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Nikon D3300 : l’autofocus

nikon d3300 livre pascal druel

Les différents modes autofocus

Afin que vous soyez en mesure de couvrir le plus large éventail de sujets possibles, le D3300 propose trois modes autofocus agrémentés d’un mode de mise au point manuelle (captures ci-dessous). Les besoins en termes de netteté et de rapidité diffèrent en effet selon que vous photographiez un sujet immobile ou, au contraire, se déplaçant à grande vitesse. La sélection du mode de mise au point se fait via l’écran et le sélecteur multidirectionnel (validation par OK), suite à une pression sur la touche « i ».

 nikon d3300 mode autofocus

 

mode autofocus nikon d3300

Une pression sur la touche « i » vous permet de choisir instantanément le mode autofocus le plus adapté à vos besoins.

Par défaut, le D3300 est configuré en mode AF-A. Notez également que les modes AF-S et AF-C sont disponibles uniquement avec les modes P, A, S et M. Chacun des trois modes autofocus convient à une utilisation précise. Il est à retenir que dans les modes AF-A, AF-S et AF-C, le déclenchement est impossible si l’appareil ne parvient pas à faire la mise au point.

  • AF-A (Auto) : ce mode automatique laisse au D3300 le contrôle total sur la netteté. L’appareil ajuste alors de lui-même la gestion de la mise au point en fonction des spécificités du sujet et bascule d’un mode autofocus à un autre selon les besoins. Ainsi, en cas de sujet immobile, l’AF sélectif (ponctuel) est sélectionné. Inversement, si le sujet bouge, c’est le mode AF continu qui est choisi. L’autofocus travaille alors en mode suivi de mise au point, afin de se verrouiller sur les déplacements du sujet.
  • AF-S (Sélectif) : il convient aux sujets immobiles (architecture, paysage, portrait posé, objet, reproduction de documents, etc.). La mise au point est réalisée et mémorisée tant que vous maintenez le déclencheur pressé à mi-course.
  • AF-C (Continu) : dédié aux sujets en mouvement, l’autofocus AF-C assure la mise au point en continu dès lors que le déclencheur est sollicité à mi-course. Le D3300 active alors le suivi des déplacements du sujet et anticipe la position de ce dernier au moment du déclenchement afin d’assurer la netteté de l’image.
autofocus nikon d3300 mode AF-S

Pour photographier ce « paisible » crocodile, j’ai sélectionné le mode autofocus AF-S qui convient bien aux sujets immobiles. (200 ISO, 1/125 s, f/7,1, 300 mm.)

 

Enregistrer ses premiers plans vidéo avec le 5D Mk III

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Comprendre l’affichage écran et la simulation du rendu

Passé ce premier paramétrage, il est nécessaire de se familiariser avec l’affichage de l’écran arrière. La page 225 du mode d’emploi rassemble les différentes informations potentiellement accessibles, évidemment très proches de celles que l’on rencontre en Live view. Toutes ne sont heureusement pas présentées en même temps, mais demeurent accessibles par appuis successifs sur la touche Info.

Selon les conditions et selon l’importance des paramètres à prendre en compte pour la réalisation de la séquence, on préférera donc tel ou tel type d’affichage. On pourra (et devra souvent) préparer l’enregistrement en passant d’un affichage à un autre pour gérer le contrôle du point, de l’exposition avec l’histogramme (en mode Manuel) ou de l’assiette avec l’horizon virtuel, avant de libérer le champ pour ne conserver lors du filmage proprement dit que les informations capitales.

Si l’histogramme en temps réel n’est malheureusement accessible qu’en mode M, l’écran offre, dans ses limites de lisibilité et fidélité, une simulation assez correcte de ce que sera le rendu d’image. Les paramètres fondamentaux auxquels il convient d’être attentif lors de la préparation de l’appareil avant le filmage sont les suivants.

● Style d’image : paramétrage général et personnalisation de netteté, contraste, saturation et teinte.

● Balance des blancs : réglage global et éventuelle correction fine.

● Exposition/profondeur de champ : sensibilité, temps de pose et ouverture sont pris en compte pour refléter au mieux le rendu de l’image ; la prise de vue étant effectuée à diaphragme réel, l’effet de profondeur de champ est perceptible à l’écran.

● Correction automatique de la luminosité : systématiquement activée en mode Automatique, en option dans les autres. Pour une meilleure maîtrise de l’exposition, on préférera la désactiver (voir mode d’emploi page 142).

● Correction du vignetage et des aberrations chromatiques : effectives uniquement si les options idoines sont activées (voir mode d’emploi pages 147 et 148) et sous réserve de compatibilité avec l’optique utilisée. Si l’on envisage d’utiliser différents objectifs, on devra être très attentif à ce point afin d’obtenir un rendu cohérent au sein d’une même réalisation. Attention notamment aux aberrations chromatiques qui, en Full HD, sont très sensibles.

● Priorité hautes lumières : l’option présente le même type de fonctionnement et sensiblement les mêmes limites qu’en photo.

Le principe est ici voisin de celui de la prise de vue en JPEG, puisqu’aucune solution d’enregistrement vidéo en brut n’est encore disponible sur le 5D Mark III (voir encadré). Les réglages déterminant le rendu des images doivent donc être opérés avant la réalisation de la séquence et, pour faciliter le montage, de façon cohérente d’une séquence à l’autre. S’ils sont maîtrisés en utilisation photo, leur gestion en amont du filmage ne doit poser aucun problème. Rappelons tout de même que, malgré ses qualités, l’écran du boîtier ne suffit pas au contrôle du rendu de ses vidéos et que, là encore, un test préalable avec contrôle sur un moniteur calibré et de grand format est vivement conseillé. Dans le doute, on préférera toujours travailler en Style d’image Neutre, quitte à renforcer contraste, netteté et saturation en postproduction, l’inverse étant évidemment autrement plus périlleux (quand encore c’est possible…).

On accordera une attention toute particulière au réglage de netteté car, si le paramétrage par défaut de chaque Style d’image est correct en photo, c’est loin d’être le cas en vidéo. Sur l’écran du boîtier, le problème passera inaperçu, mais dès que l’on regardera ses films sur un écran ou un téléviseur, on verra que l’image est trop accentuée. À défaut de travailler systématiquement en Neutre, il est donc conseillé de réduire et d’harmoniser les réglages de netteté des différents Styles d’image.

Privilégier le mode Av

S’il peut être rassurant de réaliser ses premiers plans en mode Auto ou P, il nous semble plus intéressant, pédagogique et efficace de privilégier le mode Av. À ceci, deux raisons. La première est que quelle que soit l’option choisie, en vidéo, la mesure de la lumière est toujours Évaluative. Or, l’expérience montre que les compromis opérés par le boîtier ne sont pas toujours des plus judicieux ; il est donc souvent nécessaire en vidéo de disposer de la mémorisation ou du correcteur d’exposition offerts par les modes dits « experts » (l’emploi du correcteur se fait encore plus aisé qu’en prise de vue classique, puisque l’écran de l’appareil en simule assez correctement l’effet). La seconde raison de ce choix est l’importance capitale de la profondeur de champ (donc de l’ouverture du diaphragme) en vidéo Full HD. C’est donc a priori ce paramètre qui doit être pris en compte en priorité (en fonction des conditions de filmage et de l’esthétique que l’on veut donner à sa séquence) et auquel on adaptera (ou laissera le 5D adapter) sensibilité et temps de pose.

Contrôler la profondeur de champ est aussi important en photo qu’en vidéo. Pour cette séquence, réalisée en automatique, l’emploi d’un très grand-angle m’a vaguement permis de faire illusion. Le plan pourra éventuellement servir, mais il devra être très bref pour ne pas laisser le temps de voir que la netteté du fond est très relative… (© Vincent Luc)

La maîtrise de l’ouverture permet en effet de minimiser certains problèmes de mise au point. La gestion du point demeure un des éléments les plus critiques en vidéo avec un reflex du fait de l’absence d’AF continu réellement utilisable pendant le filmage. Il est donc nécessaire d’anticiper et/ou de s’adapter selon la nature du sujet et la durée du plan et de privilégier les ouvertures moyennes (ce que ne semble pas vraiment faire l’automatisme…). Si les grandes ouvertures ont un intérêt esthétique indiscutable, elles imposent une mise au point d’une extrême rigueur, impliquant elle-même un certain entraînement, si ce n’est quelques accessoires. De près, la profondeur de champ se réduit parfois à quelques centimètres seulement et, plus encore qu’en photo (toujours du fait de la notion de durée), le moindre défaut de mise au point est très préjudiciable à l’image. Rappelons tout de même que si elle peut en réduire un peu l’impact visuel, la profondeur de champ ne compensera jamais un décalage du point.

On pourra aussi travailler en Manuel. On préférera d’ailleurs ce mode à celui offrant priorité au temps de pose (Tv), là encore, pour conserver le contrôle de la profondeur de champ. De plus, la gestion du temps de pose n’est vraiment critique en vidéo que dans des situations particulières et, en pratique, cette « variable » ne l’est pas tant qu’on veut bien le croire. En mode Manuel, où l’on garde la maîtrise de l’ouverture et du temps de pose, on pourra au besoin choisir la sensibilité auto pour retrouver une forme de souplesse, en reportage par exemple.

Réaliser la couverture d’un livre de photos de mariage avec Lightroom

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Création d'un modèle d'impression dans Lightroom

Je crée le modèle d’impression « Carré 30×30 Blurb ». (Je pourrai bien sûr le réutiliser pour d’autres livres.)

J’ai choisi pour ce livre de photos (dans les « Préférences de mise en forme » du menu Livres) un grand format carré de 30 × 30 cm. En effet, les photos de Franck Ehret ont un style bien particulier, elles se démarquent des nombreuses photographies de mariages habituelles, les images sont dynamiques, certaines très colorées, d’autres au contraire plus rétros. Ce style mérite un format de livre original, je vais donc créer un fichier de 30 × 30 cm afin de couvrir toute la surface de la première de couverture.

3. Dans le menu Impression, je choisis l’option « Nouveau modèle » que je nomme « Carré 30×30 Blurb ». Dans le panneau de gauche, tout en bas, je clique sur « Mise en page ». Sous « Taille du papier », je choisis « Gérer les tailles personnalisées ». Je crée une nouvelle taille (signe « + » en bas, à gauche), que je nomme aussi « Carré 30×30 Blurb ». Lorsque je valide, le nouveau modèle apparaît au centre de la fenêtre.

4. J’intègre deux cellules de photos verticales : dans le panneau de droite, sous « Cellules », j’insère deux cellules au format 10 × 15 cm – je pourrai ajuster la taille ultérieurement si nécessaire. Je coche la case « Verrouiller sur le rapport L/H de la photo ». Grâce à un glisser/déposer, je déplace les photos vers ces cellules, celle de la mariée à gauche, celle du marié à droite.

 

Couleur de la bordure

Pour la bordure de l’image, je rentre le code couleur relevé dans le module Développement.

5. J’insère une bordure : les photos ayant un fond clair, je décide d’ajouter une bordure pour fermer les images et les couper de l’arrière-plan. Dans le panneau « Paramètres d’image », je coche la case « Contour interne » et choisis une largeur de 1,8 pt. Une couleur de cadre trop contrastée ne me semble pas appropriée ; pour trouver une teinte plus douce, qui soit dans les tons des photos, je vais utiliser une des couleurs de l’image. Dans le panneau « Réglages de base » du module Développement, je sélectionne la pipette et la déplace sur une partie foncée de l’image; je note le code couleur qui apparaît en bas de la fenêtre flottante (RVB). De retour dans le module Impression, je rentre ce code dans le panneau « Paramètres d’image », dans le rectangle couleur à droite de « Contour interne ».

6. Je modifie la couleur de fond : les deux images ayant un traitement sépia, une couleur de fond blanche ne me semble pas esthétique. Je vais privilégier une couleur crème. À nouveau, je sélectionne une zone claire dans le module Développement, toujours grâce à la pipette, et note son code couleur. Dans le panneau Page, je coche « Couleurs d’arrière-plan de la page » et clique dans le petit rectangle à droite. J’y saisis ce code.

 

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Créez vos livres photo avec Lightroom : la disposition automatique

Créez vos livres photo avec Lightroom

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Créer un paramètre prédéfini à disposition fixe

Pour créer un paramètre prédéfini à disposition fixe, allez dans l’éditeur, puis, dans la page de gauche ou de droite – ou même dans les deux –, choisissez un modèle de page. Dans le menu « Zoom photos vers », sélectionnez l’une des deux options, Ajuster ou Remplir, qui vont agir sur la manière de remplir une cellule image. [NdE : ces options et leurs propriétés sont abordées en détail dans le chapitre 1 du livre.]

Sélection de modèles de page dans l’éditeur des paramètres prédéfinis de disposition.

Sélection de modèles de page dans l’éditeur des paramètres prédéfinis de disposition.

 

L’option « Correspondance bords larges », lorsqu’elle est activée, force des images de rapport largeur/hauteur différent à adopter la même dimension pour leur côté le plus large, spécialement si vous avez choisi « Ajuster » dans le menu « Zoom photos vers ». Cela permet d’obtenir une mise en page plus propre et cohérente.

L’option « Correspondance bords larges » désactivée (en haut) et activée (en bas).

 

L’option « Ajouter des légendes de photo » automatise l’incorporation de légendes : vous pouvez les aligner avec la photo et utiliser un paramètre prédéfini de style de texte. [NdE : ce paramètre est traité dans le chapitre 8 du livre.]

 

 

Concevoir son livre de photographie : sélectionner ses images

Les tirages permettent d’avoir une bonne lisibilité des images et peuvent servir de base à la maquette papier.

Les tirages de lecture

Qu’ils soient réalisés à partir d’un négatif ou d’un fichier numérique, les tirages offrent une lecture optimale des images et rappellent de par leur support papier les pages d’un livre. Si, contrairement à la planche-contact, ils ne permettent pas une lecture chronologique des prises de vue, il est facile de les déplacer pour les comparer ou commencer à les réunir en possibles diptyques, triptyques ou autres assemblages. Bien évidemment, ne travaillez pas à partir de tirages grand format que vous auriez pu faire réaliser pour une exposition. Votre jeu de tirages doit rester maniable. J’ai pris pour habitude de réaliser mes tirages de lecture dans des formats allant du 13 × 18 cm au 18 × 24 cm. Ces dimensions permettent de les rassembler sur une grande table ou au sol et de tourner autour. Une fois le travail de mise en pages engagé, ils se prêteront aisément à l’exercice de la photocopie sous différentes tailles afin de pouvoir les déplacer au sein de la maquette.

Les tirages permettent d’avoir une bonne lisibilité des images et peuvent servir de base à la maquette papier.

Concevoir son livre de photographie

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Êtes-vous prêt à vous investir ?

Si, à l’heure actuelle, il est particulièrement difficile d’être édité (et la tendance ne semble pas prête à s’inverser), l’autoédition apparaît comme un phénomène de plus en plus présent et permet de découvrir des titres d’une originalité peu commune. Leurs auteurs, en décidant de concevoir et diffuser de A à Z leurs productions, ce sont dans le même temps dégagés de la majorité des contraintes commerciales qui « dictent » le marché.

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Concevoir son livre de photographie : un acte créateur permettant de donner un aboutissement à son travail tout en maîtrisant son fond et sa forme !

Mais cette prise de liberté a un coût et se lancer seul, sans aucune aide extérieure, dans la création de son livre de photographie est le début d’un long travail qui au-delà de l’énergie mise en œuvre demande souvent un gros investissement financier ; concevoir son livre soi-même implique, en effet, de financer l’intégralité de sa production et d’en gérer chacune des étapes jusqu’à sa diffusion. Autant de raisons pour ne pas prendre l’exercice à la légère.

La question du financement n’a rien de négligeable. Elle a d’ailleurs sûrement déjà freiné bon nombre de photographes, j’en suis bien conscient pour avoir moi-même investi beaucoup dans mes projets éditoriaux. Mais la photographie, ce n’est pas nouveau, est un métier (ou une passion) qui coûte cher et demande du temps. Boîtiers, objectifs, logiciels, papiers, encres, chimies ou autres consommables représentent bien souvent un budget très important. Alors pourquoi y ajouter le coût d’un livre ? Lorsque vous achetez du nouveau matériel, vous pensez sûrement aux images qu’il vous permettra de réaliser et à leurs possibles retombées. Il en va de même pour ce projet de livre qui vous fait rêver ; quelle visibilité pourra-t-il justement apporter à votre photographie, quel impact aura-t-il sur votre carrière ? En regard de ces résultats, les dépenses et l’énergie nécessaires pour le réaliser vous semblent-t-elles encore disproportionnées, voire injustifiées ? Bien sûr, vous pourrez toujours faire imprimer des portfolios en ligne ou d’autres albums vous permettant de diffuser votre travail mais leur qualité ne risque-t-elle pas de vous desservir ? De plus, ces ouvrages basiques ne pourront jamais trouver place sur les tables des libraires. Mettez donc toutes les chances de votre côté ! Qui sait, un premier beau livre représentera peut-être un argument de poids pour décrocher des aides en vue de nouveaux projets ou bien vous ouvrira les portes de nouvelles expositions…

N’ayez pas peur de vous lancer dans l’aventure, car si elle peut paraître de prime abord un peu compliquée, elle est loin d’être inaccessible. Concevoir son livre de photographie est plus que jamais l’occasion de se plonger dans son travail, de se questionner, de le considérer autrement, de prendre les bonnes décisions et peut-être de mettre au monde un livre dont on parlera longtemps !

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couverture concevoir livre photographie lepetit castel

Cet article est extrait de Concevoir son livre de photographieÉditing, mise en pages, impression, disponible en librairie le 30 novembre (176 pages, 25 euros, ISBN : 978-2-212-13624-1).

Photographe et formateur, Gildas Lepetit-Castel a autopublié six livres de photographie depuis 2007. Il a conçu cet ouvrage comme un véritable guide répondant à toutes les questions auxquelles il s’est trouvé confronté lors de la réalisation de ses projets. Retrouvez ses activités sur :

www.glc-photographie.com et www.glc-editions.com.

Au sommaire

Au cœur du projet : l’éditing. Quel est le propos de mon livre ? • Quel est le public visé ? • Comment sélectionner ses images • Les grandes étapes de la conception d’un livre Rassembler la matière première : les images. Exploiter les photographies numériques • Scanner ses négatifs (et ses diapos) • Numériser des tirages • Regard de professionnel – G. Geneste, fondateur du laboratoire La Chambre noire Penser son ouvrage : maquette et mise en pages. Le format • Les dimensions et le nombre de pages • Du papier à l’écran : la naissance du livre • La mise en pages • La couverture Préparer son devis… Faire des choix. Établir une demande de devis • Identifier les différents types d’impression • Choisir papier, reliure et finitions (pelliculages et vernis) • Prévoir le conditionnement • Fixer le nombre d’exemplaires • Trouver un imprimeur • Comparer les devis et négocier les prix • Imprimer soi-même • Regard de professionnel – D. Geers, imprimeur Préparer les photos pour l’impression. Les corrections de base • Soigner la repique • Recadrer et redimensionner • Vérifier le rendu des couleurs à l’écran • Effectuer la conversion des fichiers images • Accentuer la netteté des images Du PDF à l’impression. Contrôler avant d’exporter • Préparer le fichier PDF • Donner le BAT • Faire le suivi de l’impression Au-delà du livre… Méthode de travail et réflexions. Le prix de vente • La diffusion • Regard de professionnel – La librairie le 29

 

Composition et couleur en photographie : le flou créatif

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Flou réel et flou imaginaire

Pour qu’une couleur puisse être rendue sous une forme matérielle, elle doit être limitée sur la surface, séparée des autres couleurs. Cette séparation peut être définie ou indéfinie. Une séparation définie des couleurs permet d’attribuer explicitement une couleur à une forme ou surface, grâce une délimitation claire (contour) entre une couleur et une autre, située à côté. La couleur et la forme ou la couleur et la surface constituent ainsi une unité indivisible. Lorsque la séparation entre deux couleurs est indéfinie, les couleurs se mélangent, les formes et contours tendent à se dissoudre et peuvent ainsi induire les yeux en erreur. Nos yeux peuvent être facilement trompés par la juxtaposition de petites formes et surfaces de différentes couleurs, qui nous empêchent de voir les toutes petites surfaces constituant un pré fleuri ou une mosaïque. Les petites surfaces se mélangent visuellement et forment ainsi de nouvelles couleurs. Il y a un certain nombre de techniques photographiques permettant d’obtenir une séparation indéfinie de couleurs. Si certains phénomènes météorologiques (brouillard, pluie, chute de neige, etc.) permettent de réduire les contours d’un paysage, il est souvent nécessaire de poser plus longtemps pour obtenir des effets de flou. En plaçant des objets entre lui et l’objectif (filets, tissus semi-transparents, verres plus ou moins texturés, filtres adoucissants, etc.), vous pouvez dissoudre les contours de votre sujet. Pour obtenir des flous permettant de produire une séparation indéfinie des couleurs, il existe deux techniques principales : les poses lentes et les réglages de l’objectif.

 

 

Harald Mante : un grand classique enfin de retour en France

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Pour moi, l’appareil photo s’apparente à la machine à écrire d’un romancier ou journaliste : s’il est un instrument indispensable pour l’exercice de notre profession, il n’est pas pour autant digne de faire le sujet d’une discussion plus approfondie. En lui accordant trop d’importance, un photographe se retrouve trop facilement esclave d’une conviction.

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La démarche photographique : entre le sujet et l’image

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L’idée
Avoir repéré un sujet ne suffit pas. Si vous déclenchez à ce stade, la photo ne sera qu’un vulgaire descriptif documentaire, une vue banale ou, au mieux, une jolie carte postale. Ne vous contentez pas de savoir quel sujet vous voulez photographier. Demandez-vous pourquoi celui-ci vous intéresse. J’appelle cela “photographier non pas des noms, mais des adjectifs”. Cette fleur a attiré votre œil ? Soit ! Mais pourquoi ? Est-ce parce qu’elle est colorée, qu’elle semble douce, bien éclairée, parce qu’elle a une forme ronde… L’idée n’est pas seulement liée aux caractéristiques visuelles du sujet mais aussi aux émotions. Cette fleur amène-t-elle en vous une certaine nostalgie, vous rappelant un autre jardin, peut-être vous donne-t-elle “la pêche” par ses teintes acidulées, ou l’envie de vous intéresser davantage à la nature, à la botanique ?

En pratique, décrivez le sujet en 2 ou 3 adjectifs, relatifs à son aspect visuel ou à ce qu’il vous évoque. Ces qualificatifs vous seront d’une grande aide pour réaliser une bonne image.

L’intention
Elle est le pendant de “l’idée”, mais sur un plan plus communicatif. Demandez-vous à présent ce que vous souhaitez communiquer par votre image. Si le sujet choisi vous a intéressé pour telle ou telle raison, nul doute que cela sera de même pour les proches qui visionneront votre image. En fait, ce n’est pas vraiment le sujet lui-même que vous souhaitez partager mais ce qui vous a plu dans ce sujet, visuellement ou émotionnellement. N’hésitez pas à considérer l’environnement dans son ensemble pour voir s’il est possible d’enrichir votre image de manière à rendre votre intention plus claire. Prenez aussi en compte les conditions de prise de vue repérées auparavant de manière à ne pas vous retrouver devant une “équation impossible” ! Soyez réaliste… mais imaginatif !

En pratique, décidez de quelle manière vous allez interpréter le sujet. Gardez bien en tête que celui-ci n’est qu’une matière première que vous devez modeler, un outil, au même titre que votre appareil et votre œil, au service de l’image. L’enjeu ? Réussir à formuler : “Je vais mettre en valeur mon sujet de telle façon pour exprimer telle idée ou émotion”.

La maîtrise technique
A présent, vous abordez une phase plus concrète. On a dépassé le stade du “pourquoi” pour atteindre celui du “comment”. Parmi les paramètres techniques à votre disposition, lesquels vous permettront d’arriver à vos fins ? Profondeur de champ, flou de mouvement, orientation lumineuse, exposition particulière… Comment l’appareil va-t-il contribuer à exprimer votre rapport au sujet ?

En pratique, n’utilisez pas les réglages de l’appareil de façon “gratuite”. Mettez votre matériel au service de votre intention et de l’image à réaliser. Vous recherchez de la douceur ? Le flou de profondeur de champ ou une pose lente bien dosée seront vos meilleurs alliés. Du dynamisme ? C’est au contraire une photo bien nette et bien contrastée (peut-être saisie en contre-jour ?) qu’il vous faut ! Et ainsi de suite.

Livres photo : être édité ou s’autoéditer ?

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Se faire éditer
Examinons de plus près les deux scénarios. Se faire éditer, par un petit éditeur d’art ou par une grande maison d‘édition, implique de travailler avec un groupe de personnes chargées de faire de votre livre une réussite. Dans le meilleur des cas, ce travail d‘équipe se traduira par une expérience positive, entreprise avec des professionnels expérimentés, qui donneront corps à votre livre et le placeront rapidement entre les mains de milliers de lecteurs. Une chose est sûre, pour qu’un éditeur se lance dans la publication d’un projet, il faudra que celui-ci soit convaincu qu’il génèrera des revenus supérieurs aux coûts de production, et qu’il ait si possible un potentiel suffisant pour continuer à se vendre longtemps encore.

Le projet idéal portera sur un sujet pour lequel existe déjà un public identifié et, encore mieux, un public auquel l‘éditeur ait déjà vendu des ouvrages. Les clients existants achèteront plus volontiers d’autres ouvrages sur un sujet qui les intéresse déjà, ou d’un éditeur qu’ils connaissent et auquel ils font confiance. Si un éditeur n’est pas convaincu que votre œuvre et votre nom seuls parviendront à vendre des milliers d’exemplaires, il prendra votre projet plus au sérieux si un spécialiste du domaine apporte sa caution à l’ouvrage sous la forme d’un texte. Autrement dit, à moins d‘être déjà considéré comme un auteur “maison”, votre projet sera jugé à l’aune de son sujet et de la réputation du ou des auteurs qui y contribueront.

Une fois publié, il vous faudra attirer l’attention du département marketing et du service de presse pour vous démarquer des autres parutions maison et donner un maximum de chance à votre ouvrage d‘être “bien” promu. Les petites maisons d‘édition couvrent généralement des domaines plus spécialisés et s’adressent à une clientèle à la fois plus prévisible et plus fidèle, gagnée au fil des ans. Même si ce public ne vous connaît pas, mais que votre style, votre procédé, ou votre sujet cadre avec la niche occupée par cet éditeur, celui-ci appréciera la valeur apportée par votre livre. Les budgets marketing au sein d’une même maison varient d’un titre à l’autre. La plupart des maisons d‘édition, grandes ou moyennes, lanceront un plan marketing standard, comprenant la parution de publicités dans les magazines et les revues concernées, ainsi que l’envoi d’exemplaires de presse et l’organisation de séances de signature.

Du point de vue créatif, les grandes et moyennes maisons d‘édition disposeront d’un ou plusieurs maquettistes en interne travaillant sur plusieurs titres à la fois, ce qui rendra peu probable, voire impossible, l’organisation de longues séances de travail en commun. Cela pourrait vous inquiéter, jusqu’au moment où vous comprendrez que la conception de livres est leur métier, et qu’ils le font de façon courante. N’oubliez pas que votre éditeur supervise le travail du graphiste et qu’il a aussi en tête le succès de l’ouvrage ; faites-lui confiance et restez ouvert à ses propositions. Dans de rares cas, on vous laissera peut-être la possibilité de travailler avec le graphiste de votre choix, qui vous fournira le niveau d’attention et la qualité que vous réclamerez, mais c’est probablement vous qui devrez supporter le coût de la conception graphique, ou au moins en partie.

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !