Questions Photo

Composition : le mythe de l’objectif de paysage

Moins est plus

De manière générale, plus une composition est simple, plus elle est réussie. Le message du photographe surgit alors clairement, sans être dilué par des éléments parasites et superflus.



Certains paysages “sauvages” appellent plutôt à l’utilisation d’un objectif grand-angle, voire même la création d’une image panoramique à partir d’une série d’images, pour révéler toute leur splendeur (et encore, dans les parcs nationaux américains vous risquerez ainsi de cadrer le trépied du photographe voisin…). Cependant, la plupart des paysages les plus accessibles sont plus ou moins défigurés par les activités humaines et souffrent de la présence d’éléments parasites, gênants et superflus : pylônes électriques, autoroutes, véhicules en tout genre, antennes de téléphonie portable, rares sont les paysages habités y échappant !



Pratiquer la photo de paysage en ville est un exercice ardu, comme ici au Parc de Sceaux, infesté par des joggeurs : une longue focale , un trépied stable et une bonne dose de patience m’ont permis à les exclure du cadre.

Une focale plus longue vous aide à trouver ce qui vous a attiré au départ, et à alléger votre sujet de tout ce qui n’apporte rien à l’image, tout en épurant le contenu.




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15 commentaires “Composition : le mythe de l’objectif de paysage

  1. Alors là, je suis en total accord avec cet article. Je trouve souvent les articles accès conseil de prise de vue un peu trop « enfermant ». Celui là est tout le contraire, il permet à vos lecteurs de comprendre que la règle n’est là que pour ne pas être respectée (le plus souvent 😉 ). A quand le même article sur les objectifs « portraits » (le 80mm) ? 😉

  2. @Chris CB : un autre article « iconoclaste » sur les portraits est en préparation. Là aussi, je trouve plutôt ridicule la fixation sur la focale 85 mm…

  3. Merci pour cet article. A voir autant de photos au grand angle et y être encouragé par les nombreux articles, je n’avais pas pris conscience que le télé-objectif pouvait être utile en photo de paysage. Les photos de l’article le démontre superbement. J’attends avec impatience l’article sur le portrait.

  4. Hello Volker,

    J’apprécie aussi cet article. En particulier, parce qu’il me rassure …
    Quand je parts en balade, je prends toujours un 24 (récemment) , mais je ne m’en serts presque jamais. Je l’ai acquis pour avoir une alternative légère au 35 Samyang, mais je suis plus souvent avec 50 ou 150 vissé sur mon reflex. A l’époque de Canon, le top était le 135L. Fantastique.

    Quand au portrait, j’ai un 85 car il est réputé très bon, mais je ne l’emploi presque jamais (si vous en voulez un.. Nikon 85/F1.8, Volker sait où me trouver 🙂 ).
    En portrait le 35 (toujours Samyang) avec sa faible PDC est un régal tout comme le 150 Sigma (un poil piqué tt de même, mais Nikon n’a pas ce fameux 135L…!). Ca me permet de sortir des sentiers battus.
    Je précise que je ne travaille qu’avec des fixes. Depuis que j’ai essayé, je n’arrive plus à me faire à un zoom. Même très bon. J’ai trop de possibilités de cadrage et je me perds. Avec un fixe, on prend ce que l’on a et on cherche ce que l’on peut faire.

    Amitiés

    PS:Toujours d’aussi belles images.

    Seb

  5. @seb : Bonjour Sébastien, pour l’article présent, j’ai fait exprès de ne pas mentionner le boîtier et les objectifs utilisés car cela
    a) décourage certains et
    b) donne la (fausse) impression que derrière une belle photo se cachent du matériel onéreux. Or la mérite d’une belle image revient au seul photographe ! Quant au 135 L, c’est une merveille dont je me sert très souvent. Tiens, je me suis toujours demandé si tu avais finalement craqué pour le Samyang 35 mm. Pour ma part, je le trouvais trop lourd et encombrant (cela ne change rien sur son excellente qualité optique) et je l’ai depuis échangé contre un Voigtländer 40 mm f/2.

  6. @Volker,

    J’ai bien compris pour les objectifs. Je n’aime pas d’ailleurs les légendes de galeries photos qui fournissent les Exifs : Boitier, Iso, Vitesse, Diaphragme. Sc’est dans un but pédagogique, soit, sinon, quel intérêt. Comme tu l’écris, c’est le photographe qui fait la photo avant tout. Il faut replacer l’humain au centre de la photo.
    Oui, j’ai craqué pour la Samyang. Bien que je le trouve moi aussi encombrant, je n’arrive pas à y trouver un remplaçant. J’avais essayé le 24/F2,8 Nikkor, mais trop décevant. Et puis quand tu t’habitues à l’ouverture F/1,4…
    Pour le 40mm Voigtländer, il est un peu trop proche de mon 50mm. Mais comme je n’aime pas m’encombrer, je pourrais bien quitter le 50mm et le 35mm pour ce 40mm. Mais on en parlera en Off 🙂
    Je sais que tu es proche du père noêl… Si tu le croises, souffle-lui-en un mot 😉
    A moins qu’on ne veuille aussi m’échanger un Voigtländer contre mon Samyang (monture Nikon 🙂 )

  7. Bonjour,

    Une remarque concernant le paysage : je fais beaucoup de panoramiques et la plupart du temps, la focale choisie est plus proche du 50 ou 60 voire 70 mm ; de même à l’époque – si lointaine?_ de l’argentique, les panoramiques tournants (horizon etc ) étaient pratiquement tous fondés sur des 28 mm ce qui ne permettait pas d’obtenir des lointains détaillés et surtout gommait la perspective aérienne si agréable avec les télés. Alors, vive les panos au 180 mm …

  8. @GILLES : remarque pertinente. Parfois j’effectue des photos panoramiques au 135 mm et en cadrage vertical – mais quelle précision dans les détails !

  9. Mouais.

    Ca me rappelle un article paru dans la revue très technique qui était édité par la librairie de la rue de Villiers, un article sur l’appareil panoramique russe Horizon.

    L’auteur regrettait le manque de possibilité pour faire de la macro.

    A suivre ce raisonnement, tout usage « classique » d’un objectif est donc critiquable.

    Mais est-ce que celà apporte réellement quelque chose ?

    Sinon, remarque privée, j’ai trouvé le wagon, il est à Lapoutroie.

  10. @Corentin : « à suivre ce raisonnement, tout usage « classique » d’un objectif est donc critiquable. » Avez-vous déjà étudié les photos d’Ansel Adams et d’ Edward Weston ? Vous auriez alors vu que les grands maîtres « classiques » n’étaient pas limité à des usages classiques de leurs objectifs, bien au contraire… Cet article rappelle simplement qu’il ne faut pas suivre les conseils simplistes de certains auteurs qui ne sont d’utilité aux débutants en photo, encore à la recherche de repères ou de recettes. Or, pour aller plus loin, il faut commencer à réfléchir et à rompre avec certains dictats….
    « Sinon, remarque privée, j’ai trouvé le wagon, il est à Lapoutroie. »
    Oui, je n’ai pas ajouté de mot-clé à l’importation, mais selon ma mémoire il se trouve à l’ancien emplacement de la gare de Hachimette.

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