Questions Photo

HDR – Nouveau langage visuel ou technique insolite ?

Les photographes expérimentés le savent : les sujets dont l’écart de luminosité entre les parties les plus sombres et plus claires d’une image dépasse la dynamique du support d’enregistrement (film ou capteur) sont fort nombreux. L’étendue dynamique d’un capteur se situe entre celle des films diapositives et négatifs couleur.

Les photographes expérimentés le savent : les sujets dont l’écart de luminosité entre les parties les plus sombres et plus claires d’une image dépasse la dynamique du support d’enregistrement (film ou capteur) sont fort nombreux. L’étendue dynamique d’un capteur se situe entre celle des films diapositives et négatifs couleur. Capable d’enregistrer les informations sur une étendue d’environ dix diaphragmes (ce qui correspond à un taux de contraste de 1000:1), un appareil reflex numérique peine encore à maîtriser les écarts de luminosité d’un paysage ensoleillé ou d’une vue en contre-jour, dont le taux de contraste atteint parfois des valeurs entre 20000:1 et 50000:1. Face à un tel dilemme, le photographe doit choisir son camp à la prise de vue : pour photographier un paysage, par exemple, il peut conserver soit les détails d’un ciel nuageux, soit les détails dans les ombres du premier plan…

Oldtimer, Paris. Canon EOS 1Ds, EF 2/100 USM, trois vues fusionnées dans Photomatix Pro

Côté affichage et impression, la situation n’est guère plus encourageante : la plupart des écrans atteignent péniblement des taux de contraste entre 100:1 et 500:1, un tirage papier entre 80:1 et 120:1.

Le format RAW avec son codage sur 12, voire 14 bits par couche offre une latitude d’exposition bien supérieure à celle obtenue en travaillant au format JPEG (8 bits par couche) et s’améliore encore lorsque vous exploitez toute la dynamique du capteur (Exposer à droite). Toutefois, quelques sujets requièrent une dynamique encore plus étendue. Il est alors possible de fusionner deux versions issues de la même image et développées différemment dans votre logiciel de développement RAW, ou, mieux, plusieurs images prises avec différentes valeurs d’exposition.

EOS 1Ds, EF 17-40 f/4 L USM, trois vues (-2/0/+2 IL) fusionnées dans Photomatix Pro

La technique appelée “HDRI” (High Dynamic Range Imaging), couramment appelée aussi “HDR”, utilise une série d’images prises chacune avec une exposition différente – la plus sombre doit reproduire les valeurs les plus claires d’une image, et la plus claire ne plus comporter de noir profond. Bien qu’il n’y ait pas de règle pour le nombre d’images et l’écart d’exposition entre deux vues, vous pouvez faire vos premiers essais avec une série de trois images, obtenue grâce au “bracketing” automatique de votre appareil ; les valeurs -2 0 et +2 IL donnent de bons résultats en format RAW.

L’histogramme sur l’écran à cristaux liquides de votre appareil est d’une aide précieuse : les histogrammes des deux images sur- ou sous-exposées doivent être dépourvus de crête sur le bord droit (l’image la plus sombre), ou sur le bord gauche (l’image la plus claire) afin que ces dernières ne comportent ni blanc « pur » ni noir profond. Il est de loin préférable de modifier la vitesse d’obturation : une variation du diaphragme entraîne une modification de la profondeur de champ, générant des difficultés lors de la fusion des images dans un logiciel dédié.

Rue nocturne. Canon EOS 1Ds, EF 3.5/24 L TS-E, 3 vues (-2, 0, +2) combinées dans Photomatix Pro

Bien qu’il soit possible de saisir une série d’images à main levée – bénéficiant du mode Bracketing et de la cadence de prise de vue d’un appareil moderne (dont certains permettent une cadence de plus de 5 images par seconde) – l’emploi d’un trépied photo demeure incontournable. Toutefois, ce dernier est loin de résoudre tous les problèmes car les sujets parfaitement immobiles sont rares : très souvent le vent agite les feuilles des arbres ou des voitures, cyclistes ou piétons se déplacent à travers du cadre, contribuant à la fois à des images fantômes et des artéfacts disgracieux. Les logiciels HDR les plus sophistiqués éliminent fort heureusement tout ou une partie de ces artéfacts.

28 commentaires “HDR – Nouveau langage visuel ou technique insolite ?

  1. Merci pour cet intéressant didacticiel. Je crois avoir enfin percé le mystère de cette technique photographique. Je m’en vais de ce pas m’exercer dans le jardin du château de Versailles !

  2. Ah ben voilà !
    J’en avais parlé lors de la sortie de votre premier bouquin sur le traitement des fichiers RAW, sur votre site.
    Il ne reste plus qu’a développer pour la prochaine édition !
    En tous cas c’est un très bon didacticiel, qui permet de bien comprendre le fonctionnement du HDR.
    Bravo !
    Sinon un confrère, « Le Déclencheur », en avait parlé ici : http://www.declencheur.com/clic/archives/2007/08/hdr-photo-plage-dynamique-etendue
    J’avais alors tenté d’apporter une petite réflexion à ce sujet, avec la conclusion que le HDR offre des perspectives de création vraiment immenses.

    Comme nos bon vieux écrans ne sont pas capables d’afficher l’étendue dynamique d’une image HDR, pourquoi ne pas essayer de cacher des « informations visuelles » dans les des parties extrèmes de l’image ? Pourquoi ne pas tenter de fusionner des images différentes ? Pourquoi ne pas faire du « vrai de vrai » HDR, c’est à dire en laissant l’appareil sur un trépieds et en shootant à plusieurs intervalles tout au long d’une journée, pour en capter l’étendue dynamique ?

    Enfin je suis un fervent défenseur de l’exploration N&B du HDR, il y a vraiment des choses à faire de ce côté.

    Pour voir quelques modestes contributions, rdv sur mon site : http://www.gabrielmichel.com.

    😉

  3. Quand on est en RAW, je ne vois pas l’interêt d’un « bracketing » à -2IL/O/+2IL. D’ailleurs, OIL par rapport à quoi. Il me semble qu’une photo faites avec une exposition à droite proprement, et une autre largement sur-exposé (+4IL) par exemple donne des résultats bien plus satisfaisant pour le RAW. Avoir une photo sous-exposé par rapport à celle dites exposé à droite n’apporte rien de plus, ce n’est qu’une version dégradé de la première, en revanche, une largement surexposé permet de récupérer beaucoup de nuances et de détails dans les tons foncés.
    jimmy

  4. Bonjour,
    je pratique le hdr depuis de nombreuses années car ce procédé est obligatoire dans une application dont je me suis fait la spécialité : le panoramique. Cette technique s’impose au prorata de l’étendue du champ englobé par l’objectif. Toutefois, j’ai constaté que les rendus de logiciels HDR avaient une tendance à « puer » le numérique et c’est pourquoi j’ai toujours privilégié une technique de mixage « à la main » et purement subjective. L’idée étant qu’une image extrêmement travaillée devait sembler le plus naturel possible sur le résultat final, sauf à vouloir créer des effets spéciaux.
    Toutes les images sur http://panorama.ecliptique.com/ sont traitées ainsi et mon critère de réussite est que le traitement HDI soit quasiment insoupçonnable.

    Il m’arrive aussi très fréquemment, en plus de bracketter intelligemment (à savoir : toujours dans le même sens, comme l’évoque Jimmy), de développer mes raw selon plusieurs balances de blancs, puis de mixer les images selon le besoin. Là, aucun logiciel ne décidera à votre place… Voici un exemple de mix tungstène – lumière du jour (en plus du HDR, bien sûr) : http://ecliptique.com/marie/c.html

    Par contagion, toute photographie non panoramique que je produis subit son traitement hdr (tant contraste que balance des blancs) dès que cela est nécessaire… Inutile de s’en priver.

  5. Bonjour à tous et merci pour vos contributions passionnantes :

    Gabs : oui, j’ai vu l’article et le commentaire dans http://www.declencheur.com – très intéressant, en effet !

    Jimmy : oui, tu as raison, la sous-exposition n’apporte peut-être pas beaucoup par rapport à l’exposition à droite –,– mais elle rassure le photographe angoissé que je suis 😉 . D’ailleurs, cet article est destiné à présenter cette technique à tous ceux qui l’identifient toujours avec les images surnaturelles qu’on trouve souvent sur le Web et qui ne plaisent pas forcément à tout le monde. Il fallait alors que je simplifie un peu mon discours – pour ne pas le rendre trop brouillon et pour donner envie à essayer la technique et ses logiciels.

    Jimmy et Ecliptique : pour les Pros de Photoshop que nous sommes, la technique composée de l’emploi de calques et masques dont vous parlez ne pose évidemment pas de problème, d’ailleurs je pratique le « ToneMapping manuel » depuis quelque temps. Toutefois, il demeure inaccessible aux autres par sa complexité…

    Ecliptique : super, ce panoramique dont une partie de l’image adopte une autre balance des blancs que l’autre – pour davantage d’homogéneité visuelle… cette technique est d’ailleurs intéressante pour tout un tas de photos !

  6. Une photo exposé à droite et une photo largement surexposé suffise lorsqu’on travaille en raw. L’inconvénient, c’est que dans la pratiquement pour faire +4IL par exemple, on ne peut pas le faire à la roulette. Et je trouve ça très dommage surtout sur un reflex…
    Le bracketing convient uniquement à une utilisation en jpg et n’a aucun intérêt en RAW.

  7. Jimmy,
    En ce qui concerne l’exposition différenciée en raw (plutôt que le terme « bracketting » employé incorrectement), je préconise plutôt d’exposer nominalement pour les ombres (en gardant en tête le potentiel récupérable de 2 Stops lors du développement, au cas où) puis de faire les autres vues de plus en plus sombre (1,5 Stop de moins à chaque vue, par exemple) jusqu’à disparition du clignotement « hi-light » sur le LCD des boîtiers numériques modernes, plus facile à surveiller que les histogrammes. Ceci permet de travailler toujours dans le même « sens » avec photoshop, à savoir que l’on superpose toujours une image plus sombre sur une plus claire.
    Il est également à noter que si l’écart de contraste à rattraper est grand, il faut absolument passer par plusieurs images intermédiaires sinon, l’assemblage ne sera absolument pas réaliste. L’exemple type est le traitement des vitraux dans les églises : http://ecliptique.com/conques/hd/transept.html
    Sur ce pano, il y a 15 secondes de pose pour la pierre et 1/10 de seconde pour le vitrail (à F/11) soit 5 étapes à 1.5 stop subtilement mixées.

    Volker,
    c’est dommage de ne pas pouvoir joindre d’exemple…

  8. Merci pour la technique, c’est vrai que je ne vois pas les choses dans ce sens là, je vais essayer. Par contre, je ne comprends toujours l’utilité de plusieurs shoot intermédiaires. Il suffit de sous-exposer lors du développement la photo exposée et de générer plusieurs sorties. Ceci dit, avec un développeur qui travailler par zone (comme lightzone), on peut s’abstenir de sortir plusieurs fichiers. Mais bon, il reste encore du chemin à parcourir pour que les développeur soit performant sur ce point.
    merci aussi pour l’idée de bdb différentes, mais c’est pareil un seul shoot en raw suffit, et on développe derrière deux fichiers différents.

  9. Certes, pour la balance des blancs, un seul shoot suffit, sauf que dans certains cas, c’est justement les parties sur exposées qui sont justement d’une autre température (typiquement, un extérieur vu depuis une fenêtre d’une pièce éclairée en tungstène).

    Quant à sous exposer lors du développement une vue sur-ex, il suffit de la comparer à une autre vue moins exposée en prise de vue pour s’apercevoir que l’on ne récupère pas toute l’information grillée simplement en développant plus dense. Ce serait trop beau…

  10. je comprend l’idée pour la première partie, merci. je vais faire quelques tests.
    Par contre, pour la seconde, je doute. Si ma base est un fichier « exposé à droite », c’est à dire sans partie sur-ex et que sous le developpeur, je diminue l’expo de -1 par exemple, je ne vois pas ce que j’ai perdu, au contraire même je dirais que j’ai plus de détail que si j’avais initialement pris la photo avec cette sous exposition. Et de toute faon, ce que je vais utiliser de cette couche ne concerne que des parties sombres vu que j’ai un autre calque exposé correctement dans les tons clairs. non ?

  11. Super dossier, bon apercu des differentes techniques.

    Pour ma part j’adore quand cette technique est utilisee pour redonner l’ambiance originale de la scene d’une photo, en gros compenser la grande difference de lumiere.
    On trouve quelques bon exemples sur le pool HDR de Flickr et surtout un photographe qui l’utilise de maniere assez courante car ses sujets sont souvent sombre avec de la lumiere qui perce au travers de toits par ex http://www.boreally.org/fr/recherche.html?q=hdr

    A bientot

  12. Félicitations
    Ce dossier est vraiment apétissant…
    Ecliptique, pourrais-tu nous dévoiler quel logiciel utilises-tu pour réaliser tes panoramiques?

  13. Pour Jimmy,
    oui, tu peux travailler aussi à partir du temps de pose le plus court vers le plus long mais dans ce cas tu ne contrôle pas grand chose dans ton image vu que le résultat sur le lcd est quasiment noir. et tu ne sais pas vraiment quand t’arrêter au niveau du nombre d’expo. (Tiens, Volker, c’est peut être le moment de reparler du gris à 18% :-)). Et de toute façon, l’assemblage HDI ne se justifie qu’à partir d’écart de contraste supérieur à 2 Stops.

    Pour John,
    Stitcher, de Realviz. Mais c’est complètement hors sujet, non ?

  14. Honnêtement j’ai rarement vu de belles photos HDR, on dirait des photos sepia colorisés avec un contraste hyper fort.
    Je comprend pas l’engouement pour cette technique. Sur Flickr effectivement les photos HDR sont extrêmement nombreuses et appréciées. Je n’aime pas cette mode.

  15. 1972 :Il est en effet toujours difficile de trouver son propre style, sans pour autant céder à des modes, comme par exemple la technique « Lith » et le traitement croisé (C-41/E-6) d’il y a quelques années et le HDR d’aujourd’hui. Le simple fait que certains abusent pour photographier tout et n’importe quoi pour peu que le résultat soit mouliné dans un logiciel particulier ou développé dans une « sauce » atypique ne doit pas servir comme argument pour condamner la technique en question : il n’y pas de mauvaise technique mais les mauvais photographes, eux, existent bel et bien….
    Il suffit de parcourir les travaux de « David Martingale »:http://www.chromasia.com/
    pour se convaincre que cette technique (soit le HDR à 32 bits, soit le « faux » HDR à plusieurs calques et masques en 16 bits) peut être employée pour créer une véritable signature d’artiste…

  16. Très intéressant article, merci beaucoup.

    Cela dit, après avoir beaucoup joué avec le hdr, j’en suis venu à préférer le digital blending. Le hdr me donne systématiquement une impression très nette d’artifice dans les couleurs et les contrastes. Sans doute est-ce un artefact de traitement et qu’une ma^itrise aboutie de la technique permet d’optimiser le rendu, mais pour ma part, je n’ai jamais trouvé la technique suffisante en soi. Aujourd’hui, les rares utilisations que j’en fais visent à créer un calque d’accentuation pour certaines parties d’une image dont je n’arrive pas à récupérer les valeurs que je souhaite, mais jamais, au grand jamais, je n’utilise la version hdr comme calque de référence pour mes compositions de calques.

    Le hdr est emballant à première vue, mais au final, toutes les images se ressemblent. C’est démonstratif, ça met toute l’image « à plat », exposant à l’oeil du spectacteur des jaillissements de détails qui nuisent à la lisibilité de l’image. J’ai fini par trouver ces images exagérément plastiques (dans tous les sens du terme), éliminant le relief, la sensualité et le mystère..

    Enfin, voilà. Je ne suis pas un expert et j’espère que mon avis ne choque personne, mais j’ai vraiment du mal à m’enthousiasmer devant la plupart des résultats qu’on peut voir sur des sites tels que :http://flickr.com/groups/hdr/

  17. La question est nouveau langage visuel ou nouvelle technique photographique?
    Merci beaucoup pour le didacticiel mais ne pourraient ont pas débattre un peu sur le fond plutôt que sur la forme et les outils?
    Je pense qu’il est nécessaire pour la plupart d’entre nous d’avoir des tutos (pour les autres un rappel ne fait jamais de mal) et merci à Monsieur Volker Gilbert pour cette article.
    Mais (je pose la question) est ce que le HDR est la forme pictural de la photographie? Certains rendus y ressemblent étrangement!
    Photographiquement…

  18. je pense qu’en agissant avec doigté pour préserver au mieux le naturel, et en reprenant une image fusionnée par photomatix, avec les outils classiques de colorimétrie de photoshop, cette technique offre une esthétique personnalisée et un aspect insolite à ses images dans la mesure où tous les tons sont redistribués, en dehors de l’élargissement de la dynamique proprement dit de l’image résultante. Mais tous les sujets ou toutes les lumières ne s’y prêtent pas, et souvent, on a des surprises bonnes ou mauvaises, ça fait partie du jeu . L’expérimentation fait le charme de la technique, et le labo numérique retrouve toute sa noblesse. Quand ça fonctionne bien, c’est géant. On ne retient pas le pourquoi du comment, on ne cherche pas à retenir exactement le chemin technique pour le reproduire à l’identique , on savoure seulement de s’étonner et d’étonner sur son image. Je pense, par ailleurs , que cette technique est encore plus prometteuse utilisée avec les APN de dernière génération qui offrent des raw codés en 14 bit comme le Nikon D300 ou le canon 40D.

  19. Quelle que soit la technique utilisée dans la photo, la seule chose qui compte, c’est bien le résultat. Au lieu de condamner une technique parce qu’il y a des excès fréquents (ce qui est le cas pour de nombreuses photos HDR exposées sur Flickr), il faudrait l’étudier pour en tirer des renseignements utiles pour sa propre pratique photographique – comme toujours il faut choisir en connaissance de cause !
    Il suffit d’ailleurs regarder les photos des Steinmüller sur outbackphoto.com pour être convaincu que le HDR, bien dosé, pourrait être bel est bien une technique capable d’enrichir notre langage photographique. D’ailleurs, une technique utilisée à bon escient ne trahit jamais ses origines…

  20. Merci pour ces explications même si je suis pas très convaincu par cette nouvelle technique dont les résultats sont assez kitsh finalement. Rien ne vaut une image de haute qualité dès la prise de vue… en utilisant en post-production les retouches de labo classiques… le HRD encore une mode qui nous éloigne de l’essentiel ou qui permet de faire du tape-à-l’oeil souvent de mauvais goût !Pas encore une seule photo HDR de haute qualité même chez des pros !

    Ce qui compte finalement n’est-il pas d’avoir l’oeil à la prise de vue ? On rejoint alors là l’art photographique dans toute son essence. Le HDR sur Flickr est une vraie catastrophe nationale, j’en conviens !

  21. Ha la la !
    Mais non, il ne s’agit pas d’une nouvelle technique ! J’ai un souvenir personnel précis de réalisation en HDR qui date de 1986. Et avant que certains ne bricolent à outrance avec ce procédé pour en faire un outil de « créativité », toute reproduction imprimée professionnelle qui se respecte fait appel au HDR depuis plus de 60 ans même si on ne le nommait pas ainsi à l’époque. En ajoutant des tons directs à la quadrichromie, en compressant non linéairement les courbes de transfert, en faisant une pose flash et/ou une pose de haute lumière au banc de reproduction, et j’en passe… L’arrivée des scanners rotatifs n’a fait qu’étendre les possibilités d’intervention.

    Et l’œil à la prise de vue n’a rien à voir…

    « Pas encore une seule photo HDR de haute qualité même chez des pros ! »
    Bin, justement, quand cela est fait par un pro, on ne soupçonne même pas son utilisation !

    Ci-dessous, un exemple tout exprès pour questionphoto.com :
    http://www.ecliptique.com/hdi/

  22. Hugh, Laurent à parlé…. on ne peut que s’incliner devant une telle maîtrise, bravo ! C’est bien la preuve qu’il ne faut jamais s’insurger contre une nouvelle « technique » ou un nouveau style sinon on serait encore au pictorialisme d’un certain Steichen et nous n’aurions jamais su connaître des « iconoclastes » tels Ansel Adams, Weston, Strand, Winogrand et des techniques et technologies décriées comme étant pas correctes telles la photographie, la photo couleur, la photo numérique et…. l’HDR, justement !

  23. Certains connaissent peut etre les time-lapses : réalisation d’une vidéo à partir de clichés pour un rendu « accéléré » j’ai mixé la technique du time-lapse avec celle du HDR… résultats sympa à mon gout : je suis débutant en photos et j’ai commencé à m’intérésser à tout ça en mars / avril 2008
    Mon blog sur les time-lapses avec mes réalisations
    Et mon espace sur flickr où je teste différentes choses en photos dont le HDR : http://www.flickr.com/photos/28214315@N03/http://www.flickr.com/photos/28214315@N03/

    Et je reviens sur le fait que je suis vraiment un débutant donc soyez pas trop méchants : je suis ouverts à tout conseil, remarque…

    Ce site est sypa je continue à visiter !

Répondre à Ecliptique Annuler la réponse.

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !