Canon EOS 7D : appréhender l’AF (deuxième partie)
Publié le 23 décembre 2010 dans Actualités Livres par Hélène Pouchot
Page 89 du mode d’emploi, Canon annonce qu’“étant donné que AF spot couvre une très petite zone, la mise au point peut se révéler difficile pendant la prise de vue à main levée ou pour les sujets en mouvement”. En effet, la taille réelle des capteurs ne doit rien au hasard et résulte de sévères compromis, notamment entre précision d’analyse et rapidité d’exécution (voir encadré ci-après). Pour autant, si opter pour l’AF spot n’est pas judicieux avec un sujet mobile, c’est davantage parce que l’option ralentit l’accroche du point que parce qu’elle affecte le système d’anticipation/suivi de l’Ai Servo ; or, la première étant nécessaire à la seconde, on réservera l’AF spot aux sujets immobiles ou peu remuants.
Plus que l’exemple de l’animal en cage en tant que tel, c’est alors surtout l’idée de chevauchement des plans qu’il faut retenir de la page 89 du mode d’emploi. D’une part, tous les animaux en cage ne poseront pas le problème de l’AF qui accroche sur les barreaux (!) ; d’autre part, en situation, on aura souvent plus vite fait de rétablir la netteté sur l’animal par retouche du point ou en travaillant en manuel (voir “Optimiser et ajuster la mise au point” dans Maîtriser le Canon EOS 7D) qu’en utilisant l’AF spot comme le conseille Canon (à supposer d’ailleurs que la réduction du champ d’analyse du point suffise ici à “passer” entre deux barreaux…).
En portrait, il arrive cependant que le point soit fait sur le sourcil et non sur le coin de l‘œil ; de loin et/ou au grand-angle, l’AF peut aussi accrocher plus facilement sur le bord d’un chapeau ou d’un casque mais, pour être gênant, encore faut-il que le décalage soit visible. Ce ne sera généralement le cas que si l’on utilise une très grande ouverture et que l’on agrandit fortement l’image. En prise de vue courante, les situations où le phénomène est à la fois problématique, sensible dès la prise de vue et où l’AF spot est la seule (ou la meilleure) solution sont relativement rares.
L’AF spot ne se justifie, d’après mon expérience, que dans des situations particulières en portrait, en macro et plus généralement quand on photographie avec un fort grandissement, une très longue focale et/ou une très grande ouverture, qu’une grande précision est de mise et – oserais-je dire – qu’il est impossible de travailler en Live view avec mise au point manuelle et Loupe10x.
Extension collim. AF (sélection manuelle)
Ce mode est une variante de la sélection manuelle d’un collimateur unique et s’avère être un des mieux adaptés au suivi d’un sujet en mouvement. En effet, 2 à 4 des collimateurs qui jouxtent celui qu’a choisi le photographe en assurent en quelque sorte l’assistance. Ainsi, en Ai Servo ou Ai Focus, après que l’AF a accroché le sujet sur le collimateur sélectionné, le système surveille les éléments adjacents de façon que, si le sujet quitte le collimateur de départ, les autres prennent le relais.
Lors du choix du mode de zone autofocus, “Extension collim. AF (sélection manuelle)” affiche tous les repères de position des capteurs AF en rouge, sauf celui du collimateur actif principal. Celui-ci est mis en exergue au même titre que les 2, 3 ou 4 d’assistance situés en périphérie ; bandeau et écran secondaire affichent le pictogramme SEL [ ] (sélection manuelle). En situation de prise de vue, seuls le collimateur actif et les repères de position de ses capteurs d’assistance sont visibles.
En suivi, cette option est un excellent compromis entre la précision d’une sélection manuelle et la sécurité en termes de couverture de suivi qu’offre le pavé des capteurs adjacents. Elle se montre idéale avec certains sports d‘équipe, en particulier face à un sujet d’assez petite taille, plutôt difficile à maintenir parfaitement sous le collimateur en ayant assuré l’accroche et évoluant de façon relativement imprévisible dans un environnement confus (donc mal identifié – ou pas identifié du tout – par la sélection automatique en Zone AF. L’extension de collimateur AF n’a en revanche aucun intérêt en One Shot.
L’action étant souvent très rapide et difficile à suivre au basket, l’extension de collimateur AF est précieuse. On dispose alors d’une sélectivité satisfaisante dans le choix du sujet quand l’action entre les joueurs est confuse (grâce à celui du collimateur principal), tandis que les capteurs d’assistance peuvent prendre le relais en cas de changement de direction brusque et/ou de difficulté à suivre le sujet. Cette option était sans doute d’ailleurs une des plus attendues des utilisateurs.
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Cet article est extrait de “Maîtriser le Canon EOS 7D” de Vincent Luc (ISBN : 978-2-212-67324-1, éditions Eyrolles, 32,90 euros). D’autres extraits sont disponibles sur eyrolles.com et QuestionsPhoto.
j’ai un 550d et un 7d et bien je suis plus satisfait de la qualité et du piqué du 550d
Je travail avec le 70-20mm f2.8et le 17-55mm Canon.
En soirée la différence est visible.