Questions Photo

Mini-studio photo : fond blanc, fond noir

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Fond noir
Un fond noir fait briller les couleurs et met particulièrement en valeur la forme du sujet. Mais il n’est pas toujours simple d’obtenir un fond d’un noir profond et il ne suffit pas de placer le sujet devant un fond noir pour obtenir le résultat attendu. Soit le sujet n’est pas éclairé de manière satisfaisante, soit l’arrière-plan s’obstine à ne pas vouloir rester noir. En outre, si des grains de poussière sont venus se poser sur l’arrière-plan, ils brillent comme des étoiles dans un ciel sans nuages.
Ces problèmes peuvent être résolus grâce à une installation judicieuse. Pour le fond, nous utilisons du velours ou du molleton noirs qui absorbent beaucoup la lumière, mais du simple carton noir ou gris fait aussi l’affaire. L’important est que le moins de lumière possible atteigne le fond : c’est là que réside le ″secret″. On peut y parvenir en tamisant l’éclairage artificiel, en utilisant un filtre nid-d’abeilles ou en éloignant l’arrière-plan du sujet.


Le flash est soigneusement isolé car il est important que sa lumière n’arrive pas sur l’arrière-plan.

L’installation ressemble à celle employée pour obtenir un arrière-plan blanc, à la différence que l’arrière-plan est protégé de la lumière. Pour cela, nous utilisons des cartons noirs des deux côtés que nous plaçons de façon à laisser voir l’arrière-plan foncé.
Lors du choix de l’éclairage, il faut veiller à ce que la lumière ne passe pas entre les deux pare-soleil. L’idéal est d’utiliser un éclairage latéral. Plus il y a d’espace entre le fond et les cartons occultants, moins il y a de risques que la lumière atteigne l’arrière-plan.
Comme l’éclairage ambiant influence aussi la prise de vue, mieux vaut assombrir la pièce autant que possible.


Un fond noir souligne la forme et les couleurs du sujet.

Cet article est extrait du livre de Cyrill Harnischmacher, Mini-studio photo – Utilisation créative des flashs cobra et des accessoires d’éclairage photo, qui vient de paraître aux éditions Eyrolles.

Sony NEX-7 : tirer la quintessence du capteur

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Développer le RAW, gage de la meilleure qualité

Si le JPEG fourni par le NEX-7 est de bonne qualité, sous réserve de bien choisir son réglage (par exemple Paysage pour des photos urbaines avec des détails à faire ressortir par le contraste), on obtiendra des résultats nettement supérieurs pour un travail de la plus haute qualité en partant d’un fichier RAW et en le développant selon le résult at exact que l’on recherche.

Cependant, il est déjà utile de se rendre compte des différences de rendu d’image que l’on peut obtenir selon que l’on utilise le logiciel livré dans la boîte de l’appareil, ou un logiciel de classe professionnelle tel celui développé par Phase One pour ses boîtiers moyens formats, mais qui permet aussi de développer les fichiers de très nombreux appareils pro et expert.

Les exemples qui suivent ont été traités par lots automatiques, d’une part par Sony IDC, d’autre part par Capture One Pro (C1P), sans aucune correction personnalisée. Simplement, les vues de paysage ont été programmées en mode Créatif Paysage sur le logiciel Sony, et Standard pour les prises de vue en intérieur. Capture One Pro est resté en mode 100 % automatique et, globalement, on peut constater qu’avec ce produit assez onéreux on tire encore plus de détails dans l’image qu’avec le traitement d’origine.

Avertissement : pour bien voir les différences, cliquer sur les images pour les afficher en vision large sur un moniteur haute définition, ce qui permettra de voir les détails en visualisation 100 % écran

Image au soleil à 100 ISO

 

Extrait 100 % à gauche IDC mode Paysage, à droite C1P automatique

 

Image à l’ombre à 100 ISO

 

Extrait 100 % à gauche IDC mode Paysage, à droite C1P automatique

 

 

Nikon D800 : sonnera t-il le glas des dos numériques moyen format ?

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Alors que Canon poursuit depuis peu une démarche quelque peu timorée en ce qui concerne la résolution de ses capteurs, Nikon présente aujourd’hui un boîtier reflex numérique qui dépasse allègrement tout ce qui existe actuellement sur le marché. Le capteur du Nikon D800 arbore une résolution qui frôle même celle de certains dos moyen format : 36 mégapixels !

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Mini-studio photo : comparaison des accessoires d’éclairage

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Boîte striplight

Une boîte striplight (22 × 90 cm) est une boîte à lumière étroite qui permet de placer des rais de lumière, notamment sur les surfaces brillantes. Sa lumière douce crée des touches de lumière bien définies et des ombres peu marquées. Le rai de lumière souligne la forme de la bouteille.

Snoot

Un snoot produit des ombres sombres et très dures pour des effets lumineux marqués. Il est généralement employé comme éclairage d’effet supplémentaire.

Coupe-flux

Les coupe-flux permettent de modeler le faisceau lumineux par l’orientation des volets. Ici, les ombres sont sombres et nettes. La direction de l’éclairage est précise.

Bol beauté

L’intérieur du bol beauté (40 cm de diamètre) est argenté. Cet accessoire crée des ombres douces et atténuées, mais encore bien définies.

Cet article est extrait du livre de Cyrill Harnischmacher, Mini-studio photo – Utilisation créative des flashs cobra et des accessoires d’éclairage photo, qui vient de paraître aux édition Eyrolles.

 

Yongnuo RF-603 : petit prix et petits défauts

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Avant de pouvoir utiliser les déclencheurs, il faut choisir un parmi 16 canaux de communication sur chacun des composants. Pour cela, il faut ôter la trappe du logement des piles qui accueille deux piles ou accus au format LR3/AAA.



Le Yongnuo RF-603 utilise des piles au format standard.

Utilisez ensuite la pointe d’un stylo pour déplacer l’un des minuscules interrupteurs pour choisir le canal. Il est important de paramétrer tous les déclencheurs de la même manière.



Le choix du canal de communication n’est pas très aisé.

Yongnuo livre le RF-603 dans deux versions différentes : RF-603C et RF-603N, respectivement dotées de sabots spécifiques pour déclencher des boîtiers Canon ou Nikon. Un “transcepteur ” dédié aux boitiers Canon ne fonctionne ainsi qu’avec des boîtiers de cette marque, alors qu’il déclenche tous types de flashs, sous condition d’utiliser un cordon approprié. Le kit de base comprend une paire de déclencheurs et deux cordons : l’un sert à déclencher des flashs de studio et l’autre à déclencher des boîtiers. Voici les différentes versions proposées et les appareils photo pris en charge :

  • C1 : Canon 60D, 600D, 550D, 500D, 450D, 400D, 350D, 1100D, 1000D, Powershot G10 et G11.
  • C3 : Canon 1D (Mark II/III/IV), 1Ds (Mark II/III) 5D (Mark II) 7D, 50D, 40D, 30D, 20D, 10D
  • N1 : Nikon D3/D3s, D2 (H/X/Xs), D700, D300/D300s, D200, F6, F5, F100 F90/F90x, Fujifilm S3 et S5.
  • N3 : D7000, D90, D5100, D5000 et D3100.

Lightroom 4 : les nouveaux outils de correction des tons

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Enfin, pour contrôler les extrémités de l’histogramme et les valeurs écrêtées, ou proches de l‘être, vous utiliserez les curseurs Blancs et Noirs. Si vous avez l ‘habitude de travailler avec les Niveaux de Photoshop, ne vous méprenez pas : ces curseurs ne correspondent en rien au point blanc et point noir, qui ont pour but de tronquer la plage tonale de l’image, ce qui est contraire au but recherché par Lightroom à savoir exploiter au mieux la totalité de la plage dynamique et distribuer les tons sur toute la largeur de l’histogramme, sans rien couper.


Il faut vraiment aller dans les valeurs extrêmes pour que les curseurs Tons clairs ou Tons foncés finissent par agir sur les tons moyens, et encore, cela se manifestera vraiment si l’image dans son ensemble était à l’origine très claire ou très foncée.

 


Les curseurs Blancs et Noirs s’utilisent pour contrôler les valeurs proches de l‘écrêtage. Si votre image n’en présente pas, inutile d’y toucher, assurez-vous simplement que les tons soient bien distribués, d’une extrémité à l’autre de l’histogramme.

 

Astuce

N’oubliez pas que la vieille astuce de la touche Alt/Option marche toujours : maintenez-la enfoncée tout en manipulant les curseurs ou l’histogramme interactif, pour visualiser les tons écrêtés directement dans l’image. Les zones blanches signalent l’absence d’informations utiles dans l’image.


Comme dans les versions précédentes de Lightroom, le fait d’appuyer sur la touche Alt/Option en manipulant les curseurs et l’histogramme interactif permet de distinguer directement dans l’image les zones écrêtées des zones contenant des informations utiles.

 

 

Lightroom 4 bêta : les nouveautés

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Module Développement

Avec Lightroom 4 et Camera Raw 7, Adobe inaugure de nouveaux algorithmes de dématriçage. Cette fois, les améliorations ne portent ni sur le bruit ni sur l’accentuation, mais sur la restitution des tonalités ou, plus précisément, les hautes lumières et les tons foncés. Alors que le processus précédent n’a nécessité aucune modification du flux de travail, le nouveau révolutionne aussi les curseurs du panneau Réglages de base. Passer de la version 2010 à la version 2012 (incontournable lorsqu’on importe de nouvelles photos…) n’est pas sans danger puisque les principaux curseurs de correction globale changent de nom, d’endroit et d’affection. Rassurez-vous, après avoir travaillé pendant quelques mois avec ces nouvelles commandes, je n’ai plus du tout envie de revenir aux anciennes.



Anciennes (PV 2010) et nouvelles commandes (PV 2012) de Lightroom 4 bêta, après la conversion des paramètres de développement d’une image.

Le passage entre les versions 2010 et 2012 peut s’effectuer de trois manières : via la commande Paramètres>Mettre à jour vers le processus actuel (2012), en cliquant sur l’icône en forme de point d’exclamation dans l’angle inférieur droit de la fenêtre d’aperçu (Mettre à jour la version du processus) ou alors en sélectionnant l’option 2012 (actuel) à partir du menu déroulant Processus du panneau Étalonnage de l’appareil photo. La mise à jour vers le nouveau processus engendre plusieurs conséquences : d’une part, l’image convertie est un peu plus contrastée (le nouveau processus utilise une courbe de tonalités un peu plus “raide”) et/ou saturée (le réglage du curseur Vibrance est environ deux fois plus puissant en PV 2012 qu’en PV 2010) et d’autre part, les curseurs du panneau Réglages de base changent de nom et de position.

Avec les anciennes versions de Lightroom et Camera Raw, la correction d’images commence typiquement par le recadrage et l’ajustement de la balance des blancs. De manière générale, on définit ensuite le point blanc à l’aide du curseur Exposition, puis le point noir à l’aide du curseur Noirs, suivi de l’ajustement des tons moyens (luminosité et contraste). Si l’image souffre de problèmes particuliers (hautes lumières écrêtées ou ombres bouchées), il faut alors recourir à l’emploi des curseurs Récupération et Lumière d’appoint.

Lightroom 4 bêta introduit avec le processus PV 2012 une nouvelle organisation des commandes. Si le curseur Balance des blancs conserve ses fonctions, le curseur Exposition est devenu plus puissant puisqu’il récupère une partie des capacités de récupération du curseur Récupération. En suivant la nouvelle logique, il convient d’intervenir d’abord sur la luminosité des tons moyens (Exposition), puis sur le contraste global (Contraste). Passez au curseur Tons clairs pour récupérer les hautes lumières ou pour les atténuer, puis au curseur Tons foncés pour éclaircir ou pour assombrir les tons foncés. Si les valeurs extrêmes laissent toujours à désirer, utilisez les curseurs Blancs et Noirs pour ajuster leur tonalité. Notez qu’il n’est plus nécessaire de pousser le curseur Exposition à gauche pour récupérer des hautes lumières écrêtées. Le curseur Tons clairs (aux valeurs négatives) fournit un travail très efficace lorsqu’il s’agit atténuer des hautes lumières trop “chaudes” et le curseur Blancs permet de peaufiner la gradation dans les hautes lumières. Si les ombres sont trop foncées, utilisez le curseur Tons foncés (aux valeurs positives) pour les éclaircir. Continuez si nécessaire avec le curseur Noirs. Les curseurs Tons clairs et Tons foncés n’ont heureusement pas hérité la fâcheuse tendance à aplatir les tons moyens de leurs ainés Récupération et Lumière d’appoint. L’utilisation des nouveaux curseurs n’influe donc très peu sur le contraste global des images.



PV 2010 : sur cette image, surexposée à la prise de vue, le visage de la jeune femme en haut à droite présente une postérisation importante et une dérive colorée (verte).



PV 2012 : sans conteste, le pouvoir de récupération des nouveaux algorithmes est bien meilleur : la postérisation est plus discrète et les couleurs sont respectées.

Les nouveaux curseurs du processus 2012 ont également investi les corrections locales. Les panneaux des commandes Filtre gradué et Pinceau Réglage comportent maintenant les six curseurs Exposition, Contraste, Tons clairs, Tons foncés, Clarté et Saturation qui apportent davantage de sensibilité pour traiter les hautes lumières écrêtées d’un ciel ou pour mieux différencier les tonalités intermédiaires. Toutefois, l‘équipe de Camera Raw ne s’est pas arrêtée à mi-chemin : il est désormais possible d’intervenir localement sur la balance des blancs, le bruit et le moirage !



Exemple de correction locale du bruit et de la balance des blancs.

Plus bas dans sur le panneau de droite (nous y descendons pour découvrir les autres nouveautés), le panneau Courbe des tonalités nous réserve une petite surprise : la courbe à points peut désormais intervenir séparément sur les trois couches couleur (RVB), ce qui est très pratique pour effectuer des corrections à la fois très subtiles ou plus importantes (traitement croisée,virage partiel, etc.). Un peu plus bas, le panneau Corrections de l’objectif nous réserve une autre surprise : outre la disparation du menu Aberration chromatique de l’onglet Manuel on déplore aussi celle du curseur Aberration chromatique de l’onglet. Alors que l’on penserait plutôt le contraire, il s’agit là d’une excellente nouvelle. La nouvelle option Supprimer l’aberration chromatique est en fait plus puissante que les corrections manuelles et automatiques de Lightroom 3 et Camera Raw 6, bien que la correction automatique soit issue d’un profilage. La nouvelle commande est non seulement plus efficace que l’ancienne, mais elle s’appuie sur une analyse intelligente, capable de détecter et corriger des aberrations chromatiques même complexes (asymétriques). Les défauts optiques des objectifs TS-E ou PC-E sont ainsi corrigées partout et ce, quel que soit le décentrement.



Extrait d’une image prise avec un vieux objectif à décentrement, très sensible aux aberrations chromatiques – le nouvelle fonction Supprimer l’aberration chromatique est diablement efficace.

Alors que ses concurrents directs, Aperture, AfterShot Pro/ Bibble Pro et Capture One bénéficient depuis plusieurs années déjà d’une fonction permettant d’évaluer par avance ce que sera le rendu d’un fichier converti dans un espace de sortie ou imprimé sur une imprimante ou presse offset. Grâce à la nouvelle fonction Epreuvage écran, cantonné à l’univers RVB, Lightroom rattrape son retard. En Sélectionnant une image, puis la commande Epreuvage écran, le panneau Histogramme se métamorphose en panneau Epreuvage écran et révèle un certain nombre de fonctions spécifiques. Sélectionnez d’abord le profil à simuler, puis cliquez sur Créer une copie d’épreuve pour générer une copie virtuelle à laquelle le profil d’épreuvage est appliquée. Sélectionnez un mode de rendu (Perception ou Relatif), puis cochez l’option Simuler le papier et l’encre. En cliquant tour à tour sur les icônes dans la partie supérieure de l’histogramme, vous pouvez afficher ou masquer les parties hors gamut d’une image, en fonction du profil d’écran (Afficher/masquer l’avertissement de gamme de moniteur) ou du profil de destination (Afficher/Masquer l’avertissement de gamme de destination). Modifiez ensuite la copie virtuelle en vue du rendu final souhaité.



La commande Epreuvage écran en action : on distingue bien la simulation des couleurs du tirage et l’affichage des couleurs hors gamut, en rouge (à droite).


Le magazine Eyrolles
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Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !