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Photographier sous l’eau / (2) Des conseils pour bien débuter

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 Conseil n°3 : se munir d’un filtre orange

À défaut d’un éclairage artificiel, utilisez au minimum un filtre orange. On vient de l’évoquer, la lumière artificielle peut être difficile à maîtriser, complexe à mettre en œuvre, onéreuse. Pour les photographes qui plongent dans des eaux claires et peu profondes et qui souhaitent n’utiliser que la lumière naturelle, un filtre orange est plus que recommandé.

Les filtres s’adaptent soit directement sur l’objectif de l’appareil, soit sur le caisson. Si aucun filtre n’est disponible pour votre boîtier, vous pouvez toujours en bricoler un en achetant un filtre vidéo et en le plaçant devant votre caisson. Cette solution n’est pas toujours idéale en pratique, car elle impose d’utiliser une main pour tenir l’appareil et l’autre pour tenir le filtre, mais les résultats sont souvent impressionnants.

Le principe du filtre orange est qu’il « stoppe » les couleurs bleues et vertes en ne laissant passer que les couleurs rouges et orangées. Il permet ainsi de saturer les couleurs perdues naturellement dans l’eau. En effet, les couleurs perdues dans les 20 premiers mètres sont encore un peu présentes mais quasiment invisibles ; le filtre orange joue alors le rôle d’un saturateur de couleurs.  Mais attention, il ne doit pas être utilisé dans moins de 5 mètres d’eau, les photos seraient sinon très orangées – cette sursaturation donne un effet surnaturel aux photos. Nous déconseillons aussi d’utiliser l’éclairage artificiel en même temps qu’un filtre orange, car les couleurs deviennent là aussi très orangées et surnaturelles.

 

Photographie prise avec un filtre orange, en Floride, dans 10 mètres de profondeur.

 

Conseil n°4 : choisir des vitesses rapides

Sur la terre ferme, les photographes ont l’habitude de prendre les clichés en mode Priorité vitesse ou en mode Priorité ouverture, en fonction des sujets qu’ils photographient.

En photographie sous-marine dans les eaux bleues de la Mer Rouge, de la Méditerranée ou du Pacifique ouest, on cherche toujours à rendre des beaux bleus bien dégradés, qui vont du bleu clair à la surface vers un bleu très foncé. Cela permet notamment d’accentuer la profondeur des mers et des océans. Ce dégradé est obtenu en paramétrant le boîtier avec des vitesses rapides telles que 1/250 seconde. Si le boîtier est paramétré en mode Priorité vitesse, les ouvertures risquent d’être grandes ce qui diminuera la profondeur de champ. Or, sous l’eau, les photographes doivent toujours être au plus près du sujet afin de limiter l’épaisseur d’eau entre le boîtier et le sujet dans le but d’obtenir le plus de couleurs possibles (nous allons en parler juste après) ; mais de ce fait, ils perdent de la profondeur de champ… Il faut donc compenser manuellement cette perte en choisissant de petites ouvertures.

Le seul moyen pour travailler à la fois avec des vitesses rapides et des profondeurs de champs importantes est de basculer en mode Manuel. Vous garderez ainsi le contrôle sur vos paramètres. Et ce, que vous ayez un compact, un bridge ou un reflex numérique ; c’est là le secret des belles photos d’ambiance sous-marine.
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