Questions Photo

Meyer-Optik Görlitz : entre rêve et fiction

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Le fabricant Meyer-Optik Görlitz est surtout connu des « recycleurs de vieux cailloux » pour ses objectifs Trioplan, basés sur une formule optique simpliste et produisant un bokeh aussi beau qu’unique à pleine ouverture. Si l’usine n’existe plus depuis des lustres, la marque fait à nouveau à parler d’elle puisque son nouvel acquéreur, Globell Allemagne, annonce la sortie prochaine de deux nouveaux objectifs à opération entièrement manuelle.

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Zeiss : deux becs-croisés pour les alpha-7

Loxia

L’opticien allemand Zeiss continue à traiter ses objectifs de noms d’oiseaux : après les Touit, destinés aux compacts à objectifs interchangeables APS-C (Sony Nex et Fujifilm X) et l’Otus, véritable monument réservé aux DSLR 24 x 36 de Canon et Nikon, il présente les deux premiers représentants de la série Loxia qui s’adaptent sur tous les boitiers Sony à monture E et notamment les modèles 7/7R et 7S, dotés de capteurs en  » plein format « , c’est-à-dire au format 24 x 36 mm.

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Canon EF 16-35 mm f/4 L IS USM : le nouvel étalon ? (Seconde partie)

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 En guise de conclusion

Incontestablement, le Canon 16-35 mm f/4 L IS USM est une belle réussite. Si on fait abstraction de la distorsion en moustache un peu forte à 16 mm et du vignetage toujours présent, les performances optiques sont excellentes et dignes d’un représentant de la célèbre série d’optiques « L », tout comme la réalisation mécanique qui s’accompagne même d’une protection contre l’humidité et les poussières, sous condition de coiffer l’objectif d’un filtre de protection.

Barques, Irleau/Poitou-Charente. Canon EOS 5D Mark III et EF 16-35 mm f/4 L IS USM à f/10, 1/10s et 100 ISO. Prise à main levée, stabilisateur activé.

Certes, on pourrait s’interroger sur la nécessité d’incorporer un stabilisateur d’image dans un objectif super grand-angle. Mais sa présence s’avère finalement très utile à l’intérieur, face à des sujets immobiles et, ce, malgré le gain de « seulement » 3 IL. Faut-il pour autant revendre son Canon 17-40 mm f/4 L USM ? La réponse est non si vous travaillez majoritairement à f/11, l’appareil et l’objectif fixé sur un support stable. Et oui si vous photographiez souvent à main levée et aux ouvertures plus grandes. Quant à moi, je m’apprête à me séparer de mon valeureux 17-40, doublon oblige…

« Le Paradis », Coulon / Poitou-Charente. Canon 5D Mark III et Canon EF 16-35 mm f/4 IS L USM à 16 mm, f/14, 1/60s et 100 ISO. Prise à main levée, stabilisateur activé.

 

Points forts :

  • Piqué élevé et très homogène dans toute l’image et ce, dès la pleine ouverture
  • Réalisation mécanique digne d’un « L », avec des commandes à la fois fermes et douces
  • Aberration chromatique bien contrôlée
  • Stabilisateur d’image, pratique pour des sujets immobiles (églises, musées, paysage)
  • Distorsion assez bien contrôlée entre 20 et 35 mm
  • Mise au point automatique très véloce
  • Protection contre l’humidité et les poussières (pensez à ajouter un filtre de protection)

Points faibles :

  • Tarif plutôt élevé
  • Luminosité maximale
  • Distorsion et vignetage à 16 mm

 

 


Samyang : un nouvel objectif standard lumineux en versions photo et ciné

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L’opticien coréen Samyang s’apprête à lancer, lors de la Photokina 2014 à Cologne, un nouvel objectif avec une focale de 50 mm et une ouverture maximale de F 1,4 (T 1,5) qui sera décliné en deux versions différentes, Samyang 50 mm f/1,4 AS UMC (photo) et Samyang 50 mm T 1,5 AS UMC (ciné). Si la gamme Samyang dispose d’ores et déjà de plusieurs objectifs grand-angle et télé lumineux, le nouveau venu permettra au fabricant de proposer un ensemble complet.

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Canon EF 16-35 mm f/4 L IS USM : le nouvel étalon ? (Première partie)

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Exemples pratiques

Si les mesures « scientifiques » s’imposent pour une vue générale sur le potentiel photographique d’un objectif, rien ne vaut de véritables images pour se rendre compte de son rendu. Voici quelques exemples démontrant la qualité optique de l’EF 16-35 mm f/4 L IS USM. Notez qu’il s’agit d’images n’ayant subi aucun renforcement artificiel de la netteté et aucune correction des défauts optiques (aberration chromatique, distorsion, vignetage). De quoi avoir une vision plus claire…

1. Vue urbaine à  20 mm et f/11.

Fontaine à Bergheim/Alsace. Canon EOS 5D Mark III et EF 16-35 mm f/4 L IS USM à 20 mm, f/11, 1/20s et 100 ISO. Trépied, mode Miroir relevé et déclencheur IR.

Extraits à 100% du centre gauche et du bord supérieur droit (cliquez pour agrandir). Image développée dans Capture One Pro sans accentuation ni correction des défauts optiques et affichée dans Photoshop CC 2014.

2. Paysage  à  35 mm et f/11.

Vue sur Hunawihr/Alsace. Canon EOS 5D Mark III et EF 16-35 mm f/4 L IS USM à 35 mm, f/11, 1/50s et 100 ISO. Trépied, mode Miroir relevé et déclencheur IR.

Extraits à 100% du centre et du bord inférieur gauche (cliquez pour agrandir). Image développée dans Capture One Pro sans accentuation ni correction des défauts optiques et affichée dans Photoshop CC 2014.

3. Photo d’architecture à 16 mm et f/4

Château de Chambord. Canon EOS 5D Mark III et EF 16-35 mm f/4 L IS USM à 16 mm, f/4, 1/1600 et 100 ISO. Prise à main levée.

Extraits à 100% du centre et du bord inférieur gauche (cliquez pour agrandir). Image développée dans Capture One Pro sans accentuation ni correction des défauts optiques et affichée dans Photoshop CC 2014.

Découvrez la suite dans quelques jours avec la prochaine et dernière partie de ce test d’objectif, devenu beaucoup plus volumineux que prévu au départ au fur et à mesure de sa rédaction ! 

 

Invitations Salon de la Photo 2014

Le grand événement annuel de la photo se tiendra du
jeudi 13 au lundi 17 novembre 2014, porte de Versailles à Paris.

À cette occasion, les éditions Eyrolles et QuestionsPhoto ont le plaisir de vous offrir des invitations.

Pour bénéficier de votre entrée gratuite, cliquer ici en indiquant votre code d’accès QUS14.

Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous sur notre stand (B111) pour rencontrer nos auteurs (programme à venir) !

La macro à peu de frais (2) : utiliser une bonnette macro

La profondeur de champ étant très réduite en proxiphotographie, la mise au point est tout sauf une opération facile. Ici, un souffle assez fort nécessitait l'emploi d'une vitesse d'obturation rapide et donc une sensibilité ISO plutôt élevée. Malgré cela, le mouvement de la feuille sur laquelle ce vulcain avait choisi de se poser brièvement a suffi de rendre la plupart des photos d'une série floues. Canon 5D Mark III, Canon EF 100-400 mm f/4,5-5,6 L IS USM, bonnette Canon 500D et flash Canon 580 EXII à 260 mm, f/10, 1/800s et 1600 ISO.

Avantages et inconvénients

Les bonnettes macro présentent plusieurs avantages. D’abord, leur utilisation est très facile puisqu’il suffit de les visser ou de les fixer à la partie avant de votre objectif. Ensuite, elles sont facilement transportables, grâce à leur faible encombrement. Enfin, elles n’influent pas sur l’efficacité du capteur  et celle du dispositif de mise au point automatique de l’appareil photo (pas de perte lumineuse). Ils permettent donc d’explorer le domaine de la proxiphotographie (et parfois même celui de la macrophotographie…) sans pour autant demander un investissement financier conséquent.

Campanule après la pluie. L’utilisation d’un téléobjectif lumineux et d’une grande ouverture ont permis de produire un flou d’arrière-plan très agréable. Canon EOS Mark II, Canon EF 135 mm f/2 L USM et bonnette Canon 500D, 1/100s, f/4 et ISO 800 à main levée.

Toutefois, les bonnettes macro ne sont pas pour autant sans reproches : citons une perte de qualité importante (bonnette simple) ou à peine perceptible (bonnette achromatique) et une plage de distances de travail plus réduite. Une fois la bonnette fixée sur votre objectif, il vous sera difficile de suivre le vol d’un insecte ou de faire la mise au point sur un sujet se situant au-delà de la distance de travail minimale ou maximale imposée. Si vous apercevez un lapin alors que vous êtes en train de photographier un papillon, il faudra d’abord enlever la bonnette avant de pouvoir faire face à la nouvelle situation !

Une coccinelle assise sur une fleur de bourrache. Canon EOS 5D Mark III, Canon EF 100 mm f/2,8 L Macro IS USM, bonnette Raynox DCR-250 et flashs Canon 580 EX II et 550 EX, disposés à gauche et à droite du sujet. F/11, 1/125s et ISO 1250, compensation d’exposition +0,33 IL.

Malgré cela, les bonnettes macro vous rendront de précieux services pour atteindre facilement et sans détour des grandissements entre 0,1 et 1. Et il serait très dommage de vous en priver !

Pourquoi pas le grand-angle en proxiphoto ?

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Je dois cependant vous mettre en garde contre certaines croyances qui ont la vie dure. Un objectif équipé d’un dispositif de bascule ne produit en aucun cas une profondeur de champ infinie. Un objectif basculé forme un plan net incliné par rapport au capteur de l’appareil mais la profondeur de champ est un cône qui devient très étroit pour les sujets proches de l’objectif. Il faut donc faire le point avec une grande précision pour le premier plan et le fait de fermer le diaphragme ne change quasiment pas la profondeur de champ effective. Un travail de précision sur trépied est la seule méthode de travail efficace pour maîtriser parfaitement ce type d’objectif.

Enfin, tous les sujets ne sont pas adaptés à l’utilisation de la bascule. Il est certain que le principe d’inclinaison du plan net fonctionne parfaitement avec un sujet lui-même plan. En pratique, certains sujets en trois dimensions supportent mal l’effet produit par la bascule, car aucune position du plan de mise au point ne permet d’obtenir le sujet complètement net.

Un usage ponctuel

En mettant en pratique les conseils ci-dessus, il ne faut toutefois pas tomber dans une utilisation excessive du grand-angle en prise de vue rapprochée. Certaines situations se prêtent particulièrement bien au rendu singulier du large angle de champ et d’autres pas du tout. La scène idéale typique où le choix d’un grand-angle est judicieux ressemble à une vue dégagée sur un beau paysage situé derrière votre sujet. Vous pourrez alors appliquer les conseils de ce chapitre afin de prendre un cliché qui laisse entrevoir la beauté du paysage derrière le gros plan sur un insecte et une fleur.

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Les graminées sont très graphiques en vue plongeante. J’ai choisi ce point de vue pour placer l’étroit plan net de mon 35 mm à mi-hauteur. L’angle de champ important est bien identifiable car il produit des fuyantes sur les tiges en bordure d’image. Enfin, j’ai placé un petit flash macro en lumière rasante afin de souligner les figures géométriques créées par les plantes. Nikon D3x ; objectif AF-S 35 mm f/1,4 ; rapport 0,2 ; 1/500 s, f/1,8 ; flash SB-R200

Il ne faut cependant pas systématiquement chercher à montrer un paysage dans l’arrière-plan de vos proxiphotos prises au grand-angle. Le champ très large est aussi l’occasion de créer des ambiances particulières dans lesquelles le spectateur aura vraiment le sentiment d’être soudain miniaturisé pour entrer dans le monde des insectes. Cette impression est souvent le résultat d’un premier plan agrandi par l’effet de la perspective qui rend le sujet, pourtant minuscule, plus grand que le spectateur : ce dernier a l’impression de se cacher par exemple derrière une feuille gigantesque, agrandie par l’effet du grand-angle. Par ailleurs, certains cadrages originaux comme des contre-plongées prennent tout leur sens avec un grand-angle, car on pourra par exemple inclure les nuages dans la composition.

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Cette photographie d’un accouplement de coléoptères au crépuscule a été prise avec une focale de 35 mm. L’arrière-plan est produit par le ciel orangé qu’on aperçoit à travers les feuilles de l’arbre.
Bien que le grand-angle soit utilisé à f/1,4, le temps de pose n’est que de 1/125 s, car la nuit tombe. La profondeur de champ à f/1,4 au rapport de reproduction de 0,2× est si courte qu’il n’a pas été possible d’avoir le mâle et la femelle tous les deux nets ! Nikon D3x et objectif AF-S 35 mm f/1,4 ; rapport 0,2 ; 1/125 s, f/1,4, 100 ISO

 

Cet article est un extrait du livre de Ghislain Simard,
Les secrets de la photo en gros plan, qui vient de paraître aux Editions Eyrolles
(ISBN 978-2-212-14019-4 – 208 pages – 25 €)

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Canon EF 16-35 mm f/4 IS L USM : quelques échantillons et un profil de correction optique

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Jusqu’ici les utilisateurs d’appareils 24 x 36 Canon devaient recourir à des objectifs tiers (Zeiss, Nikon) pour obtenir un piqué satisfaisant avec des zooms aux focales inférieures ou égales à 24 mm. Le nouveau Canon EF 16-35 mm f/4 IS L USM change complètement la donne et présente ainsi une alternative crédible pour la photo de paysage et d’architecture, domaines particulièrement exigeants en termes d’homogénéité de rendu.

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Le magazine Eyrolles
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Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !