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Vivre de la photo de mariage

Le 31 octobre paraît en librairie un ouvrage sur une spécialité photo longtemps déconsidérée : la photographie de mariage. Or, être photographe spécialisé dans le mariage, ce n’est pas forcément ringard, et Christophe Flers nous le prouve. Au fil des pages, ce photographe passionné nous livre son expérience du métier et aborde de manière concrète et complète tous les aspects de son activité. En avant-première, voici l’avant-propos…

Voilà, c’est décidé : vous voulez être photographe de mariage, et vous voulez en vivre. Bien… Pour vous, la photo de mariage est une « passion » ? Comment l’est-elle devenue ? Peu importe. Il y a mille et une voies qui y mènent. D’abord peut-être une passion pour l’image, puis pour ce moment si intense qu’est le mariage. Mais peut-être considérez-vous cette spécialité comme une simple opportunité, voire un passage obligé, pour faire de votre véritable passion – la photo – votre profession, et non pas une pratique seulement occasionnelle, un loisir. Quelles que soient vos motivations à faire de la photographie de mariage votre métier, il y a quelques petites choses qu’il ne faut surtout pas oublier et que je vais vous présenter au fil de cet ouvrage.

Avant d’aller plus loin et de vous jeter à corps perdu dans votre projet, pensez à une chose, sûrement la plus importante de toutes : il n’y a pas que la photo de mariage dans la vie ! Cette remarque peut surprendre. C’est bien pourtant le premier défi que vous devrez surmonter. Quelle que soit votre passion pour la photographie, sachez en effet que ce n’est pas une raison pour que le reste (votre famille, votre temps libre…) en pâtisse. Si vous vivez en couple, je préfère vous prévenir tout de suite : votre conjoint(e) verra d’un très mauvais œil que vous consacriez « tout » votre temps à votre travail, et cela pour trois clopinettes. Car être professionnel, ce n’est pas faire de plus belles images qu’un amateur, mais plus prosaïquement gagner sa vie grâce à ses images. Et la gagner convenablement.

Flers_photographie de mariage

Un autre défi, et de taille, c’est l’image de la profession. Il m’arrive encore aujourd’hui, alors même que je suis si fier de mon travail, de ce qu’il m’apporte et surtout de ce qu’il apporte à mes clients, d’avoir du mal à finir la description de mon métier : « je suis photographe… de mariage ». Je vois dans les yeux de mon interlocuteur la caricature du photographe de mariage, alors vite vite, il faut justifier, expliquer… Non, je n’ai pas un gilet multipoche, non, je ne fais pas de photos ringardes dans des parcs et non, mon travail ne se limite pas à photographier les signatures des témoins à l’église.

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11 commentaires “Vivre de la photo de mariage

  1. On dirait que la photo de mariage à bien changer. Il y a plus de 20 ans de cela, lors de mes piges dans le domaine, il était interdit de ramener des images où l’exposition n’était pas la bonne, il fallait compenser au flash pour avoir la bonne image aux passages des seules (entrée dans l’église, sortie de la mairie…) interdit des ciels blancs crevés et sans détail. A l’époque aussi Idem interdit aussi de ramener un costume tout noir sans détails dans les ombres du marié… Sans parler qu’on chargeait la bonne bobine pour avoir une bonne couleur des tons chairs
    Le métier semble avoir bien changé

      • hhihihi il a tellement changé que les tarifs ont été divisés par dix depuis le temps où j’exerçais dans le domaine et à la pige. Mais bon faut dire qu’en tant qu’opérateur de l’époque on savait expose, gérer une pose, sa lumière et ses mariés. Mais bon ce n’est plus mon problème, je suis passé à bien autre chose qui m’évite de me retrouver en concurrence avec ce type de « production » d’images

        • Ah, le bon vieux temps :-))) Pourtant, déjà à l’époque argentique, on voyait de véritables horreurs, à la fois techniquement et esthétiquement, parmi les œuvres des photographes de mariage…

    • Bonsoir
      Moi non plus rassurez vous, les images de couverture me faisant tellement peur qualitativement parlant de ce qu’on doit attendre d’une photographie professionnelle qu’elle soit sociale ou pas, qu’il est clair que je n’irais même pas perdre du temps pour cela.

      • J’ai l’impression que vous faites une lecture très « premier degré » des photos de couverture et en particulier de la photo principale où je vois, moi (et je serais bien en peine d’en faire autant) une utilisation de la surexposition pour mettre en valeur et isoler les mariés…
        Ça me semble être un choix photographique et non une quelconque maladresse technique…

  2. J’ai eu l’occasion de jeter un oeil à l’intégralité de ce livre et il vaut vraiment la peine pour tout photographe ayant des problèmes à trouver son style ou ses marques au niveau business. Il sera certainement moins intéressant par contre pour le photographe voulant perfectionner sa technique 🙂

    Concernant ce qui dit Couleur-ICC, la question d’aimer ou non le travail d’un photographe n’empêche pas de lire son contenu éducatif. La partie du business de notre métier est primordiale et la qualité d’un photographe à faire vivre son entreprise n’est pas forcément au même niveau que celle de son travail. Hors Christophe Flers propose dans son livre sa manière de penser et de travailler. Elle ne plaira certainement pas à tout le monde, tout comme son travail, mais elle fonctionne sinon il ne serait pas là où il en est dans ce milieu 🙂

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