Questions Photo

Linux pour les photographes – Cinquième partie

Des fichiers Bitmap linéaires

Lorsque vous ouvrez un de ces fichiers dans un logiciel d’image (Photoshop, PaintShop Pro, Picture Window Pro, The Gimp…), vous constaterez sans doute une apparence à la fois sombre et terne (c’est-à-dire peu contrastée). Pour afficher à l’écran les tonalités et les couleurs enregistrées à la prise de vue, il faut appliquer aux fichiers une courbe de compensation plutôt musclée. Mais ne craignez rien, il s’agit bien entendu d’un fichier brut que vous pouvez ainsi traiter sans pour autant craindre une perte de qualité !


Le fichier converti à l’ouverture dans Photoshop. Les valeurs de l’histogramme sont toutes tassées à son extrémité gauche


Ouvrez, dans Photoshop, la boite de dialogue Image>Réglages>Courbes (Ctrl./Cmd+M), puis appliquez au fichier la courbe affichée pour étaler l’ensemble des pixels sur une étendue plus large. Vous pouvez télécharger cette courbe au bas de cet article


Le résultat est déjà très proche de ce que nous souhaitons obtenir. Il reste à régler le point blanc de notre histogramme


L’image de l‘étape précédente était encore un tantinet douce (voir les histogrammes qui ne sont pas alignés à droite). J’ai donc ouvert la boite de dialogue Image>Réglages>Niveaux (Ctrl./Cmd+L) pour rectifier une certaine mollesse dans les hautes lumières de l’image, en déplaçant le curseur du Point blanc à gauche.

12 commentaires “Linux pour les photographes – Cinquième partie

  1. Merci pour cette article qui m’a permis d’utiliser directement dcraw sans passer le sous-traitement qui peut être effectué par les divers logiciels utilisant cette « routine » de dématriçage.

    La question que je me pose est la suivante : si je modifie à la prise de vue l’exposition (en sur-exposant ou sous-exposant), appliquer directement sur le fichier raw la « routine » dcraw conserve-t-il cette modification ou l’exposition est-elle directement remise à zéro ?
    Merci d’avance.

  2. Le fichier RAW produit dépend des paramètres de prise de vue, tels que vitesse, ouverture et sensibilité (ce sont d’ailleurs les seuls – contraste, netteté, saturation, etc n’affectent pas le RAW).
    Un fichier RAW étant un fichier RAW, il garde toute ses caractéristiques de départ, quel que soit le logiciel de dématriçage utilisé, y compris dcraw.
    Par contre, il se peut qu’un fichier complémentaire soit créé lors du dématriçage, ce fichier contenant les réglages appliqués lors du dématriçage (fichier .xmp, .bib ou autre, fonction du logiciel utilisé).

  3. Un article intéressant, mais il aurait été plus judicieux de l’intitulé « Un logiciel libre pour développer ses fichiers RAW » plutôt « Linux pour les photographes – 5eme partie », étant donné qu’environ 3/4 de l’article se passe sous Windows, parle de la version Windows de DCRaw, utilise Photoshop pour faire des comparaisons d’images, etc.. On a l’impression que le « Linux » était un prétexte pour parler de dcraw (excellent au demeurant), sans pour autant l’utiliser sous Linux.

  4. Comment se fait-il que dans une série intitulée « linux pour les photographes », on trouve « pour installer dcraw, copier le fichier dcraw.exe » (ie une installation windows)…
    Pinaillage pinaillage 🙂 Mais bons articles néanmoins…

  5. @glopglop : oui, pinaillage, comme vous dites, puisque tout a été dit dans mon précédent commentaire 🙂 Je joindrai à mon prochain article (en cours d’écriture…) des captures d’écran Linux, juré et craché:-))

  6. Vous trouvez que les fichiers traités dans dcraw présentent plus de bruit que ceux traités dans Adobe Camera Raw. dcraw a une option (paramètre -n) de débruitage utilisant un algorithme à base d’ondelettes que je trouve pour ma part très efficace. L’avez-vous essayé, et qu’en pensez vous ?

  7. Effectivement, l’algorithme à base d’ondelettes, je l’ai testé un peu, mais puisque je le trouve plutôt délicat à doser (aucun aperçu visuel…), je l’ai vite écarté. Par ailleurs, UFRaw l’utilise aussi et je trouve qu’il est très difficile de trouver un réglage qui réduit le bruit tout en préservant les petits détails. Je serais donc intéressé par un petit retour d’expérience de votre part !

  8. C’est clair qu’entre dcraw qui n’offre aucun aperçu visuel, et UFRaw qui ne permet l’aperçu qu’à un zoom maximum de 50%, il n’est guère pour l’instant envisageable d’utiliser l’algorithme à base d’ondelettes pour fignoler aux petits oignons une image individuelle…

    Je l’utilise plutôt dans une approche « traitement de masse », pour atténuer légèrement le bruit de ma production « de base » sans trop perdre de détails.

    J’applique via un script une valeur proportionnelle à la valeur d’ISO du fichier : avec un Nikon D60, -n 150 pour 400 ISO, -n 300 pour 800 ISO…

    A ces niveaux, je trouve que le bruit dans les ombres est réduit de manière significative, et ce sans pratiquement perdre dans les détails.

  9. Je vois que pas mal de personnes utilisent comme valeur de seuil pour la réduction de bruit par ondelettes la valeur ISO divisée par 8, soit -n 100 pour 800 ISO.

    Je vais un peu plus expérimenter pour me faire une idée.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !