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Le Nikon D3 en reportage – Deuxième partie

Un peu de bruit tout de même…
Si le D3 génère des fichiers quasi exempts de bruit numérique à 800 ISO, il se rattrape fort bien sur l‘échelle des décibels. Ce qui fait, somme toute, une bonne moyenne, même si on ne divise pas des choux avec des carottes comme le disaient mes profs de math du collège… Il est donc important d’avoir une oreille attentive afin de ne pas déclencher n’importe quand. Les passages musicaux en nuances forte sont à privilégier en raison d’un raffut non négligeable et inhérent aux appareils à visée reflex. La construction visiblement très musclée et efficace de l’obturateur engendre un claquement plutôt sec, moins feutré que le d70 ou le D200.


70-200 @ 200 – 1/500 s – f/3,3 – ISO 800 – VR activé


Crop à 100%

Que personne ne bouge !
Petit aparté. Cette invention infernale qu’est la stabilisation optique modifie complètement l’approche photographique du travail au téléobjectif. Réaliser avec un 200mm des images nettes au 1/20e de seconde à pleine ouverture et à la main levée est donc devenu parfaitement possible. Conséquence directe : le 70-200 est plus souvent en service que dans le fond du sac. Désormais, pour aller plus loin, les constructeurs doivent relever un nouveau défi : stabiliser le sujet lui-même ! Bien fait pour eux.


70-200 @ 70 – 1/180 s – f/4 – ISO 800 – VR activé


Crop à 100%

Nous remercions Laurent Thion, photographe panoramiste et webdesigner de renom basé en région parisienne, de nous avoir autorisé à publier des extraits d’une petite série d’articles consacrés à l’appareil Nikon D3. Vous trouverez les articles au complet sur le site Urbanbike.com, tenu en main de maître par Jean-Christophe Courte.

4 commentaires “Le Nikon D3 en reportage – Deuxième partie

  1. Ce n’était qu’un test rapide (je n’ai eu le boîtier que pendant quelques jours) doublé d’une obligation de résultat, d’où ma frilosité à tester au delà de 800ISO.

    Ensuite, il faut s’entendre sur la notion de « propre ».

    Enfin, j’aurai d’ici très très peu tout le loisir de tester l’ensemble des énormes possibilités de cet appareil et d’une grande partie du parc d’objectifs Nikkor (anciens et nouveaux), et ne manquerai donc pas de vous en faire part ici même…

  2. @ecliptique : tiens, tiens, Laurent tu te l’achètes, cet appareil remarquable ? C‘est dans tous les cas une bonne idée ! Nous sommes tous impatients de découvrir ici même la suite de tes expériences ! Un peu comme toi, je maintiens que notre perception est différente pour ce qui est du bruit numérique – je constate régulièrement que les photographes, les « vrais », sont autrement plus tolérants face au bruit que ceux qui ont rejoint le monde de l’image que très récemment – les derniers sont parfois véritablement angoissés lorsqu’ils le découvrent tandis que qui ont déjà poussé et développé leurs Tri-X, T-Max et Delta 3200 relativisent…

    De même, je ne comprend pas l’obsession des photographes pour le zéro bruit et pour l’emploi de leur appareil à 3200, voire 6400 ISO – ce n’est pas vraiment courant de l’utiliser à de telles sensibilités extrêmes et je soupçonne qu’il s’agit tantôt des mêmes qui réclament des résolutions de plus en plus élevées sans jamais faire de tirages supérieures au format 10×15 Un appareil ne possède qu’une seule sensibilité ISO optimale, généralement la plus basse et toute augmentation entraîne une perte de qualité (aussi bien pour le bruit que pour la dynamique…)
    Amicalement
    Volker

  3. Hello Volker !
    Voui, tu as deviné le cassage de tirelire.
    Entièrement d’accord avec le parallèle entre le grain, le bruit et tout ce qui en découle.

    Il pouvait y avoir du « beau » grain du temps de l’argentique. Y aura-t-il un jour du « beau » bruit ???

    J’ai toutefois quelques belles perspectives quant à l’utilisation « poussée » du D3 et je n’ai pas pu l’emporter lors de mon dernier voyage à cause de problèmes de disponibilités. Pour ceux que cela intéresse, il y a ici http://ecliptique.com/zoom_hd/beyrouth une image bien loin du format 10×15 qui m’a demandé 1h20 de prise de vue (avec le D200 à 200 ISO et diaph à 5,6, quelle honte, moi qui ne travaille quasi jamais en dessous de f/11 et à 100 ISO ! ) soit 200 images assemblées ensuite. C’est là que j’attends le D3 au tournant pour gagner un peu de temps en prise de vue (ou pour diaphragmer un peu plus…).

    Pour info, cette image peut dépasser une impression de 16 mètres de large avant de pixelliser un peu (oui, il y a des clients qui demandent de tels monstres !!). Il est vrai que le bruit numérique peut faire désordre sur un placard comme cela. Quant au piqué, le problème de la brume est bien plus préoccupant que celui de la qualité de l’objectif. Même (et surtout ?) la nuit…

    À suivre, donc…

    Laurent

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