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Le Nikon D3 en reportage – Deuxième partie

Chut, pas de bruit…

Les résultats montrent des fichiers très propres, et surtout sans bruit numérique dans les ombres (toutes les images présentées ici sont prises à 800 ISO). La dynamique maximale enregistrable accuse ici ses limites mais le travail sous Capture NX et sur Photoshop permet vraiment de récupérer beaucoup de données potentiellement présentes dans les basses lumières.

Ci-dessous, l’image brute est retravaillée afin de déboucher les parties sombres de l’image.
Même si ici une légère granulation apparaît, les informations récupérées sont, dans la limite du crédible et du raisonnable, tout à fait exploitables.



14-24 @ 14 – 1/60 s – f/2,8 – ISO 800

À titre de comparaison, il y a beaucoup plus de bruit numérique sur des images issues du D200 à 200 ISO que sur le D3 à1600 ISO et à temps de pose égal.


D’une manière générale, le grain d’image des fichiers RAW me rappelle furieusement ce que l’on obtenait à la sortie d’un scanner rotatif de photogravure : une image plutôt douce, voire même molle, mais terriblement exploitable car exempte d’artefacts et qui ne demande qu‘à être accentuée et savamment dosée en fonction de la taille et de l’utilisation que l’on lui destine.


14-24 @ 24 – 1/60 s – f/2,8 – ISO 800

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4 commentaires “Le Nikon D3 en reportage – Deuxième partie

  1. Ce n’était qu’un test rapide (je n’ai eu le boîtier que pendant quelques jours) doublé d’une obligation de résultat, d’où ma frilosité à tester au delà de 800ISO.

    Ensuite, il faut s’entendre sur la notion de « propre ».

    Enfin, j’aurai d’ici très très peu tout le loisir de tester l’ensemble des énormes possibilités de cet appareil et d’une grande partie du parc d’objectifs Nikkor (anciens et nouveaux), et ne manquerai donc pas de vous en faire part ici même…

  2. @ecliptique : tiens, tiens, Laurent tu te l’achètes, cet appareil remarquable ? C‘est dans tous les cas une bonne idée ! Nous sommes tous impatients de découvrir ici même la suite de tes expériences ! Un peu comme toi, je maintiens que notre perception est différente pour ce qui est du bruit numérique – je constate régulièrement que les photographes, les « vrais », sont autrement plus tolérants face au bruit que ceux qui ont rejoint le monde de l’image que très récemment – les derniers sont parfois véritablement angoissés lorsqu’ils le découvrent tandis que qui ont déjà poussé et développé leurs Tri-X, T-Max et Delta 3200 relativisent…

    De même, je ne comprend pas l’obsession des photographes pour le zéro bruit et pour l’emploi de leur appareil à 3200, voire 6400 ISO – ce n’est pas vraiment courant de l’utiliser à de telles sensibilités extrêmes et je soupçonne qu’il s’agit tantôt des mêmes qui réclament des résolutions de plus en plus élevées sans jamais faire de tirages supérieures au format 10×15 Un appareil ne possède qu’une seule sensibilité ISO optimale, généralement la plus basse et toute augmentation entraîne une perte de qualité (aussi bien pour le bruit que pour la dynamique…)
    Amicalement
    Volker

  3. Hello Volker !
    Voui, tu as deviné le cassage de tirelire.
    Entièrement d’accord avec le parallèle entre le grain, le bruit et tout ce qui en découle.

    Il pouvait y avoir du « beau » grain du temps de l’argentique. Y aura-t-il un jour du « beau » bruit ???

    J’ai toutefois quelques belles perspectives quant à l’utilisation « poussée » du D3 et je n’ai pas pu l’emporter lors de mon dernier voyage à cause de problèmes de disponibilités. Pour ceux que cela intéresse, il y a ici http://ecliptique.com/zoom_hd/beyrouth une image bien loin du format 10×15 qui m’a demandé 1h20 de prise de vue (avec le D200 à 200 ISO et diaph à 5,6, quelle honte, moi qui ne travaille quasi jamais en dessous de f/11 et à 100 ISO ! ) soit 200 images assemblées ensuite. C’est là que j’attends le D3 au tournant pour gagner un peu de temps en prise de vue (ou pour diaphragmer un peu plus…).

    Pour info, cette image peut dépasser une impression de 16 mètres de large avant de pixelliser un peu (oui, il y a des clients qui demandent de tels monstres !!). Il est vrai que le bruit numérique peut faire désordre sur un placard comme cela. Quant au piqué, le problème de la brume est bien plus préoccupant que celui de la qualité de l’objectif. Même (et surtout ?) la nuit…

    À suivre, donc…

    Laurent

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