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Olympus E-P1 : Une réincarnation numérique des mythiques Pen ?

Après une campagne de “teasing” savamment orchestrée, Olympus révèle son premier appareil au format Micro Four Thirds qui porte un nom prestigieux : Olympus Pen E-P1.

Après une campagne “ teasing” savamment orchestrée, Olympus révèle son premier appareil au format Micro Four Thirds qui porte un nom prestigieux : Olympus Pen E-P1.

Apparue à la fin des années 1950, la famille Pen (F, FT, FV) était un véritable tremplin pour le fabricant Olympus et son prodigieux concepteur Yoshihisa Maitani, qui était également à l’origine des séries d’appareils OM et XA. Destiné à devenir un compagnon pour de nombreux photographes de reportage, les Pen étaient joliment dessinés autour d’une visée reflex à miroirs, un obturateur à plan focal, un système d’objectifs interchangeables et un format de 18×24 mm, permettant de loger 72 vues sur une pellicule à 36 vues.


Deux des ancêtres du nouveau Pen E-P1

Cinquante années après, la marque introduit un appareil prêt à renouer avec le succès de ses homonymes argentiques. Le Pen E-P1 arbore un capteur de 12,3 mégapixels au format Micro Four Thirds, inaugure une nouvelle famille d’objectifs interchangeables, M.Zuiko Digital et incorpore un stabilisateur d’image, des modes de prise de vue LiveView et Vidéo HD ainsi qu’un nouveau processeur d’image « TruePic V «.


Elégant, compact, petit et léger, l’appareil a tout pour plaire…

Olympus compare les dimensions de ce nouvel appareil à celles de l’Olympus E-420, à ce jour l’appareil reflex numérique le plus petit du marché, et annonce une réduction sur la largeur (8,5 mm), hauteur (20 mm) et épaisseur (18 mm), ainsi qu’un volume inférieur de 58 % par rapport à l’E-420. De même, l’E-P1 n’accuse plus que 335 g sur la balance (boîtier nu). Toutefois, pour arriver à une telle compacité, le constructeur a du supprimer la cage de miroir et la visée reflex de l’appareil : partageant cette caractéristique avec les autres appareils de type Micro Four Thirds, les Panasonic DMC-G1 et DMC-GH1, ce Pen numérique ne dispose que d’une visée numérique à travers son écran LCD, doté, quant à lui, d’une diagonale de 3 pouces et de 230.000 pixels. Comparée aux appareils Panasonic cités plus haut, la définition du viseur est un peu moins élevée, laissant supposer davantage de difficultés pour apprécier les subtils détails d’un paysage à travers le viseur.

L’Olympus E-P1 bénéficie d’un capteur Live MOS à conception nouvelle, doté d’un filtre passe-bas moins fort pour améliorer la restitution des petits détails et d’un processeur de traitement d’image plus puissant pour une meilleure qualité d’image aux sensibilités ISO les plus élevées et une suppression plus efficace des artefacts couleur (moirage). Ce capteur offre également la capture de séquences vidéo au format HD : 1280×720 pixels, 30 images par seconde, mise au point AF fonctionnel et enregistreur de son stéréo pour une qualité d’enregistrement satisfaisante. Le processeur TruePic V offre, quant à lui, le développement en interne des fichiers RAW et plusieurs modes de traitement (Art Filters) pour produire différents effets d’image. L’appareil accepte des cartes mémoire au format SD/SDHC, qui offrent actuellement le meilleur rapport qualité/prix.


L’objectif de base : 14-42 mm f/3,5-5,6

Côté objectifs, il est encore trop tôt pour évoquer un quelconque air de famille avec les Pen argentiques : si ces derniers disposaient de pas moins de dix-sept optiques, du grand-angle au super téléobjectif à miroir, en passant par un objectif macro et deux objectifs « zoom », il n’existe pour l’instant que deux références pour le nouveau venu numérique, un 14-42 mm et un objectif 17 mm f/2, 8 « pancake ». Mais n’oublions pas l’existence de quatre objectifs Panasonic au format Micro Four Thirds, parfaitement compatibles, et de trois adaptateurs prêts à accueillir les nombreux objectifs du système Four Thirds et ceux du vénérable système Olympus OM. L’appareil ne possède ni viseur optique ni flash intégré. Pour y remédier, le fabricant a conçu un viseur (dont le champ de visée est assorti à l’objectif « pancake ») et un nouveau flash FL-14, à faire glisser sur la griffe flash.


L’objectif ultra-plat 17 mm f/2,8


Flash….


…et viseur externe

L’E-P1 sera commercialisé dès la mi-juillet au prix de 749€ avec l’objectif zoom 14-42mm, l’ensemble appareil, objectif pancake 17 mm et viseur optique sera proposé à 849€. Le double-kit avec les deux objectifs précédemment cités sera proposé, quant à lui, à 949 €. Consultez le site d’Olympus pour davantage de détails.

8 commentaires “Olympus E-P1 : Une réincarnation numérique des mythiques Pen ?

  1. Damned !!! Avec un viseur optique j’en prenait un tout de suite…ke parle d’un viseur intégré , pas de ce rajout pas pratique , fragile et peu precis …
    Punaise c’était pas demander la lune tout le même ….!

  2. Merci pour les liens sur la gamme d’optiques disponible en Four Thirds et Micro Four Thirds. Cela ouvre des perspectives, pour le GH1 surtout ! Le système devient utilisable.

  3. C’est vrai que l’absence de viseur, même électronique, est un peu dommage.

    Par contre, la perspective de pouvoir réutiliser les optiques Pen-F avec un adpatateur (ça se trouve sur eBay) est alléchante. Il y a quelques objectifs très intéressants du genre 40mm f/1,2 (équivalent 80mm). Le problème est de les trouver à un tarif décent, car les Pen-F sont des appareils recherchés pour la collection, et ce Pen digital ne va pas faire baisser leur prix…

  4. Euh, simple question, mais vu l’absence de mirroir, une fois l’objectif retiré, le capteur est-il directement exposé?
    Vive les poussières et dommages directs au filtre passe-bas…

  5. @fiatlux : oui, on assistera sans doute au même phénomène que lors de l’introduction d’appareils Nikon (D200, D300) capable de recevoir de vieux « cailloux » Ai et Ai-S avec la confirmation AF et la mesure de lumière maintenues – les Nikon manuels restent du coup assez onéreux et les rares références M42 de bonne qualité aussi.

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