Questions Photo

Quand SilverFast rencontre Lightroom…

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Traitement dans Lightroom

Je l’ai déjà évoqué : le logiciel de numérisation ne me sert qu’à envoyer un fichier “brut de scan” à Lightroom. Je n’utilise ainsi que des commandes Exposition, Histogramme et Ajustement de la gradation pour faire rentrer toutes les informations de l’original (négatif noir et blanc ou couleur, diapositive) à l’intérieur de l’étendue dynamique de mon scanner – le but étant d’obtenir un histogramme dépourvu de crête aux extrémités, ce qui sinon traduirait un écrêtage des ombres ou des hautes lumières.

A ce stade, il est également important de régler l’équilibre colorimétrique (balance des blancs) et d’activer la fonction de dépoussiérage du scanner (ICE, FARE, iSRD). Lorsque je numérise mes originaux noir et blanc, je préserve les trois couches (c’est-à-dire que je renonce à la conversion en niveaux de gris préconisée par l’éditeur du logiciel…), puis j’effectue une transformation dans Lightroom via le panneau TSL/Couleur/Niveaux de gris dont les curseurs offrent une souplesse incomparable.


Helga, Taibei, Taiwan. (C) Volker Gilbert 1995

Les différents outils des panneaux Réglages de base et Courbe des tonalités sont bien utiles pour peaufiner le rendu final des fichiers scannés. Je recommande l’emploi immodéré (enfin, presque…) des curseurs Clarté et Vibrance pour améliorer le contraste local et la saturation de vos fichiers.

Notez que Lightroom offre une commande d’accentuation USM parfaitement adaptée aux fichiers scannés. Fonctionnant en mode Lab, tout comme son alter ego dans SilverFast, elle n’augmente pas le bruit (déjà assez important) de l’image argentique (le grain du film) et intègre une protection des aplats (curseur Masquage).

Bien que la fonction de dépoussiérage de votre scanner soit censée éliminer la plupart des rayures et poussières de votre original, la commande Supprimer les tons directs (raccourci N) est idéale pour bien nettoyer les taches blanches et noires qui subsistent : sélectionnez l’option Corriger, puis cliquez sur les imperfections. Déplacez ensuite le deuxième cercle (qui définit la source) pour sélectionnez une zone qui servira à recouvrir le défaut. Le mode Corriger fusionne en effet la texture du point d’origine avec la luminosité et la couleur situées à proximité de la zone à retoucher.

En guise de conclusion

A défaut de proposer une “véritable” interface pour des plug-in de numérisation ou une interface de type TWAIN, Lightroom est l’outil idéal pour tout photographe qui souhaite importer, gérer, cataloguer et traiter ses photos argentiques numérisées au même titre que les fichiers issus d’un appareil photo numérique. Véritable passerelle entre les mondes argentique et numérique, tout comme le logiciel de numérisation, Lightroom possède non seulement des outils d’une efficacité certaine, mais également un traitement non destructeur qui permet de préserver les “bruts de scan”, quelle que soit l’étendue des modifications…

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Treks dans les îles de l’Atlantique Nord

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Pour bien des photographes, il est des destinations dont la simple évocation fait briller les yeux… J’en connais qui s‘émeuvent au nom de Rome ou de Prague ; d’autres, un peu plus axés “nature”, rêvent d’Islande ou de Groenland… C’est à ces derniers que s’adresse ce livre au travers duquel Philippe Patay et Arnaud Guérin nous guident dans les îles de l’Atlantique Nord, Ecosse, Féroé, Islande, Groenland, Spitzberg.

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LightZone 3.2

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Après avoir subi un certain nombre de “remaniements internes” (notamment le départ de son développeur en chef et de son directeur général…), LightCrafts publie une mise à jour de son logiciel LightZone, désormais dans sa version 3.2.

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HDR – Nouveau langage visuel ou technique insolite ?

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Le logiciel Photomatix Pro donne de bien meilleurs résultats que Photoshop et offre des outils plus puissants pour la redistribution des tons (Tone Mapping). Commercialisé exclusivement en version anglaise, tout comme le plug-in Tone Mapping pour Photoshop, Photomatix Pro ne coûte que 75 €.

Canon EOS 1Ds, EF 3.5/24 L TS-E, trois images fusionnées dans Photomatix Pro

Photomatix Pro scinde le processus, tout comme Photoshop, en deux étapes bien distinctes : la génération du fichier HDR (HDR>Generate), et la redistribution des tons (HDR>Tone Mapping).

• Sélectionnez la commande HDR>Generate (Ctrl+G) pour importer les images à traiter via le bouton Browse.

• Appuyez ensuite sur le bouton Ouvrir de la boîte de dialogue Load differently exposed images, et sur le bouton OK de la boîte de dialogue “Generate HDR Specifying source images”, pour afficher les options de fusion.

• Validez systématiquement l’option Align source images ; le logiciel est ainsi capable de compenser un déplacement éventuel de l’appareil entre deux vues successives. L’option “Attempt to reduce ghosting artefacts” permet de corriger une partie des artefacts générés par des objets mouvants (vent, piétons, voitures…). Le réglage Detection>Normal est souvent suffisant. Si vous avez photographié un plan d’eau, vous pouvez sélectionner l’option Ripples qui tente de corriger les artéfacts provoqués par un mouvement des vagues.
Les options de la section suivante permettent de choisir la courbe de transfert appliquée aux images : la première option, Take tone curve of color profile, est à sélectionner par défaut lorsque vos fichiers source proviennent d’un appareil photo numérique ou d’un logiciel de développement RAW. La deuxième, Attempt to reverse-engineer tone curve applied, est à choisir pour des images scannées. La troisième, No tone curve applied-pixel values are linear, s’impose uniquement lorsque vous préférez un développement linéaire de vos fichiers RAW – or la plupart des logiciels appliquent automatiquement une courbe de transfert. Les options sous “Raw conversion settings” permettent de choisir un réglage pour la balance des blancs (White Balance), puis un espace de travail RVB (Color primaries HDR based on), l’espace Adobe RVB étant l’espace attribué par défaut.

• Cliquez ensuite sur le bouton pour générer le fichier HDR. Ne soyez pas surpris de l’aspect peu présentable de l’affichage : aucun écran est capable d’afficher ce fichier codé en 32 bits par couche de manière correcte. Le HDR Viewer livre fort heureusement un aperçu plus juste (qui demeure approximatif…) de la répartition des valeurs…

• L’histogramme HDR (HDR>HDR histogram) permet une estimation de l’étendue dynamique du fichier HDR (ici 10194:1).

• Sélectionnez la commande Tone Mapping (HDR>Tone Mapping ou raccourci clavier Ctrl+T) pour ouvrir la boîte de dialogue Tone Mapping ; un premier résultat s’affiche, vous l’améliorez par la suite à l’aide des différents outils mis à votre disposition.

• Photomatix Pro offre, dans le menu déroulant Method, deux algorithmes différents pour le Tone Mapping. Le premier, Details Enhancer, produit tantôt des images surrealistes, proches d’une peinture, tantôt des résultats assez harmonieux. Le second, Tone Compressor, génère des images plus naturelles, avec des ombres profondes et dépourvues de bruit.

• Commencez par un ajustement du contraste dans les tons moyens, via le curseur Gamma, puis changez les valeurs des curseurs Strength et Light Smoothing qui ont un impact important sur le rendu global de l’image. Déplacez d’abord le curseur Light Smoothing sur les valeurs -2, -1, 0, +1, +2, tout en surveillant l’apparition de halos ou d’une mollesse générale de votre image. Le cas écheant, vous pouvez réduire la valeur du paramètre Strength ou augmenter la valeur du paramètre Light Smoothing.

• Les curseurs Microcontrast et Micro-Smoothing contrôlent le contraste local d’une image : tandis que le curseur Microcontrast augmente l’accentuation locale, le curseur Micro-Smoothing la réduit – ce qui permet de limiter le bruit dans les plages homogènes d’une image (ciel, eau…).

• Les curseurs White point et Black Point permettent de déterminer les zones les plus claires et les plus sombres d’une image tout en écrêtant les hautes lumières spéculaires ou en renforçant l’impact des ombres.

• Appuyez sur le bouton OK une fois satisfait de vos réglages, puis enregistrez l’image finale via File>Save as (Ctrl+S) dans un des formats proposés (JPEG ou TIFF).

Post-traitement

Photoshop et LightZone proposent de nombreux outils pour peaufiner ce résultat : les commandes Niveaux et Courbes de Photoshop, comme les commandes ZoneMapper et Relight de LightZone, sont très utiles pour “raviver” le contraste d’une image HDR dont les réglages ont été volontairement limités pour réduire les halos et le bruit, artéfacts si caractéristiques du procédé Tone Mapping. Le préréglage Local Contrast de LightZone et l’accentuation USM (valeurs 20/40/0) de Photoshop augmentent le contraste local d’une manière efficace. N’hésitez pas non plus à fusionner deux images HDR issues d’algorithmes différents ou une image HDR avec une image RAW développée “normalement” – tout en faisant des essais avec les différents modes de fusion de Photoshop…

L’image finale, améliorée avec LightZone

J’ai tenté de vous donner dans ce petit article quelques idées et pistes pour vos propres expériences, tout en présentant quelques images dont j’ai essayé de dissimuler, autant que faire se peut, l’origine – en effet, les photographes HDR présentent souvent des photos dénonçant le procédé ayant servi à les produire. Les logiciels HDR offrent une multitude de réglages et toute la difficulté du procédé consiste à créer des images naturelles. Bien qu’imitant la vision de l’oeil humain, la photographie HDR n’est pas toujours considérée comme une technique photographique, tant les résultats sont parfois insolites et déroutants…

Calibrage et format RAW

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Capture One Pro

Il y a deux ans encore, Capture One faisait partie des meilleures solutions pour développer les fichiers RAW. Interface d’utilisateur limpide, flux de travail efficace et qualité de conversion irréprochable, les arguments ne lui manquaient pas pour séduire un grand nombre de photographes numériques. Dépassé depuis par la nouvelle génération de logiciels “tout en un” (Aperture et Lightroom), Capture One souffre aujourd’hui d’un tarif aussi dissuasif que surréaliste, au vu de ses fonctionnalités finalement assez réduites.

Capture One 4.0, remplaçant de la version allégée du logiciel, Capture One LE et actuellement disponible dans une version non finalisée, présente nombre d’améliorations par rapport à la version précédente, mais il lui reste du chemin à parcourir pour rejoindre les ténors du marché : malgré quelques nouveautés bienvenues (outil High Dynamic Range, création de galeries Web), le logiciel est encore loin d’offrir la polyvalence de Lightroom ou Aperture.

Pourtant, Capture One Pro a été l’un des premiers à proposer une gestion des couleurs complète : outre le choix d’un profil d’entrée (le logiciel fournit un ou plusieurs profils par appareil photo), vous pouvez choisir un espace de travail RVB et un profil d’épreuvage pour simuler les couleurs d’une impression à l’écran (soft proofing). Un éditeur de profil (Color Editor) permet de modifier un profil d’entrée existant, mais il est également possible d’intégrer ses propres profils personnalisés.

Contrairement à Bibble, Rawshooter et SilverFast, qui désactivent la gestion des couleurs afin de préserver au mieux possible les couleurs d’origine d’un fichier RAW, Capture One propose de lui attribuer un profil “neutre” (Phase One – no color correction), solution moins élégante et sans doute moins performante.

Sélection du “profil neutre” pour la création de profils

Le profil créé devient le profil par défaut…

…et s’affiche ici dans l’onglet Balance des blancs.

Pas facile de s’y retrouver ! De gauche à droite : profil par défaut, créé avec X-Rite Profile Maker, généré avec l’application en ligne ColorXact – la restitution des teintes jaune, orange et rouge varie beaucoup entre les trois profils, pourtant établis à partir du même fichier RAW converti…

Microsoft s’associe à Phase One

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Suite à l’acquisition de la petite société iView, éditeur du célèbre catalogueur iView MediaPro (qui s’appelle depuis “Expression Media”…), le géant Microsoft continue à s’imposer en tant qu’agitateur majeur de la photographie numérique : en s’associant à Phase One, éditeur du logiciel de développement RAW Capture One, il tente d’entrer dans le cercle très réduit des fabricants de produits dédiés aux photographes professionnels.

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Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !