Questions Photo

Capture One 4.0 – Mieux vaut tard que jamais…

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Outils Niveaux et Courbe

Nous l’avons déjà dit : Capture One ne possède ni la souplesse des outils de Lightroom, ni la puissance de LightZone pour la correction locale.

Toutefois, un photographe (et retoucheur) expérimenté y trouvera l’essentiel des qualités d’un logiciel de développement RAW : une qualité d’image vraiment excellente accompagnée de tous les outils vraiment indispensables à la correction globale de la tonalité et des couleurs.


Héloïse. Canon D60, Sigma EX 28-70 mm f/2.8. J’ai “uniformisé” le fond noir en déplaçant le curseur Point noir vers la droite.

Les commandes Levels (Niveaux) et Curve (Courbe) bénéficient en outre d’améliorations par rapport à la version précédente : les trois petits curseurs de la commande Levels permettent un ajustement intuitif et rapide des points noirs, points blancs et du gamma, la nouvelle pipette d’échantillonnage de la commande Curve (Pick Curve point ou raccourci clavier Cmd/Ctrl+U) ajoute des points d’ancrage sur la courbe, quand on clique sur un détail dans l’aperçu de l’image.

High Dynamic Range

Fallait-il utiliser jusque-là la courbe Linear Response et un ajustement très précis de la courbe pour récupérer des hautes lumières écrêtées, Capture One offre désormais deux curseurs (Shadow et Highlight) permettant de recouvrer certaines informations de vos images sous- ou surexposées. Les algorithmes mis en œuvre sont d’ailleurs aussi efficaces que ceux employés par le moteur de conversion de Camera Raw (intégré à Photoshop, Photoshop Elements et Lightroom), seule la récupération des régions sous-exposées est un peu trop prononcée puisqu’elle affecte un peu trop les tons moyens.


Avant…


…puis après le déplacement du curseur Highlight : l’ambiance hivernale est mieux restituée.

Contrairement à d’autres logiciels, Capture One semble bien maîtriser la récupération de détails sur plus d’une couche couleur. En plus, je n’ai pas vu les artefacts si caractéristiques d’une récupération trop poussée : ici, point de coloration magenta !

Accentuation et suppression du bruit

Vous trouverez dans l’onglet Details tout ce dont vous avez besoin pour accentuer la netteté et pour supprimer le bruit, à la fois monochrome (Luminance) et coloré (Color). Contrairement à l’ancienne version qui n’affichait qu’un détail de l’aperçu agrandi à 100% au sein de l’onglet Mise au point, la nouvelle version offre un agrandissement progressif grâce au curseur Zoom (avec toutefois deux préréglages, 100% et adapté à la taille de la fenêtre Aperçu) – la fenêtre de navigation de l’onglet Détail ne sert alors qu’à vous déplacer dans l’image.

Il n’existe pas de règle passe-partout pour le renforcement. Une image issue d’un capteur à matrice Bayer pourrait facilement supporter un renforcement de 150/0 pour être imprimée sur une imprimante jet d’encre. Ne connaissant pas toujours la finalité d’une image, il reste plus sage d’effectuer qu’une première étape de “préaccentuation” dans Capture One, puis d’utiliser des techniques d’accentuation locales (consultez pour cela l’excellent livre de Bruce Fraser) dans Photoshop. Avec ses trois paramètres, l’accentuation de Capture One est plutôt sophistiquée, mais elle intervient sur l’ensemble des trois couches couleur. Notez que le logiciel permet de désactiver l’accentuation, à l’aide de l’option Sharpening>Disable de l’onglet Output, ou en sélectionnant l’option No Sharpening parmi les préréglages de l’onglet Details.

Capture One applique toujours une suppression du bruit puisqu’elle est ancrée dans les algorithmes de dématriçage (très performants pour lisser le bruit sans trop affecter le rendu des détails). Le bruit coloré est d’office réduit à un niveau raisonnable, au point de décevoir certains photographes qui trouvent le rendu un peu trop “plastique”, un peu trop propre. Les réglages par défaut (25% pour le bruit de luminance, puis une valeur variable suivant l’appareil et la sensibilité ISO) fonctionnent plutôt bien, il est plutôt rare d’avoir à y intervenir (sauf pour rendre à l’image un soupçon de “granularité” ou pour traiter des images très sous-exposées). Pour bien évaluer l’étendue des corrections, n’oubliez pas d’agrandir l’aperçu jusqu’à 100, voire 200%.

Onglet Output

Votre image est désormais prête à être convertie vers un format plus largement reconnu. Voici le détail des paramètres et outils de l’onglet Output.

• Format : vous pouvez choisir entre le format JPEG, le format TIFF (8 ou 16 bits par couche) et le format DNG. Suivant le format choisi, vous disposez de plusieurs options supplémentaires pour la compression JPEG (valeurs entre 0 et 100), la compression TIFF (choix entre les algorithmes LZW, Zip), le profil ICC, la résolution et le taux d’interpolation du fichier développé (options non proposées pour le format DNG).

• Sous Sharpening, vous pouvez désactiver l’accentuation ; sous Open With, choisir l’application qui ouvre le fichier développé.

• Sous Output Naming, vous pouvez choisir le nom du fichier (plusieurs gabarits sont proposés), puis le dossier dans lequel le logiciel enregistre le fichier finalisé.

• Process Summary affiche un rappel des options sélectionnées.

• Cliquez sur le bouton Process pour démarrer le développement. L’onglet Batch affiche alors une liste de fichiers en cours de développement, l’onglet History répertorie l’ensemble des fichiers convertis, permettant au besoin de répéter le développement en utilisant les mêmes paramètres.

Photoshop Lightroom pour les photographes – Extraits et interview sur macgeneration.com

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Dans le cadre d’une présentation de l’ouvrage de Martin Evening, Photoshop Lightroom pour les photographes, Florian Innocente du site macgeneration, consacré à l’univers Mac, vient de publier une petite interview avec le traducteur du livre, à propos de cette nouvelle “race” de logiciels “tout en un”.

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Néologismes et traitement d’image

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Multiplier les corrections sans augmenter le poids de fichier grâce aux calques d’outils

Lorsqu’un logiciel de traitement RAW adhère aux principes du traitement non destructif, les différentes corrections sont répertoriées par le logiciel, puis appliquées lors du développement du fichier brut, c’est-à-dire lors de sa conversion en fichier Bitmap (TIFF, JPEG). Dans Lightroom, cette liste peut être consultée par l’utilisateur, puisqu’il s’agit de l’historique.


Canon D60, EF 50 mm f/1.4 USM

Pour bénéficier de toute la puissance de Photoshop, vous pouvez utiliser des calques et des calques de réglage conjointement avec des masques produits à partir de sélections, de tracés ou de techniques de peinture (pinceau, gomme). Il est également possible d’ouvrir un fichier RAW en tant qu’objet dynamique – c’est finalement une bonne méthode pour transférer les outils de Camera Raw sur un calque de réglage !

Bien que Photoshop n’impose plus aucune limite à votre créativité, le dispositif mis en place est finalement assez lourd : d’une part, il est assez ardu d’apprendre à s’en servir, d’autre part, un tel fichier multicalques consomme très rapidement plusieurs centaines de mégaoctets en espace disque. Ouvrir et modifier un tel fichier exige un équipement informatique assez musclé.

Nikon Capture NX et LightZone utilisent des calques d’outils pouvant être associés à des sélections. On reproche souvent aux deux logiciels d‘être gourmands en mémoire RAM et une certaine lenteur pour le rafraîchissement de l’aperçu. Mais n’oublions pas que le traitement non modal fait gagner du temps au début de chaque nouvelle étape (ce qui est surtout vrai pour LightZone, puisque Nikon Capture NX utilise aussi des boîtes de dialogue modales). Le simple fait d’utiliser un seul logiciel pour les corrections globales et sélectives contribue également à l’économie de précieuses minutes passées devant l’écran.

L’année prochaine sera sans doute une année cruciale pour les éditeurs de logiciels d’image : Adobe et Apple nous préparent actuellement la deuxième génération de leurs logiciels Lightroom et Aperture ; il y a fort à parier que les corrections sélectives feront partie des nouvelles fonctionnalités à venir…

LightZone pour Linux – Le pingouin est de retour !

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C’est avec tristesse que la petite communauté des photographes très attachés à Linux (et à LightZone) a appris cet été l’arrêt de mort de la version Linux du logiciel. LightZone est avec Nikon Capture NX un des deux seuls logiciels permettant de corrections sélectives, grâce à ses calques de réglage et ses masques vectoriels. La version Linux ne faisait jusque-là pas partie des préoccupations de LightCrafts – fut-elle seulement un passe-temps de l’ancien développeur en chef, Anton Kast ?

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Capture One 4.0 et Bibble 4.9.9

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Peu avant Noël et juste à temps pour accompagner les nouveaux appareils Nikon (D3 et D300) et Canon (40D, 1D et 1Ds MK III), deux éditeurs annoncent de nouvelles versions de leurs logiciels de développement RAW : tandis que la version 4.0 de Capture One est officiellement présentée sur le site de l’éditeur et fabricant de dos numériques moyen format, Phase One, l’éditeur texan Bibblelabs, annonce l’ultime version de la quatrième mouture de Bibble, dont le remplaçant se fait attendre.

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Photographier l’eau en mouvement sans trépied (tutoriel)

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3. J’ai ensuite ajouté un masque de fusion au calque 1 (en cliquant, dans la boîte de dialogue Calques, sur l’icône Ajouter un masque de fusion), tout en le remplissant en noir (Edition>Remplir).

Il m’a suffi d’activer l’outil Pinceau (B), d’appuyer sur la touche D (pour définir le blanc comme couleur de premier plan), puis de peindre sur les zones à révéler, en l’occurrence les rochers du premier plan. L’opération n’exigeant pas une précision extrême, j’ai opté pour une brosse assez grossière (226 pixels) d’une opacité réglée à 100%.

4. Plutôt que de rester dans Lightroom pour faire des corrections plus fines, je suis allé dans Photoshop et les ai appliquées au fichier TIFF 16 bits par couche. Outre une augmentation du contraste global (via un calque de réglage Courbe en mode de fusion Luminosité et réglé sur une opacité de 66%), j’ai rehaussé le contraste local (grâce à l’outil Accentuation appliqué sur une copie de l’arrière-plan), puis j’ai accru la saturation des rochers et de l’eau pour accentuer l’opposition des teintes chaudes et froides.

Voici le résultat final, aplati :


L’image résultante : les rochers sont biens nets, l’eau est floue – tout comme il faut…


Un autre exemple, issu de la même séance de prise de vue

Le mélange de deux, voire plusieurs photos exposées différemment n’est bien évidemment pas réservé aux photos prises au bord de l’eau ; n’hésitez pas à faire vos propres essais afin de varier vos photos de paysage, vos photos de nuit, ou, pourquoi pas, vos portraits…

Retouche à l’aide d’une série de photos dans une pile (tutoriel)

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La version Extended de Photoshop CS3 propose la fonction Statistiques dont certains réglages peuvent s’avérer intéressants pour réaliser des retouches sur une photo. Afin de pouvoir l’utiliser, il faut disposer d’une série de photos dont chacune doit montrer le même contenu mais avec quelques différences, soit au niveau de certains détails, soit au niveau de la qualité.

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Le Monde de la Photo.com : quand la presse web se porte au secours de la presse écrite

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Que la presse magazine se porte mal est un secret de polichinelle. Certains accusent les nombreux sites web et blogs relayant des informations de qualité, mais j’estime que la crise est bien plus profonde que cela. Au lieu de pleurer la disparition d’un magazine de plus, voici une bien bonne nouvelle : Reflex(e) Numérique, disparu très récemment après cinq années d’existence, renaît, tel un phénix, de ses cendres !

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Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !