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Nikon P5000 – Le dernier des mohicans ?

Depuis l’arrivée en force des appareils reflex numériques d’entrée de gamme, l’avenir des appareils compacts capables de satisfaire un utilisateur exigeant semble compromis…

L’avenir des appareils compacts capables de satisfaire un utilisateur exigeant semble compromis d’autant plus que les téléphones portables avec appareil photo intégré gagnent du terrain au point de cannibaliser les ventes des compacts haut de gamme. Certes, le Ricoh GR-D, pour n’en citer qu’un, trouve grâce à son objectif à focale fixe lumineux, à sa compacité et à sa finition haut de gamme des acquéreurs heureux… Mais le Nikon P5000 saura séduire un panel encore plus large d’utilisateurs.

Proposé à un tarif accessible, il possède un grand nombre d’atouts : équipé d’un zoom transstandard 3,5 fois et d’un capteur à dix mégapixels, d’une belle construction et finition à base d’alliage de magnésium, ainsi que d’un stabilisateur optique, et héritant de ses grandes frères reflex de nombreux perfectionnements, il se présente sur le papier comme parfait deuxième appareil « tout terrain ».

Paysage estival, Essonne. Nikon P5000, 200 ISO.

Son nom rappelle d’ailleurs un certain Coolpix 5000, appareil compact de l’an 2002, utilisé par de nombreux photographes professionnels à la place d’un appareil reflex, autrefois accessible qu’à quelques « happy few » aisés. C’est d’ailleurs amusant de découvrir un certain air de famille entre ces deux compacts, notamment la forme de la poignée, la griffe flash, le viseur optique et la molette de réglage… Cependant, l’ancien Coolpix 5000 était un appareil nettement plus ambitieux, avec son capteur de 2,3 pouces, son objectif d’une couverture plus large (28 mm contre 35 mm…), son écran orientable et son tarif, trois fois plus élevé !

Deux vues de l’appareil.

Mais ne boudons pas notre plaisir, le Nikon P5000 est un appareil de poche très agréable. Avec un poids de 200 g et des dimensions de 98 (largeur) x 64,5 (hauteur) x 41 mm (profondeur), il tient aisément dans la poche d’une chemise ou dans un sac à main, sa robe en alliage de magnésium et son objectif rentrant lui conférant une bonne protection contre les aléas de la vie itinérante.
Doté d’une poignée suffisamment large pour assurer une bonne prise en main, l’appareil reste néanmoins très compact et maniable grâce aux molettes et boutons bien répartis sur le dessus et à l’arrière.

On trouve ainsi, sur le dessus : le déclencheur, entouré d’une bague de variation de focale, l’interrupteur et une molette crantée permettant modifier respectivement l’ouverture (modes A et M), la vitesse d’obturation (modes S et M – lequel est associé à la touche +/-) ou les deux à la fois (mode P). Une deuxième molette un peu plus large offre le choix entre les différents modes d’exposition (le quatuor PSAM, le mode Vert et plusieurs modes scènes), les modes Antivibration et Vidéo et l’accès à la configuration de l’appareil.

Le dos de l’appareil accueille un écran LCD de dimensions généreuses (2,5 pouces et 230 000 pixels), accompagné d’un chapelet vertical de cinq touches de fonctions (à sa gauche) et d’un joypad (à sa droite). La touche Fn offre un accès direct à la sensibilité ISO, les quatre touches suivantes allument l’écran arrière, puis lui superposent une grille de composition (touche Ecran), affichent les images stockées dans la mémoire interne ou sur la carte (touche Lecture), donnent accès aux différents menus de l’appareil, puis effacent l’image ou l’animation sélectionnée (touche Corbeille). Le joypad comporte une touche pour valider les différentes options (OK), puis quatre touches disposées en trèfle pour accéder au retardateur, aux différentes options du flash intégré, au correcteur d’exposition et aux réglages de mise au point.

Notez que le P5000 dispose encore des vestiges d’un viseur optique : bien qu’il offre une aide précieuse pour cadrer lorsque l’écran arrière est invisible (à cause d’un niveau d’éclairement trop élevé), le viseur optique ne permet qu’une vision très étriquée de la réalité – d’un grossissement très faible, il ne couvre environ que 80 % du champ photographié, ce qui est très insuffisant pour un photographe sérieux !

Heureusement, la qualité de l’écran LCD a de quoi compenser la faiblesse du viseur optique. D’une qualité d’affichage correcte, il est fonctionnel dans la plupart des situations, malgré un effet de « blooming » assez prononcé lorsqu’on utilise l’appareil à contre-jour. Ce « viseur » partage d’ailleurs ces avantages et inconvénients avec les autres appareils compacts numériques : bénéficiant d’une couverture de 100 %, il devient souvent illisible en extérieur – c’est la raison pour laquelle j’aurais préféré un « vrai » viseur optique. D’ailleurs, je trouve plutôt pénible de cadrer avec l’appareil tendu à bout de bras, une position peu discrète qui favorise les flous de bougé, rattrapés en grande partie par le stabilisateur d’image (VR)…

3 commentaires “Nikon P5000 – Le dernier des mohicans ?

  1. Très heureux de la naissance de ce nouveau site et de retrouver la rigueur de Gilbert Volker.
    Les Editions Eyrolles ont eu le nez fin!
    Pour en revenir au P5000, effectivement il me rappelle mon coolpix 5000, mon premier numérique (j’ai même vendu un Leica pour passer de l’autre côté du mur!).

  2. « Nikoniste » depuis mon premier Nikkormat, je regrette que Nikon ne soit pas à l’écoute des nombreux photographes qui souhaitent un petit appareil avec un bon capteur et une ou plusieurs optiques voir un petit zoom. Et il faut reconnaitre que le G7 et surement maintenant le G9 (avec le raw)sont sur la bonne voie.
    Mais l’appareil de nos rêves qui n’est pas forcément un Leica M8, (attendons le grand capteur) reste à inventer et pour cela nous serions prêt à débourser, pardon ivestir sans doute plus que les 600€ du G9.

  3. Tu as raison (c)Perenom, il est très dommage que Nikon n’investit pas ce marché certes pas très important en volume, mais tout de même prometteur. Les gens de chez Canon ont même été très étonnés du succès du Canon G7, malgré l’absence (impardonnable d’ailleurs) d’enregistrement en format RAW- le Canon G9 aura donc encore une belle carrière devant lui . Personellement je suis ç la recherche d’un compact numérique pour remplacer mon Konica Hexar AF, pure merveille qui n’a qu’un seul défaut : la pellicule que j’y insères !! Mon appareil de rêve n’a donc pas forcement un objectif interchangeable ou zoom transstandard, mais plutôt une focale fixe équivalente à 35 mm, ultralumineuse et d’excellente qualité ainsi qu’un grand capteur permettant de jouer avec la profondeur de champ…

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