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Linux pour les photographes – Deuxième partie

Dans la première partie de la série “Linux pour les photographes” nous avons vu les avantages (et les inconvénients) de Linux, nous avons également évoqué quelques différences entre les distributions pour vous aider à en choisir celle qui vous convient au mieux ; et nous avons finalement détaillé les différentes manières de les essayer, puis de les installer.

Dans la première partie de la série “Linux pour les photographes”, nous avons vu les avantages (et les inconvénients) de Linux, nous avons également évoqué quelques différences entre les distributions pour vous aider à en choisir celle qui vous convient au mieux, et nous avons finalement détaillé les différentes manières de les essayer, puis de les installer. Avant de rentrer de plain-pied dans le détail des divers logiciels, solution et outils disponibles, nous allons revenir, dans un premier temps, sur les différentes tâches du traitement d’une image numérique, de son importation jusqu’à son utilisation finale – une suite d’opérations qu’on appelle “postproduction”, “post-traitement”, ou encore “workflow”.

Voici ses étapes principales :

  • le transfert de l’appareil à l’ordinateur, le tri et le classement ;
  • le développement des fichiers RAW et leur conversion aux formats JPEG, TIFF et PNG ;
  • la retouche et le conditionnement final en fonction du support (impression, impression jet d’encre, affichage Web…).

Notez que les trois grandes étapes ne sont pas totalement étanches entre elles et que le passage de l’une à l’autre contribue à rendre le “workflow” du photographe plus efficace.

Quels sont les outils de transfert, classement et tri de photos disponibles avec Linux ?

Distinguons les logiciels qui fonctionnent nativement sous Linux de ceux qui fonctionnent dans une machine virtuelle ou grâce à une couche de compatibilité logicielle. Nous détaillerons d’abord ceux de la première catégorie et plus particulièrement les logiciels installés par défaut, à savoir F-Spot et DigikamgThumb, GQview et jbrout seront également évoqués avec moins de profondeur, mais en insistant sur leurs particularités.

Le logiciel F-Spot, souvent comparé à Lightroom (à tort) fera l’objet du présent article. Suivant votre distribution, vous en trouverez soit la toute dernière version (la version 0.4.2), soit une version un peu moins récente (la version 0.4.0). F-Spot est développé par la société Novell qui est aussi à l’origine de système d’exploitation SuSE et de sa déclinaison gratuite OpenSuSe.

Bien que le logiciel ait été conçu pour l’environnement de bureau Gnome (sur Ubuntu, il est installé par défaut), vous pouvez également l’installer et l’utiliser sous KDE – il paraîtra seulement moins bien intégré pour ce qui est de son interface utilisateur. Nous présentons ici F-Spot sous Ubuntu/GNOME.


L’interface utilisateur de F-Spot

F-Spot prend en charge les formats de fichiers suivants : JPEG, GIF, PNG, SVG, CR2, NEF, PEF, RAW, TIFF, ORF, SRF, DNG, CRW, PPM, MRW, RAF et BMP ; d’autres formats de fichiers sont en cours d’intégration. Pour l’affichage des formats RAW “propriétaires” et du format DNG, F-Spot s’appuie sur DCRaw. Le logiciel bénéficie d’un suivi dans la continuité et il est régulièrement mis à jour. La version 0.4.0, qui est disponible pour la plupart des distributions Linux, est traduite en français ; la version 0.42 comporte encore quelques éléments non francisés.

Fonctions principales de F-Spot

Pour lancer F-Spot, il suffit de cliquer sur le menu Applications>Graphisme>Gestionnaire de photos F-Spot.

L’importation de photos est très simple ; il en existe deux méthodes.

  • Pour importer des dossiers complets, il suffit de cliquer sur l’icône comportant le signe “+ Importer” (situé en haut à droite). Au moment de l’importation, il est toujours possible de préciser si l’on veut déplacer des photos vers un dossier cible sur l’ordinateur (ce qui est le cas pour l’importation des photos provenant d’une carte mémoire d’un boîtier) ou bien seulement les cataloguer dans F-Spot (quand les photos sont déjà présentes sur l’ordinateur). Dans ce dernier cas, il faut décocher l’option “Copier le fichier vers le dossiers Photos”.
  • Importer une seule photo par un Glisser/Déposer : il suffit de faire glisser la photo depuis son dossier vers la fenêtre de F-Spot.

Dans l’illustration suivante, un dossier contenant des photos JPEG a été importé par Glisser/Déposer, ainsi qu’une photo au format .cr2 issue d’un Canon 20D (surbrillance).

9 commentaires “Linux pour les photographes – Deuxième partie

  1. Nous avons qualifié de « natif » les applications directement disponibles dans les dépôts des distributions, par opposition avec les applications comme Photoshop, LightRoom, etc qui ne disposent pas de versions directement installables/utilisables autrement que par Wine ou une machine virtuelle.
    C’est dans ce sens que nous avons utilisé le qualificatif « natif ».

  2. Je cite:
    « Distinguons entre les logiciels qui fonctionnent nativement sous Linux et ceux fonctionnant dans une machine virtuelle ou grâce à une couche de compatibilité logicielle. »

    Donc F-spot n’a rien à faire dans les « nativement sous Linux ».

  3. On peut argumenter si l’utilisation du FrameWork Mono est une bonne chose ou pas — Il y a déjà suffisamment de ‘trolls’ à ce sujet dans les forums informatiques.

    Mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas une VM, mais une implémentation *native* compatible au standard ECMA qui décrit .NET et qui est distribuée sous licences libres (GPL/LGPL/MIT)

    F-Spot et tout ses composants sont bien des applicatifs natifs Linux.

  4. Heu désolé Amedee,
    Bien évidemment le runtime .Net est écrit en natif, faut bien qu’il s’exécute sur quelque chose, c’est exactement pareil pour Java.

    Et .Net comme Java sont des machines virtuelles. F-spot est écrit en C# et a besoin du runtime Mono pour s’exécuter, c’est pas vraiment la définition d’un programme natif (écrit en C/C++ et compilé pour une plateforme particulière).

    Mais bon on va pas épiloguer.

    François ce que tu appelles « Machine virtuelle » (VMWare, VirtualBox…) c’est un logiciel de virtualisation, rien à voir avec une VM type Java/.Net.

    Et Wine est juste une implémentation libre des APIs Win32 de Windows, pas une VM.

    On va pas passer l’année là dessus, alors bon courage pour les articles à suivre et encore bravo.

  5. Merci pour vos encouragements !

    Néanmoins, restons simple dans ce contexte de photographie : F-Spot s’installe directement dans un environnement Linux, sans passer par VirtualBox (par exemple) ou Wine.
    Ce que j’appelle « natif » (peut être à tort pour les puristes), est destiné aux photographes qui nous lisent et se veut être synonyme de « simplicité d’installation ».

    Je crois, hélas, que cegenre de débat purement technique, risque plus d’effrayer le curieux de Linux que l’inverse.

  6. Je confirme, je suis photogrphe, pas informaticien. Suite au premier article, et ne me servant de mon ordinateur que pour la photo et internet, je suis passé intégralement sous Ubuntu, exit windows. Passé quelques déboires de démarrage vite résolus grâce au forum très dynamique, je m’y retrouve. Et j’attends donc la suite avec impatience.

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