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Canon EOS 7D : appréhender l’AF (première partie)

Après quelques années d‘évolutions pour le moins timides en la matière, Canon offre (enfin !) avec le 7D un système AF novateur disposant de 19 collimateurs (tous en croix) et d’options de pilotage et de fonctionnement lui assurant une souplesse incomparable avec celui de ses prédécesseurs. Dans son dernier ouvrage, Vincent Luc décortique ces nouveautés ; en voici un premier extrait.

Après quelques années d‘évolutions pour le moins timides en la matière, Canon offre (enfin !) avec le 7D un système AF novateur. En effet, au-delà des classiques modes One Shot, Ai Servo et Ai Focus, il dispose de 19 collimateurs (tous en croix) et d’options de pilotage et de fonctionnement lui assurant une souplesse incomparable avec celui de ses prédécesseurs.

Sa maîtrise n’est pas toujours évidente, mais la gestion de l’AF dès la prise de vue est capitale car, s’il est toujours plus ou moins possible de corriger couleurs, exposition ou cadrage en postproduction, ce n’est pas le cas pour une mise au point hasardeuse (qui, légèrement en avant ou en arrière du sujet, constitue sans doute le défaut le plus inesthétique qui soit). Certes, une relative imprécision passera inaperçue sur de petits tirages, mais elle sera d’autant plus visible que l’on agrandira l’image et, du fait du manque de modelé des transitions flou/net, elle ne sera jamais vraiment compensée par une grande profondeur de champ. Inversement, s’il est maîtrisé, le flou de mise au point est un élément créatif des plus séduisants.


Comprendre le fonctionnement de l’AF permet d’en cerner les limites et d’en dépasser certaines (pour en savoir plus, voir “Maîtriser le Canon EOS 7D”). Ainsi, on peut gérer au mieux sa mise au point, s’adapter à son sujet ou piloter le système à des fins créatives. Quand, comme ici, on travaille dans des conditions de lumière difficiles, avec une grande ouverture, un sujet excentré, et que les plans se chevauchent, maîtriser comment et où se fait le point est capital.

Principe et fonctionnement
En visée optique, le 7D emploie un système à corrélation de phase qui repose sur un module de détection composé de minuscules capteurs. Comparativement à l’AF direct (réglage AF Live) que propose l’appareil en Live view (et qui repose sur une détection de contraste, comme sur les compacts), le premier est beaucoup plus rapide. En revanche, les zones de détection sont déterminées par la position des capteurs et la couverture globale est sensiblement plus réduite.

L’image analysée provenant de l’optique de prise de vue, l’AF est TTL. Le miroir principal ne renvoie en effet qu’une partie de la lumière vers le viseur et dispose en son centre d’une fenêtre semi-transparente. En arrière de celle-ci se trouve un petit miroir secondaire qui réfléchit à son tour la lumière vers le plancher de la chambre reflex, là où se trouve le module AF. Chacun des capteurs ne reçoit donc qu’une portion très réduite du champ visé et, schématiquement, la lumière est divisée en deux faisceaux distincts atteignant chacun une des barrettes du capteur cible (on rappellera d’ailleurs que tous les capteurs du 7D sont en croix et opèrent une analyse bidirectionnelle plus efficace que celle des capteurs en ligne – qui n’accrochent, eux, sur un sujet que s’il existe un angle entre le motif pointé et leur orientation propre). Le processeur analyse leur réponse et ordonne le déplacement du bloc optique jusqu‘à ce que les deux signaux soient en phase, signe que l’image est nette.

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