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Nikon PCE Nikkor 45 mm f/2,8 D ED, première partie

Après l’abondance de nouveautés proposées par Nikon ces derniers mois, il est temps de revenir un peu plus posément sur certains produits qui auraient un peu tendance à passer inaperçus, comme ce 45 mm à bascule et décentrement, sorti après le D3 et le 24 mm PC il y a déjà une année et demi.

Après l’abondance de nouveautés proposées par Nikon ces derniers mois, il est temps de revenir un peu plus posément sur certains produits qui auraient un peu tendance à passer inaperçus, comme ce 45 mm à bascule et décentrement, sorti après le D3 et le 24 mm PC il y a déjà une année et demi.


Contrairement au 85 mm PC déjà existant dans l’ancienne gamme Nikkor (il n’a subit qu’un traitement nano crystal et une motorisation du diaphragme), ce 45 mm est d’une conception totalement inédite et a été commercialisé en juillet 2008. Pourtant, un “ancêtre” a déjà été produit par Nikon : même focale, même ouverture…


Un gros pépère que l’on ne comparera pas au 45mm f/2,8 pancake de 1968 (ci-dessous).

Il porte la mention “micro”, gravée sur la plaque d’identification (comme le 85 mm) mais il ne concurrencera pas directement les 60 et 105 mm de la gamme (qui atteignent le rapport 1/1 sans accessoires). Disons que ce 45 mm permet la prise de vue rapprochée (distance minimale de mise au point de 0,253 mètres si j’en crois la bague de mise au point) et permet un rapport d’agrandissement maximal de 0,5x.


Distance minimale de mise au point, rapport 1/2, ni basculé ni décentré, Nikon D3 – f/8 – 1/60 sec ISO 200


Recadrage à 100 %

Distorsion
C’est impeccable. On distingue un très léger barillet, qu’il est très facile de corriger.


Image d’origine – Nikon D3 – f/11 – 1/250 sec ISO 200


Image corrigée avec Capture NX2 : +4 en contrôle de distorsion

Décentrement

Par rapport au crantage central, il est possible de décentrer l’objectif de 11 millimètres de chaque coté. Ce mouvement, couplé à la rotation de l’objectif, permet de rattraper des lignes fuyantes dans toutes les directions. Toutefois, les résultats sont bien moins sensibles qu’avec le 24 mm en raison d’un angle de champ réduit. Cette distance focale oblige à s‘éloigner du sujet, et les 11 millimètres sont souvent insuffisants pour éviter les convergences.

De plus, on arrive presque à l’effet inverse de celui recherché car l’effet de contre plongée est plutôt naturel et peu marqué avec une telle focale.


Non décentré – D3 – f/11 – 1/350 sec ISO 200


Décentré – D3 – f/11 – 1/350 sec ISO 200

Sur cet exemple, l’image d’en haut non redressé paraît plus naturelle que celle d’en bas qui, bien que parfaitement rattrapée, semble s‘évaser vers le haut…

Mesure de la lumière

Bien que la motorisation du diaphragme permette d’utiliser tous les modes d’exposition des boîtiers récents, la mesure de lumière est faussée après un mouvement optique et entraîne une sur-exposition systématique. Il convient donc de travailler en mode manuel (mesure avant déplacement de l’objectif) dès lors que l’on met en œuvre une bascule et/ou un décentrement.

Un 45 PC pour quoi faire ?

Il est clair que cet objectif ne remplace aucun autre modèle et, malgré une indéniable très grande qualité optique, on se demande un peu à quoi l’utiliser.


Non décentré – D3 – f/11 – 1/350 sec ISO 200

Aurait-il des emplois de prédilection ?

À suivre…

Un commentaire “Nikon PCE Nikkor 45 mm f/2,8 D ED, première partie

  1. Bonjour,

    Je souhaite acheter une optique à bascule et décentrement pour l’utiliser en macrophotographie : très petits objets, fleurs et insectes.
    Je travaille essentiellement entres les rapports 1:3 et 1:1, en format DX (D300 ; un passage au format FX est prévu d’ici un an, mais pour le moment je recentre mes achats sur les optiques).
    L’objectif est de pouvoir jouer sur l’inclinaison du plan de netteté (voire sur les perspectives), sans recourir à un soufflet, qui serait j’imagine trop contraignant à l’usage.

    J’hésite fortement entre un Nikkor Micro 45 mm f/2.8D ED PC-E et un Nikkor Micro 85 mm f/2.8D PC-E.
    Je m’interroge en particulier :
    1. Sur la latitude à incliner le plan de netteté sur l’une et l’autre de ces optiques en mise-au-point très rapprochée (1:3 à 1:1, voire 1:2 à 1.5:1 lorsque je passerai en FX, avec des bagues allonge bien entendu).
    2. Sur l’utilisation d’une focale « courte » de 45mm en Macro, en particulier lorsque je passerai en FX.J’ai toujours travaillé avec un 100 ou un 105mm sur capteur APS. J’ai du mal à appréhender les perspectives que cela me donnerait, ce que je pourrais en tirer (ex. : cadrages plus « dramatiques » avec de gros insectes dociles comme une mante religieuse), ou au contraire comment je pourrais en pâtir (ex. : déformations dues à la perspective, arrières plans trop présents).
    3. Dans une moindre mesure, je me questions sur l’aspect pratique des bagues allonge sur le 85mm (il faut un sacré tirage supplémentaire pour dépasser le 1 :1), d’éventuelles différences de qualité optique, etc.
    Un peu d’aide serait grandement appréciée, d’autant que c’est un très lourd investissement pour l’amateur que je suis, et que j’imagine qu’il ne s’agit pas des optiques les plus simples à revendre si je fais un « mauvais choix ».

    Merci par avance.

    lélé

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