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Camera Raw : l’outil Pinceau de retouche

La retouche locale est sans doute l’évolution la plus spectaculaire du nouveau moteur de Camera Raw. Si les anciennes versions de Lightroom et Camera Raw offraient déjà des retouches localisées, notamment des outils pour recadrer et pour éliminer les poussières et yeux rouges, Lightroom 2 et Camera Raw 5 s’envolent littéralement grâce à la puissance des nouveaux outils de correction.

La retouche locale est sans doute l’évolution la plus spectaculaire du nouveau moteur de Camera Raw. Si les anciennes versions de Lightroom et Camera Raw offraient déjà des retouches localisées, notamment des outils pour recadrer et pour éliminer les poussières et yeux rouges, Lightroom 2 et Camera Raw 5 s’envolent littéralement grâce à la puissance des nouveaux outils de correction : le Pinceau Réglage (K) et le Filtre gradué (M) vous permettront de peaufiner vos images, zone par zone et détail par détail. Le passage par Photoshop, Viveza ou LightZone pour mettre les dernières touches à vos images deviendra ainsi épisodique, car limité à quelques rares images nécessitant des retouches encore plus pointues. Les outils ne se cantonnent pas à la modification de la luminosité des zones retouchées, mais offrent pas moins de sept paramètres de correction, assortis d’une très grande précision pour contrôler le diamètre, la progressivité du contour et l’opacité du masque. Contrairement aux outils d’Aperture, les corrections locales de Camera Raw et Lightroom sont parfaitement non destructrices : au lieu de les appliquer sur une copie de l’original, le logiciel les enregistre dans les métadonnées XMP. Vos fichiers RAW gardent ainsi tout leur potentiel, et vous pouvez leur appliquer un nombre infini de corrections, les modifier à votre guise et même synchroniser les paramètres entre plusieurs fichiers.

Le pinceau de retouche de Camera Raw reprend l’essentiel des fonctions de l’outil Pinceau de réglage de Lightroom, mais il ne propose que le mode Complet, à base de curseurs, pour le choix des paramètres. Cliquez sur l’icône de l’outil Pinceau de retouche (raccourci K) pour l’activer. Par défaut, l’outil est en mode Nouvelle (raccourci N), mais il est également possible de modifier des corrections existantes (mode Ajouter) après avoir cliqué sur l’un des marqueurs (broches) ou encore de supprimer des jeux de corrections (mode Effacer). Notez que Camera Raw utilise des noms différents de ceux de Lightroom pour les paramètres réglant la dureté du contour (Plume au lieu de Contour progressif) et pour l’effet cumulatif des coups de pinceau (Flux au lieu de Débit), ce qui contribue à une certaine confusion lorsque l’on passe d’un logiciel à l’autre. Reportez-vous à mon ouvrage “Développer ses fichiers RAW” (à paraître) pour davantage de précisions sur les outils de correction sélective.


Héloïse, Granville. Canon EOS 1Ds, EF 2/100 mm USM, 320 ISO.

J’ai appliqué à ce portrait plusieurs retouches pour éclaircir les yeux, adoucir la peau et l’accentuer de manière locale.

1. J’ai commencé par un ajustement des paramètres Balance des blancs et Luminosité, puis je suis passé dans l’onglet Corrections de l’objectif pour ajouter un vignetage afin de « fermer l’image » et de concentrer le regard de l’observateur sur le visage.

2. Suite aux corrections globales, les yeux de la petite fille n’étaient pas encore assez lumineux. Pour y remédier, j’ai créé deux masques séparés afin de les éclaircir, réglés à + 0,45 pour l’Exposition. Les hautes lumières spéculaires dans les yeux révèlent les aberrations chromatiques longitudinales (franges pourpres) dont souffre l’objectif utilisé, et il n’était pas possible de les éliminer à l’aide des commandes de l’onglet Correction de l’objectif. J’ai donc ajouté deux autres masques pour désaturer ces hautes lumières, avec un réglage du paramètre Saturation à – 100. Notez que j’ai utilisé la fonction Masquage automatique et le raccourci Alt/Option pour effacer les traces lorsque le pinceau a débordé sur des parties proches des contours. La fonction Afficher le masque (raccourci Y) est très pratique pour vérifier les zones auxquelles s’appliquent les corrections (cliquez sur l’une des broches pour sélectionner un masque) ; la touche Espace active temporairement l’outil Main pour déplacer l’image.

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5 commentaires “Camera Raw : l’outil Pinceau de retouche

  1. On espère pour la suite qu’il sera possible d’avoir un forme différente pour le pinceau (ou un autre outil de retouche locale) car le rond n’est pas toujours adapté pour certaines opérations.

    Par ailleurs concernant l’ouvrage « Développer ses fichiers raw », je pense que les éditeurs n’ont toujours pas d’offre pour les acheteurs des versions précédentes et c’est bien dommage car quelque part c’est aussi eux qui permettent aux versions suivantes d’exister. J’ai acheté la 1ère version que j’avais trouvé fort intéressante sur le principe du raw et je suis certain que la version 3 doit l’être aussi vu les évolutions logicielles depuis mais je refuse de payer à nouveau plein pot. Il devrait être possible d’avoir un tarif préférentiel en justifiant de l’achat de la 1ere version. Mon petit coup de gueule du moment.

    Bonne journée

  2. @ nohant : je conviens avec vous pour le principe. Mais ce n’est pas si simple à mettre en oeuvre car la rédaction, la relecture, la mise en page et l’impression d’un ouvrage engendrent des coûts que l’on ne peut pas comprimer à souhait… c’est qui est envisageable pour un e-book (et là encore, si au final, personne n’y gagne son pain, à quoi bon écrire et publier des bouquins…), ne fonctionnerai donc pas pour un ouvrage imprimé. La « mise à jour » d’un livre (la troisième édition de Développer ses fichiers RAW est plutôt un nouvel ouvrage, vu le nombre de modifications et ajouts apportées…) n’a donc rien à voir avec celle d’un logiciel !
    P.S : Désolé, j’ai toujours du mal à m’accommoder du côté râleur des français, et ce depuis avoir vécu en France depuis plus de dix ans…

  3. Bien d’accord avec Volker : la mise à jour d’un ouvrage nécessite au moins autant de travail que la rédaction originale. Et ces mises à jour sont inévitables.

  4. Qui plus est, s’agissant de cette troisième édition de « Développer ses fichiers raws », on est bien au-delà de la simple mise à jour tant le livre a été récrit et augmenté. Même ceux qui possèdent la seconde édition trouveront un grand intérêt à cette troisième mouture…

  5. je ne dis pas le contraire sur la somme de travail et je ne dis pas que la mise à jour doit être gratuite. Simplement j’achète souvent des ouvrages papiers ou électroniques et c’est un constat que j’ai fait.
    La mise à jour pourrait être vendue à un tarif préférentiel au format électronique par ex.
    A presque 40 € l’ouvrage (et encore en métropole, ici c’est bien plus) il me paraît difficile pour un particulier d’acheter les différentes versions plein pot.
    Avec la logique actuelle on pourrait en arriver à ne plus acheter les versions 1 ou 2 des ouvrages pour attendre la version 3 plus complète. Ce qui abouti a un non sens car si la 1ère édition ne se vend pas les suivantes n’existeront probablement pas … Il ne me semble donc si farfelu d’évoquer une sorte de prime aux premiers achetants qui existe aussi dans le monde « physique » (matériel photo, voiture …) où il existe aussi des coùts incompressibles …).

    Puis il y a quelque chose où il faudrait arrêter de prendre les clients pour des pigeons. D’un côté on nous explique que le prix du papier, de l’impression, du stockage et de la distribution représentent un part importante du prix du livre, de l’autre le prix des livres électroniques est très proche alors que les coûts sont nettement moindres (même si évidemment il y en a d’autres différents). Chercher l’erreur.

    de même qu’il n’existe pas non plus chez les éditeurs d’offre couplée livre papier/livre électronique (chacun répondant à une utilisation différente).

    C’est surprenante vôtre manière de réagir à tous les deux puisque je suis client de vos productions (pour Gilles j’ai acheté le pdf « Les nouveautés de Lightroom 2.0 ») et ressemble beaucoup à celles d’artistes défendant les mastodontes des maisons de disques sans vouloir se poser de questions sur le modèle économique en place (qui n’a pas varié d’un iota malgré les évolutions des techniques et des usages).

    Ma remarque s’adressait à l’éditeur en pensant que vous pourriez lui remonter la remarque/suggestion, c’est tout, je n’ai pas dis que vous deviez travailler à l’oeil.
    Je ne prétend pas avoir raison, ni avoir la solution ultime, simplement j’exprime un point de vue de client.

    PS : et oui, désolé, mais j’ai beau habiter à 10 000km de la France, en tant que client/acheteur j’estime à avoir le droit de donner mon avis et pas uniquement celui d’ouvrir mon porte-feuille …

    Sur ce je dis et redis, que j’apprécie la qualité de vos productions respectives qu’elles soient gratuites ou payantes.

    on se détend donc dans la bonne humeur 😉

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