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Corel AfterShot Pro : l’héritier de Bibble se présente avant l’heure

Alors que la société Corel ne s’est pas encore officiellement prononcée sur l’acquisition de Bibblelabs et du logiciel de flux de production RAW Bibble, il est déjà possible de télécharger une version d’essai du successeur AfterShot Pro, limitée à trente jours d’utilisation.

Alors que la société Corel ne s’est pas encore officiellement prononcée sur l’acquisition de Bibblelabs et du logiciel de flux de production RAW Bibble, il est déjà possible de télécharger une version d’essai du successeur AfterShot Pro, limitée à trente jours d’utilisation.




AfterShot Pro, dont le nom est dérivé de celui d’une ancienne application de l’éditeur Jasc, reprend l’architecture de Bibble 5.2.3, ultime version de l’éditeur texan. La charte graphique est nettement plus harmonieuse et les icônes à la fois plus visibles et esthétiques. Quant aux appellations des différents éléments de l’interface, elles ont changé : l’onglet “Photothèque” a été rebaptisé en “Bibliothèque”, “Explorateur” en “Système de fichiers ” et “Exportation” en “Sortie”. La fonction “Accentuation” s’appelle désormais “Netteté” et “Détails” a été amputé du “s”. Les développeurs semblent avoir concentré leurs efforts plutôt sur la “forme” que sur le “fond” de la nouvelle application qui conserve les mêmes points forts et points faibles de son ainée. Il n’y a finalement que des changements assez subtils. Citons en premier lieu l’abandon du moteur de rendu couleur Kodak, responsable de la colorimétrie parfois assez folklorique des fichiers : alors que Bibble autorisait le choix parmi différents espaces de travail (ProPhoto RGB, sRGB, etc.) et rendus (Objets-Modéré, Portrait, High Contrast, etc.), AfterShot Pro ne propose plus que de profils d’entrée génériques. Les utilisateurs les plus chevronnés en gestion des couleurs peuvent utiliser des profils personnalisés, bâtis à l’aide d’une solution dédiée. À l’issue de quelques heures d’utilisation, je constate un bien meilleur rendu des couleurs de mes fichiers CR2, bien que le logiciel possède toujours une fâcheuse tendance à “plomber” les tons foncés. Malheureusement, la récupération des hautes lumières est toujours aussi bancale, introduisant une dominante magenta dans les zones récupérées, et l’outil d’accentuation toujours aussi brutal. Si architecture des plug-ins non destructifs a été conservée, les développeurs indépendants doivent composer avec une nouvelle interface, plus performante que l’ancienne, ce qui retarde quelque peu la sortie des premiers modules externes dédiés.


Les bienfaits de la chirurgie esthétique : hormis une interface utilisateur bien plus agréable d’utilisation, AfterShot Pro offre aussi un meilleur rendu des couleurs, grâce à l’abandon de la ColorEngine Kodak.

AfterShot Pro est toujours aussi incomplet en ce qui concerne la gestion d’images. Si le logiciel parvient à exploiter certaines métadonnées IPTC et les notes préalablement enregistrées dans Bridge et Lightroom, il boude encore les fichiers DNG ainsi que les fichiers TIFF et PSD dotés de plusieurs calques. Quant aux fichiers vidéo, désormais pris en charge par Capture One, Bridge et Lightroom, ils sont également ignorés par le logiciel — un comble pour un gestionnaire d’images ! À noter aussi que les critères de filtres du catalogue sont assez limités et que seulement une partie des champs IPTC Core sont affichés, pour ne pas parler des champs du nouveau schéma IPTC Extension, complètement absents dans AfterShot Pro. Les modules pour imprimer et pour créer des galeries Web sont encore balbutiants et le module Diaporama permet aucune exportation et synchronisation sonore. Bref, vous m’avez sans doute compris, AfterShot Pro est (encore) loin de pouvoir rivaliser avec les ténors du marché…

Gardons le meilleur (et le pire) pour la fin : Corel commercialise AfterShot Pro à moins de 90 euros tcc pour la version complète (version équivalente à Bibble Pro), tarif très raisonnable compte tenu des prestations globales. Leur politique de mise à jour est en revanche plus que discutable : vendue à 70 euros ttc, la mise à jour est proposée aux propriétaires des logiciels Aperture, Lightroom, Paint Shop Pro Photo X2 (ou version ultérieure), Bibble 5 Lite et Pro, sans pour autant faire des efforts particuliers pour inciter les fidèles utilisateurs de Bibble à poursuivre leur odyssée avec AfterShot Pro. C’est très étrange puisque de nombreux aficionados de Bibble ont déjà payé une première fois pour un logiciel dont les prestations sont quasiment identiques à celles d’AfterShot Pro….

MaJ du 10.01.2012 : notre lecteur Fred vient de nous signaler une offre de mise à jour à prix préférentiel, proposée aux utilisateurs de Bibble : jusqu‘à fin janvier, AfterShot Pro sera leur proposée à 14,99 euros. Quant aux clients ayant acquis Bibble 5 Pro depuis moins de 120 jours, ils bénéficieront d’une mise à jour gratuite.

Configuration requise

  • Windows : Windows 7, Vista ou XP avec le dernier Service Pack installé (édition 32 ou 64 bits), processeur Intel Pentium P4, AMD Athlonp 64p ou ultérieur, 2 Go de mémoire vive, 250 Mo d’espace disque disponible,résolution écran minimale 1024 × 600.
  • Mac : Mac OS X 10.5, 10.6 ou 10.7, Intel Mac, 2 Go de mémoire vive, 250 Mo d’espace disque disponible, résolution écran minimale : 1024 × 600
  • Linux : Fedora Core 10 ou Ubuntu 8.04 ou version ultérieure (distributions 32 ou 64 bits), processeur Intel Pentium P4, AMD Athlon 64 ou ultérieur, 2 Go de mémoire vive, 250 Mo d’espace disque disponible, résolution écran minimale 1024 × 600, dépendances : GLib 2.4, KDE ou GNOME recommandé, activer la composition du Bureau recommandé, bibliothèques de compatibilité 32 bits (ia32-libs) nécessaires aux distributions 64 bits.
  • Formats pris en charge : fichiers RAW de la plupart des appareils photo de grande marque : ARW, CR2, CRW, DCR, DNG (uniquement si format d’enregistrement natif du boitier), MRW, NEF, NRW, ORF, PEF, RAW, RW2, RWL, SR2, JPEG, TIF.

10 commentaires “Corel AfterShot Pro : l’héritier de Bibble se présente avant l’heure

  1. Visiblement, Jeff sur le forum de bibble à annoncé que des prix plus intéressants seront proposés aux utilisateurs de bibble5 que le prix annoncé chez Corel : http://support.bibblelabs.com/forums/viewtopic.php?p=98560#p98560

    Après quant aux fonctions « manquantes », tout dépend de comment on considère le logiciel. Personnellement, les usines à gaz qui vont gérer photos, vidéos, etc… Ca ne m’intéresse pas. Utilisateur de bibble, j’utilise un logiciel de dématricage, pas une usine à gaz dédiée au catalogage de tout ce qui est graphique. A mon sens, ce sont (et devraient, malgré les sirènes du marketing) rester 2 produits distincts.

    Et pour finir sur la qualité de récupération des hautes lumières : je ne sais pas si c’est du au changement de moteur graphique (qui avec mon vénérable 5D apporte une très nette progression dans les sombres à hauts iso), mais même si ce n’est pas parfait, je trouve une certaine amélioration de la tolérance pour les quelques photos difficiles que j’ai testé !

    A noter que les xmp issus de bibble sont directement importés par ASP qui sait en reprendre les réglages. J’ai comme un doute sur la pertinence de ce point : le rendu est nettement différent (surtout la luminosité), du coup il faut de toute manière reprendre tous les réglages. À ce compte, autant repartir de 0 !

  2. Je suis tout à fait d’accord avec Guillaume concernant les fonctions « manquantes ». Lire les vidéos par exemple, n’en est pas une , c’est surtout une fonction inutile pour moi, photographe amateur. Si je veux lire des vidéos, j’utiliserais VidéoStudio Pro x4 vendu par Corel. Avec lequel plus je pourrais monter les images , les truquer, etc …. .
    Quant à l’interface graphique, pourquoi s’appesantir sur le sujet, c’est surtout une affaire de goût. Personnellement je n’ai jamais pu me faire à celle de LR, et pourtant il y a un tas de photographes qui font des images merveilleuses avec.
    Pour le rendu des photos, j’en viens près à regretter Bibble, même si l’on y gagne, à l’idée de tout ou pratiquement tout reprendre.

  3. Je ne suis pas vraiment en phase avec les commentaires ci-dessus. Si effectivement la prise en charge des vidéos peut faire débat, il est tout à fait impardonnable que les métadonnées IPTC n’aient pas le traitement qu’il se doit, y compris les Extensions IPTC qui, en réalité, ne sont pas nouvelles mais datent de deux ans déjà, sans parler de l’absence de prise en charge des TIFF et PSD contenant des calques.
    Sans prise en charge correcte des métadonnées IPTC, il ne pourra jamais y avoir de gestion sérieuse des images, à moins que le catalogage ne soit pas prévu un jour au programme. Dans ce cas, il faut que les choses soient claires et ne rien faire à moitié.

  4. @Guillaume C : je trouve effectivement très dommage d’annoncer d’un côté un prix plus intéressant sur le forum et de l’autre un prix public à tous ceux qui ne tombent pas (par hasard) sur le message en question (une majorité des acheteurs potentiels, je suppose). En termes de communication et de marketing c’est une véritable catastrophe, perpétuée par le silence de Corel.
    A sa sortie, les développeurs de Bibble ont aussi vanté les compétences du logiciel en matière de catalogage. Or, au fil des sous-versions, peu d’efforts ont été consacré à cette partie pourtant importante du logiciel. Aujourd’hui, on constate que le logiciel est incapable d’ouvrir et de cataloguer des fichiers DNG, PSD et de nombreux fichiers TIFF. Pour ma part, je trouve cela impardonnable et indigne d’un gestionnaire d’images, tout comme l’impossibilité de supprimer du catalogue un dossier qui contient des images. Pour ne pas parler du diaporama et des modules d’impression et de création de galeries, tristounets et peu conviviaux. Bref, si les fonctionnalités de la partie catalogage ne sont pas pensées jusqu’au bout, mieux vaudrait les enlever pour ainsi alléger le logiciel !
    @Gunénaël : il est vrai que la vidéo, c’est une histoire de goût. Personnellement, je n’en fais que peu mais n’oublions pas que tous les appareils actuels en proposent et qu’il est difficile de faire l’impasse sur la vidéo lorsqu’on propose un logiciel prétendant inventorier la production d’un photographe. A titre personnel, je trouve l’interface utilisateur de Bibble un peu brouillon. Un exemple : les deux curseurs pour ajuster la balance des blancs (Température et Teinte) ne se situent pas l’un au-dessus de l’autre et l’ajout de modules externes (une des forces du logiciel) nécessite de changer constamment entre de nombreux onglets d’outils…

  5. « Quant aux fichiers vidéo, […] ils sont également ignorés par le logiciel — un comble pour un gestionnaire d’images ! »
    → Ben c’est un logiciel d’images ! Hé ! Bibble c’est un photographique workflow, pas un multimédia workflow. Parce que à ce rythme là on va lui reprocher de ne pas servir à mixer en soirée !

    Les galeries web proposé par les logiciels de workflow, franchement c’est pour du vite fait. Donc bibble est suffisant sur ce point. Si tu veux une vraie galerie, utilise des outils prévus pour. Pour ne citer que des gratuits et libres : piwigo, zenphoto…

    «Pour ma part, je trouve cela impardonnable et indigne d’un gestionnaire d’images, tout comme l’impossibilité de supprimer du catalogue un dossier qui contient des images.»
    Va falloir apprendre à s’en servir 😉
    1) tu retires les images du dit dossier
    2) tu retires le dossier.
    Ça évite de vider ton catalogue par mégarde. Il est vrai que pour une arborescence complète ça peut être long. Perso cela ne jamais posé problème.

    Pour finir, bibble chez moi plante plusieurs fois par jour. Je fais avec. Depuis que je titille ASP qucun pb ! De plus le logiciel est vraiment plus réactif / rapide !

  6. J’ai reçu cette nuit un mail de BibbleLabs contenant une offre de mise à jour Bibble 5 Pro —> ASP préférentielle à 14,99€ valable jusqu’à fin janvier. Les clients ayant acquis Bibble 5 pro depuis moins de 120 jours bénéficieront d’une mise à jour gratuite.

  7. @binoyte : à sa sortie, Bibble 5 a été loué comme étant un concurrent direct d’Aperture et de Lightroom. Or, pour un concurrent, je m’attends à ce qu’il puisse rivaliser avec eux en termes de catalogage 😉
    Si vous trouvez Bibble suffisant pour vos propres besoins, soit. Mais ne vous étonnez pas que ce logiciel ait trouvé si peu d’utilisateurs, malgré son tarif très attractif. Et ne me parlez pas de Linux, là nous sommes dans une niche qui ne concerne guère plus de 1% des photographes…
    Je connaissais votre procédure pour enlever un dossier du catalogue (j’étais bêta-testeur du logiciel donc je prétends de le connaître…), et bien justement, j’appelle ça une méthode inutilement alambiquée pour un besoin finalement assez courant. Quant à ASP, je suis d’accord avec vous : le logiciel est bien plus stable que l’ainé !

  8. « Après quant aux fonctions « manquantes », tout dépend de comment on considère le logiciel. Personnellement, les usines à gaz qui vont gérer photos, vidéos, etc… Ca ne m’intéresse pas. Utilisateur de bibble, j’utilise un logiciel de dématricage, pas une usine à gaz dédiée au catalogage de tout ce qui est graphique. A mon sens, ce sont (et devraient, malgré les sirènes du marketing) rester 2 produits distincts. »

    J’adhère complètement à ce que dit Guillaume C.
    Ces logiciels qui veulent devenir des couteaux suisses, ne font qu’alourdir inutilement des applications dont le travail est déjà complexe en soi, sans compter le temps de prise en main pour un néophyte de ces usines à gaz.
    Un exemple chez Nikon: la gestion des images et leur traitement est beaucoup plus facile en associant ViewNX à Capture NX, le premier s’occupant d’importer et gérer , l’autre de peaufiner les images en cas de besoin.
    Ou est le temps heureux de Rawshooter, logiciel léger, rapide, simple d’emploi…

  9. Corel va faire sous traiter le futur développement de Bibble par les chinois, comme pour Paint Shop Pro. Ce logiciel va devenir buggé et s’enrichir de tas de nouvelles fonctions inutiles et ridicules qui nuieront à la clarté du logiciel et à son efficacité. Changez de monture maintenant, n’attendez pas de miracles, il n’y en aura pas!

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