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LightZone : un revival tout en douceur

Il y a plus d’un an, nous avons annoncé sa disparition officielle, mais finalement il semble continuer son petit bonhomme de chemin, cette fois-ci de façon officieuse. Vous souvenez-vous encore de LightZone, un des premiers logiciels de développement RAW à introduire des corrections locales et de son outil de redistribution des tonalités directement inspiré du système de zones d’Ansel Adams ?


Mis au point par un petit éditeur californien, LightZone n’a pas su s’imposer face à des concurrents maintes fois plus puissants tels qu’Aperture, Capture One et Lightroom. Néanmoins, LightZone demeure fort intéressant puisqu’il est l’un des rares à s’aventurer dans l’univers Linux.

LightZone 3.9.2 sur Mac OS X 10.8.2 : toujours opérationnel, grâce à un petit correctif téléchargé sur le site LightZoneProject. Et ce, même avec certains boîtiers plus récents que la dernière version du logiciel puisqu’il suffit de remplacer l’exécutif de dcraw.

Dès la disparition de LightCrafts, l’éditeur du logiciel, un petit cercle de passionnés avait repris le flambeau,  à travers le projet LightZombie, disparu depuis,  et sous le nom LightZone Project. But de l’opération : ressusciter Lightzone sous forme de logiciel open source et lui permettre de s’adapter à de nouveaux formats RAW, grâce à des mises à jour de la bibliothèque dcraw et de nouvelles courbes de transfert. Le site fournit aussi des liens de téléchargement pour récupérer les dernières versions de LightZone, des astuces pour corriger certaines erreurs empêchant de l’utiliser avec les derniers systèmes d’exploitation et un forum pour des échanges entre utilisateurs passionnés. Depuis qu’Anton Kast, l’un des anciens développeurs du logiciel, a rejoint le projet, le futur du logiciel semble assuré. La petite équipe, rassemblée autour de Doug Pardee, annonce même la sortie de futures versions débarrassées du code imposant une activation en ligne du logiciel.  Si LightZone nécessite actuellement un numéro de série valable pour fonctionner sans encombre, il sera bientôt possible de l’utiliser gratuitement. A noter qu’il semblerait toujours possible d’acheter le logiciel pour 90 euros

Les efforts du LightZone Project sont louables, mais il faut se poser la question quant au véritable potentiel de LightZone. Soyons francs, l’univers des logiciels d’image évolue très vite et LightZone est désormais un véritable vétéran, comparé aux ténors actuels Aperture 3, Capture One Pro 7, Lightroom 4 et Photoshop CS6. Bien que la plupart de ses outils restent d’actualité, la qualité d’image est plutôt décevante, avec un rendu par défaut tristounet et des algorithmes peu performants pour la récupération des hautes lumières et la réduction du bruit.

Pour les utilisateurs Linux, le renaissance de LightZone est en revanche une très bonne nouvelle, le destin d’AfterShot Pro etant très  incertain. De même, utilisé en tant qu’éditeur externe avaec d’autres logiciels, LightZone n’a sans doute pas dit son dernier mot. A redécouvrir donc…

3 commentaires “LightZone : un revival tout en douceur

  1. Effectivement, un éditeur externe Open Source, ce serait sympa.

    Et pour ce qui est de la qualité du traitement RAW, une utilisation du code dcraw ou une collaboration avec le project RawTherapee seraient parfaits.

  2. J’avais failli l’acheter, pour finalement me décider pour bibble (Aftershot Pro) pour les raisons expliquées ci-après.
    LightZone permettait je crois de traiter les gros fichiers tiff 16bits issus de l’assemblage de panoramas, ce que permet aussi digikam, mais pas AfterShot Pro (limité à 30Mo, et récemment à 40Mo).
    LightZone « était » un logiciel simple à prendre en main, ce qui est de plus en plus rare, et cette simplicité était en partie due à ses fonctions d’import/export basiques.
    Le LightZone « Zone system » était intéressant, et à ma connaissance unique dans les logiciels de développement Raw.
    Pour revenir à Linux, le problème n’est pas tant dans le développement des Raw (on a dcraw, digikam, rawtherapee, rawstudio, …), bien qu’il soit très lent et de qualité moyenne, mais plutôt dans le support des drivers d’imprimante et la fourniture de version linux des outils livrés avec ces imprimantes et les sondes de calibration.
    Développer un moteur RAW de qualité et constamment à jour (nouveaux formats, nouveaux APN) n’est pas à la portée d’une petite structure, et nécessite certainement des partenariats commerciaux (cachés) avec les constructeurs (Nikon, Canon, ..), chose que ne peut pas faire une equipe open-source.
    Toutes ces raisons ont fait que je n’y crois plus trop sous linux et suis, à contre-coeur, repassé sous windows après avoir développé 40000 raw sous linux.
    Noter enfin que les licenses AfterShot Pro sont multi-OS, vous pouvez donc installer la même license sous linux et sous windows, et c’est plutôt pratique lorsqu’on ne sait plus trop sous quel OS danser !

  3. Bonjour,
    si j’ai bien(ou mal…) compris, on peut relmplacer le dcraw.exe de Lightzone3.9(pour moi) par un dcraw.exe plus récent(celui de Doug PARDEE) pour ouvrir les RAW récents?
    Merci pour l’article, et pour vos réponses!

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