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Perfect Layers : les calques de Photoshop sans Photoshop

L’éditeur OnOne Software vient de publier la première version bêta publique d’un nouveau plug-in pour Lightroom, Aperture et Bridge qui propose une architecture de calques compatible avec Photoshop et Photoshop Elements.

L’éditeur OnOne Software vient de publier la première version bêta publique d’un nouveau plug-in pour Lightroom, Aperture et Bridge qui propose une architecture de calques compatible avec Photoshop et Photoshop Elements.

Développé avec l’aide d’un grand gourou de Photoshop, Scott Kelby, Perfect Layers n’est actuellement opérationnel que depuis Lightroom 3 avec lequel il interagit comme éditeur externe. Le plug-in combine une ou plusieurs versions d’une même image, voire plusieurs images, dans un seul fichier multicalques, puis propose leur édition, à l’aide d’un outil Pinceau, similaire de celui de Photoshop. On retrouve également un contrôle précis des propriétés du pinceau (Diamètre, Contour progressif et Débit). Pour chaque calque, vous pouvez définir un mode de fusion et un taux d’opacité et vous pouvez les copier, supprimer ou fusionner. L’outil Déplacement permet un alignement manuel des calques et vous pouvez les ajuster afin de faciliter leur superposition. Perfect Layers enregistre les fichiers finaux au format PSD, ce qui permet les ouvrir et modifier a posteriori dans Photoshop ou Photoshop Elements.



Paradoxalement, le plug-in s’adresse à des acheteurs potentiels ayant déjà fait leurs armes avec Photoshop mais ne souhaitant pas (ou plus…) l’utiliser. Mais l’approche de Perfect Layers est sans doute pertinente et son champ d’action très vaste : on peut superposer une texture à une image, faire du HDR manuel ou de combiner différentes interprétations d’une même image grâce aux modes de fusion de calques.

Alors que la version définitive est programmée pour cet été, vous pouvez dès maintenant télécharger une version d’essai non définitive qui expirera fin juin. À noter que cette mouture 0.9 ne propose pas encore toutes les fonctionnalités de la version finale, et notamment l’intégration dans Aperture et Bridge.

L‘éditeur propose plusieurs vidéos pour vous familiariser avec l’utilisation du logiciel. A noter que l’utilisation simultanée de Lightroom et Perfect Layers est plutôt gourmande en ressources. OnOne Software recommande une version “up to date” de Mac Os X ou Windows, un processeur Intel Core2Duo, la présence d’au moins 4 Go de RAM et d’une carte graphique OpenGL avec au moins 256 Mo de VRAM dédié. Pour l’instant, le logiciel existe dans une seule version anglophone.

9 commentaires “Perfect Layers : les calques de Photoshop sans Photoshop

  1. Bravo pour cet article posé qui réussit à échapper à la polémique créée par l’annonce un peu trop débordante d’enthousiasme de ce plug-in.
    Je pense que, derrière tout ce remue-ménage, Perfect Layers est un outil très intéressant, même si j’aurai préféré que d’autres éditeurs de logiciels se penchent dessus (Nik, par exemple…).

  2. bonjour savez vous si la fonction photomerge de photoshop elements 9 que je découvre depuis aujourd’hui permet effectivement la même chose ? ou c’est réservé au grand frère photoshop.
    merci

  3. Relativement intéressé par le concept, je viens d’installer la public preview et j’ai un message d’erreur au lancement…

    Enfin peu importe.

    Volker, à ton avis, comment ce logiciel peut-il se positionner face à Photoshop ou Elements par exemple? (ou perfect photo suite, du même éditeur).

    Dans quelle mesure peut-il remplacer Photoshop, et le cas échéant dans quelle mesure peut-il être complémentaire à Photoshop?

  4. Bonjour, je suis assez sceptique !
    En effet, tout l’intérêt de Lightroom est de ne pas avoir une usine à gaz comme l’est Photoshop. Espérons que cela ne devienne pas la sur-enchère…!

  5. Je ne pense pas que ça deviendra la surenchère.

    Jusqu’à présent ils ont, je pense, réussi à écouter les utilisateurs en restant dans le domaine du raisonnable.

    Et il ne faut pas oublier qu’en terme de positionnement tarifaire (et de fonctionnalités d’ailleurs), Lightroom et Photoshop (ou tout autre usine à gaz potentielle) sont très différents.

    Moi ce qui me manque surtout dans Lightroom, ce sont des outils de retouche localisée un peu plus complet et optimisés. Je parle surtout de l’absence d’un outil style lasso plutôt qu’un simple pinceau pas toujours ergonomique.

  6. @Christophe : pour Perfect Layers, il s’agit plus ou moins d’un condensé de l’univers des calques et masques que proposent Photoshop et Photoshop Elements. Je le trouves donc intéressant, mais j’utilise déjà PS5 avec lequel il fait double-emploi. Comme j’évoquais dans l’article, Perfect Layers donne la possibilité de profiter des calques et masques sans s’encombrer de PS ou PSE. Toutefois, le tarif annoncé est plutôt musclé…

  7. Bonsoir, en ce qui me concerne, j’utilise lightroom depuis la version 1 et Photoshop de puis la version 4.
    Avec Lightroom, j’ai (enfin) retrouvé le plaisir le développer mes photos avec une grande similitude des méthodes en argentique. Pour la pure photographie, utiliser Photoshop était devenu trop lourd. Je continue toujours à l’utiliser, mais dans un processus bien distinct. Photoshop pourra toujours évoluer (au grand bonheur des utilisateurs mais aussi de l’éditeur) en y intégrant des nouveaux outils et autres automatismes. La marge de manœuvre pour Lightroom est moindre. Adobe doit encore travailler sur le traitement du bruit, la rapidité, peut-être une version serveur pour concurrencer les GED comme AJARIS mais ne doit surtout pas tomber dans les outils de trucage, de dessin etc. La surenchère va être difficile à éviter car il faudra bien sortir une nouvelle version tout les ans.

  8. De toute façon, je ne pense pas qu’Adobe va se tirer une balle dans le pied en intégrant la gestion et l’édition de calques et de masques de fusion dans Lightroom, alors qu’il s’agit du travail de Photoshop, et que l’éditeur de logiciels américain met tout en oeuvre, avec raison, pour que l’ensemble Lightroom + Photoshop soit une fusée à deux étages et, donc, deux outils complémentaires.
    D’autre part, en correction et retouche paramétrique – par écriture de métadonnées – l’existence de calques n’a aucun intérêt, la meilleure preuve étant le pinceau et le filtre gradué qui fonctionnent de manière réversible sans l’addition d’un calque ou d’une couche bitmap.
    À titre personnel, je serais très agacé s’il prenait à l’équipe de Camera Raw (c’est elle qui décide de ce qu’il y aura dans le module Développement de Lightroom) se se pencher sur les calques au lieu de consacrer son temps et ses moyens à améliorer, d’une part, les outils existants (possibilité de corriger le bruit et la BdB de manière locale) et, d’autre part, implanter des outils bien plus utiles au photographe et plus en phase avec la raison d’être de Lightroom comme la sélection d’objets par tracé vectoriel, la possibilité d’utiliser un pinceau non-circulaire ou accéder directement aux curseurs de réglage sans être obligé de repasser à chaque fois par le panneau latéral.

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