Questions Photo

AccuRaw : le puriste du RAW

AccuRaw mise tout sur la netteté et la fidélité des couleurs.

Verdict

L’auteur d’AccuRaw n’est pas à son premier essai. Depuis quelque temps déjà, il commercialise un logiciel de développement RAW pour une autre plateforme : PhotoRaw, compatible avec iOS. À l’image de PhotoRaw, AccuRaw n’a pas prétention d’exhaustivité. Bien qu’il propose une fonction pour effectuer des traitements par lots d’images, AccuRaw n’est pas un outil de productivité. Bien au contraire, il s’agit d’une application complémentaire qui s’adresse à des photographes exigeants et soucieux de parachever le rendu de leurs meilleures images. Si sa trousse d’outils très rudimentaire ne le prédispose pas à prendre le rôle de logiciel principal, il possède de sérieux atouts pour compléter un autre logiciel plus « universel » tel qu’Aperture, Lightroom, Photoshop ou Capture One.  Afin de  remplir convenablement cette vocation , il lui manque encore un outil pour corriger l’aberration chromatique latérale et longitudinale et, pourquoi pas, pour corriger les autres aberrations optiques (distorsion et vignetage). Pour faciliter son travail, l’auteur pourrait puiser, sur l’exemple du créateur d’Iridient Developer, dans la vaste bibliothèque de profils « .lcp » d’Adobe. De même, AccuRaw devrait se doter d’un outil pour redresser l’horizon, en complément de l’outil de recadrage déjà présent. Au titre des regrets, citons également la distribution par trop confidentielle du logiciel. Celui-ci est uniquement disponible par le biais d’AppleStore  et l’auteur tarde à diffuser une version d’essai permettant de tester le logiciel avec ses propres images.  Pour ma part, je n’ai pas hésité à sauter le pas : séduit par la finesse de rendu d’AccuRaw, je l’ai déjà mis en service pour développer certaines de mes images.

 

Fujifilm : une livrée noire et de nouveaux objectifs

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Déjà disponible dans une version argentée, le Fujifilm X100s s’habille désormais en noir et même l’étui en cuir et le pare-soleil y ont droit. Quant à la série d’objectifs en monture X, elle bénéficie de l’arrivée prochaine d’une optique à portrait ultra-lumineuse et de la sortie future de  trois zooms et deux focales fixes, portant le nombre d’objectifs Fujifilm XF et XC à 17.

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Fujifilm, Handevision, Lomography, Samyang et Tamron : de nouveaux objectifs en perspective

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De nombreux acheteurs d’appareils à objectifs interchangeables ne s’aventurent jamais plus loin que les objectifs fournis en kit. C’est bien dommage puisque l’objectif contribue plus encore que l’appareil photo à la signature d’une image. Voici quelques nouveautés, attendues pour la plupart au début de l’année 2014.

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Photo de paysage : quel objectif ?

paysage

Focales standards

Au-delà de 24 mm et jusqu’aux alentours de 45 mm APS-C, on entre dans le domaine des focales moyennes, qui n’élargissent ni ne rétrécissent le champ visuel réel. La focale la plus « neutre » étant le 33 mm APS-C (50 mm en 24 × 36). Avec ce type d’objectif, vous cadrez à peu près ce que vous verriez en regardant le monde à travers un objectif sans lentilles, une simple petite lucarne… On a donc coutume de dire que c’est ce qui se rapproche le plus de la vision réelle. C’est vrai pour la perception des distances, mais pour le reste, c’est un faux discours. En effet, votre perception visuelle appréhende un champ bien plus vaste que le cadre assez étriqué de ces focales. On est généralement très frustré de cette étroitesse qui ne montre que des bouts du paysage embrassé par les yeux.

Concrètement, notre vision (même subjective) se rapproche bien plus de ce que restitue un grand-angle sur une photo. Les focales moyennes sont donc pertinentes pour isoler, sans effet grossissant, une portion de paysage assez limitée. Mais leur principal atout résulte de leur très grande qualité optique. Ce sont des objectifs simples à fabriquer, avec peu de lentilles, leurs performances sont donc particulièrement optimisées. Ils sont, en plus, très bon marché : un 50 mm très lumineux (f/1,4) ne coûte quasiment rien. Leurs qualités compensent donc bien leurs inconvénients. Autre atout, ils disposent d’une distance minimale de mise au point assez courte, ce qui s’avère très pratique.

Malgré cela, il faut reconnaître que ces focales sont peu utilisées en matière de paysage, car elles manquent d’envergure, de parti pris sur l’image et de souplesse d’emploi. Mais je vous conseille de vous y intéresser pour deux raisons. Premièrement, la taille très réduite, voire compacte, d’un 50 mm en fait un outil très discret et léger qui facilite la prise de vue dans des endroits sensibles (monuments, site archéologique, etc.), ou quand vous ne souhaitez pas attirer l’attention. Deuxièmement, vous « forcer » à utiliser une focale moyenne exercera efficacement votre œil à choisir, à faire du tri dans ce que vous voyez, pour isoler les plus belles compositions.

focale normale

Les vaches sont de plus en plus à la mode en photo. En fait, elles sont aussi souvent valorisées par le paysage où elles évoluent. Ici, l’emploi d’une focale proche de 50 mm était pertinent depuis mon point de vue, derrière la clôture de pré. J’ai ainsi isolé la portion intéressante, en évitant de faire des animaux de simples confettis au milieu des champs, et j’ai conservé le cadre verdoyant baigné d’une douce lumière de contre-jour.

Focales longues (téléobjectifs)

À partir de 55 mm APS-C (80 mm en 24 × 36), on entre dans le registre des longues focales (téléobjectifs), dont la mission est de se rapprocher des choses et d’avoir un effet grossissant. Le champ couvert est donc de plus en plus réduit : un 600 mm agit comme une petite paire de jumelles qui se concentre sur une infime portion du monde.

Si un 80 mm 24 × 36 est idéal pour des portraits, il n’est pas forcément indispensable pour un photographe de paysages. Dans ce type de focale, donnez la priorité aux zooms. Vous aurez surtout besoin de couvrir une grande variété de longues focales, plutôt qu’une seule à la fois. La polyvalence est primordiale pour les paysages. En fonction des contraintes du terrain et de la configuration du sujet, vous devrez ajuster votre focale avec précision et rarement deux fois à la même valeur. Les meilleurs zooms couvrent les focales 70-200 mm (équivalent 24 × 36) avec une ouverture constante de f/2,8. Toutefois, par expérience un 70-300 mm peut s’avérer plus intéressant, même s’il est moins lumineux (f/4,5-5,6). La focale 300 mm rend bien des services et la réduction de l’ouverture allège considérablement le poids et le prix de l’objectif.

Et sur les compacts ?

Soyez circonspect concernant les zooms de trop grande amplitude des compacts (par exemple 24-384 mm en 24 × 36), ou de trop faible luminosité (ouverture maximale de f/6,7). Un objectif ne peut rester performant sur une très grande amplitude et, au-delà de f/5,6, l’image devient bien trop sombre dans le viseur…

En ce qui concerne les modèles avec stabilisateur interne, ils sont peu utiles pour le paysage car le trépied évite de toute façon les vibrations. Les focales supérieure à 300 mm (en 24 × 36) seront rarement employées, voir inutiles. En effet, la vocation des longues focales sera surtout d’isoler un détail harmonieux au milieu d’une scène générale, pas de faire le gros plan d’un sujet inapprochable (comme en photo animalière).

Citons le cas particulier de certains objectifs très marginaux qui disposent, non pas de lentilles de verre, mais d’un miroir (comme les télescopes) pour assurer le fort grossissement : cette technologie (catadioptrique) est moins coûteuse, mais elle ne permet pas de faire varier l’ouverture qui reste donc fixe et peu lumineuse (autour de f/8).

zoom

Un rassemblement de vieux gréements est l’occasion idéale pour exploiter les différentes configurations d’un zoom. Ces deux compositions jouent sur le proche et le lointain, servies par une focale moyenne avec le détail statique d’une étrave dans un premier temps, alors qu’une focale de 200 mm permet de poursuivre un grand voilier qui s’éloigne dans le second cas.

Enfin, il est toujours possible de fixer (via un adaptateur) un boîtier reflex sur une lunette terrestre ou un télescope. Les résultats sont souvent décevants en termes de netteté et de contraste, mais l’espace constitue un paysage de choix, très tentant à photographier. Gros inconvénient, les temps de pose très longs (plusieurs heures parfois pour les étoiles) combinés au déplacement des corps célestes (à commencer par la lune) : il faut donc disposer d’un système de suivi automatique et parfaitement synchronisé pour compenser la rotation de la Terre… La lune est très brillante et se photographie comme un objet illuminé par la lumière du jour ; les éclipses de soleil, et à plus forte raison le soleil lui-même, ne peuvent être photographiés qu’avec un filtre spécial (et obligatoire !) pour ne pas vous brûler la rétine : renseignez-vous dans les magasins de télescopes et surtout les clubs d’astronomes amateurs.

En allant au-devant du paysage pour s’en rapprocher, les téléobjectifs rapprochent aussi les différents plans de l’image. Il en résulte un effet de compression des plans qui fausse l’échelle des distances, jusqu’à abolir toute perspective ou ligne de fuite. Cette compression peut servir à homogénéiser un arrière-plan par imbrication des couleurs et des formes. Le graphisme redevient alors primordial pour compenser la perte de relief. L’exploitation de ce type de focale s’apparente à une vraie technique de réorganisation du réel. On cherche ainsi à masquer une disposition du paysage qui nous serait défavorable avec une plus courte focale. C’est le cas lorsqu’un premier plan est trop isolé et que l’espace entre lui et les plans suivants paraît trop vide. On peut aussi se servir du téléobjectif pour exagérer les proportions ou la taille de gros sujets à l’arrière-plan. C’est un truc très utilisé au cinéma, lorsque que la silhouette du héros se dessine sur un soleil couchant ou une lune énorme… Non seulement les plans sont rapprochés, mais ils sont également grossis. Imaginez une fleur devant le disque solaire rougeoyant : avec un téléobjectif qui grossit cinq fois (250 mm), votre fleur sera cinq fois plus grande mais restera un petit objet, tandis qu’un soleil cinq fois plus gros prendra des proportions bien plus impressionnantes en comparaison. Sachez par ailleurs que plus le sujet est gros au départ, plus l’impact du coefficient multiplicateur de la focale sera fort.

téléobjectif

L’utilisation du téléobjectif comprime les plans en annulant la profondeur du paysage. Les échelles de grandeur sont aussi bouleversées. Il faut alors veiller à ce que les différents sujets restent lisibles grâce à leur contraste ou leurs couleurs.

 

Ce texte est extrait du livre de Fabrice Milochau, Les secrets de la photo de paysage, éditions Eyrolles (ISBN 978-2-212-13826-9).

BWFlow : réussir la correction locale dans Photoshop

Tout comme l'option Contours,  l'option Paliers s'appuie sur plusieurs passages consécutifs d'accentuation, permettant d'augmenter à la fois la netteté et le contraste local. Là encore, vous pouvez modifier le taux d'accentuation à l'aide de l'opacité du calque.

Rappelons que BWFlow est entièrement gratuit. Le panneau fonctionne sur Mac et sous Windows, avec Photoshop CS5, CS6 ou CC. Pour en télécharger la dernière version, utilisez les liens suivants :

Cet article est (partiellement) extrait de mon ouvrage, Photoshop CS6 et le RAW par la pratique, paru aux éditions Eyrolles en mars 2013 (ISBN : 978-2-212-13646-3, 256 pages, 26 euros).

 

LensTagger EXIFTool : modifier les métadonnées EXIF dans Lightroom

L'onglet Lens Options permet de compléter les informations EXIF d'un objectif non identifié...

Quand il s’agit d’adapter des objectifs manuels sur des boitiers numériques actuels, de nombreux fabricants d’accessoires photo rivalisent d’ingéniosité. Toutefois, s’il est parfois possible de transmettre un certain nombre d’informations entre le boitier et l’objectif, les informations relatives à l’objectif utilisé sont souvent manquantes. Ainsi, si vous montez un objectif Samyang sur un boitier Canon ou Sony, un ancien objectif Leica M sur un boitier M numérique ou l’objectif d’un vieil appareil réflex sur un boitier hybride, les métadonnées EXIF restent désespérément avares de précisions sur l’objectif en question.

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Salon de la photo – programme Eyrolles du lundi 11 novembre

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Visuel Salon de la photo 2013Aujourd’hui lundi 11 novembre, rencontrez nos éditeurs et nos auteurs sur le stand Eyrolles (B105) du Salon de la photo, en particulier :

Et venez assister aux conférences :

  • « Photographe indépendant : au-delà de la prise de vue », par Éric Delamarre (Agora du net, stand G94, 12h)
  • « Simplifier et accélérer son flux de travail avec Lightroom 5 », par Gilles Theophile (Agora du net, stand G94, 14h)
  • « Photographier la nature : les dessous d’une passion », par Erwan Balança (Agora du net, stand G94, 16h)

Retrouvez ici le programme de l’ensemble des conférences de nos auteurs.

(Pour obtenir des entrées gratuites au Salon de la photo, cliquez ici et entrez le code QUS13)

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !