 K demandée par l’ISO pour l‘éclairage ambiant et l‘éclairage du papier, elle reste une condition assez difficile à respecter, sauf à utiliser la même source d‘éclairage pour les deux fonctions.


Mesure de la lumière ambiante au niveau de l‘écran avec un colorimètre Eye-One Display2 muni de son diffuseur translucide.

Les niveaux d‘éclairement préconisés par l’ISO pour l‘éclairage ambiant sont désormais fixés par rapport à la luminance du blanc. Plus cette luminance est faible, plus le niveau d‘éclairement environnant doit être bas. Ainsi la luminance des objets entourant l‘écran est très inférieure à celle de l‘écran, disposition pertinente qui vise deux objectifs :

  • éviter que les reflets induits par un environnement trop éclairé ne réduisent le contraste de l’affichage ;
  • faire en sorte que l’observateur soit “chromatiquement adapté” à l‘écran, c’est-à-dire qu’il interprète bien comme étant “blanche” la couleur du blanc affiché par l‘écran. Si le niveau d‘éclairement de l’environnement immédiat de l‘écran est tel que sa luminance dépasse le maximum autorisé par l’ISO (le dixième de la luminance du blanc), surtout si la luminance du blanc est réglée sur une valeur faible, par exemple 80 cd/m2, alors l’adaptation de l’observateur à l‘écran peut être décalée vers l’illuminant d‘éclairage environnant. L’observateur, qui perçoit alors la couleur de l’illuminant comme blanche, trouvera que le blanc affiché par l‘écran est coloré. Si on est placé dans cette situation de faible luminance de l‘écran et de fort niveau d‘éclairement environnant, alors, il faut employer un éclairage d’ambiance dont la température proximale de couleur est aussi proche que possible de celle du blanc de l‘écran.

Conclusion

En résumé, voici comment un photographe peut, à mon avis, décliner le dogme ISO du calibrage d‘écran sans mettre en péril son acuité visuelle ni dilapider sa fortune :

  • instrument/logiciel de calibrage : acquérir un système qui, outre ses fonctions classiques de calibrage, soit capable de mesurer un éclairement.
  • luminance du blanc : 90-100 cd/m2
  • luminance blanc/noir : > 100/1
  • point blanc (LCD) : “natif” ou, éventuellement, D55/5500 K pour un écran haut de gamme, s’il en est capable.
  • gamma : 2,2
  • illuminant papier : proche de D50/5000 K (lampe Solux 4700 K…)
  • environnement écran : éclairage ambiant “ modéré “ (< 64 lx mesuré sur l‘écran éteint) et de couleur stable, si possible proche de D50/5000 K. Eviter la proximité des fenêtres, les chambres d’hôtel ouvrant sur une enseigne au néon, les murs peints en vert, les vêtements de pourpre cardinalice. Les habits gris du bas clergé sont en revanche bien adaptés.

Dear Adobe : exprimez-vous sur vos logiciels

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Amené à faire le tri entre mes différents catalogues Lightroom dispersés un peu partout sur mes disques durs (LR1, Silvertone et LR2), je me suis heurté à la lenteur, exaspérante, de la nouvelle mouture de Lightroom, pour l’importation des images et pour les corrections locales. Il est bien entendu toujours réconfortant de découvrir que l’on n’est pas le seul à être frappé d’une malédiction – le site Dear Adobe tombait alors à pic pour me détendre.

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Photokina 2008 : les grandes tendances

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Que la lumière soit

Les photographes semblent de plus en plus apprécier l’apport de lumière des flashs électroniques et le mauvais temps n’en est certainement pas la seule raison. Les Allemands en ont acheté en 2007 166.000 unités (+20% par rapport à 2007) pour éclairer leurs photos de famille, ce qui est étonnant, vu que la plupart des appareils reflex numériques intègrent un petit flash d’appoint. Là encore, l’offre devrait certainement s’agrandir, avec de nouveaux modèles plus simples à utiliser, plus rapides pour le recyclage et doté, pour certains, d’une liaison par cable USB afin de mettre leur logiciel interne à jour pour les adapter à de nouveaux appareils.

Stockage de masse
Les années 2003 à 2007 ont vu une augmentation de 3300 % pour le nombre de cartes mémoire vendues. Si on peut imputer une partie des ventes à différents périphériques utilisant des supports de mémoire spécifiques (téléphones portables, baladeurs, etc.), cette augmentation reflète d’une part l’augmentation du parc des appareils photo numériques et d’autre part une baisse de tarifs énorme : les cartes mémoire sont aujourd’hui très abordables alors qu’elles coutaient une petite fortune il y a quelques années encore ! Parmi les formats courants, les cartes SD ont aujourd’hui dépassé les cartes CF en volume de vente, les cartes xD n’ont pas connu le succès qu’on leur attribuait au départ, et les cartes Memory Stick sont majoritairement utilisées dans les appareils Sony. Par ailleurs, de nombreux appareils s’équipent d’emplacements doubles (xD/CF, CF/SD, CF/MS) afin de se munir contre la disparation des formats les moins populaires. Parmi les appareils reflex numériques, les modèles moyen et haut de gamme continuent à utiliser un emplacement pour carte Compact Flash, le bas de gamme a déjà adopté les cartes SD, moins onéreux, mais plus facile à égarer.

Corrections locales

Depuis que LightZone et Nikon Capture NX ont ouvert le bal, les corrections locales figurent sur la liste des fonctionnalités les plus importantes pour un logiciel d’image. Camera Raw 5, dont la sortie accompagne celle de Photoshop CS 4, (le nom est désormais officiel…) intégrera le Filtre gradué et le Pinceau de retouche, chers aux utilisateurs de Lightroom 2. Mais Adobe ne sera sans doute pas le seul à présenter un nouveau logiciel lors de la Photokina : les développeurs de la petite société texane Bibblelabs exhiberont la dernière génération de leur logiciel de développement RAW, Bibble 5, intégrant des corrections locales à la LightZone et des fonctionnalités très élaborées pour la gestion, le tri et le développement des fichiers RAW.

Capture NX2 : utiliser le U-Point de sélection pour traiter le bruit

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Le Point de contrôle de sélection utilise les caractéristiques intrinsèques des Points de contrôle, à savoir une sélection d’une zone de l’image par l’analyse de la couleur, de la position, de la texture et de la saturation de l’emplacement sur lequel le point est positionné. Ce faisant, la zone sélectionnée pourra se voir appliquer la fonction du module Réglage que vous désirez. Ici nous appliquerons une réduction de bruit.


Image avec les 3 points de sélection posés pour sélectionner le ciel.

L’image précédente est affichée en mode Calque de sélection, qui permet de visualiser la sélection effectuée par les trois points de sélection posés dans le ciel. Cette sélection a été affinée grâce au Pinceau en mode négatif (-) pour éviter de déborder sur les autres éléments de l’image.


Image finale traitée avec les U-Points de sélection.


Paramétrages utilisé pour la réduction de bruit et les U-Points.

Voici l’image résultante (ci-dessus) avec les paramètres utilisés pour la produire. Notez bien que le traitement du bruit lors d’un traitement par lot peut s’avérer problématique si les images ne sont pas de même nature. Le succès des fonctions Réduction de bruit dépend beaucoup de la définition et de la profondeur de codage des fichiers. Autrement dit, un fichier NEF de 12 millions de pixels sur 14 bits, un autre de 10 millions de pixels sur 12 bits ou un fichier JPEG de 6 millions de pixels sur 8 bits ne devront pas être traité de manière identique. Attention donc à ne pas mélanger ces natures de fichiers lors d’un traitement par lot incorporant une fonction de correction du bruit…

Adobe Photoshop Elements 7 arrive !

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Tous les ans en automne, une nouvelle version de Photoshop Elements vient relèguer la précédente aux oubliettes. Privilégiant la version pour Windows (c’est qui est compréhensible, vu les nombreux utilisateurs grand public…), Adobe s’apprête à commercialiser une nouvelle mouture de son logiciel populaire, alors que la version 6 pour Mac est à peine sortie.

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Capture NX2 : les poussières ne sont plus un souci grâce à l’Autocorrecteur

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Le mécanisme interne de la fonction Autocorrecteur fait que la zone recouverte par le Pinceau est analysée en densité, couleur et texture, le logiciel cherchant dans les zones environnantes une surface pouvant y ressembler afin de venir remplacer ce qui va être effacer. Ceci est une approximation, l’algorithme interne étant largement plus complexe et sophistiqué que cela.

Ci-dessous un autre exemple de la puissance de la fonction Autocorrecteur. Le fil de fer barbelé, plutôt disgracieux, a été effacé de l’image sans difficulté, jute en passant le Pinceau de l’Autocorrecteur dessus.


Image avant correction


Image après correction

Il a fallu prendre quelques précautions à l’abord du poteau et travailler en regardant l’image avec un fort grossissement (100 % en l’occurrence). Cela peut vous éviter d’avoir à recadrer votre image pour éliminer un élément indésirable. L’opération de “gommage” d‘éléments complets dans une image peut parfois avoir des effets néfastes, c’est normal. Dans le cas que nous venons de voir, l’Autocorrecteur a été utilisé à la limite de ses possibilités. Un autre usage de l’Autocorrecteur peut être la suppression de défauts d’aspects sur un visage (grain de beauté par exemple), un vêtement, etc. Des corrections à effectuer avec modération bien sûr !

Philippe Ricordel est l’auteur du livre Capture NX2 pour les photographes qui sera en librairie en octobre (pré-parution sous forme d’e-book début septembre sur Izibook, le site des publications électroniques du Groupe Eyrolles (éditions Eyrolles, éditions VM, éditions d’Organisation).

Lightroom 2.0 : fichiers CMJN et « chevaux de Troie » RVB

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Alors que peu d’entre eux en ont réellement besoin, nombreux sont les utilisateurs de Lightroom à réclamer une prise en charge des fichiers CMJN. J’avoue que Lightroom 2.0 y est encore mal préparé si ce n’est pour afficher les couleurs d’un fichier pour simuler un profil d’impression (softproofing). Les fichiers CMJN, véritables laissés pour compte du logiciel, sont tenus à l’écart par le catalogue de Lightroom qui refuse de les indexer et les afficher.

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Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !