Questions Photo

Acolens – Le challenger d’outre-Rhin

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3. Définir les paramètres. Une fois appliqué à l’image, le profil corrige le vignetage, le “flou” (c’est-à-dire la netteté hétérogène à travers le champ d’image) et la distorsion. Bien que les valeurs par défaut (0,3 pour le vignetage et le flou, 0,5 pour la distorsion) s’évertuent à faire disparaître les défauts visés, il est possible de déplacer les curseurs séparément, soit pour diminuer l’impact de la correction (pour préserver un résidu de vignetage, pour réduire l’accentuation des détails ou pour compenser l’impact de la distance de mise au point sur la distorsion), soit pour utiliser un profil pour un appareil d’un format différent de celui utilisé pour sa création. Mais assurez-vous avant tout que l’orientation de l’image soit conforme à la mire ayant servie à la création du profil. Acolens ne sait pas détecter l’orientation de vos photos si celle-ci a été préalablement modifiée (dans l’appareil ou dans le logiciel de développement RAW). En sélectionnant une des options du menu déroulant, vous indiquerez au logiciel le sens de rotation : 0° pour des images n’ayant subi de rotation, 90° et 270° pour des photos pivotées vers la droite ou vers la gauche, 180° pour les images ayant subi deux rotations. L’opération est d’une grande importance pour les photos prises avec un objectif décentré.

Cochez, puis décochez la case située dans l’angle inférieur gauche du panneau pour afficher l’image tantôt avec, tantôt sans prise en compte des paramètres de correction. Notez qu’il est tout de même nécessaire de cliquer sur le bouton Actualiser l’aperçu pour rafraîchir l’aperçu suite à une modification desdits paramètres. Les boutons Réinitialiser permettent de retrouver les paramètres par défaut pour chacun des curseurs.

Nous l’avons déjà évoqué, Acolens s’ouvre à une multitude de formats photo, numériques et argentiques, dont seule une partie est actuellement pris en charge par des profils adaptés. Les profils dédiés aux objectifs Canon ont été élaborés à l’aide d’un appareil reflex à capteur plein format : ils se prêtent ainsi aussi bien à la correction des images d’un Canon EOS 40D, que d’un 1D Mk III et d’un Canon 1Ds Mk III, pour ne citer les appareils les plus récents. En ce qui concerne les profils Nikon, les choses sont un peu plus complexes : tandis qu’une partie des profils sont compatibles avec les formats 24 × 36, FX (Full frame) et DX (APS-C), l’offre comprend également quelques profils pour objectifs DX, uniquement compatibles avec les “appareils à petit capteur” de la marque. Il est ainsi parfois indispensable d’indiquer au logiciel les dimensions du capteur ou du format de votre pellicule dès qu’elles diffèrent de l’équipement ayant servi à la création du profil.

Alors que j’aurais souhaité trouver une commande dédiée à la correction de lignes d’horizon obliques, je ne regrette pas l’absence d’outils de correction ; outre l’unique commande pour compenser le gamma, Acolens s’appuie sur les puissants outils de votre logiciel de développement RAW et de Photoshop. Un flux de travail “idéal” commence donc par le développement de l’image (il y est préférable de désactiver ou de diminuer l’accentuation par défaut…), son enregistrement au format TIFF 16 bits/couche, sa correction dans Acolens, puis la finalisation du fichier TIFF dans Photoshop.


Grâce au raccourci Cmd+Shift, vous affichez, via la Palette Aperçu, jusqu‘à six extraits agrandis à 100% – idéal pour apprécier le gain de netteté provoqué par le curseur Correction du flou.

Acolens préserve le profil ICC de l’image, mais perd au passage l’ensemble des métadonnées EXIF, IPTC et XMP – espérons que l’éditeur puisse rapidement publier une mise à jour y remédiant – les métadonnées étant essentielles pour un catalogage efficace et ce, quel que soit le logiciel, Expression Media, Portfolio, Lightroom ou Aperture !

Profils livrés et profils personnalisés

Tandis que le logiciel incorpore de nombreux profils et que d’autres seront mis à disposition au fur et à mesure de leur création dans l’espace réservé aux utilisateurs du logiciel, Acolens Studio, vous pouvez créer vos propres profils pourvu que ayez investi dans la version complète du logiciel. Je n’ai malheureusement pas pu explorer cette fonctionnalité, faute d’avoir acheté la mire spéciale, atrocement onéreuse.


La mire Acolens ainsi qu’une partie agrandie montrant les éléments la constituant

Mais il me semble que l’éditeur propose cette prestation (84 €, port en sus), tâche plutôt ardue puisqu’elle requiert une procédure très rigoureuse (alignement, exposition, illumination et support stable…) et pour laquelle il faut envoyer l’objectif à calibrer.


Le module dédié à la création de profils personnalisés est uniquement disponible dans la version complète du logiciel ; faute de mire je n’ai malheureusement pas pu calibrer mon magnifique Micro-Nikkor 3.5/55 mm.

Rapide…

Sur un MacBook première génération, doté d’un processeur CoreDuo, de 1.25 Go de RAM et d’un disque d’une vitesse de rotation à 7200 t/min, Acolens corrige, puis enregistre un fichier en un peu moins de 15 secondes – une performance fort honorable !

Règle des tiers, Photoshop et Photoshop Elements (tutoriel)

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Il est des petits riens qui peuvent rendre ou non une photo attrayante. Suivant la position du sujet dans la photo (le cadrage), on obtient un résultat plus ou moins agréable. Guidé par les divers cadres et collimateurs présents dans le viseur (ou sur l’écran de visualisation au dos de l’appareil), on est souvent poussé à centrer le sujet au beau milieu de la photo.

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Photoshop CS3 : le Tampon et la palette Source de duplication (tutoriel)

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Le positionnement de la source sur la destination

Quand le calque de la source apparaît en incrustation (ou spectre) sur le calque de destination, vous pouvez le positionner facilement avant de glisser le Tampon pour dupliquer (lors du glissement, le spectre est masqué). Examinons son placement.

Si l’option Aligné n’est pas cochée, l’outil (positionné sur la zone qui a été défini en référence par Option clic [Alt clic] sur la source) se déplace sur le calque de destination en entraînant le spectre. Avant le transfert, l’ajustement de la superposition source/destination se réalise par déplacement du Tampon.


La source apparaît en incrustation. Le Tampon, placé à l’origine de l’échantillonnage, entraîne la source dans son déplacement.

Si vous avez coché l’option Aligné, le spectre et le calque de destination se centrent l’un par rapport à l’autre et le Tampon se déplace librement sans le spectre. Dans ce cas, pour ajuster plus facilement la superposition source/destination, utilisez la palette Source de duplication et modifiez les valeurs des cases x et y de Décalage de cette palette.

Pour cela, cliquez dans une des cases et ajustez x, puis y, avec les touches fléchées du clavier : le pas est de 1 pixel (10 avec la touche Majuscule) ; on passe de x à y avec la touche Tab ou de y à x avec les touches Maj et Tab).


La source se centre sur la destination (ici, les deux avaient les mêmes dimensions) et le Tampon est indépendant. C’est en agissant sur les cases X et Y que l’on ajuste la position de la source.

Quand la source est correctement placée, il reste à glisser le Tampon pour dupliquer les pixels (le spectre disparaît temporairement pour ne pas vous perturber).


Quand on glisse le Tampon la duplication s’effectue, le spectre (l’aperçu) est temporairement masqué.

Si vous avez débordé, vous pouvez éliminer ces débordements en ajoutant un masque de fusion au calque (à l’aide de l’icône Masque de fusion du bas de la palette Calque) et en peignant en noir sur la partie du débordement à éliminer.


On efface les débordements du tampon en peignant en noir sur le masque de fusion que l’on a ajouté.

Le Déclencheur fête son centième enregistrement à Paris

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Le Déclencheur, célèbre podcast photo animé par Benoît Marchal, enregistrera sa centième émission en public, le dimanche 9 décembre 2007. Rendue possible grâce à l’engagement de plusieurs sponsors, dont QuestionsPhoto.com, cette émission spéciale aura pour sujet la photographie panoramique, avec pour invité spécial Arnaud Frich, l’un des meilleurs spécialistes français et l’auteur de l’excellent ouvrage La photographie panoramique

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Camera Raw, Lightroom et fichiers Bitmap

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Aussi “éprouvé” que cela puisse paraître (il est tout de même nécessaire de synchroniser les préférences de trois logiciels pour ouvrir des fichiers JPEG), l’exercice se révèle plutôt ardu pour les fichiers TIFF qui refusent de s’ouvrir dans l’interface de Camera Raw. Je n’ai pu les ouvrir qu’après avoir purgé la mémoire cache de Bridge (Outils>Mémoire cache>Purger la mémoire cache du dossier…).

Canon 1Ds, EF 70-200 mm L USM f/4

Importer des fichiers JPEG et RAW dans Lightroom

Certains photographes de reportage enregistrent systématiquement, à la prise de vue, un fichier JPEG en complément d’un fichier RAW ; ils disposent ainsi non seulement d’un fichier destiné à l’archivage et aux retouches ultérieures, mais également d’un fichier immédiatement disponible et prêt à l’emploi. Le mode d’enregistrement “RAW+JPEG”, proposé par la plupart des appareils reflex numériques récents, permet de bénéficier des algorithmes (parfois très performants) pour réduire le bruit aux sensibilités ISO élevées…

Pour transférer les photos de la carte vers le disque dur, beaucoup utilisent encore le “copier/coller”, méthode plutôt rustique, mais sûre. Lightroom et Bridge 2.x offrent des modules bien plus sophistiqués : outre le transfert de données, il vous permettent de renommer vos fichier, de les copier vers un deuxième emplacement, puis de leur appliquer certaines métadonnées, mots-clés et paramètres de développement. Les fonctionnalités des deux modules d’importation sont très similaires, cependant il existe une différence de taille : si Bridge accorde la même importance aux fichiers RAW et JPEG, Lightroom privilégie les fichiers RAW en regroupant les deux fichiers en une pile indissociable, puis en autorisant uniquement l’exportation du fichier RAW.

Les deux fichiers, RAW et JPEG, sont indissociables l’un de l’autre.

En cochant l’option Traiter les fichiers JPEG proches des fichiers RAW en tant que photos distinctes, le fichier JPEG est “réhabilite” par Lightroom ; modification et exportation sont enfin possibles.

Heureusement, il existe un remède : dans les préférences de Lightroom, il suffit de sélectionner, dans l’onglet Importer, l’option “Traiter les fichiers JPEG proches des fichiers RAW en tant que photos distinctes” pour que le logiciel autorise l‘édition séparée de chaque fichier.

Ouvrir des fichiers JPEG en tant qu’objets dynamiques

Photoshop CS3 et Camera Raw 4 permettent d’exporter un fichier RAW, TIFF ou JPEG en tant qu’objet dynamique. Les objets dynamiques sont en fait très utiles quand on veut effectuer des corrections locales tout en préservant la possibilité d’intervenir sur les réglages de Camera Raw. Ainsi, vous emploierez Camera Raw en tant que calque de réglage.

Cochez pour cela l’option Ouvrir dans Photoshop comme objets dynamiques, du panneau de réglage Options du flux de production, de Camera Raw. Cliquez ensuite sur le bouton Ouvrir un objet, pour ouvrir votre image comme objet dynamique. Il est ensuite possible de lui ajouter, dans Photoshop, d’autres objets dynamiques (Calques>Objets dynamiques>Nouvel objet dynamique par Copier), des calques de réglage et tracés pour ne modifier qu’une partie de l’image – laquelle restera toujours modifiable tant que vous ne l’aplatissez pas, via un double-clic sur l’icône de sa vignette.

Transformations noir et blanc

La commande Mélange des niveaux de gris, commune à Lightroom et Camera Raw, s’apparente en fait à la commande Mélangeur de couches de Photoshop. Les huit curseurs offrent bien davantage de souplesse et précision, même comparé à la nouvelle commande Noir et blanc de Photoshop qui opère, elle, sur six curseurs.

Un utilisateur souhaitant effectuer une transformation noir et blanc pourra donc la faire dans le module Camera Raw, bénéficiant ainsi d’un des nombreux préréglages disponibles sur le Web. Mais n’oublions pas non plus la commande Noir et Blanc de Photoshop qui intègre d’office dix préréglages, tout en permettant la création de préréglages personnalisés. Mais là encore, rien ne remplace la souplesse de Lightroom qui permet la création de copies virtuelles et d’instantanés. Vous pouvez ainsi créer autant de variations de votre fichier que vous le souhaitez – chaque variante n’occupant que quelques kilooctets sur votre disque dur !

EOS 1DS, Nikon Micro-Nikkor 3.5/55 mm

Historique, copies virtuelles et Instantanés

Les fichiers de type JPEG sont bien évidemment particulièrement sensibles à des enregistrements successifs. Opérant à chaque étape une compression destructive, le fichier en bout de chaîne aurait perdu une bonne partie de ses informations couleur. Pour y remédier, vous pouvez le convertir au format TIFF dès sa première ouverture. Mais Lightroom (et dans une moindre mesure Camera Raw) offre une approche bien plus respectueuse. Enregistrant toute modification dans un fichier annexe, le fichier d’origine ne sera jamais altéré, à moins que vous ne le remplaciez par le fichier exporté.

Lightroom propose en prime la création de copies virtuelles que vous pouvez utiliser pour créer autant de variations d’un fichier que vous souhaitez – ce qui est parfait pour essayer des réglages différents. L’historique du logiciel répertorie toutes les modifications effectuées et les mémorise pour une durée indéterminée, contrairement à Photoshop qui préserve ces informations jusqu’à la fermeture du logiciel. Le panneau Instantanés, conçu pour travailler de concert avec le panneau Historique, sert à enregistrer différents instantanés d’une image, évitant d’avoir à parcourir la longue liste de l’historique à la recherche d’un état précis.

En guise de conclusion

Nous l’avons déjà évoqué, Camera Raw et Lightroom apportent certains avantages dès lors que vous les utilisez pour traiter vos fichiers TIFF et JPEG. D’une part, vous préserverez le flux de travail déjà mis en œuvre pour vos fichiers RAW, et d’autre part vous bénéficierez de certains outils soit encore introuvables, soit difficilement accessibles dans Photoshop, notamment les curseurs Clarté et Vibrance de l’onglet Réglages de base, la courbe paramétrique ainsi que les curseurs des onglets Détail, TSL/Niveaux de gris, Virage partiel et Correction de l’objectif.

Certes, un utilisateur expérimenté trouvera toujours de quoi reproduire les réglages de Camera Raw dans Photoshop, mais Camera Raw et Lightroom ont le mérite de regrouper l’ensemble des outils dans une interface utilisateur limpide et accessible.

N’espérez pas retrouver la souplesse d’un fichier RAW, le fichier JPEG impose naturellement ses limites au moteur de conversion de Camera Raw. Le curseur Récupération, par exemple, est incapable de récupérer quoi que ce soit des couches écrêtées d’un fichier JPEG ou TIFF, le curseur Lumière d’appoint peine à restituer des détails dans les ombres sans pour autant provoquer une montée de bruit importante.

Lightroom, gestion des couleurs et profils ICC

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QUESTION :

Etant photographe amateur passionné, je me pose souvent la question quant au choix des espaces de travail d’entrée et sortie, dans Lightroom et Photoshop.Je calibre mes moniteurs depuis un peu plus d’un an, mais différents évènements, comme l’achat de mon premier appareil reflex numérique et celui d’un bon écran, m’incitent à m’interroger sur la gestion des couleurs.

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DxO Optics Pro 5.0 – Chronique d’une naissance prématurée

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Nikon D200, AF-S 2.8/17-55 mm DX, 1600 ISO


Extrait de l’image précédente : Lightroom produit cette fois-ci le meilleur résultat grâce à une correction parfaite du bruit chromatique et à une quasi-absence d’artéfacts colorés – toutefois au prix d’une perte, à la fois sur le contraste local et les informations de couleurs. La nouvelle version de DxO offre ici une meilleure qualité d’image que l’ancienne : les artéfacts colorés sont moins visibles. En jouant sur les réglages de la réduction du bruit, vous pouvez sans doute restituer davantage de détails avec DxO Optics Pro – les bogues à répétition m’ont découragé trop vite !


Canon EOS 1Ds, EF 4/17-40 mm L USM, 800 ISO


Prise à 800 ISO, cette image assez bruitée bénéficie du passage dans DxO et Lightroom. Les deux logiciels réduisent le bruit sans pour autant détruire la netteté ; DxO garde une petite avance grâce à une résolution légèrement plus élevée ; Capture One, le perdant de cette comparaison, surprend par l’introduction d’une texture granuleuse assez disgracieuse (“grain de poivre”) qui remplace le bruit d’origine.

Il est dommage que DxO Labs n’ait pas su retarder le lancement de cette cinquième génération pour en éliminer les quelques bogues qui la rendent (au moins pour l’instant…) impraticable. L’éditeur a tout de même réussi la composante la plus critique d’un logiciel de développement : son moteur de conversion. Il était temps que la DxO Raw Engine rattrape les ténors du marché et c’est chose faite : fort d’un excellent équilibre pour la réduction du bruit, la netteté et la suppression des artéfacts colorés, le logiciel exploite enfin tout le potentiel des fichiers RAW pour en produire des images numériques naturelles et bien définies. Reste à rendre la “carrosserie” (interface utilisateur) et le “châssis” (architecture logicielle) fiable pour que ce moteur (de conversion) surpuissant puisse évoluer vite et bien !

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !