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Color-Skopar 20 mm et Distagon 21 mm : l’histoire de David et Goliath revisitée ?

Voigtländer 20 mm ou Carl Zeiss 21 mm, lequel choisir ?

Contrairement à l’histoire de la bible, notre David (Voigtländer Color-Skopar 20 mm f/3,5 SL II) n’a que peu de chances à gagner une confrontation directe avec Goliath (Distagon ZE 21 mm f/2,8), telle est la supériorité de l’objectif à conception allemande. Mais le Distagon, trois fois plus encombrant, lourd et cher n’est pas pour autant trois fois meilleur en termes de performances optiques. Si vous recherchez le produit parfait, capable de suivre l’évolution des capteurs pendant quelques années encore, le choix sera facile : le Distagon est le seul à proposer des performances optiques homogènes qui ne varient que peu au gré des changements du diaphragme et de la distance de mise au point. Bref, si vous êtes très exigeant et séduit par la superbe réalisation mécanique, le microcontraste et le rendu chaleureux et très piqué des objectifs Zeiss, n’hésitez pas. Le Distagon complète favorablement une collection de beaux cailloux à focale fixe. En revanche, si vous possèdez déjà un des objectifs super grand-angle (zoom ou focale fixe) cités plus haut, il vous faudra vous interroger sur la pertinence d’un tel achat.

Toutefois, l’excellence du Distagon n’est pas sans contrepartie. Hormis son poids et son gabarit, l’objectif demeure assez onéreux et il faut l’associer à un appareil à capteur « plein format » pour profiter de tous ses atouts. Avec un capteur de type APS-C, les caractéristiques, les performances et l’angle de champ de l’objectif ne sont pas si spectaculaires, surtout compte tenu de son tarif.

L’essai de longue durée du Distagon (merci encore à Richard !) ne m’a pas incité à laisser mon Color-Skopar en jachère. Celui-ci possède en effet de nombreux atouts : bien que son piqué ne soit pas homogène et ses aberrations chromatiques plutôt prononcées sur les bords, il produit néanmoins des images bien définies aux ouvertures les plus couramment utilisées en photo de paysage et d’architecture. Il est agréablement petit, léger, très bien fini et sa bague de mise au point est à la fois très souple et précise. Autre avantage : les filtres au diamètre 52 mm sont économiques et faciles à trouver. Avec le Voigtländer Ultron 40 mm f/2 SL II, il forme un duo diablement compact et efficace qui ne dénote pas sur un “petit capteur” : discret et facile à emporter, le Color-Skopar (l’Ultron aussi ) fera le bonheur des photographes à la recherche d’un objectif pour voyager léger et/ou pour passer inaperçu.

Caractéristiques techniques Carl Zeiss Distagon ZE T 21mm f/2.8

  • Focale : 21 mm (équivalent 30 mm sur un reflex au format APS-C)
  • Ouverture maximale/minimale : f/2.8 et f/22
  • Construction optique : 16 éléments en 12 groupes
  • Angle de champ : 90 °
  • Distance minimale de mise au point : 0.22 m
  • Diamètre de fixation pour filtre : 82 mm
  • Diamètre x longueur : 87 × 110mm
  • Poids : 620 g
  • Pare-soleil fourni

Caractéristiques techniques Voigtländer Color-Skopar 20 mm f/3,5 SL II

  • Focale : 20 mm (équivalent 32 mm sur un reflex au format APS-C)
  • Ouverture maximale/minimale : f/3.5 et f/22
  • Construction optique : 9 éléments en 6 groupes, une lentille asphérique, diaphragme circulaire à 9 lamelles
  • Angle de champ : 94 °
  • Distance minimale de mise au point : 0.2 m
  • Diamètre de fixation pour filtre : 52 mm
  • Diamètre x longueur : 63 mm x 28,8 mm
  • Poids : 205 g
  • Pare-soleil en option (LH-20)

4 commentaires “Color-Skopar 20 mm et Distagon 21 mm : l’histoire de David et Goliath revisitée ?

  1. Merci pour ce billet.
    Il est agréable de voir que les critères purement optiques ne sont pas toujours les seuls mis en avant, comme c’est trop souvent le cas au fil des nombreux « tests » sur le net.
    Utilisateur (heureux) de l’Ultron 40 SL II grâce à ton précédent article, je suis content de voir que le facteur discrétion a encore sa place, et que certains « osent » encore dire qu’ils utilisent un objectif peut-être moins bon sur le plan optique pur, mais qui par ailleurs à des qualités dues à sa petite taille. Facteur qui pour moi, au fil des années est devenu un critère « de taille » (c’est le cas de le dire ;)).

  2. Ayant quelques prime lens CANON, j’ ai été impressionné par ce premier achat ZEISS, au point que je rêve maintenant d’ un maco-planar 100 … La réputation de ces ZEISS ( made in JAPAN ) n’ est pas usurpée ! Pour le ZEISS, vous pouvez utiliser le module de correction de LIGHTROOM ( très utile ). En attendant ( avec impatience ) que DXO ( comme il l’ annonce, mais, bizarrement pas pour le 21 ??? ) nous propose son module de correction.

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