Photographier la nature (première partie) : comprendre la lumière naturelle

Temps libre, journées longues et ciel clément : les vacances d‘été réunissent les ingrédients idéaux pour les amoureux de nature et de photographie. Mais pour faire de belles images, connaître les bases de l’exposition ne suffit pas ; il faut aussi comprendre la lumière. Si, en studio, il est possible de construire la lumière souhaitée, en extérieur, il faudra jouer avec ce que nous offre la nature.

Pour faire de belles photos, connaître les bases de l’exposition ne suffit pas ; il faut aussi comprendre la lumière. Si, en studio, il est possible de construire la lumière souhaitée, en extérieur, il faudra jouer avec ce que nous offre la nature. Savoir regarder les variations subtiles de la lumière et la façon dont elle est réfléchie ou absorbé par le sujet est la clef pour réaliser des images exceptionnelles. Ainsi, en bord de mer, les lumières sont très changeantes et offrent une grande variété. C’est parfois même l’absence de lumière qui génère des images intéressantes.
La lumière peut être analysée sous l’angle de sa qualité (dure ou douce), de sa couleur et selon l’angle avec lequel elle frappe le sujet. Le soleil et sa position vont donc être déterminants dans la réussite des photos.

La lumière zénithale
Un soleil très brillant, à son zénith au milieu de l’été, ne donnera généralement pas de bonnes images – exception faite de certaines situations très particulières comme les vues sous-marines. En effet, quand le soleil est très haut et très brillant, en milieu de journée, il crée des contrastes très forts, avec des zones d’ombre très dures. Privilégiez ce moment pour faire la sieste ou du repérage sur le terrain. Il arrive cependant que vous ne puissiez pas faire autrement que de sortir sous cette lumière dure, par exemple si l’animal guetté ne peut être photographié qu’à midi ; il faudra alors s’y résoudre, mais les images obtenues manqueront de subtilité.
Le soleil se déplaçant de façon différente au cours de l’année, il procurera une lumière beaucoup moins dure en hiver qu’en été. Il sera donc presque possible d’avoir une lumière correcte toute la journée en hiver, alors qu’en été, passé deux heures après le lever et deux heures avant le coucher du soleil, la lumière sera très forte et très dure, donnant rarement de bons résultats.

La lumière directe
On appelle ainsi la lumière de face ; c’est le plus classique des éclairages. La lumière vient éclairer le sujet depuis l’endroit où se trouve le photographe : il a donc la lumière dans le dos. Cet éclairage donne de bons résultats, en particulier quand il fait beau et qu’il y a beaucoup de soleil. Il est conseillé quand vous voulez obtenir des couleurs saturées et contrastées, avec des détails dans toute la scène.
C’est l’éclairage le plus commun en photographie animalière. Il permet de réaliser de beaux portraits de l’animal, en particulier le matin et le soir, si la lumière est légèrement colorée. C’est aussi la lumière adaptée pour stopper un animal en mouvement ou en vol. En paysage, c’est également celui qui donnera les meilleurs résultats s’il y a un plein soleil ou par grand beau temps avec du ciel bleu. Cette lumière est facile à mesurer et la mesure Matricielle convient parfaitement dans ce cas. Si vous êtes débutant, trouver la bonne exposition ne posera donc pas de souci : il suffit de laisser faire l’appareil.

La lumière du matin est presque toujours intéressante. Ce traquet motteux éclairé de côté est mis en valeur par le fond sombre qui ne reçoit pas de lumière.
Canon EOS-1D Mk II, 1/400 s à f/5,6, 200 ISO, 700 mm.