Questions Photo

L’objectif standard revisité (première partie)

La focale standard donne la même priorité aux différents éléments d'une scène, ne privilégiant pas l'un au détriment d'un autre. Cela ne facilite guère la prise de vue car on ne peut plus se fier aux seules caractéristiques de l'objectif pour créer une composition saisissante.

À l’aise dans la proxiphotographie

Grâce à leur formule quasi symétrique, les objectifs standards de type Gauss sont relativement insensibles au changement de la distance de mise au point, permettant d’obtenir des résultats de bonne qualité aux distances les plus proches. Qui plus est, il est même possible de les doter de bonnettes et/ou de bagues-allonge pour s’approcher davantage du sujet. Sous condition de fermer le diaphragme aux valeurs moyennes et de ne pas dépasser le rapport x 1. Pour aller plus loin (et pour obtenir un piqué supérieur), vous pouvez utiliser un des objectifs macro à focale standard. Disposant d’une monture hélicoïdale plus longue et/ou d’un dispositif de mise au point interne, les objectifs en question permettent d’obtenir un tirage de plusieurs centimètres et donc des grossissements plus importants, sans avoir recours aux accessoires cités plus haut. Les objectifs plus anciens autorisent alors à réaliser le grossissement x 0,5, les objectifs plus modernes à atteindre le grossissement x 1. Un objectif macro, excellent à courte distance, conserve sa qualité optique à l’infini. C’est pourquoi certains photographes préfèrent utiliser un objectif macro en guise d’objectif standard, d’autant que le sacrifice en matière de luminosité n’est pas très importante : si un objectif macro ne propose qu’une ouverture entre f/2 et f/4, ses performances optiques sont souvent déjà convenables à pleine ouverture, contrairement à certains objectifs plus lumineux dont le piqué n’est satisfaisant qu’en vissant le diaphragme de quelques crans.

Même sans accessoire spécifique, la plupart des objectifs standard autorisent des grossissements suffisamment importants pour de nombreux sujets (ici un autocollant sur la vitrine d’un restaurant), avec la même qualité qu’à l’infini.

Photographier l’automne

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Explorez les détails

Si les photos de détails ne font pas partie, à proprement parler, du domaine de la photo de paysage, il serait dommage de laisser votre objectif macro, bague allonge ou bonnette macro au fond d’un tiroir. Même en automne, il y a de nombreux sujets qui n’attendent qu’à être saisis, profitez-en !

Araignée, Colmar, Alsace. Canon EOS 5D Mark III, EF 100 mm f/2,8 L IS USM Macro, f/5,6 et 1/125 s à 6400 ISO.

Feuilles, Lac Noir, Alsace. Canon 5D Mark II, Canon EF 100-400 mm f/4,5-5,6 L IS USM, f/13 et 4 s à 100 ISO.

Toile d’araignée et gouttes d’eau, Colmar, Alsace.Canon EOS 600D, Rodenstock Rodagon 50 mm f/2,8 + soufflet macro, f/8 et 1/10s à 800 ISO.

Piccure + : la suite dans les idées

Piccure + est très efficace pour donner du "peps"  à une image sans pour autant en altérer les tonalités et les couleurs.

En guise de conclusion

Piccure + est un logiciel très spécialisé dont les compétences ne sont pas très nombreuses. Mais est-il vraiment aussi efficace qu’il prétend ? Sur son site Web, Intelligent Imaging Solutions compare une image prise avec un objectif haut de gamme (Zeiss Otus 55 mm f/1, 4) avec une autre prise avec un objectif standard « économique » (Canon EF 50 mm f/1, 8II ou Canon EF 50 mm f/1, 4 USM). Tel qu’il est présenté, le résultat du match ne peut être interprété que d’une seule manière : l’image provenant de l’objectif de qualité inférieure et traitée avec Piccure + égale l’image issue de l’objectif de référence, mais non accentuée pour ce qui est de la restitution des détails. Il s’agit donc dans les faits d’une comparaison particulièrement boiteuse, étant donné qu’il faut appliquer aux images le même traitement pour les mettre sur un pied d’égalité. Afin de mieux cerner leurs qualités, j’ai confronté les algorithmes de Piccure + à mes routines d’accentuation habituelles dans Photoshop. Et là, je parviens à des résultats très proches,  bien que Piccure+ conserve encore une petite avance sur mes traitements manuels (plusieurs étapes d’accentuation avec différentes valeurs USM, suivies d’un masquage des aplats pour ne pas y accentuer le bruit). Voici les résultats, l’image optimisée avec Piccure+ se trouve à gauche et celle corrigée en utilisant  mes propres routines d’accentuation à droite :

Piccure +(à gauche)  produit une image légèrement plus piquée, mais l’écart ne plus aussi important (cliquez pour agrandir).

Piccure + n’est pas particulièrement à l’aise avec des images prises aux sensibilités ISO élévées (>1000 ISO) et le logiciel montre également ses limites avec des images issues de téléphones portables. Il s’agit donc en premier lieu d’une solution  d’accentuation pour des images qui méritent qu’on leur consacre un peu de son temps. A l’image de  l’algorithme PRIME de DxO Optics Pro… .
Pour vous faire votre propre idée des performances de Piccure+ et pour évaluer l’utilité du logiciel pour votre flux de production,  n’hésitez  pas à télécharger une version d’essai valable pendant 15 jours en suivant un des liens suivants : Windows, Mac. Quant au manuel du logiciel (an anglais), il est disponible ici.

Piccure + 1.0 – configuration requise

  • Windows : processeur Core2Duo, AMD Athlon 64 x 2 ou supérieur, 4 Go de RAM (fonctionnalité Lens+), Windows XP, Windows Vista, Windows 7 64 bits, Windows 8 64 bits ou Windows 8.1 64 bits, une version 64 bits étant  fortement recommandée.
  • Mac OS X : processeur Core2Duo, 4 Go de RAM, Mac OS X 10.6, 10.7, 10.8, 10.9 ou 10.10, une version 64 bits étant fortement recommandée.

DxO Optics Pro : il passe la dixième !

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La société française DxO Labs vient d’annoncer la sortie de la dixième version de DxO Optics Pro, logiciel de développement RAW très réputé pour sa qualité d’image. La nouvelle mouture introduit la fonction DxO ClearView, destinée à supprimer le voile atmosphérique, améliore la technologie de réduction du bruit PRIME, peaufine l’interface utilisateur et inaugure une nouvelle segmentation de la gamme DxO Optics Pro, déclinée en deux versions Essential et Elite.

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Prix, bourse, résidence photo : comment se préparer ? (2/2)

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Dans le cadre d’un prix, d’une bourse ou d’une résidence, le jury, comme les organisateurs, sont préparés à regarder vos images, le contexte est dédié et donc favorable à l’écoute et à la prise en considération de vos éléments ; c’est un espace particulièrement approprié pour montrer vos travaux. Il ne faut jamais avoir honte ou peur d’avoir envie de montrer mais il faut toujours avoir une très forte envie de faire de la photographie. Il ne faut pas avoir envie de montrer pour soi, pour se montrer, s’exposer : il faut avoir un discours et il faut que ce discours ait du sens, qu’il soit lui-même louable et montrable. Et là et seulement là, vous aurez la légitimité d’être et serez un photographe parmi les photographes.

Je n’ai de cesse de dire que le nombre de personnes qui souhaitent devenir photographe est croissant, vous savez certainement que le nombre d’amateurs croit également et que les prouesses des appareils, la prégnance des réseaux sociaux généralistes ou bien dédiés à la mise en ligne de photographies constituent une manne pour qui veut faire circuler ses images. Tant que l’image qui est ainsi véhiculée et rendue publique est une bonne image, tout est pour le mieux. Je ne suis pas pour l’à peu près, le vite fait, le vite consommé, car la photographie, au contraire, demande du temps, demande du sens. Je souhaite vous mettre ici en garde contre la voracité et/ou l’amateurisme de certains professionnels. Comme lors du choix de votre établissement de formation, comme lors de la sélection des masterclass ou workshops, cherchez à savoir qui organise ces prix et ces bourses ou encore ces résidences que vous avez identifiés. Quelle est leur portée et où apparaissent les organisateurs ? Ont-ils un réel lien avec la profession, les galeries, les festivals, connaissent-ils réellement les jurys ? Une astuce : lorsqu’un prix ou une bourse promet une exposition ici ou là ou bien revendique une collaboration avec un éditeur, une institution culturelle, prenez contact avec eux, questionnez-les. Assurez-vous d’être face à quelqu’un de sérieux et non face à quelqu’un qui va se servir de vous, qui se sert de la jeune photographie pour faire sa propre promotion, créer son propre réseau et son fond de commerce. Rappelez-vous que les grandes entreprises, les marques qui organisent les plus grands prix les investissent avant tout de leurs propres compétences et génèrent des collaborations efficaces et pertinentes avec les milieux artistiques et les institutions culturelles à Paris comme en région.

Je vous assure également que nombreux sont ceux qui sont bienveillants. Ils sont durs, certes, car tous profondément épris de photographie. Prendre soin des photographes, être exigeant, c’est être exigeant pour la photographie et pour la profession !

Vous avez une identité propre ; chaque prix, chaque bourse en a une également. C’est à partir de cela que vous devez travailler. Il y a de la place pour tout le monde si vous êtes impliqué, il n’y a aucune raison pour que vous n’aboutissiez pas.

Demandez-vous d’abord comment cette candidature se situe dans votre carrière :

  • où en êtes-vous ?
  • à quoi cela va réellement vous servir ?

Il est toujours un peu compliqué de savoir où se diriger. Nous allons voir comment la matière produite par chacun de ces prix, bourses et résidences va vous aider à faire votre chemin…

Cet article est extrait de Artiste photographe, publié par Fabiène Gay Jacob Vial aux éditions Eyrolles. Pour en savoir plus concernant cet ouvrage, rendez-vous sur le blog Simples instants.

Prix, bourse, résidence photo : une étape formatrice (1/2)

couverture Artiste photographe Fabiène Gay Jacob Vial

Participer à des prix ou bourses, présenter ainsi son travail à divers jurys, est une activité à laquelle se soumettre tout au long de sa carrière, et que vous poursuivrez dans une optique différente au fur et à mesure du temps. Rassurez-vous, cela concerne tous les photographes de toutes les générations. Au début d’une carrière, le but est d’être repéré ; quelques années plus tard, de rester visible et présent sur le marché, puis enfin, le temps passant, de couronner sa carrière, valoriser son parcours et sa photographie. « Un prix, une bourse, c’est utile voire nécessaire. Cela permet d’être, d’exister. Plus on montre, plus on a de chances d’être vu. Il n’y a pas de chemin tracé, pas de règle mais une logique » affirme Marion Hislen, présidente et fondatrice de l’association Fetart.

Faut-il candidater à tout prix, à tous les prix ?

Les avis sont partagés, il se dit que les choses produisent toujours quelque chose, et que pourquoi pas le faire… Cependant, il est impératif de considérer chacune de vos candidatures comme étant unique. On ne duplique pas un dossier. On le fait évoluer, on l’organise en fonction de la nature du prix, de la bourse ou de la résidence. On considère soi et celui que l’on sollicite.

Au-delà de la participation

La visibilité donnée par un prix, une bourse ou une résidence est une validation de la profession. Potentiellement, ils sont un élément déclencheur de votre cote, car leurs connexions avec les foires et les salons – des lieux où l’on achète de la photographie ! – peuvent vous permettre de vendre vos premières images. Tel a été le cas avec SFR Jeunes talents qui présente ses lauréats lors de Paris Photo. Or, seule cette validation permet une valorisation. La distinction n’est toutefois pas une fin en soi. Il faut faire son chemin, bâtir de toutes pièces son propre réseau, le suivre et l’animer. La très grande majorité des experts constate que les jeunes photographes ne sont pas toujours très lucides par rapport à cela. Ils ne pensent pas, par exemple, à inviter à leurs futures expositions les jurys ou directeurs de prix qui les ont distingués, ils ne pensent pas à les tenir au courant de ce qu’ils font. Ils oublient de même les intervenants qu’ils ont croisés alors qu’ils étaient en formation. Les seuls auxquels ils pensent sont ceux avec qui ils ont eu la plus grande affinité, ce qui se conçoit bien mais je répète que nous sommes dans une logique professionnelle et je ne pense pas que l’on puisse se contenter de travailler avec celles et ceux qui nous sont le plus agréable ! J’ai souvent entendu dire que les jeunes photographes, sont individualistes et arrogants, que trop nombreux d’entre eux ne font pas le b.a.-ba. Quel dommage !

« Ce qui importe, c’est le travail. La qualité d’un dossier aussi bien en termes de contenu que sur le fond. Si l’un ou l’autre est bâclé cela se sentira et le photographe ne sera pas prix au sérieux. Si un dossier ne passe pas au niveau d’un prix ou d’une bourse, il serait étonnant qu’il passe auprès d’une galerie ou d’une agence » indique Philippe Gassmann, directeur général de Picto. Au-delà de la participation, il y a donc du travail, du travail et encore du travail, et ce travail n’est pas un travail de photographe mais un travail de représentant. Êtes-vous prêt à faire du porte à porte, de la communication, de la promotion ?

Cet article est extrait de Artiste photographe, publié par Fabiène Gay Jacob Vial, aux éditions Eyrolles. Pour en savoir plus concernant cet ouvrage, rendez-vous sur le blog Simples instants.

Au sommaire

Se former à la photographie. L’école : point de départ d’un projet • Comment choisir ? • Quels établissements pour devenir photographe ? Workshop et master class. Préparer ! • Sur quels critères choisir ? • À la découverte de six pratiques : la question des apprentissages Prix, bourses, résidences et aides publiques. Soumettre : une étape formatrice • Prix, bourse, résidence : quelle différence ? • Participer : l’intérêt des lectures de portfolios, la construction du dossier artistique, l’importance de l’éditing • Lauréat, et après ? • Points de repère : une sélection de prix • Dispositifs d’aides publiques Diffuser sa photographie. Votre visibilité et vos choix de professionnel • L’aspect financier • Parcours de jeune photographe • Comment vous diffuser ? • Le Web et les médias sociaux • Les galeries et les centres d’art • Les collectionneurs • Les éditeurs • Les festivals • La presse •Sponsors, mécènes, partenaires Parler de sa photographie. L’écriture • Assurer et mettre en mots son propos de photographe • Texte et portfolio : présenter sa photographie Annexe.

Fabiène Gay Jacob Vial accompagne les photographes dans le développement de leur carrière aussi bien sur le plan artistique que sur le plan d’une activité économique, et propose des formations dédiées sur www.blog-lescyclopes.com. Elle est l’auteur de Créer et gérer une activité de photographe et de Animer des ateliers de photographie.

Lightroom : sortie du plug-in d’importation de catalogues Aperture et iPhoto

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Depuis l’abandon officiel du logiciel Aperture par son éditeur Apple, un véritable vent de panique souffle parmi les utilisateurs de ce logiciel. Bien que le célèbre gestionnaire d’images et développeur RAW ait bénéficié hier d’une ultime mise à jour pour le rendre opérationnel sous OS X Yosemite, l’avenir d’Aperture est en jeu et mieux vaut s’occuper dès aujourd’hui des lendemains de sa collection d’images.

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MacPhun Tonality Pro : métamorphoses monochromatiques

La transformation noir et blanc n'est pas aussi simple qu'on ne le croit. La subtilité des commandes de Tonality Pro vous aidera à  produire des images de toute beauté.

Clarté/structure

Le curseur Clarté du sous-menu homonyme applique des halos d’accentuation aux tons moyens de l’image pour ainsi augmenter leur contraste local, tout en protégeant les tons foncés et les hautes lumières. En poussant le curseur Protection vers la droite, vous éviterez la génération de halos le long des contours de haut contraste. Les curseurs Quantité et Protection du sous-menu Structure agissent de la même façon, sauf qu’ils agissent sur une échelle plus petite, mieux adaptée pour révéler des textures plus fines. Quant au curseur du sous-menu Micro-structure, son modus operandi s’apparente à celui d’une commande d’accentuation. Pour ma part, je préfère ne pas m’en servir et de passer plutôt à Photoshop pour accentuer les images en fonction de leur contenu et leur destination.

 

Courbe des tons

Les utilisateurs de Photoshop et Lightroom apprécieront sans doute cet outil qui permet d’appliquer des corrections tonales très précises. Elle autorise jusqu’à huit points d’ancrage supplémentaires et il suffit de cliquer sur la courbe, puis de la faire glisser pour en modifier son tracé. Les trois curseurs situés au bas du panneau aident à définir les points noir et blanc (curseurs aux extrémités) et à éclaircir ou assombrir les tons moyens (curseur médian). L’outil Courbe des tons  révèle toute sa puissance lorsqu’il s’agit de modifier certaines parties de l’image, grâce aux calques et masques de correction locale.

 

Séparation des tons

Les outils du menu Séparation des tons appliquent un virage partiel aux hautes lumières et/ou aux tons foncés. Les curseurs Tente permettent alors de déterminer une couleur et les curseurs Saturation contrôlent la saturation pour chacune des plages de tons (Hautes valeurs et Ombres). Si le curseur Protection empêche une contamination des tons foncés et tons moyens lorsqu’il est déplacé à droite, le curseur Balance permet de donner davantage d’importance à un virage au détriment d’un autre. Quant au curseur Quantité, il pondère les réglages appliqués dans le menu Séparation des tons. Pour finir, le menu offre huit paramètres prédéfinis, appliqués en cliquant sur les pavés couleur dans sa partie supérieure.

Macphun Intensify Pro : le révélateur de détails

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Flux de travail

Bien que le logiciel soit capable de travailler directement à partir de fichiers bruts provenant d’un grand nombre d’appareils, il manque plusieurs outils pourtant indispensables à la production d’images de qualité (réduction du bruit, correction des défauts optiques, nettoyage des poussières, etc.). Mieux vaut donc alimenter Intensify Pro d’images ayant préalablement transité par Aperture, Camera Raw et Lightroom.

1. Une fois l’image ouverte dans l’interface du plug-in, commencez par sélectionner un paramètre prédéfini (panneau Pré-réglages) ou un ensemble de réglages (panneau Régler) pour corriger l’image de manière globale. Jouez éventuellement sur l’opacité de l’effet pour atténuer un rendu caricatural.

2. Identifiez ensuite les réglages pouvant profiter à certaines parties de l’image : pour cela, choisissez un autre paramètre prédéfini ou modifiez les curseurs du panneau Régler avant de procéder à la création d’un nouvel ensemble calque/masque de fusion ; appliquez ensuite les réglages à l’aide du pinceau ou du filtre gradué, puis affinez la sélection à l’aide de la gomme.

3. Répétez l’étape 2 en créant des calques et masques supplémentaires jusqu’à ce que le rendu de l’image vous convient. Enfin, cliquez sur Appliquer pour récupérer votre image dans la fenêtre de l’application hôte (Attention, un clic sur Annuler ferme la fenêtre d’Intensify Pro tout en supprimant l’ensemble des réglages appliqués, et cela, sans vous prévenir — utilisez donc la commande Annuler uniquement si vous souhaitez abandonner le travail effectué au sein du plug-in…).

Transfert d’un fichier Bitmap vers Intensify Pro depuis Photoshop CC (à gauche), Lightroom (au milieu) et Aperture (à droite). Si l’application indépendante est à même d’ouvrir certains fichiers RAW, il est plus avantageux d’effectuer le développement dans un logiciel de développement à proprement parler.

En guise de conclusion

Rapide et très efficace, Intensify Pro est un des meilleurs outils du marché lorsqu’il s’agit de donner du pep à vos images. Si d’autres plug-ins ne profitent parfois qu’à une poignée d’images, les réglages d’Intensify Pro bénéficient au plus grand nombre. Mais comme toujours, il faut choisir les préréglages et manier les curseurs avec modération et discernement pour ne pas verser dans la peinture numérique ou l’imagerie HDR mal exécutée. Si les commandes du logiciel ne sont pas aussi ingénieuses que les points de contrôle U-Point des célèbres plug-ins Nik, leur prise en main reste néanmoins très intuitive, grâce à un modus operandi qui s’inspire directement de celui des deux ténors Lightroom (pinceau, filtre gradué) et Photoshop (gomme, calques et masques de fusion). Le logiciel  apporte aux utilisateurs d’Aperture et Lightroom des fonctionnalités inédites qui ne font pas partie du logiciel hôte et  les utilisateurs de Photoshop apprécieront sans doute la pertinence des paramètres prédéfinis et la facilité avec laquelle il est possible d’intervenir sur la tonalité, la texture et les détails d’une image. Pour obtenir les meilleurs résultats, il est conseillé d’utiliser le logiciel en version plug-in, car il est alors possible de réduire le bruit et de retoucher les poussières, mises en évidence suite à une modification du contraste (global, local ou microcontraste).

Les développeurs de Macphun ont encore du pain sur la planche puisque le logiciel manque encore  à l’heure actuelle un traitement par lots et une prise en charge des filtres dynamiques de Photoshop. De même, les réglages appliqués ne peuvent être conservés qu’en enregistrant l’image finalisée dans un format propriétaire, tandis que les calques d’un fichier TIFF ou PSD sont systématiquement aplatis lors du transfert vers l’application hôte. À regretter aussi l’apparence « lugubre » de l’interface utilisateur qui cède au look Lightroom ( j’aurais préféré des teintes plus claires …),  l’absence d’un masquage automatique pour le pinceau et celle d’outils plus sophistiqués pour la retouche des couleurs (outil TSL et/ou mélangeur de couches). Enfin, certains curseurs possèdent un niveau de granularité qui rend le dosage de certains effets assez difficile.

Mais il s’agit là de (petits) défauts qui ne nuisent nullement à l’usage du logiciel. Celui-ci est particulièrement stable et fluide et fournit des réglages et des résultats de qualité. Que demander de plus, après tout ? Reste à lui accorder une petite place dans son flux de travail photo. En ce qui me concerne, je l’ai déjà adopté et je me sers régulièrement d’Intensify Pro pour embellir mes meilleures images.

Configuration requise

  • Mac OS 10.7 et plus récent
  • Processeur Intel Core 2 Duo, Core i3, Core i5, Core i7 ou  Xeon
  • 4 Go de mémoire vive ou davantage
  • Plug-in compatible avec Adobe Photoshop CS5, CS6,  CC et CC 2014 ; Adobe Photoshop Lightroom 4 ou 5 ; Apple Aperture 3.2 ou plus récent, Photoshop Elements 10 à 12 (sauf la version App Store)

Formats d’image pris en charge

  • RAW (.NEF et .CR2)
  • PSD
  • TIFF  RGB (8 et 16 bits/couche)
  • PNG
  • JPEG
  • MPI (format propriétaire pour enregistrer les réglages)

Prix et disponibilité

Intensify  : 17, 99 EurosTTC

Intensify Pro : 54, 44 Euros TTC

 

 

Le magazine Eyrolles
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Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !