Questions Photo

Photoshop, Holga et Polaroid SX-70

polaroid-1

Il est pour moi incompréhensible que l’auteur de ces scripts les propose gratuitement sur le site deviantArt, tellement leur qualité est élevée. Les nombreuses options proposées incitent d’ailleurs à passer des heures devant l’écran pour affiner le rendu final de ses photos.

Image réalisée avec le script PolaRoid Generator, Time Zero wide format. On distingue très bien les trainées imitant un développement irrégulier du Polaroid.

L’idée est excellente : produire une “fausse” Lomo- ou Holgagraphie à partir de ses propres photos est incontestablement plus économique que de la réaliser avec un des appareils et offre par ailleurs une certaine garantie de résultat.

Digital Lith – Ou comment obtenir, en numérique, le « look » d’un tirage Lith (tutoriel)

santorin-lith-2

Bien que la technique de tirage Lith ne soit pas vraiment nouvelle, elle était devenue très populaire dans la dernière vingtaine d’années du siècle dernier, parmi les photographes fréquentant la chambre noire. L’effet si caractéristique d’un tel tirage repose sur la surexposition du papier, puis de son développement dans un révélateur spécial (Lith) très dilué.

Lire la suite

Dynamiser Camera Raw grâce aux objets dynamiques (tutoriel)

saintbrevin-fin

Camera Raw et les objets dynamiques


Canon EOS 1Ds, EF 17-40mm f/4 L USM

D’une appellation d’origine encore plus parlante ( smart objects = objets intelligents), les objets dynamiques offrent, lorsqu’ils sont utilisés conjointement avec Camera Raw, quelques avantages bien pratiques. Tant que l’image composée d’objets dynamiques n’a pas été aplatie, vous accéderez toujours aux réglages Camera Raw : l’image est donc préservée dans son état brut. Grâce à l’opacité du calque, il est également possible de réduire l’impact des réglages de l’objet dynamique, puis de jouer avec les différents modes de fusion, à la fois utiles pour créer certains effets et pour limiter la portée du calque à certaines “composantes” de l’image (couleurs, teinte, saturation ou luminosité).

Ceci dit, bien qu’il soit possible de lui associer des masques vectoriels ou masques de fusion, vous ne pouvez pas modifier les pixels d’un calque d’objet dynamique avant de l’avoir pixellisé. Ainsi, il est impossible de peindre un objet dynamique sans que Photoshop vous invite à transformer votre image en image Bitmap…

Capture One 4.0 – Mieux vaut tard que jamais…

co4

Outils Niveaux et Courbe

Nous l’avons déjà dit : Capture One ne possède ni la souplesse des outils de Lightroom, ni la puissance de LightZone pour la correction locale.

Toutefois, un photographe (et retoucheur) expérimenté y trouvera l’essentiel des qualités d’un logiciel de développement RAW : une qualité d’image vraiment excellente accompagnée de tous les outils vraiment indispensables à la correction globale de la tonalité et des couleurs.


Héloïse. Canon D60, Sigma EX 28-70 mm f/2.8. J’ai “uniformisé” le fond noir en déplaçant le curseur Point noir vers la droite.

Les commandes Levels (Niveaux) et Curve (Courbe) bénéficient en outre d’améliorations par rapport à la version précédente : les trois petits curseurs de la commande Levels permettent un ajustement intuitif et rapide des points noirs, points blancs et du gamma, la nouvelle pipette d’échantillonnage de la commande Curve (Pick Curve point ou raccourci clavier Cmd/Ctrl+U) ajoute des points d’ancrage sur la courbe, quand on clique sur un détail dans l’aperçu de l’image.

High Dynamic Range

Fallait-il utiliser jusque-là la courbe Linear Response et un ajustement très précis de la courbe pour récupérer des hautes lumières écrêtées, Capture One offre désormais deux curseurs (Shadow et Highlight) permettant de recouvrer certaines informations de vos images sous- ou surexposées. Les algorithmes mis en œuvre sont d’ailleurs aussi efficaces que ceux employés par le moteur de conversion de Camera Raw (intégré à Photoshop, Photoshop Elements et Lightroom), seule la récupération des régions sous-exposées est un peu trop prononcée puisqu’elle affecte un peu trop les tons moyens.


Avant…


…puis après le déplacement du curseur Highlight : l’ambiance hivernale est mieux restituée.

Contrairement à d’autres logiciels, Capture One semble bien maîtriser la récupération de détails sur plus d’une couche couleur. En plus, je n’ai pas vu les artefacts si caractéristiques d’une récupération trop poussée : ici, point de coloration magenta !

Accentuation et suppression du bruit

Vous trouverez dans l’onglet Details tout ce dont vous avez besoin pour accentuer la netteté et pour supprimer le bruit, à la fois monochrome (Luminance) et coloré (Color). Contrairement à l’ancienne version qui n’affichait qu’un détail de l’aperçu agrandi à 100% au sein de l’onglet Mise au point, la nouvelle version offre un agrandissement progressif grâce au curseur Zoom (avec toutefois deux préréglages, 100% et adapté à la taille de la fenêtre Aperçu) – la fenêtre de navigation de l’onglet Détail ne sert alors qu’à vous déplacer dans l’image.

Il n’existe pas de règle passe-partout pour le renforcement. Une image issue d’un capteur à matrice Bayer pourrait facilement supporter un renforcement de 150/0 pour être imprimée sur une imprimante jet d’encre. Ne connaissant pas toujours la finalité d’une image, il reste plus sage d’effectuer qu’une première étape de “préaccentuation” dans Capture One, puis d’utiliser des techniques d’accentuation locales (consultez pour cela l’excellent livre de Bruce Fraser) dans Photoshop. Avec ses trois paramètres, l’accentuation de Capture One est plutôt sophistiquée, mais elle intervient sur l’ensemble des trois couches couleur. Notez que le logiciel permet de désactiver l’accentuation, à l’aide de l’option Sharpening>Disable de l’onglet Output, ou en sélectionnant l’option No Sharpening parmi les préréglages de l’onglet Details.

Capture One applique toujours une suppression du bruit puisqu’elle est ancrée dans les algorithmes de dématriçage (très performants pour lisser le bruit sans trop affecter le rendu des détails). Le bruit coloré est d’office réduit à un niveau raisonnable, au point de décevoir certains photographes qui trouvent le rendu un peu trop “plastique”, un peu trop propre. Les réglages par défaut (25% pour le bruit de luminance, puis une valeur variable suivant l’appareil et la sensibilité ISO) fonctionnent plutôt bien, il est plutôt rare d’avoir à y intervenir (sauf pour rendre à l’image un soupçon de “granularité” ou pour traiter des images très sous-exposées). Pour bien évaluer l’étendue des corrections, n’oubliez pas d’agrandir l’aperçu jusqu’à 100, voire 200%.

Onglet Output

Votre image est désormais prête à être convertie vers un format plus largement reconnu. Voici le détail des paramètres et outils de l’onglet Output.

• Format : vous pouvez choisir entre le format JPEG, le format TIFF (8 ou 16 bits par couche) et le format DNG. Suivant le format choisi, vous disposez de plusieurs options supplémentaires pour la compression JPEG (valeurs entre 0 et 100), la compression TIFF (choix entre les algorithmes LZW, Zip), le profil ICC, la résolution et le taux d’interpolation du fichier développé (options non proposées pour le format DNG).

• Sous Sharpening, vous pouvez désactiver l’accentuation ; sous Open With, choisir l’application qui ouvre le fichier développé.

• Sous Output Naming, vous pouvez choisir le nom du fichier (plusieurs gabarits sont proposés), puis le dossier dans lequel le logiciel enregistre le fichier finalisé.

• Process Summary affiche un rappel des options sélectionnées.

• Cliquez sur le bouton Process pour démarrer le développement. L’onglet Batch affiche alors une liste de fichiers en cours de développement, l’onglet History répertorie l’ensemble des fichiers convertis, permettant au besoin de répéter le développement en utilisant les mêmes paramètres.

Néologismes et traitement d’image

neologisme-2

Multiplier les corrections sans augmenter le poids de fichier grâce aux calques d’outils

Lorsqu’un logiciel de traitement RAW adhère aux principes du traitement non destructif, les différentes corrections sont répertoriées par le logiciel, puis appliquées lors du développement du fichier brut, c’est-à-dire lors de sa conversion en fichier Bitmap (TIFF, JPEG). Dans Lightroom, cette liste peut être consultée par l’utilisateur, puisqu’il s’agit de l’historique.


Canon D60, EF 50 mm f/1.4 USM

Pour bénéficier de toute la puissance de Photoshop, vous pouvez utiliser des calques et des calques de réglage conjointement avec des masques produits à partir de sélections, de tracés ou de techniques de peinture (pinceau, gomme). Il est également possible d’ouvrir un fichier RAW en tant qu’objet dynamique – c’est finalement une bonne méthode pour transférer les outils de Camera Raw sur un calque de réglage !

Bien que Photoshop n’impose plus aucune limite à votre créativité, le dispositif mis en place est finalement assez lourd : d’une part, il est assez ardu d’apprendre à s’en servir, d’autre part, un tel fichier multicalques consomme très rapidement plusieurs centaines de mégaoctets en espace disque. Ouvrir et modifier un tel fichier exige un équipement informatique assez musclé.

Nikon Capture NX et LightZone utilisent des calques d’outils pouvant être associés à des sélections. On reproche souvent aux deux logiciels d‘être gourmands en mémoire RAM et une certaine lenteur pour le rafraîchissement de l’aperçu. Mais n’oublions pas que le traitement non modal fait gagner du temps au début de chaque nouvelle étape (ce qui est surtout vrai pour LightZone, puisque Nikon Capture NX utilise aussi des boîtes de dialogue modales). Le simple fait d’utiliser un seul logiciel pour les corrections globales et sélectives contribue également à l’économie de précieuses minutes passées devant l’écran.

L’année prochaine sera sans doute une année cruciale pour les éditeurs de logiciels d’image : Adobe et Apple nous préparent actuellement la deuxième génération de leurs logiciels Lightroom et Aperture ; il y a fort à parier que les corrections sélectives feront partie des nouvelles fonctionnalités à venir…

Photographier l’eau en mouvement sans trépied (tutoriel)

tuto_eau-8

3. J’ai ensuite ajouté un masque de fusion au calque 1 (en cliquant, dans la boîte de dialogue Calques, sur l’icône Ajouter un masque de fusion), tout en le remplissant en noir (Edition>Remplir).

Il m’a suffi d’activer l’outil Pinceau (B), d’appuyer sur la touche D (pour définir le blanc comme couleur de premier plan), puis de peindre sur les zones à révéler, en l’occurrence les rochers du premier plan. L’opération n’exigeant pas une précision extrême, j’ai opté pour une brosse assez grossière (226 pixels) d’une opacité réglée à 100%.

4. Plutôt que de rester dans Lightroom pour faire des corrections plus fines, je suis allé dans Photoshop et les ai appliquées au fichier TIFF 16 bits par couche. Outre une augmentation du contraste global (via un calque de réglage Courbe en mode de fusion Luminosité et réglé sur une opacité de 66%), j’ai rehaussé le contraste local (grâce à l’outil Accentuation appliqué sur une copie de l’arrière-plan), puis j’ai accru la saturation des rochers et de l’eau pour accentuer l’opposition des teintes chaudes et froides.

Voici le résultat final, aplati :


L’image résultante : les rochers sont biens nets, l’eau est floue – tout comme il faut…


Un autre exemple, issu de la même séance de prise de vue

Le mélange de deux, voire plusieurs photos exposées différemment n’est bien évidemment pas réservé aux photos prises au bord de l’eau ; n’hésitez pas à faire vos propres essais afin de varier vos photos de paysage, vos photos de nuit, ou, pourquoi pas, vos portraits…

Retouche à l’aide d’une série de photos dans une pile (tutoriel)

ecran1

La version Extended de Photoshop CS3 propose la fonction Statistiques dont certains réglages peuvent s’avérer intéressants pour réaliser des retouches sur une photo. Afin de pouvoir l’utiliser, il faut disposer d’une série de photos dont chacune doit montrer le même contenu mais avec quelques différences, soit au niveau de certains détails, soit au niveau de la qualité.

Lire la suite

Acolens – Le challenger d’outre-Rhin

acolens-9

En guise de conclusion

Acolens est un logiciel étonnant à plus d’un titre. D’une stabilité et d’une précision exemplaires, le logiciel est par son tarif et par ses fonctionnalités résolument professionnel ; seul un photographe professionnel à la recherche d’un outil “pointu” et efficace ou un amateur assez fortuné y trouveront leur compte, les autres se tourneront soit vers DxO, aussi polyvalent, complet et performant que lourd et bogué, ou vers un des logiciels reposant sur les algorithmes de Helmut Dersch, moins aboutis mais nettement plus abordables. Je lui pardonne son tarif assez musclé, mais justifié compte tenu de la qualité du logiciel (335 ou 495 € HT pour la version complète), quant à celui de la mire (entre 1300 et 1600 €, suivant son sac de transport), je reste éberlué. Allez, faites un (gros…) effort pour que les photographes puissent créer leur propres profils, ou, mieux encore, confiez cette tâche “ingrate” à un de vos revendeurs français (à venir…) !

Force est de constater (et n’en déplaise à certains…) que les fonctionnalités d’Acolens, bien qu’actuellement limitées, suffisent à un photographe même exigeant. Tout ce qui lui manque, les logiciels de développement RAW en disposent déjà : Lightroom et Camera Raw, logiciels parmi les plus populaires, offrent notamment une suppression de l’aberration chromatique et de franges très aboutie. Ceci dit, je suis convaincu que la suppression des aberrations chromatiques figure déjà sur la “feuille de route” de Nurizon – la mire, quant à elle, les répertorie déjà. Côté flux de travail, j’aimerais bien voir une intégration du logiciel avec Lightroom et Photoshop : envoyer une image vers Lightroom, puis récupérer l’image corrigée dans la bibliothèque de Lightroom.

Contrairement à d’autres logiciels prônant des couples appareil photo/objectif (DxO Optics Pro, ImageIron), Acolens autorise l’utilisation du même profil avec tous les formats dont les dimensions sont inférieures à celui ayant servi à sa création. Bien que ce choix puisse paraître circonspect, Acolens offre à la fois une correction très précise et davantage de souplesse pour l’utilisateur qui peut corriger, au choix, les défauts de ses objectifs argentiques et numériques (Canon et Nikon), quel que soit le modèle de l’appareil utilisé. Sachez que les curseurs respectifs permettent de peaufiner la qualité de correction lorsqu’un profil est utilisé “hors de son cadre habituel”…


La qualité de correction-excellente ! Canon EOS1Ds, EF 2.8/45 mm TS-E

Pour mon indestructible, mais discontinué, Canon EOS 1Ds, DxO Optics Pro me propose moins de dix profils ; leur nombre n’augmentera plus jamais et plusieurs objectifs, dont mon 24 mm TS-E, ne sont même pas pris en charge… Avec sa cinquantaine de profils pour objectifs Canon et ses treize profils Nikon, Acolens offre donc déjà plus de combinaisons que son concurrent français et ne pousse pas, contrairement à ce dernier, à l’achat de nouveaux équipements photo.


Le montage de plusieurs photos est toujours plus simple et de meilleure qualité lorsqu’on corrige la distorsion optique et le vignetage en amont (voici un montage de deux photos prises avec un téléobjectif 100 mm).

Acolens – Configuration requise

  • Apple Macintosh avec Mac OSX version 10.3.9 ou plus récent, une version pour Windows est prévue pour bientôt
  • Prise USB libre pour accueillir le stick anti-copie (« Dongle »)
  • RAM : 256, ou, mieux 515 Mb
  • Espace disque : 150 Mb requis pour l’application et les profils

Pour de plus amples informations et pour télécharger une version d’essai du logiciel,vous pouvez consulter le site de l’éditeur.

Règle des tiers, Photoshop et Photoshop Elements (tutoriel)

grille

Il est des petits riens qui peuvent rendre ou non une photo attrayante. Suivant la position du sujet dans la photo (le cadrage), on obtient un résultat plus ou moins agréable. Guidé par les divers cadres et collimateurs présents dans le viseur (ou sur l’écran de visualisation au dos de l’appareil), on est souvent poussé à centrer le sujet au beau milieu de la photo.

Lire la suite

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !