Questions Photo

La face cachée de Photoshop – Le mode Lab /1 (tutoriel)

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Flouter les couches a et b

Aux antipodes de l’accentuation qui cherche à renforcer les détails de la couche L, le mode Lab parvient à atténuer les couches couleur pour supprimer le bruit chromatique – souvent présent sur la couche b, alter ego de la couche bleue. Nombreux sont les logiciels et plug-in voués à éradiquer le bruit électronique, rares sont ceux qui y parviennent sans dégrader le contraste et les couleurs de l’original.

Plus intéressante encore que l’accentuation Lab, concurrencée par de nouveaux outils tout aussi performants mais plus faciles à utiliser, la réduction du bruit Lab est particulièrement indiquée pour « détacher » : opérant sur les couches a et b, elle n’affecte ni la netteté, ni le contraste des images numériques.

Avant de choisir un des nombreux filtres d’atténuation (Filtres>Atténuation) que propose Photoshop, vous devez déterminer la nécessité d’une telle opération. Seules les images bruitées requièrent une atténuation des couches a et/ou b.


Photo prise avec un Canon EOS 1Ds à 1250 ISO

1. Affichez votre image RVB, puis inspectez les couches une par une. Les raccourcis Ctrl/Cmd+1..3 permettent un repérage rapide des couches polluées. Notez que seule une forte contamination de la couche bleue est visible sur l’image imprimée. En revanche, si l’image à traiter est peu contrastée ou trop petite pour être imprimée aux dimensions souhaitées, je vous conseille de flouter au moins une des couches a et b.

2. Passez votre image en mode Lab (Image>Mode>Couleurs Lab). Activez la couche la plus contaminée (la couche bleue en mode RVB correspond à la couche b en mode Lab) et appliquez un filtre Flou gaussien ou Flou de surface, ce dernier évitant de trop flouter les contours. Vous pouvez choisir un rayon assez large sans risquer de nuire à la qualité d’image ; des valeurs autour de 3 pour le flou gaussien et entre 10 et 75 pour le flou de surface sont un excellent point de départ.

3. Il est souvent utile de répéter la procédure pour la deuxième couche couleur (dans notre cas, la couche a) pour atténuer le bruit encore davantage. Cependant, modérez l’emploi du filtre gaussien capable de produire un flou superposé, et privilégiez le filtre Flou de surface. Alternativement, vous pouvez employer le filtre Antipoussière (Filtre>Bruit>Antipoussière) avec un rayon assez large.

Malgré son caractère insolite et la concurrence féroce des nouveaux outils pour accentuer et pour débruiter une image, le mode Lab n’a pas encore dit son dernier mot !
Le prochain article de cette mini série sera consacré à la correction des couleurs en mode Lab.

DxO Optics Pro, LightZone et Lightroom – Une troïka fort efficace

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4. Ouvrez ensuite l’image à modifier dans LightZone, puis sélectionnez l’option « Modifier dans LightZone » dans le menu Photo des modules Développement ou Bibliothèque, ou dans le menu contextuel de l’image (fenêtre principale ou panneau Film fixe). Vous pouvez également appuyer simultanément sur les touches Cmd/Ctrl+Alt+E de votre clavier.

5. Sélectionnez ensuite l’option « Modifier une copie avec les corrections Lightroom », ce qui applique l’ensemble des modifications, cochez l’option « Empiler avec l’original », puis cliquez sur le bouton Modifier. Lightroom crée une copie de votre fichier au format TIFF.

6. Le fichier au format TIFF s’ouvre directement dans l’interface d’édition de LightZone (Edit). Après une conversion en noir et blanc (outil Black and White), j’ai effectué à la fois un maquillage du ciel (pour augmenter le contraste entre le ciel bleu et les nuages blancs) et une correction spécifique du premier plan (pour augmenter le contraste des tons moyens et compresser les hautes lumières), grâce à deux calques de l’outil ZoneMapper dotés chacun d’un masque vectoriel. J’ai ensuite éclairci les ombres avec l’outil Relight, dont le fonctionnement est proche de celui des outils D-Lighting (Nikon Capture NX) et Tons foncés/Tons clairs (Photoshop).

7. A la fin des modifications, il suffit d’appuyer sur le bouton Done pour enregistrer l’image qui s’affiche ensuite dans Lightroom à côté de l’image originale.

L’avènement des logiciels « tout en un » (Aperture et Lightroom) donne du fil à retordre aux éditeurs dont les produits ont comme seule vocation le développement des fichiers RAW. Nombre de ces éditeurs sont en effet trop petits pour faire face aux moyens illimités et aux ressources humaines des géants Apple et Adobe.

Bien que ces logiciels « tout en un » continuent de séduire les photographes à la recherche d’un flux de travail simplifié, il leur manque un certain nombre de fonctionnalités pour « boucler la boucle » du traitement d’images : une correction sophistiquée des défauts optiques, ainsi qu’un véritable traitement sélectif limité à certaines parties d’une image.

Les éditeurs Lightcrafts et DxO ont heureusement su s’adapter à la réalité du marché en proposant les fonctionnalités manquantes. LightZone et DxO Optics Pro s’intègrent ainsi dores et déjà au flux de travail de Lightroom. Il faudra attendre la sortie du SDK Lightroom qui permettra d’accéder aux fonctionnalités des deux logiciels tout en restant dans Lightroom et sans limitation du format de fichier. En attendant, ce « début d’intégration » permet tout de même de goûter aux raffinements de DxO (corrections optiques, perspective, Film Pack…) et de LightZone (ZoneMapper, Relight, masques vectoriels, correction sélective des couleurs, etc.), ce qui justifie largement les allers-retours « chronophages » entre deux, voire trois logiciels. Souhaitons que les deux éditeurs soient également parmi les premiers à proposer un véritable plug-in… A suivre !

Retouche photo : souris ou palette graphique ?

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Pour la souris (Arnaud Frich)

Lorsque j’ai décidé d’essayer ma première tablette graphique – au format wide pour une adaptation optimale à mes deux écrans –, j’étais déjà très satisfait de l’utilisation et de la souplesse de ma souris. Un point très important est à signaler : il s’agissait d’une souris laser cinq boutons de chez Microsoft, dont chaque bouton est reprogrammable selon l’application utilisée. Quand j’ai commencé à travailler avec il y a trois ans, c’était loin d’être une généralité parmi toutes les marques ; et comme j’ai l’habitude d’utiliser des raccourcis clavier dans Photoshop, j’ai naturellement placé des raccourcis spécifiques sur les boutons ou la roulette de ma souris. Pour gagner en vitesse de travail, j’ai cherché à placer les raccourcis que j’utilise le plus ou ceux me demandant le grand écart avec mes doigts sur le clavier. C’est redoutable d’efficacité et donc difficile à abandonner !

Dans ce contexte, j’ai été désarmé par l’utilisation du stylet de ma tablette. Si la souplesse du dosage est incontestable (avec le pinceau par exemple) et un vrai plus par rapport à ma souris, j’ai été beaucoup moins bluffé par la précision de la tablette (une bonne souris laser est très précise également) et j’ai cherché en vain tous mes raccourcis bouton. De plus, je fais peu de retouches sur mes photos qui demandent un détourage, donc l’aisance qu’offre à l’évidence un stylet de tablette n’est pas pour moi un critère décisif.

Enfin, et ce n’est pas un simple détail, j’ai de grandes mains et même si le stylet Wacom est assez gros, il est trop fin pour moi : j’éprouve des problèmes de tensions au bout d’une heure. (Cela me fait la même chose avec certaines souris malheureusement.) Donc, même si aujourd’hui les nouvelles générations de tablettes graphiques présentent de nombreux raccourcis (sur la tablette cependant et toujours pas sur le stylet lui-même), j’hésite toujours à en essayer une à cause de la tenue en main…

Pour la palette graphique (Vincent Luc)

Il y a quelques années lors d’un stage, j’ai eu l’occasion de travailler avec des palettes graphiques professionnelles dont la souplesse et le confort m’ont immédiatement séduit, si bien qu’à titre personnel je n’ai jamais eu de souris !

J’ai longtemps utilisé une palette d’entrée de gamme Wacom Graphire en format A6, tant pour retoucher des images que pour piloter mes ordinateurs. Il faut avouer que j’ai toujours été incapable de manipuler assez précisément une souris pour réaliser un tracé ou un détourage convenable (même avec un accessoire de qualité et en faisant des efforts !). Plus tard, j’ai investi dans une plus grande palette qui m’a apporté un regain de précision, notamment dans la gestion des masques de fusion que j’utilise beaucoup.

Du fait de son utilisation simple et intuitive et grâce à la personnalisation des boutons du stylet, cet accessoire me fait gagner beaucoup de temps lors de mes retouches. Certes, il s’agit là d’un point de vue subjectif, mais j’ai un peu l’impression de retrouver avec une bonne palette et un stylet sensible à la pression les sensations ressenties à l’agrandisseur quand je maquillais mes tirages à la main. Je suis tellement incapable de me passer de ma palette graphique que je l’emmène souvent en déplacement avec un ordinateur portable !

Connecter un écran externe à un ordinateur portable

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On le sait, la qualité moyenne des dalles et leurs possibilités de réglages limitées rend les écrans d’ordinateurs portables difficiles à utiliser en retouche photo. Nombre de photographes utilisant couramment des portables (ne serait-ce que pour vider leurs cartes en reportage) les connectent à un écran externe au moment de retoucher leurs images.

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Gestion des couleurs avec Lightroom

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Panneau Développement de Lightroom

En revanche, cet histogramme offre une malice d’interface tellement efficace qu’on se demande pourquoi elle n’est pas appliquée par tous les logiciels : si vous promenez le curseur de la souris de gauche à droite sur l’histogramme, Lightroom distingue en surbrillance gris clair la zone d’influence du curseur de réglage, qui est automatiquement sélectionné dans le menu Réglages de base sous l’histogramme.

Dans notre exemple, le curseur (double flèche horizontale) est positionné sur la zone des ombres moyennes et c’est, un peu plus bas, le curseur Lumière d’appoint qui est automatiquement sélectionné pour corriger ces valeurs. La correction pouvant être effectuée directement en déplaçant horizontalement le curseur double flèche sur l’histogramme.

Nous verrons au chapitre 9 consacré aux appareils photo numériques que le module Adobe Camera Raw (ACR) de Photoshop possède les mêmes curseurs d’optimisation d’image que son jeune frère Lightroom. C’est normal, les versions actuelles des deux logiciels ont été développées conjointement pour se partager le même moteur de correction.

Nous décrirons ces fonctions de correction, tout au moins celles qui concernent la gestion des couleurs, au chapitre 9. Nous verrons alors que certaines d’entre elles permettent d’étalonner un appareil de prise de vue, opération qui est beaucoup moins facile à mener avec Lightroom.

Peut-on choisir un espace colorimétrique de sortie à partir de l’histogramme Lightroom ?

A l’issue d’une optimisation d’image réalisée avec Lightroom, l’image corrigée peut être convertie selon le mode Colorimétrie relative dans un espace que vous devez spécifier. L’espace interne de Lightroom (ProPhoto RGB avec un gamma de 1) et son espace d’interface (Melissa RGB) ne sont pas des espaces de travail standards au sens de Photoshop et ne sont donc pas candidats à cette fonction. Il faut par conséquent que vous adoptiez l’un des trois espaces proposés par Lightroom : ProPhoto RGB, Adobe RGB (1998) ou sRGB. Comment le choisir ?

Nous verrons au chapitre 9 qu’au moment de convertir un fichier brut, ACR, le module de développement RAW de Photoshop, affiche un histogramme qui permet d’orienter le choix de l’espace de sortie car son tracé tient compte de ce dernier. Son examen permet ainsi de vérifier si l’image est écrêtée par un espace de gamut insuffisant. Si l’histogramme montre que l’image est écrêtée, il suffit alors d’opter pour un espace bénéficiant d’un gamut plus vaste.

Avec Lightroom, qui affiche imperturbablement ses histogrammes dans Melissa RGB quel que soit l’espace de sortie choisi, il est impossible d’identifier un écrêtage généré par un espace de sortie trop étroit. L’histogramme d’une image dans Lightroom n’est donc probant que si vous avez l’intention d’adopter ProPhoto RGB comme espace de sortie.

L’histogramme affiché par Lightroom est particulièrement bien conçu pour piloter et contrôler les divers réglages d’images et paramétrages de correction, mais pas pour choisir l’espace colorimétrique de sortie, que l’on est ainsi encouragé à prendre parmi ProPhoto RGB et… ProPhoto RGB…

ACR 4.1 et Photoshop Elements – Le Camera Raw du pauvre ?

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Accentuation de la couche Luminosité

L’accentuation de Camera Raw 4.1 est uniquement appliquée à la couche Luminosité d’une image, ce qui évite une montée de bruit dans ses couches couleur (les couches a et b d’une image convertie en mode Lab). Vous pouvez simuler cette stratégie d’accentuation dans Photoshop Elements en appliquant la commande Accentuation à une copie de calque en mode de fusion Luminosité (vous trouverez davantage de détails aux pages 279 à 285 de mon ouvrage, Développer ses fichiers RAW).

Lorsque vous appuyez sur la touche Alt, tout en déplaçant le curseur Gain, vous pouvez prévisualiser l’effet cumulé des quatre curseurs sur la couche Luminosité.

Lorsque l’aperçu est agrandi à 100 %, vous pouvez utiliser la touche Alt de votre clavier pour affiner les réglages de quatre curseurs pour l’accentuation. Associé au curseur Gain, la touche Alt permet de prévisualiser l’effet cumulé des quatre curseurs sur la couche Luminosité.

Associez la touche Alt à la commande Rayon et vous pouvez voir la largeur du halo d’accentuation.

Lorsque vous déplacez le curseur vers droite, vous diminuez la suppression des halos tout en augmentant le risque de bruit dans les aplats. La valeur 100 correspond ainsi à la valeur 0 pour le curseur Seuil de Photoshop Elements. Notez le lissage du bruit lorsque le curseur est à 0 (moitié gauche).

Le curseur Masquage applique l’accentuation à travers les parties blanches du masque. Lorsque le curseur est à sa valeur 3, l’accentuation est appliquée à la quasi-intégralité de l’image, seuls les aplats commencent à être protégés (voir la granulation à gauche). Lorsque le curseur est à sa valeur maximale, seuls les contours de l’image (parties blanches) sont accentués.

En déplaçant un des curseurs Rayon et Détail tout en appuyant sur la touche Alt, l’aperçu ressemble à un calque auquel vous auriez appliqué le filtre Passe-haut de Photoshop : les aplats sont transformé en une plage grise uniforme, seuls les contours de l’image apparaissent ce qui vous permet d’affiner leur accentuation.

Quelques conseils pour l’accentuation

Même si les commandes d’accentuation de Camera Raw peuvent paraître plus performantes que celles de Photoshop Elements, je vous conseille de ne pas exagérer le taux d’accentuation lors de cette étape de votre travail. La première étape d’accentuation a pour but de compenser une netteté imparfaite provoquée lors de la capture (filtre passe-bas, interpolation couleur…) ; il sera par la suite nécessaire de tenir compte de l’utilisation finale de l’image (impression jet d’encre, sortie traceur, tirage Minilab, page Web). Suivant le mode et la taille de reproduction, vous devrez (ou non) ajouter une seconde étape d’accentuation après que vous aurez achevé le post-traitement dans Photoshop Elements.

Voici quelques réglages que j’utilise couramment pour l’accentuation dans Photoshop Elements : Gain 100, Rayon entre 0,4 (dos numérique 22 mégapixels) et 0,8 (appareil reflex numérique 6 mégapixels), Détail 10. Le réglage du curseur Masquage dépend beaucoup de votre sujet…
Notez qu’il est indispensable, pour appliquer l’accentuation aux images (et non pas uniquement à l’aperçu dans la fenêtre principale), de sélectionner, dans les préférences de Camera Raw l’option « Appliquer la netteté à toutes les images » !

Travaillez d’une manière efficace

Disons-le d’emblée : Photoshop Elements n’a pas été conçu pour les photographes dont la production est très importante. Les photographes professionnels se tourneront vers Photoshop CS3, dont Bridge et Camera Raw montrent de véritables talents pour gérer puis développer vos fichiers RAW en grand nombre. Photoshop Elements vous impose à traiter vos images l’une après l’autre – mission ardue lorsqu’il s’agit de corriger quelques douzaines, voire quelques centaines de fichiers bruts.

Pour gagner du temps, je vous conseille de trier vos images dans l’interface Organiseur de Photoshop Elements, puis de traiter vos fichiers un par un dans Camera Raw. Une fois les paramètres de développement déterminés, vous pouvez lancer un traitement par lot, accessible via le menu Fichier>Exportation>En tant que nouveau(x) fichier(s), ou simplement en appuyant sur les touches Ctrl + E.

La boîte de dialogue Exportation de nouveaux fichiers.

En guise de conclusion

La nouvelle version 4.1 de Camera Raw est incontestablement un gros progrès par rapport aux versions précédentes. Bien qu’elle soit volontairement amputée de nombreuses fonctions par rapport à la version complète – fonctions qui lui auraient conféré une productivité sans faille–, elle permet aux nombreux photographes amateur utilisateurs de Photoshop Elements d’accéder à une qualité d’image vraiment excellente. Je vous incite à télécharger, puis à installer Camera Raw 4.1 sans trop tarder, vos photos vous en remercieront…

Informations pratiques

Page de téléchargement :
http://www.adobe.com/fr/products/photoshop/cameraraw.html

Comment l’installer ?
Quittez Photoshop Elements puis ouvrez le dossier Program FilesAdobePhotoshop Elements 5.0Plug-InsFile Formats. Remplacez ensuite l’ancienne version de Camera Raw par la nouvelle, en copiant le module téléchargé (Camera Raw.8bi) dans le dossier. Relancez ensuite Photoshop Elements : le nouveau module est prêt à l’emploi.

Labo numérique : est-il raisonnable de travailler ses images sur un écran d’ordinateur portable ?

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De l’importance de la pipette et des histogrammes

Nous venons de le voir sur les zones très sombres, l’écran même calibré n’est pas toujours en mesure d’afficher toutes les modulations de l’image. Ainsi, un gris très dense est souvent affiché comme un noir absolu et il est impossible de vérifier à l’affichage si les ombres de l’image sont bouchées ou si elles présentent une modulation. Il est donc impératif, quand on retouche ses images, de travailler avec des outils objectifs comme les histogrammes et la pipette en complément du travail visuel.

Par ailleurs, les limitations d’affichage que l’on a constatées dans le noir se retrouvent dans toutes les couleurs. Un écran, quel qu’il soit, n’est pas en mesure de restituer toutes les couleurs que peut percevoir l’œil. De par sa technologie, il est limité à un certain domaine de couleurs que l’on appelle « gamut ». Si une image contient des couleurs situées hors des limites de restitution d’affichage, elles sont rendues encore une fois « au moins pire » en tenant compte des limites de l’écran. Là encore, pipette et histogrammes sont la seule solution pour savoir si une zone, qui à l’affichage se présente comme un aplat coloré, présente ou non du modelé en réalité.

Rares sont les écrans qui disposent d’un gamut étendu ; leur espace correspond le plus souvent peu ou prou à l’espace sRGB, qu’il s’agissent d’écrans de portables ou d’écran externes. De plus en plus d’écrans haut de gamme offrent un gamut proche de l’Adobe RGB (1998), mais celui-ci reste plus petit que l’espace des couleurs que l’œil peut discerner et souvent plus petit que celui que peut rendre un appareil photo numérique moderne. Sur ce point, aucun écran n’est donc encore idéal.

Le magazine Eyrolles
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