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Nikon D90 : la prise en main

La (fraîche) soirée parisienne du 1er décembre était consacrée au D90. Après un rapide brief de Delphine Mayeux (chef de produits Nikon), c’est dans les environs de l’Arc de Triomphe que s’est nuitamment passée la prise en main de ce nouvel appareil. Selon Delphine, la qualité de restitution à sensibilité élevée sera justement mise en évidence lors de photographies réalisées en basse lumière. Hé hé, c’est ce que nous allons voir…

Nous publions cet article avec l’aimable autorisation de Laurent Thion et Jean-Christophe Courte (Urbanbike).

La (fraîche) soirée parisienne du 1er décembre était consacrée au D90. Après un rapide brief de Delphine Mayeux (chef de produits Nikon), c’est dans les environs de l’Arc de Triomphe que s’est nuitamment passée la prise en main de ce nouvel appareil. Selon Delphine, la qualité de restitution à sensibilité élevée sera justement mise en évidence lors de photographies réalisées en basse lumière. Hé hé, c’est ce que nous allons voir. Je récupère pour ma part un D90 muni de l’excellent 16-85 mm VR que j’avais déjà testé cet été avec mon D300 lors de la rédaction de ceci.

Carte mémoire et autre mise à jour
Il m’a été impossible de lire le contenu de la carte lors de mon retour à la maison. En effet, le format de carte SD HC nécessite un lecteur récent (ou en tous cas, plus frais que le mien), ou un adaptateur USB spécifique. Du coup, ce n’est qu’aujourd’hui, 9 décembre, que j’ai pu enfin récupérer un D90 (merci Delphine) pour lire ma carte (cela va également me permettre d‘étendre un peu plus profondément les tests de ce boîtier). Notez que ce type d’accessoire (le lecteur de carte, pas le D90 🙂 doit être négociable chez les revendeurs aux alentours de Noël…
Nikon ViewNX doit également être upgradé (gratuitement) en version 1.2.0 pour lire correctement les RAW du D90. Ce logiciel s’enrichit du même coup de nouvelles fonctions, dont une qui permet d’ajouter ou de vérifier les données GPS aux images. J’y reviendrai bientôt.

Bruit
Pas facile de démarrer illico dans le froid et le noir avec un appareil dont on ignore les réglages de base et à l’ergonomie sensiblement différente des D3 et D300. Et sans pied, en plus ! Mais jouons le jeu. Je me contente seulement d’enregistrer en RAW et pas en JPG comme le préconise Delphine. Le réglage de sensibilité est réglé sur “automatique” et monte donc tout seul jusqu‘à 3 200 ISO. Les photos à la main levée sont donc envisageables. La balance des blancs est également en position auto et j’opte pour le mode d’exposition à priorité à l’ouverture pour la première série d’images. La réduction de bruit n’est pas activée et la réduction de bruit ISO est réglée sur “Normal”. Le D-Lighting est également réglé sur “Normal”.

3 200 ISO

Premier exemple


16-85VR@16mm – f/5,6 – 1/90e de sec – Contrôle ISO Auto 3 200



Extraits recadrés à 100%. Il y a tout de même un bruit perceptible dans certaines zones si l’on agrandit à la taille nominale.

Deuxième exemple


16-85VR@42mm – f/5,6 – 1/60e de sec – Contrôle iso auto 3 200



Extraits à 100%. Même remarque que ci-dessus…

200 ISO
Bon, c’est bien joli un appareil qui fait tout tout seul, mais la photo de nuit se fait aussi (et surtout ?) à faible sensibilité de capteur et avec un bon pied. Faute de ce dernier, je tente quelques images à ISO 200 en posant directement l’appareil sur les banquettes de pierre qui entourent l’Arc de Triomphe. N’allez non plus pas croire que le bruit est inexistant à iso 200. C’est le temps de pose qui en générera au prorata de l’allongement de celui-ci. Voici ce que cela donne.


16-85VR@16mm – f/9,5 – 4 sec. – ISO 200


Extraits à 100%. Pas parfaitement net mais c’est normal compte tenu de l’absence de pied et la présence de vent. En tous cas, c’est très propre au niveau du bruit.

1 000 ISO
Là, c’est vraiment bien. Il y a un menu qui permet de limiter la valeur maximale iso en mode automatique mais c’est aussi intéressant de bloquer manuellement cette valeur de sensibilité afin d’obtenir une série d’images uniformes lors d’un reportage, plutôt qu’avoir des niveaux de bruit différents d’une image à l’autre, ce qui est quasi ingérable en post production.


16-85VR@45mm – f/8 – 1/90e de sec. – iso 1 000


Extrait à 100%. RAS pour un appareil de ce prix.

Vidéo : joker !
La grande nouveauté du D90 est de pouvoir enregistrer des séquences vidéo. Trois résolutions sont disponibles :
1280 ×720 px (ratio 16/9)
640×424 (ratio 3/2)
320×216 (ratio 3/2)
le tout à 24 images par seconde.

Plutôt concentré ce soir-là sur la partie photographique, le seul essai de film que j’ai effectué n’est absolument pas représentatif de ce qu’il est possible d’obtenir en vidéo avec cet appareil. Aussi je me réserve le droit d’y revenir plus tranquillement dans les prochains jours.

Première impression
Force est de constater que le “discourt marketing” autour du faible bruit généré par le D90 est une vérité. Rappelons qu’il s’agit là d’un capteur de 12 millions de pixels au format DX. Sous réserve de ne pas dépasser 1 600 iso, le résultat est assez bluffant et surtout parfaitement exploitable dans la plupart des cas. Au delà, c’est encore très bon, dès lors que l’on reste raisonnable sur le taux d’agrandissement.
Mais ceci n’est pas tout. La balance des blancs automatique se débrouille plutôt bien, du moins dans ces conditions d’utilisation.

Le D90 se tire donc très correctement de l‘écueil des photographies de nuit. L’optique a aussi son importance, ne l’oublions pas. Je retrouve ici les qualités de l’excellent 16-85 mm VR.

Qu’en sera-t-il des autres cas d’utilisation ?

À suivre…

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3 commentaires “Nikon D90 : la prise en main

  1. Bonjour, je vais m’acheter je pense cet appareil nu, par contre j’aurai besoin de votre avis sur un objectif..on m’a dit que je serai limité avec le 18-135mm niveau zoom. Qu’en pensez vous? Merci d’avance..

    Thomas.

  2. Bonjour Thomas,
    lire le troisième billet consacré au D90. Le 16-85 me semble idéal s’il ne faut emporter qu’un objectif.
    Sinon, le 12-24 reste irremplaçable mais doit être accompagné d’un autre zoom. J’ai aussi trouvé le 18-105 de bonne facture.
    En lourd et cher, mais très très bon, il existe le 17-55 que j’utilise énormément.
    Et n’ai jamais été emballé per le 18-200.
    Bref, rien n’est simple…
    Laurent

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