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Créer ses propres profils de correction optique avec ALPC : préparations et prise de vue

Préparer l’appareil photo, l’objectif et le trépied

Le manuel donne plusieurs conseils relatifs à la préparation de l’appareil photo et de l’objectif caractérisé, en voici les plus pertinents.

  • Effectuez une remise à zéro des paramètres de prise de vue de l’appareil (accentuation, couleur, contraste, saturation, etc.).
  • Sélectionnez un des formats d’enregistrement RAW ou JPEG Haute Qualité.
  • Utilisez le mode Manuel pour obtenir une exposition constante.
  • Sélectionnez une sensibilité ISO inférieure ou égale à 400 ISO et désactivez l’automatisme de sensibilité ISO de votre appareil.
  • Utilisez pour la balance des blancs un réglage qui correspond à la source de lumière utilisée (Flash, Tungstène, Lumière du jour), un réglage personnalisé (Custom) ou automatique (Auto). Mais rassurez-vous, le réglage de la balance des blancs, pour peu que celle-ci ne soit pas complètement erronée, n’a finalement que peu d’influence sur la qualité du profil de correction optique.
  • En JPEG, choisissez dans le menu de l’appareil le profil souhaité (sRVB ou Adobe RVB) et ne le changez pas au cours de votre séance de prise de vue, tout comme l’orientation de l’appareil (paysage ou portrait).
  • Désactivez l’horodatage de l’appareil et toutes les fonctions influant (en JPEG) sur le traitement des images (fonctions « créatives », correction du vignetage et de l’exposition, réduction du bruit, etc.)
  • Surveillez l’histogramme et le témoin d’écrêtage de votre appareil pour éviter une surexposition de la mire.
  • Utilisez les modes Vue par vue pour la motorisation et l’autofocus.
  • Évitez de bouger la bague de zoom de votre appareil pendant la prise de vue pour ne pas modifier les métadonnées EXIF et effectuez plusieurs séries d’images (variation du diaphragme) en modifiant la focale de l’objectif (focale la plus courte, focale intermédiaire et focale la plus longue).
  • Utilisez un trépied et une fixation d’appareil bien stables.
  • Un logiciel de prise de vue à distance ( Nikon Camera Control Pro 2, EOS Utility, etc.) est parfait pour contrôler les paramètres de l’appareil (mise au point, vitesse d’obturation, diaphragme, etc.) depuis l’ordinateur.



Une application de prise de vue connectée (ici EOS Utility) permet de contrôler les paramètres principaux depuis l’ordinateur et ce, sans toucher à l’appareil. Qui plus est, elle s’occupe aussi du transfert des images sur le disque dur.


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7 commentaires “Créer ses propres profils de correction optique avec ALPC : préparations et prise de vue

  1. Quel que soit le soft employé, il y a un présupposé à ces corrections calibrées : les déformations et altérations sont stables pour un même objectif pour des critères d’ouverture et de mise au point donnés.
    Plus fort encore, ces mêmes altérations seraient reproductibles pour l’ensemble d’une production d’objectif du même type.

    Travaillant avec PTlens et comme pour celui-ci la correction du coma s’effectue manuellement, j’ai fait la constatation surprenante que les aberrations de coma étaient emminamente variable pour une même optique et une même ouverture ! Cela va de la quasi-absence d’anomalie à de fortes altérations.

    J’essaierais un de ces jours de produire un article argumenté sur le sujet, mais, en première approche et sachant que les lentilles d’une optique possèdent un minimum de « liberté », particulièrement avec les optiques modernes, comment peut-on définir des critères fixes et définitifs pour chaque objectif ? Comment garantir qu’une prise de vue verticale n’aura pas une action sur le positionnement des lentilles, de même que les plongées ou contre-plongées, la température et l’humidité ambiante ? Et pour les logiciels généralistes (DXO par exemple), comment prendre en compte l’inévitable inhomogénéité d’une production ? D’autant que tous ces logiciels acceptent sans sourciller de corriger des optiques comme les TSE Canon dont le centre optique se dissocie du centre de l’image.

    En conclusion, quelle est la validité de ces corrections définies une fois pour toutes ?

  2. On sait qu’il y a des variations dans un lot de production mais, à un moment donné, il faut bien une base de travail moyenne. D’ailleurs, les profils faits par les fabricants pour Adobe (Sigma, Tamron, etc.) n’utilisent pas ce système de mires, mais fournissent des mesures établies pour chaque modèle d’objectifs, en tenant compte des critères comme la focale, l’ouverture, la distance de MAP, etc.

    En ce qui me concerne, j’apprécie de pouvoir corriger mes objectifs dqns un flux Raw, sans sortir de Lightroom, mais je reste très réservé quant aux profils faits à l’aide de l’utilitaire décrit ici. Même si le boulot est bien fait, je veux être absolument certain qu’il y ait eu un contrôle qualité et, pour cette raison, je ne crois pas qu’on va assister à un déferlement de sites de photographes amateurs ou pro tentant de commercialiser des profils d’objectifs. Je préfère m’en remettre aux profils faits dans les labos Adobe ou ceux fournis par les industriels – et ce dernier point est un gros avantage.

    En ce qui concerne les objectifs à décentrement, désolé de vous contredire, mais ni Adobe ni DxO ne proposent de profils de correction.

  3. @jean-LuK : bien entendu (et je l’évoque aussi dans l’article), les corrections sont uniquement précises (et encore, tout dépend des algorithmes employés, j’en parlerais dans l’article suivant) lorsque vous utilisez votre objectif à la même distance de mise au point et à la même ouverture, sinon il y a des variations plus ou moins prononcées.

    À ma connaissance, PTLens ne propose aucune correction du coma, ne s’agit-il pas plutôt des aberrations chromatiques ? Quant aux objectifs TS-E, seuls certains logiciels corrigent leurs aberrations (PTLens, Bibble, Acolens, mais ni DPP ni les logiciels Adobe) et seul Acolens propose des corrections spécifiques au taux de décentrement (le vignetage devient alors asymétrique et les aberrations chromatiques s’envolent littéralement…). Notez que les réglages de décentrement/bascule ne sont pas enregistrés au sein des métadonnées EXIF, il serait donc difficile d’établir des corrections automatiques qui en tiennent compte. Toutefois, il existe des profils pour les objectifs TS-E 24 et 45 mm que vous pouvez télécharger via l’utilitaire ALPD, mais ils ont été établis avec l’objectif réglé sur sa position zéro (pas de bascule ni décentrement).

  4. @gilles : Pourquoi autant de méfiance pour ce qui est des profils communautaires ? Bien que leur qualité semble être assez inégale, certains de ces profils fonctionnent plutôt bien et peuvent dépanner lorsque le profil n’existe pas encore dans la base des données officielle. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que tout le monde « cuisine avec de l’eau » et pour ce qui est de la solution Adobe, profileurs « officieux » et « officiels » partagent les mêmes outils (mires et ALPC), seul le soin, l’expérience et la rigueur apportées à la prise de vue font la différence. S’il est difficile de créer un profil satisfaisant au premier essai, on peut y arriver en multipliant les essais. Ayant moi-même bâti une bonne dizaine de profils, je commence tout juste à en saisir les points essentiels 😉

  5. Disons que l’absence de contrôle qualité du profil final, et l’absence de contrôle du respect absolu de la procédure font que j’aurai du mal à adopter des profils « amateurs ».

    Bien sûr, s’il s’agit d’un professionnel produisant des profils de qualité, c’est différent. Au sein de la communauté, le tri sera de toute façon vite fait.

  6. @gilles : pour ce qui est du contrôle qualité, tu peux le faire toi-même. Il suffit en fait d’appliquer le profil en question à une série d’images pour en évaluer la qualité 😉 En termes de respect absolu de la procédure, que veux-tu dire ? APLC est en fait tellement souple qu’il « pardonne » un certain nombre d’imprécisions, notamment pour l’éclairage et l’alignement de l’appareil ( je ne veux pas pour autant faire l’apologie du n’importe quoi…). Mais ce qui est nouveau est assez paradoxal, c’est la souplesse relative de l’outil, en contradiction avec les règles de rigueur jusqu’ici indispensables.

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