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Capture One Pro 5 : sérenité et continuité

Alors que la version précédente de Capture One faisait table rase du passé en introduisant une interface utilisateur commune pour les deux systèmes d’exploitation, Mac et Windows, la toute nouvelle version du logiciel ne propose à première vue que quelques améliorations çà et là pour ne pas effaroucher les utilisateurs fidèles.

Alors que la version précédente de Capture One faisait table rase du passé en introduisant une interface utilisateur commune pour les deux systèmes d’exploitation, Mac et Windows, la toute nouvelle version de Capture One Pro ne propose à première vue que quelques améliorations çà et là pour ne pas effaroucher les utilisateurs fidèles.

Il est vrai que Lightroom a peu ou prou conquis le marché des logiciels de développement RAW et à croire les (nombreux) utilisateurs du logiciel tout en un de chez Adobe, les autres logiciels seraient déjà complètement dépassés.

L’interface utilisateur de Capture One Pro 5 a progressé en douceur. Il est désormais possible de personnaliser ses espaces de travail et de les enregistrer afin de mémoriser la disposition des fenêtres et panneaux. Sous Fenêtre>Espace de travail, le logiciel propose même plusieurs espaces de travail pré-enregistrés, dont l’un (Deux écrans) permet de déployer le logiciel sur deux écrans.


Choix parmi les espaces de travail


Affichage Bi-écran (réservé à la version Pro)

En cliquant sur la touche Alt, vous pouvez réorganiser les onglets de la palette d’outils et les raccourcis clavier pourront être reattribués en passant par les Préférences de Capture One. Notez aussi l’apparition d’un mode d’affichage Marge visuelle dotant l’image sélectionnée d’un cadre afin de mieux en apprécier la tonalité et les couleurs.

La commande Fenêtre>Créer outil flottant permet de détacher les différents onglets, soit pour reconstruire sa propre interface utilisateur, soit pour afficher certains outils dans de fenêtres flottantes, ce qui est particulièrement utile pour vérifier la netteté d’une image à l’aide de l’outil Focus.


L’outil Focus en pleine action

Ce dernier affiche une partie agrandie de l’image, effectuez simplement un clic droit pour vous afficher les détails qui vous intéressent. Pour repérer les images nettes, Capture One 5 propose un outil inédit : le mode Masque Focus affichent les images en surlignant en vert leurs contours nets, permettant de mieux distinguer les images nettes des images flous (plus il y a de zones vertes, plus l’image est nette et/ou contrastée).

J’ai toujours apprécié Capture One pour la qualité de ses algorithmes et l’efficacité de ses outils. Pour ce qui est de la qualité des images converties, la nouvelle version demeure au niveau (déjà très élevé…) de la version précédente : si l’extraction des détails (c’est à dire la netteté apparente) est exceptionnelle, le bruit est très bien corrigé, puisqu’il ressemble au grain d’un film, et la restitution des couleurs très harmonieuse. Pour corriger le vignetage, le logiciel offre un nouvel outil, permettant même de jouer dans le registre des corrections créatives, grâce à deux nouveaux modes, Cadrage Elliptique et Cadrage circulaire, et une latitude de correction, négative et positive, entre -4 IL et +4 IL. Notez que la version professionnelle de Capture One Pro 5 est toujours aussi performante pour corriger les aberrations chromatiques et les franges pourpres, un curseur manuel s’attaque à la correction des distorsions optiques et un autre à homogénéiser la netteté sur l’ensemble du champ d’image. L’onglet Détails comporte un outil pour augmenter le contraste local (Clarté) et le très puissant éditeur de couleurs permet de corriger les couleurs de manière locale, y compris pour les teintes chair, pour lesquelles existe un outil dédié doté de neuf paramètres prédéfinis.


Correction des teintes chair (visuel (c) Phase One)


Correction manuelle de la distorsion dans l’onglet Correction de l’objectif

Depuis que Lightroom et Camera Raw proposent des outils pour la correction sélective, je reste un peu sur ma faim avec Capture One. Il est en fait très pratique d’inscrire les corrections sélectives dans les métadonnées associées aux fichiers RAW et non pas à de copies au format Bitmap. Fort heureusement, la nouvelle version propose au moins un remède aux taches de poussières sous la forme de l’outil Sélectionner tache(s). Certes, celui-ci n’est pas (encore) à la hauteur de l’outil Retouche des tons directs de Camera Raw et Lightroom : bien qu’il soit facile à utiliser, il ne pourra pas supprimer de petites imperfections sur une image. Le logiciel offre aussi incrustation d’un filigrane (texte ou image) aux images exportées. Hormis la police de caractère (type et taille), vous pouvez également définir l’emplacement, les dimensions et l’opacité du filigrane.

Autrefois réservé à l’affichage des métadonnées EXIF et à l’editing de quelques rares métadonnées IPC, l’onglet Métadonnées s’est métamorphosé pour permettre l’insertion et le copier/coller des métadonnées IPTC les plus courantes. Mais comparé aux logiciels Adobe, Capture One possède encore une grosse marge de progression : les champs IPTC sont encore peu nombreux et, hormis les mots-clés, ils ne sont pas conservés lors d’une conversion au format DNG. Voilà un autre point important : si Capture One propose (ce qui est louable) l’ouverture et l’enregistrement des fichiers DNG, son engagement ne va pas assez loin : lorsqu’on importe des fichiers DNG made by Adobe, Capture One régénère de nouveaux aperçus et, surtout, néglige à enregistrer les paramètres de correction et l’aperçu tenant compte de ces réglages au sein des fichiers – de quoi perdre tous les avantages intrinsèques de ce format RAW “universel”…

Le logiciel est compatible avec Windows XP SP3, Windows Vista SP2 et Windows 7, Mac OS 10.5.8 Leopard et 10.6 Snow Leopard. Les boitiers et dos numériques suivants sont désormais pris en charge par Capture One : Leaf Aptus II 5, Aptus II 6, Aptus II 7, Aptus II 10, Afi II 6,7 et 10, Mamiya DM22, DM28, DM33 et DM56, Canon 7D, S90 et G11, Nikon D300s, D5000 et D3000, Pentax KX, Sony DSLR-A850 et DSLR-A380. Le fabricant propose de nouveaux pilotes pour la prise de vue connectée et Windows 64 bits.

Capture One Pro 5 est proposé à 299 € ttc, la version allégée à 99 € ttc, il est également possible d’acquérir une mise à jour à partir des versions précédentes. Quant aux versions anciennes (Capture One DSLR 1.x et Capture One 3.x), il parait qu’il ne soit plus possible de procéder à une mise à jour, même payante.

Voici le lien pour télécharger une version d’essai du logiciel (limitée à 30 jours)

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3 commentaires “Capture One Pro 5 : sérenité et continuité

  1. J’ai un peu essayer la chose sous SL et Mac Pro.

    Niveau qualité de rendu, il n’y a rien à dire, parmi les meilleurs, voire le meilleur.

    Par contre, niveau performances du logiciel et malgré la machine plutôt puissance cela rame pas mal sur des CR2 d’un EOS 50D, surtout dans les rafraîchissements à l’écran lors de changements de paramètres.

  2. Bonjour,

    je suis interessé par dxo mais préférant developper avec C1 pro V5 ,y a t’il une possibilité avant ou après developpement via C1 pro ,de n’utiliser DXO que pour la correction optique?

    Cordialement

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