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Lightroom et le DNG

QUESTION :
Bonjour, Je shoote en RAW avec un D80. J’utilise ensuite Lightroom. Ce dernier donne la possibilité de convertir les RAW en DNG. Qu’en pensez-vous ? Il me semble que c’est un standard que dans le monde Adobe. Qu’en est-il des autres produits, genre DxO, etc ? Il y a un compression donc une perte de qualité, non ? Merci et bravo pour votre site.

QUESTION :
Bonjour Je shoot en raw avec un D80. J’utilise ensuite Lightroom. Ce dernier donne la possibilité de convertir les raw en dng. Qu’en pensez—vous ? Il me semble que c’est un standard que dans le monde Adobe. Qu’en est-il des autres produits, genre DXO etc Il y a un compression donc une perte de qualité, non ? Merci et bravo pour votre site Christian

REPONSE :
Bonjour Christian, et merci pour vos encouragements !
Effectivement, le format DNG est un format RAW introduit par Adobe afin de créer un seul format brut universel au lieu de la tour de Babel (plus de cent formats différents) que nous connaissons aujourd’hui. Cependant, nous manquons aujourd’hui encore un peu de recul quant au futur des différents formats RAW – un enregistrement au format DNG est ainsi uniquement intéressant comme sauvegarde supplémentaire au fichier NEF de l’appareil – au cas ou ce dernier s’ouvrira plus dans une future version de votre logiciel de développement RAW. Sachez toutefois que les informations du fichier NEF ne sont pas toutes transcrites lorsque vous effectuez une conversion au format DNG – informations probablement utiles pour tirer la quintessence de votre fichier RAW – et surtout Nikon Capture NX est incapable d’ouvrir un tel fichier DNG, tout comme nombre d’autres logiciels. DxO OpticsPro peut enregistrer au format DNG, mais ne l’ouvre guère, Apple Aperture ne l’ouvre pas toujours ; seuls les logiciels d’Adobe et quelques rares “outsiders” (Capture One 4., LightZone) sont actuellement capable d’ouvrir un fichier DNG

3 commentaires “Lightroom et le DNG

  1. Christian, compression ne veut pas tout de suite dire compression à perte de qualité. On parle souvent de compression JPEG qui elle en est une (et ses artefacts infâmes que l’ont distingue un peu partout pour le moins qu’on y prête attention, d’ailleurs idem pour la vidéo et aussi l’audio, mais c’est un tout autre sujet). Il existe également d’autres algorithmes utilisés pour comprimer des images, comme le LZW ou le ZIP. Ceux ci ne sont pas à perte. On retrouve exactement l’image d’origine après avoir par exemple dans Photoshop, enregistré un fichier au format TIFF et compression ZIP. Pour le DNG, il y a une option de compression à l’enregistrement qui n’est pas destructrice. Pourquoi en option? Je suppose que c’est parce qu’il est plus rapide d’enregistrer un fichier même plus gros sans le comprimer que de le comprimer et de l’enregistrer (la compression faisant appel a la puissance de calcul de la machine utilisée). Ne pas oublier aussi qu’une autre option permet elle d’enregistrer une prévisualisation de l’image en JPEG (différentes résolutions possible, compression toujours à perte) pour que des applications incapable de lire le DNG puissent au moins afficher ce JPEG incorporé au DNG.

  2. Peu après la polémique qui opposa Adobe et Nikon quand ce dernier décida (ce qui est scandaleux) de crypter la métadonnée de balance des blancs du DX2, Thomas Knoll, le patron du développement de Photoshop décida qu’Adobe copierait désormais dans les fichiers DNG la totalité des métadonnées incorporées dans les RAW Nikon et Canon (pour les autres marques, l’affaire est nettement moins claire). Cette recopie concerne bien entendu les métadonnées que les logiciels Adobe savent interpréter, mais aussi les autres, c’est à dire celles qui sont non documentées voire cryptées par le constructeur. Knoll s’est publiquement exprimé sur ce sujet à plusieurs reprises.

    Quand donc on possède un APN Canon ou Nikon, on n’a aucun risque de « perdre » une métadonnée en convertissant le fichier RAW d’origine en DNG. C’est la raison pour laquelle je trouve inutile l’option de conversion que proposent aussi bien Lightroom que DNG Converter pour incorporer la totalité du fichier RAW d’origine dans le DNG. Bretelles et ceinture, oui ! Mais pas bretelles, ceinture et parachute !

    La présence de toutes les métadonnées dans un DNG n’implique évidemment pas que les logiciels Adobe savent les interpréter. Les métadonnées non interprétables par Adobe (s’il en reste…) sont incorporées dans le DNG en prévision d’un futur enchanté où le constructeur consentira à en donner la clé… La liste des métadonnées non interprétables mais incorporées dans un DNG n’étant pas fournie par Adobe, et l’importance de ces métadonnées étant inconnue, le seul moyen de juger si on peut s’en passer consiste à comparer les résultats obtenus par Lightroom et par le logiciel du constructeur d’APN…

    La question la plus inquiétante posée par les DNG concerne la timidité voire la méfiance dont les éditeurs de logiciels de développement (hors Adobe) font preuve à leur égard. Prenons d’abord le cas de feu-Pixmantec. Son logiciel RawShooter traitait uniquement les DNG provenant d’un APN dont il savait développer les RAW natifs. Cette position est en totale contradiction avec la prétention d’universalité manifestée par les DNG. Thomas Knoll s’est exprimé sur ce sujet après avoir absorbé Pixmantec et être devenu le patron de ses fondateurs… Le second cas est celui de Phase One. Je ne sais pas encore comment se comportent les nouvelles versions beta de Capture One (Volker, pourrais-tu nous éclairer sur ce sujet ?). Les versions actuelles traitent uniquement les DNG Leica, c’est-à-dire des DNG qui ne proviennent pas de la conversion d’un fichier RAW natif mais qui sont eux-mêmes des fichiers RAW natifs.

    Mais, si tout le monde se méfie ainsi des DNG, pourquoi se risquer dans cette voie et par quelle aberration le nombre de photographes qui les adoptent augmente régulièrement, surtout outre-atlantique ? A mon avis, pour une seule raison, la simplification de la gestion des métadonnées. Quand on produit plusieurs centaines voire plusieurs milliers d’images par semaine, il est bien plus facile de gérer une bibliothèque en incorporant les métadonnées dans le fichier brut (ce que savent faire Photoshop, Lightroom, Expression Media alias iViewMedia Pro, Portfolio… avec les DNG) qu’en exploitant l’usine à gaz infernale des fichiers annexes “side-car XMP” produits par ces logiciels pour les autres formats RAW.

  3. La lecture du texte de Volker sur le bruit dans les images numériques vient de me faire penser que, dans le réclame publiée hier sur Lightroom 1.2 par le site Adobe UK, il y avait aussi l’amélioration du traitement du bruit dans les images provenant d’un capteur filtré par la matrice du bon docteur Bryce Bayer…

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