Questions Photo

Nikon D60, petit mais bougrement efficace

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Pour qui le D60 ?

Proposé à environ 600 € pour l’ensemble appareil et objectif, le Nikon D60 se destine aux acheteurs à la fois débutants et plutôt exigeants, car l’appareil offre quelques fonctions plutôt élaborées (dispositif anti-poussière et anti-vibrations, traitement interne des fichiers RAW, D-Lighting, mesure spot…), sans pour autant proposer la visée directe (Live View), qui fait, au moins depuis l’annonce du Canon 1000D, partie de l’équipement de base. Cependant, pour quelques Euros de plus, vous trouverez le Nikon D80, autrement plus facile à utiliser et plus performant que le D60, ce dernier peut s’avérer finalement assez frustrant : exigeant le recours incessant au menu de l’appareil, la petite taille de l’appareil n’est pas toujours très pratique, et il est impossible de lui joindre une poignée d’alimentation. Face à l’EOS 1000D, annoncé pour le mois d’aout, le D60 fêra pale figure, l’appareil d’entrée de gamme de Canon est simplement mieux équipé et plus performant pour ce qui est de son système de mise au point (7 contre 3 capteurs pour le Nikon…). Ceci dit, par ses dimensions réduites et ses performances, le D60 est un petit appareil parfait pour les photos de voyage et les photos de famille, et pas seulement…

Exposer à droite est-il toujours à l’ordre du jour ?

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La bonne exposition existe-t-elle ?

Commencez par bien connaître votre appareil photo numérique. Certains photographes qui en changent tous les mois, en quête de performances toujours plus élevées, n’apprennent probablement jamais à bien exploiter tout le potentiel de leur boîtier, y compris le comportement de la cellule face à divers sujets. Il est donc parfois plus intéressant de garder son appareil pendant deux, voire trois années, le temps d’en maîtriser toutes les fonctions, que d’apprivoiser un nouveau boîtier une ou deux fois par an. N’hésitez pas à utiliser un des vestiges de la photographie argentique : un posemètre/flashmètre est toujours aussi utile et possède une grande valeur pédagogique ! Toutes les astuces du temps de la photo argentique sont toujours valides : cadrez un ciel bleu pour obtenir de la neige blanche, le creux de votre main associé à une correction d’un diaphragme pour bien exposer un paysage, le ciel à contre-jour pour un coucher de soleil…
Fiez-vous d’abord aux techniques d’exposition éprouvées, puis consultez votre histogramme. Suivant votre appareil, le style d’image choisi, le réglage du contraste et de la balance des blancs, vous disposez d’une marge de surexposition plus ou moins importante pour déplacer les pixels de l’histogramme vers la droite. Activez les témoins d’écrêtage de votre appareil pour afficher les zones sur ou sous-exposées.


Avec un tel sujet, l‘écrêtage est inévitable, à la fois pour les hautes lumières et pour les rouges très saturés – il ne restait plus aucune marge de manœuvre pour exposer à droite…

  • Si celles-ci n’affectent que les parties les plus saturées de votre image, vous n’avez aucune raison de modifier l’exposition, s’agissant d’un écrêtage des couleurs. Si vous travaillez au format JPEG, vous pouvez choisir un espace de travail plus large (Adobe RVB) ou modifier les paramètres pour la saturation des couleurs, le contraste et le style d’image du menu. Si vous travaillez au format RAW, vous pouvez ignorer le clignotement des zones sursaturées : dans votre logiciel de développement RAW, il suffit de choisir un espace de travail de dimensions généreuses (ProPhoto RVB, ECI-RVB) pour faire disparaître l’écrêtage.
  • Si l’écrêtage survient dans les parties très claires ou très sombres de votre image, vous devez interpréter le contraste de la scène et définir vos priorités. Si seules les hautes lumières spéculaires sont écrêtées (reflets sur des parties métalliques ou sur l’eau), vous pouvez ignorer l’écrêtage : un changement de l’exposition (sous-exposition) ruinerait facilement votre image. Réfléchissez également à une manière de déboucher les parties les plus sombres de votre photo (réflecteur, flash…) pour mieux maîtriser le contraste global.


Inutile de vouloir remédier à l‘écrêtage des lumières spéculaires (reflets métalliques), vous risqueriez la destruction de l’image.

  • Si l’histogramme ne s’étend pas sur l’intégralité de la gamme, le contraste de votre scène est probablement inférieur à l’étendue dynamique de votre appareil. A vous de définir ce que vous souhaitez exprimer à travers de votre image : il n’est pas forcement nécessaire de compenser l’exposition d’une photo de paysage embrumé.


Paysage dans la brume. L’histogramme est amputé des tons les plus clairs, mais il serait aberrant de vouloir étirer les tons moyens à droite car on risquerait de perdre toutes les nuances de l’image.

Nikon PCE Nikkor 24 mm f/3,5 D ED, première partie

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Comment ça marche ?

On oublie donc le 28mm PC pour découvrir une mécanique toute nouvelle.
En gros, trois commandes principales, et une qui ne sert à rien ou pas grand chose si on se cantonne à l’utilisation sur D3 – D300.

1 – vis de réglage de la bascule (+ ou – 8,5°)
2 – fermeture manuelle du diaphragme (on peut aussi et surtout utiliser celle du boîtier, donc peu utile…)
3 – verrou de rotation de l’objectif
4 – vis de réglage du décentrement (+ ou – 11,5mm)

Non visible : diamétralement opposé aux vis de réglage se trouvent les vis de blocage. Mais on en voit une sur la photo plus haut en début d’article.

Donc et contrairement au 28mm, chaque réglage est symétrique par rapport à l’axe optique, et par conséquent, l’optique ne tourne que de 180 degrés. J’imagine que cette restriction autorise les transmissions électriques entres les parties fixes et mobiles. La rotation est verrouillée à 0, 90 et 180 degrés et nécessite d’intervenir sur le levier 3 pour débloquer. Cette commande n’est pas un modèle d’ergonomie, surtout la nuit, et je n’imagine même pas ce que cela peut donner avec des gants. À revoir éventuellement sur la prochaine version.

Par contre, le bouton de réglage du décentrement n’est pas mal fichu, bien que le billage à 0 soit un peu trop subtil (déjà fatigué sur ce modèle de test, peut être…). La vis coté opposé pour le verrouillage est trop petite et esquinte la pulpe des doigts après plusieurs heures d’utilisation. Ne croyez pas que l’on puisse s’en passer. Le poids de la partie mobile est telle qu’un serrage est vraiment obligatoire lors d’un décentrement vertical ou oblique. À la limite, on peut s’en passer lors d’un décentrement parfaitement horizontal.

Tiens, une idée : en mettant des gants, fini le mal aux bout des doigts. Et en les enlevant, on peut déverrouiller la rotation.

Bon, le jour où les métallos de Nikon retouchent le verrou de rotation, qu’ils agrandissent un peu au passage les molettes de blocage. À moins d’y adapter un petit morceau de tube en caoutchouc d’un diamètre idoine…

Nikon Capture NX2, témoignages d’un photographe professionnel

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Pourquoi ? Comment ?
Il faut se souvenir que la version 1.3 de Capture NX a été diffusée fin 2007 notamment pour pouvoir traiter les fichiers issus du D300 et du D3. Et comme par hasard, le plein format (FX pour les intimes) est supporté. Il y a eu visiblement un problème consécutif au traitement du plein format et qui a eu une incidence directe sur la fonction fisheye du logiciel. J’ai personnellement remonté l’information à Nikon qui a reconnu le problème. Ce qui est particulièrement étonnant, c’est que les anciennes versions étaient parfaites, donc le travail de développement software est effectué et existe. Il ne me semblait pas très difficile de replacer la bonne procédure dès qu’un 10,5 mm couplé à un petit capteur (DX) est détecté par Capture NX. Bien que possédant un D3, je n’ai pas eu encore l’occasion de tester la même fonction avec le couple 16mm + capteur FX. Toujours est-il que la compatibilité ascendante n’est pas assurée.
Je me réjouissais de voir ce problème résolu dans NX2, surtout au prix de la mise à jour.

Conséquences : conservation des espèces
Si vous avez un D3 ou un D300, il vous faut impérativement NX1.3 minimum, et vous ne pouvez pas traiter correctement vos images réalisées au 10.5mm.
Si vous utilisez la version 1.2, les boîtiers D3 et D300 ne sont pas reconnus.
Moralité : si vous faites du panoramique avec un Nikon muni d’un 10,5, conservez votre D200 ou votre D2X, et une précieuse copie de NX1.2 en attendant un mise à jour…

Workflow : le nec plus ultra… en terme de redémarrage
Ces derniers temps furent un peu pénibles. Je possède plusieurs machines et plusieurs boîtiers mais un seul écran fétiche amoureusement calibré sur lequel je travaille ma chromie et en particulier mes développements RAW. J’ai donc dû installer et désinstaller NX1.2 et NX1.3xx à chaque fois que j’avais à monter des panoramiques, vu qu’il est impossible de conserver les deux versions en même temps sur le même système. L’ami J.C. m’a conseillé de redémarrer sur un disque externe de sauvegarde muni de l’ancienne version de NX pour traiter ce type d’image fisheye, solution préférable, je l’avoue.

De quoi se réjouir néanmoins :
La toute grande belle nouvelle est bien là : Capture NX2 peut fonctionner alors qu’une ancienne version NX1xx est déjà installée !

Mouais, bon, d’accord : cela dépanne. Du coup, mon D300 n’est pas encore affecté à la réalisation de panoramiques sphériques avec le 10,5mm, et c’est vraiment dommage… Déjà six mois que cela dure.

Note : si vous voulez voir le panoramique correspondant à cet article, c’est ici.. J’en suis quand même venu à bout. Et bien entendu, il existe des solutions tierces pour redresser une image, et également des logiciels d’assemblage qui traitent directement des images de type fisheye. Mais j’affirme que la qualité d’un panoramique passe par le minimum d’interpolation et surtout par la qualité de celle-ci. J’ai toujours été satisfait de la qualité de rendu de Capture NX (pas uniquement pour la fonction fisheye, d’ailleurs) et je continue d’ignorer (pour l’instant et par faute de temps) les autres possibilités de traitement des fichiers RAW. Vivement que ce petit dérapage soit pris en compte dans la prochaine version…

PTLens et Lightroom 2

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Le logiciel PT Lens gagne en momentum : nous avons annoncé, il y quelques jours, la sortie d’une version dédiée à Mac OS X (qui est, hélas, uniquement compatible avec Mac OS X 10.5 “Léopard”…) et le créateur du logiciel annonce déjà une nouvelle version qui fonctionne en tant qu‘éditeur externe avec Lightroom 2.

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Concours photo Pixelcreation, les lauréats 2008 enfin revélés

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Pixelcreation, magazine en ligne dédié au monde de l’image et à l’univers du graphisme a organisé cette année un concours photo ouvert aux photographes et « photographistes » amateurs et professionnels, dont la deuxième édition à fait des étincelles, telle est la qualité des participations. QuestionsPhoto, partenaire du concours, était présent.

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Linux pour les photographes – Sixième partie

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Interface utilisateur

L’interface utilisateur varie suivant votre système d’exploitation et la version employée (plug-in ou logiciel indépendant). Le plug-in dispose d’un bouton Valider à la place des boutons Enregistrer, Enregistrer sous et Envoyer l’image à Gimp de la version autonome.


L’interface de la version autonome 0.13 sous Mandriva 2008 Spring


L’interface de la version plug-in 0.9 sous Mac OS X 10.4


L’interface de la version autonome 0.13 sous Windows Vista

UFRaw accorde environ deux tiers de l’interface à l’aperçu image et le tiers restant à une palette d’outils, qui occupe la partie gauche de la fenêtre. La palette comporte (de haut en bas) l’Histogramme brut, six onglets regroupant l’ensemble des outils pour la correction et le recadrage ainsi que l’Histogramme dynamique. Une barre d’outils situés en bas de l’aperçu offre un accès rapide aux options d’affichage (plusieurs boutons et un menu déroulant pour modifier le rapport de grossissement de l’aperçu) et aux préférences du logiciel.

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !