Questions Photo

Pétition : Sauvons la photographie

Cet appel est lancé par l’Union des photographes créateurs, FreeLens, et la Saif, pour que la création visuelle continue d’exister et que les auteurs photographes puissent continuer à produire des photographies.

Cet appel est lancé par l’ Union des photographes créateurs, FreeLens, et la Saif, pour que la création visuelle continue d’exister et que les auteurs photographes puissent continuer à produire des photographies :

« Nous lançons cet appel pour la constitution d’Etats généraux de la photographie.

Les utilisations massives de photos dites “libres de droits”, les photographies à “1 euro”, les photographies signées “DR”, la baisse générale des tarifs, les contrats de cession de droits ne respectant pas la loi, la remise en cause par les juges de la qualité originale des photographies, la banalisation de la photographie comme un bien de consommation et les autres atteintes à notre profession doivent être encadrés juridiquement et socialement.

Ces pratiques abusives génèrent une crise économique sans précédent qui met en péril les auteurs photographes et les agences photographiques qui diffusent leurs images.

Nous demandons à l’Etat, garant des libertés et de la sauvegarde du patrimoine culturel, de tout mettre en œuvre pour réunir l’ensemble des acteurs de la photographie et trouver des solutions législatives à cette situation.

L’opinion publique et les représentants de l’Etat doivent prendre en compte cette réalité.

La France, pays inventeur de la Photographie, a le devoir de soutenir la liberté de création visuelle et maintenir une activité économique qui concerne des milliers d’emplois utiles à notre société.

A vous tous qui êtes convaincus de la nécessité absolue de préserver et de protéger les auteurs photographes et par voie de conséquence la Photographie, vous pouvez soutenir cette initiative en signant cet appel. »

Pour signer la pétition et rejoindre les plus de 7 000 signataires, cliquez ici.

16 commentaires “Pétition : Sauvons la photographie

  1. bof. légiféré ne sert à rien. avec le numérique, le marché change, il faut s’adapter… ou disparaitre.

    Un peu comme les majors. Hadopi ne les sauvera pas. Soit ils évoluent, ils s’adaptent… soit ils disparaitrons. Ce n’est qu’une question de temps.

    Et dire que l’on fête l’anniversaire de la mort de Darwin…

  2. S’adapter ou disparaitre ? Bigre ! Dédé, soyez gentil, éclairez ici les photographes et expliquez leur à quoi il serait bon qu’ils s’adaptent et comment ils doivent s’y prendre.

  3. Je suis assez d’accord avec Dédé sur le fond: les photographes, comme tout le monde, doivent s’adapter à un monde qui change.

    Comme tout le monde semble désormais se promener avec des boites d’allumettes dotées d’un capteur de xx millions de pixels, notre job n’est plus ce qu’il était.
    A chacun de réinventer le job

  4. Une pétition et après?
    Juste un coup dans la marre qui servira à rien.
    D’accord avec dédé et leblase.
    Faut s’adapter ou changer de métier.
    (non ce n’est pas du défaitisme mais du réalisme)

  5. Cela fait de nombreuses années que les photographes professionnels français luttent pour leur survie, précisément depuis la première guerre d’Iraq. Un seul refrain : la profession est en train de disparaitre. Mais cela s’accélère et alors qu’il y a quelques années les « mauvais » photographes et les moins commerciaux ont dû cesser leurs activités, surpopulation de photographes oblige, aujourd’hui tout le monde (ou presque) semble souffrir des photos à 1 € et du mépris des droits d’auteur. Cela dit, la France est assez unique pour ce qui est du statut du photographe : à la différence de l’Allemagne (quatre années d’études de niveau universitaires), tout le monde peut s’improviser photographe, avec des résultats assez catastrophiques pour la profession : non seulement la qualité des prestations laisse parfois à désirer, mais certains photographes peu soucieux de leur avenir et de celui de leurs collègues ne cessent de baisser leurs tarifs pour remporter des marchés. Il faut donc revaloriser cette profession avec des vrais diplômes et qualifications (les quelques écoles existantes ne suffisent pas) et les photographes doivent se regrouper davantage (actuellement, chacun reste dans son coin) pour faire du poids face aux aléas du marché. Tout mettre sur le dos du numérique et des amateurs prêts à vendre leurs œuvres pour une poignée d’euros serait un raccourci dangereux.

  6. Quelles sont les professions qui ne sont pas touchées par le numérique…?! Dans la chaîne graphique, les dégâts sont importants et personne ne s’est soucié de la survie des photocompositeurs, des scannéristes, des compositeurs ou des maquettistes. Il a fallu se reconvertir ou disparaître.

  7. Ne croyez pas que je me repose benoitement sur une foi aveugle dans la vertu des lois et autres règlements, mais je suis tout de même assez surpris par la réaction majoritairement négative que suscite cette pétition, et par le recours de la plupart des intervenants à la « loi naturelle » du « qui s’adapte survit ».

    Je rappelle que cet absolutisme libéral est rarement favorable aux plus faibles, catégorie à laquelle appartiennent bien des artistes, photographes, poêtes et saltimbanques en tous genres. L’économie « libre et naturelle » ne peut rien pour les droits d’auteurs, qui, s’ils n’étaient pas encadrés par des associations de collecte capables d’infliger qq baffes aux filous, seraient systématiquement bafoués par le commerce des oeuvres.

    Souvenons nous aussi que, sans la loi sur le prix unique du livre, que le monde entier nous a envié, puis qu’il a adopté, les librairies et les éditeurs indépendants auraient sans doute fait place à des super marchés extra discount top value.

  8. Jean, tu oublies une composante ou, plus exactement, le mode de distribution de l’image telle qu’elle a ronronné pendant des lustres.

    La déferlante est arrivée dans les années 2004 avec l’arrivée d’un nouveau système de distribution de l’image via internet. Les grosses agences comme ImageBank ou Getty en ont fait les frais avec un gros retour de balancier. On est passé de prix souvent prohibitifs à des offres low-cost très abordables. Du coup, ce sont les clients qui ont plébiscité ces solutions, ravis d’échapper aux offres extravagantes qui leur étaient proposées jusqu’alors…

    J’en avais parlé en 2005 avec quelques responsables de clientèle de ces grosses agences qui me riaient au nez. Alors, certes, on est passé d’un extrême à l’autre mais les photographes qui sont sur des créneaux précis et ont du savoir faire technique s’en sortent bien. Je parle bien d’aujourd’hui.

    Pour mémoire, qui a racheté iStockPhoto…? GettyImages…!!

    Ensuite, sans vouloir contrarier Volker qui a parfaitement raison de parler d’enseignement de la photo, il se trouve qu’il y a de plus de plus d’utilisateurs de matériel numérique et que ces derniers ne sont pas tous nuls, loin de là. Or ce qui se passe dans le monde de la Photo a été vécu dans le monde de la PAO où beaucoup ont pensé qu’il suffisait d’avoir un logiciel ad hoc pour devenir metteur en page.

    Pour les plus curieux, je n’aurais pas l’indélicatesse de renvoyer vers urbanbike mais sur cet excellent article d’Internetactu…

    http://www.internetactu.net/2006/06/01/la-montee-du-crowdsourcing/

  9. Je salue l’intervention de J-C Courte: le numérique, comme l’avait fait la révolution industrielle de la fin du XIX ème siècle, a bouleversé les corps de métier.
    Une sorte de sélection darwinienne a cours, perpétuellement. L’intervention de l’Etat n’est pas toujours bénéfique, notamment dans le domaine de l’Art, où le fait que l’art français soit à l’étranger considéré comme un « Art d’Etat » lui confère un véritable handicap marchand.
    Il ne faut pas laisser cela arriver à la photographie, et permettre que des diplomes suffisent à qualifier le photographe.
    Combien de grands maitres de l’image ont fait des écoles (en dehors de celle de l’assistanat)?
    La part de débrouille et d’inventivité est indispensable à ce métier; l’insécurité et l’instabilité aussi, hélas.
    Ou tant mieux?

  10. @leblase : oui, JCC a tout à fait raison sur son analyse des mondes photo et PAO. Mais ce qui me gêne dans cette discussion, c’est la citation de Darwin dans les premiers messages ; qui est, hélas, devenu un emblème des ultraliberaux qui le brandissent à chaque fois pour défendre leur système et qu’on défend l’interventionisme étatique pour lisser les inégalités créés par ce captitalisme dans limites. Et oui, on connait de photographes connus n’ayant reçu que peu, voire aucune éducation formelle, mais ce n’est pas une raison pour justifier le système français (le fameux système « D »), car j’ai bien vu (neuf années passées chez BIP à conseiller les photographes pro…) que leur niveau technique est parfois assez désastreux, y compris celui des grands photographes, et ce même avant le bouleversement du numérique. Fort heureusement, il existe des assistants et opérateurs numériques pour rattraper la mise. Une éducation formelle et universitaire ne sert pas seulement à acquérir du bagage technique, utile pour exercer sa profession, mais également à une certaine ouverture d’esprit aidant justement à mieux s’adapter aux changements. Et d’accord pour l’insécurité et instabilité, n’oublions pas que la plupart des photographes ne sont pas des salariés mais des indépendants…

  11. 9 ans chez BIP?
    Alors il est bien possible que j’aie reçu quelques conseils de votre part;-), du temps où je travaillais en 6×6, 6×7 et 4×5, car j’y étais fourré souvent!
    C’est vrai que le bagage technique est parfois pas terrible, mais c’est l’adaptation et la pris ede conscience qui font la différence. Je me souviens d’une campagne commandée et réalisée au Japon pour un grand groupe: ils m’avaient refilé une quinzaine d’assistants dont la moitié au moins étaient beaucoup plus fort que moi en théorie technique.
    Mais il leur manquait justement la capacité d’adaptation: en l’occurence le bagage universitaire était un carcan.
    Ceci dit on a besoin de tout mélanger.
    Darwin ne doit pas être systématiquement affilié à l’ultralibéralisme (lequel repose en grande partie sur l’héritage parental fortuné, sur le manque d’éthique, et non sur les qualités intrinsèques).

  12. Tout le monde ici semble considérer que le problème est celui de l’offre. Qu’en est-il de la demande ? Les journaux n’ont plus aucune exigence de qualité; on ne voit dans les vitrines d’agences immobilières que des photos au grand angulaire avec les verticales qui « se cassent la gueule ». Quand on sait que même avec un téléphone portable et n’importe quel logiciel, on peut avoir des perspectives correctes, on se demande pourquoi les clients acceptent ça.
    Quand on voit de quoi les clients se contentent, à qui va-t-on vendre des photos à la chambre ?

    Besoin d’éducation ? Oui, sûrement, mais des clients, pas des photographes.

  13. Gary, c’est du même tonneau que le langage courant ou l’orthographe… Pourquoi la photo ferait elle exception…?!

    Je suis moins pessimiste, pensant qu’il y aura un retour un de ces quatre. Pour illustrer mon propos avec une pointe d’humour, quand la France fût championne du monde d’un jeu qui n’utilise que les jambes, tous les gamins avaient le crâne rasé. Depuis quelques mois, je retrouve les mêmes avec de sympathiques tignasses…
    Soyons patients…!

  14. Gary, vous tenez typiquement le discours d’un professionnel complètement déconnecté des besoins réels des clients.

    En quoi serait-il nécessaire de redresser les perspectives surles photos d’agences immobilières ? Est-ce que ces fuyantes nuisent réellement à l’idée que l’on peut se faire d’une maison ? Est-ce qu’elles impactent les profits de l’agence ? Non. Alors où est le besoin de redresser les perspectives ? Pourquoi le gérant d’une agence irait-il payer plus cher sans bénéfice en retour ?

  15. Quand la photographie enfonce les grilles des jardins du Luxembourg
    Yttrium

    IMAGES & LIBERTES

    LANCEMENT DU GROUPE DE TRAVAIL SENATORIAL DEDIE A LA PHOTOGRAPHIE ET AUX PHOTOGRAPHES

    Dans le contexte de la discussion en loi de Finances 2008 de la mise en oeuvre du passeport biométrique, plusieurs sénateurs, membres de la Commission des Finances, ont mis en garde le Gouvernement sur les conséquences économiques, sociales et politiques de ce projet pour les photographes.

    Philippe Marini, le Rapporteur général du Sénat et Michèle André, rapporteur spécial sur les titres sécurisés se sont engagés à plusieurs reprises, par voie d’amendement à soutenir
    « l’économie photographique » en France, et à tenter de rééquilibrer l’offre des opérateurs privés face à une « nationalisation » non concertée de la prise de vue des photos d’identités. Par ailleurs, les difficultés rencontrées par les organisations professionnelles du secteur pour faire entendre leur voix et faire comprendre aux pouvoirs publics que 8000 emplois étaient en jeu, ont mis en lumière une nouvelle fois, l’absence de reconnaissance politique des métiers de l’image et de la photographie ; qu’ils concernent la création, le photo-journalisme, l’illustration, les artisans photographes ou encore les industries de la photographie… Elles démontrent également qu’il devient urgent de replacer la photographie au sein des discussions politiques.

  16. L’image est partout, de ce fait elle n’a plus une grande valeur marchande à l’exception de « l’oeuvre d’art ».

    Je ne pense pas que les photographes qui fournissent un travail relevant d’une démarche artistique aient besoin de votre pétition pour être reconnus.

    Pour les autres, la masse laborieuse, elle est soumise à la concurrence de centaines de photographes à plein temps ou à temps partiel, qui sont en mesure d’offrir leur travail via des services en ligne.

    Si vous êtes photographe et que vous avez un sens artistique, vous pourrez offrir de nouveaux service à valeur ajoutée (albums personnalisé très haut de gamme, ou allier photo et vidéo et explorer de nouveaux horizons, il y a tant à faire …) la seule limite étant votre imagination. Le cas échéant, vous pourrez vous associer avec d’autres artisans pour offrir un produit finis qui soit original et personnalisé (notez que ces artisans peuvent se trouver n’importe ou dans le monde, c’est vos facultés d’entrepreneur qui vous permettront de trouver le meilleur dispositif, qui vous rapporte de la satisfaction et des euros).

    Le politique et l’Etat ont déjà répondu à votre appel en créant le statut d’autoentrepreneur, ce qui permet aux photographes à temps partiel de déclarer leur revenus.

    Il est vrai que dans ce nouvel environnement, il est plus difficile de se faire un nom et de vivre du produit de la photo.

    Les musiciens l’ont déjà compris, ceux qui comme vous se lamentent d’un paradis perdu croient encore en une législation qui se révèle déjà inadaptée (hadopi va contribuer à la généralisation du chiffrement des échanges et à une plus grande difficulté pour identifier les réseaux parallèle avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer)

    La mécanisation de l’agriculture à contraint de nombreux journaliers à rejoindre la ville pour travailler dans les usines. La mécanisation des usines a contraint les ouvriers à se spécialiser ou se réorienter. Les nouvelles technologies apporte la mobilité, une nouvelle forme de liberté ?

    A vous lire, cette liberté vous fait peur ;o)

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