Photographier la nature en macro : les araignées (Deuxième partie)
Publié le 25 novembre 2011 dans Articles et dossiers Livres par Volker Gilbert
Technique photo
Attention à la surexposition : les toiles et les araignées, du fait de leur petite taille et de leur finesse, sont peu prises en compte par la cellule qui privilégie l’environnement. Si ce dernier est sombre, toile, fil et animal paraîtront trop clairs. Par ailleurs, à moins de bénéficier d’un peu de rosée ou d’un contre-jour favorable, les toiles se distinguent mal du fond. Vaporisez un peu d’eau pour les mettre en évidence, en procédant délicatement pour éviter de faire fuir l’araignée. Un flash en mode Automatique à côté du boîtier et un second, en mode Manuel déclenché par cellule photoélectrique, derrière la toile, permettront de mieux mettre cette dernière en valeur grâce au contre-jour ainsi produit. Il est prudent de bracketer.
L’éclat du flash annulaire souligne le regard particulier de cette saltique dont les yeux, véritables téléobjectifs, lui permettent d’apprécier la longueur de ses sauts. Pour ceux qui n’apprécient pas ce côté artificiel, l’éclat peut être facilement supprimé au posttraitement. 200 ISO, 65 mm macro, 1/200 s à f/14.
Souvenez-vous que les gros plans d’araignée sont surprenants. En effet, nous avons rarement l’occasion de rencontrer des animaux qui possèdent de six à huit yeux autour de la tête. Toutes n’ont pas les yeux à la même place, c’est même une façon de reconnaître les familles. Pour les photographier, il est indispensable d’utiliser le 50 mm macro, éventuellement retourné, ainsi que deux flashs montés sur support dont l’automatisme TTL est toujours en fonction. Munissez-vous d’un pied ou d’un monopode et approchez en douceur, en prenant garde de ne pas heurter la toile afin de ne pas donner l’alerte. En retournant l’objectif, vous gagnez un peu plus de distance entre l’objectif et le sujet, ce qui vous permet de moins effrayer l’animal et de bénéficier de plus de place pour l’éclairer.