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Canon EF 50 mm f/1,8 STM : le nouveau standard économique

Distorsion et vignetage

Le 50 STM présente, au même titre que ses ainés, une distorsion en barillet, facile à corriger dans un logiciel de développement RAW tel que Camera Raw, Lightroom, Capture One et DxO Optics Pro. Le vignetage est très prononcé à f/1, 8 (- 1,94 IL) et f/2, 8 (- 1,38 IL) avant de devenir négligeable à f/4 (- 0,73IL). Dès f/5, 6, le vignetage se réduit à – 0,40 IL. Là encore, il s’agit d’un défaut dont l’ampleur a déjà été constatée lors d’un test de l’ancien modèle et qui est facile à compenser par voie logicielle.

Aberration chromatique

L’aberration chromatique latérale est assez peu sensible à pleine ouverture et diminue au fur et à mesure de la fermeture du diaphragme.  A pleine ouverture, la largeur maximale n’excède pas 0,9 pixel  dans les coins de l’image et aux autres ouvertures, le phénomène demeure quasi très discret. L’aberration chromatique longitudinale (bokeh fringing) est plutôt gênante à pleine ouverture, mais elle s’estompe, elle aussi, en fermant le diaphragme à des valeurs supérieures ou égales à f/4.

Traitement antireflet

Disposant de seulement 6 éléments optiques, le 50 mm f/1,8 n’est pas une optique particulièrement sensible aux images fantômes lorsqu’elle est utilisé à contre-jour. Le « Canon Spectra Coating » tel qu’il est mis en avant par les spécialistes marketing de Canon n’a donc pas besoin d’accomplir de miracles pour convaincre !

Le soleil à f/22 (à ne pas reproduire avec le viseur optique !), à gauche avec le 50 STM et à droite avec le 50 II. Comportement exemplaire des deux côtés, avec cependant un avantage pour le STM puisqu’il produit des « aigrettes » parfaites.

Très efficace au plein jour (mais pas plus que ses prédécesseurs…), le 50 STM produit en revanche des reflets assez marqués la nuit, en présence de sources de lumière puissantes.

Grâce à ses sept lamelles, le diaphragme produit, une fois fermé, de jolies étoiles (aigrettes) autour des sources lumineuses. Toutefois, on  distingue aussi  quelques reflets parasites au centre de l’image. Canon EOS 5D Mark III, Canon EF 50 mm f/1,8 STM, 1,3 s , f/8 à 200 ISO.

 

Bokeh

Doté de sept lamelles au lieu de cinq, le diaphragme  du 50 STM favorise un rendu plus agréable des zones hors profondeur de champ. En effet, à pleine ouverture, le rendu à l’arrière-plan paraît agréablement doux et diffus. En  fermant le diaphragme, les cercles de confusion conservent leur forme circulaire jusqu’à f/4 tandis qu’ils adoptent une forme en pentagone avec les deux premiers modèles du 50 mm f/1,8. Toutefois, ne vous attendez pas à des miracles car la formule optique est toujours la même – c’est elle qui détermine en plus grande partie le bokeh !

Évolution du bokeh entre f/1,8 (à gauche) et f/5,6 (à droite) du 50 STM (cliquez pour agrandir). Les cercles de confusion conservent leur forme circulaire jusqu’à f/4.

Évolution du bokeh entre f/1,8 (à gauche) et f/5,6 (à droite) du 50 II (cliquez pour agrandir). La forme pentagonale du diaphragme se révèle dès f/2,8. A pleine ouverture, le rendu des zones hors profondeur de champ est identique à celui produit par le 50 STM.

7 commentaires “Canon EF 50 mm f/1,8 STM : le nouveau standard économique

  1. Merci pour cet article, très intéressant. Pour ma part, possédant la première version EF, c’est pour le nouveau traitement anti-reflet que je vais acheter le STM. En effet, lorsque l’on fait de la photo de nuit (comme présenté dans l’article d’ailleurs) on constate que le mk1 est assez, voire très mauvais en termes de « flare » quand un lampadaire entre dans le champ. C’est selon moi le seul vrai défaut du mk1 qui à part ça, 28 ans plus tard, est toujours excellent.

  2. En effet, dans la pratique le flare à contre-jour constitue probablement le plus grand avantage que detient le 50 STM par rapport au 50″ Mk I ». En photo de nuit, le rendu des sources lumineuses est également un atout, le 50 STM produit alors de jolies aigrettes en forme d’étoile multibranche !

    • il suffirait qu’il soit aussi solide que le Mark I. Le mien a été produit en 1987 et il est toujours en état quasi-neuf 😉

  3. Merci pour ce test trés complet et trés instructif. Une précision cependant : pour avoir utilisé 2 versions de ce 50 mm f1,8 II, l’une, personnelle, datant d’il y une dizaine d’années et l’autre, dans mon boulot, il y a un an, j’ai pu constater que la version la plus récente correspond effectivement à la version fragile et susceptible de se casser en deux (c’est d’ailleurs ce qui lui est arrivé….!). Mais la version plus ancienne (mais II tout de même) n’est pas tout à fait la même (le dessin et l’emplacement du sélecteur de mise au point a très légèrement évolué) et semble -de fait (elle me sert encore fidèlement) quand même plus solide (construite -encore- au Japon à l’époque ?)…

    • Bonjour Alain,
      je possède deux exemplaires du modèle II, l’un fabriqué au Japon et plus ancien et l’autre, plus récent et sans mention de provenance. Effectivement, le plus ancien semble mieux fini que le plus récent (commutateur M/AF), ce dernier ayant en revanche un meilleur piqué (j’ai analysé l’ancien…)

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