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Linux pour les photographes – Deuxième partie

L’interface principale de F-Spot est composée des éléments suivants :

  • une barre d’outils comportant les fonctions essentielles ;
  • une barre latérale comprenant dans sa partie supérieure une arborescence des étiquettes (“tags”) affectées aux photos et, dans sa partie inférieure, les informations concernant le fichier, la version (nous y reviendrons), la date de prise de vue, la taille (en pixels) de la photo et les conditions de prise de vue issues des métadonnées EXIF (nous y reviendrons également) ;
  • une barre chronologique représentant le temps avec un curseur qui en se déplaçant permet de sélectionner une période donnée ;
  • une fenêtre pour les vignettes des photos importées. La taille des vignettes est modifiable en temps réel grâce au curseur situé tout en bas à droite de la fenêtre. Les vignettes elles-mêmes peuvent être accompagnées de la date de prise de vue, de miniatures représentant les étiquettes associées et aussi de la note (sur 5) affectée à cette photo (étoiles dont le nombre varie de 0 à 5).

F-Spot possède des fonctions de retouche minimalistes qui peuvent être complétées par l’appel d’une application de retouche plus sophistiquée. Pour cela, il suffit de faire un clic-droit sur l’une des vignettes et de choisir parmi la liste des applications proposées (qui ne tient compte que des applications déjà installées). F-Spot peut par exemple transférer une photo à Gimp.

Dans le cas d’un fichier RAW, F-Spot peut transférer directement la photo pour développement dans UFRAw (si UFRaw est installé et si l’extension correspondante l’est aussi).

Cette fonction est plus intéressante qu’il ne semble : lorsqu’elle est utilisée pour modifier/retoucher une photo, F-Spot propose automatiquement la création d’une nouvelle version de l’image, ce qui permet de gérer plusieurs versions d’un même original et surtout de protéger ledit original contre toute modification intempestive. Très utile pour les fichiers RAW, cette fonctionnalité est également très avantageuse lorsque vous corrigez des fichiers Bitmap. Pour passer d’une version à une autre, il suffit de la choisir dans la liste déroulante située à droite de “Version. F-Spot sait également afficher les métadonnées associées aux photos.

Bien qu’il soit impossible d’éditer directement les champs de métadonnées, vous pouvez en modifier certaines. Ainsi, vous pouvez modifier la note (de 0 à 5), le commentaire de l’utilisateur ou encore la date/heure et les enregistrer dans le fichier photo lui-même. Pour cela, il faut que l’option “Ecrire les métadonnées sur le fichier” soit activée via le menu Modifier>Préférences.

Notez que cela ne fonctionne pas avec les fichiers RAW : bien qu’il soit possible d’affecter un commentaire ou une étiquette à un fichier RAW, ces données ne seront pas enregistrées dans les métadonnées du fichier RAW, mais seulement dans la base de données de F-Spot. Ce point est d’ailleurs très important :

  • les logiciels de catalogage utilisent généralement une base des données pour gérer les informations ajoutées lors du classement/tri. Cette base de données est en quelque sorte un fichier annexe propre au logiciel qui contient les informations associées à une photo : commentaire, légende, note, mots-clés, étiquettes ;
  • cette façon de gérer les informations pose un problème fondamental : si l’on désire changer de logiciel, il y a fort à parier que les informations stockées dans la base de données d’origine ne pourront pas être utilisées par la nouvelle application. Il faudra resaisir l’ensemble des métadonnées ce qui est bien entendu fort ennuyeux, surtout lorsqu’on possède des centaines voire des milliers de photos.

De là l’intérêt d’enregistrer les métadonnées directement dans une balise du fichier image. Assurez-vous que votre logiciel puisse enregistrer les informations à la fois dans sa propre base de données (afin de faciliter et d’accélérer les fonctions de recherche) et dans les métadonnées des fichiers photo. C’est à cette condition que la portabilité des photos sera assurée : chaque photo contient les informations complémentaires et est ainsi autonome.

F-Spot remplit cette condition, excepté pour les fichiers RAW : le titre, la légende, les étiquettes, les commentaires et les notes sont inscrites dans les fichiers image. Par ailleurs, F-Spot sait extraire ces informations si elles sont déjà présentes dans les métadonnées et peut ainsi proposer automatiquement l’attribution d’une étiquette sur la base des informations contenues dans les métadonnées EXIF, IPTC et les fichiers XMP créés par Photoshop.

9 commentaires “Linux pour les photographes – Deuxième partie

  1. Nous avons qualifié de « natif » les applications directement disponibles dans les dépôts des distributions, par opposition avec les applications comme Photoshop, LightRoom, etc qui ne disposent pas de versions directement installables/utilisables autrement que par Wine ou une machine virtuelle.
    C’est dans ce sens que nous avons utilisé le qualificatif « natif ».

  2. Je cite:
    « Distinguons entre les logiciels qui fonctionnent nativement sous Linux et ceux fonctionnant dans une machine virtuelle ou grâce à une couche de compatibilité logicielle. »

    Donc F-spot n’a rien à faire dans les « nativement sous Linux ».

  3. On peut argumenter si l’utilisation du FrameWork Mono est une bonne chose ou pas — Il y a déjà suffisamment de ‘trolls’ à ce sujet dans les forums informatiques.

    Mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas une VM, mais une implémentation *native* compatible au standard ECMA qui décrit .NET et qui est distribuée sous licences libres (GPL/LGPL/MIT)

    F-Spot et tout ses composants sont bien des applicatifs natifs Linux.

  4. Heu désolé Amedee,
    Bien évidemment le runtime .Net est écrit en natif, faut bien qu’il s’exécute sur quelque chose, c’est exactement pareil pour Java.

    Et .Net comme Java sont des machines virtuelles. F-spot est écrit en C# et a besoin du runtime Mono pour s’exécuter, c’est pas vraiment la définition d’un programme natif (écrit en C/C++ et compilé pour une plateforme particulière).

    Mais bon on va pas épiloguer.

    François ce que tu appelles « Machine virtuelle » (VMWare, VirtualBox…) c’est un logiciel de virtualisation, rien à voir avec une VM type Java/.Net.

    Et Wine est juste une implémentation libre des APIs Win32 de Windows, pas une VM.

    On va pas passer l’année là dessus, alors bon courage pour les articles à suivre et encore bravo.

  5. Merci pour vos encouragements !

    Néanmoins, restons simple dans ce contexte de photographie : F-Spot s’installe directement dans un environnement Linux, sans passer par VirtualBox (par exemple) ou Wine.
    Ce que j’appelle « natif » (peut être à tort pour les puristes), est destiné aux photographes qui nous lisent et se veut être synonyme de « simplicité d’installation ».

    Je crois, hélas, que cegenre de débat purement technique, risque plus d’effrayer le curieux de Linux que l’inverse.

  6. Je confirme, je suis photogrphe, pas informaticien. Suite au premier article, et ne me servant de mon ordinateur que pour la photo et internet, je suis passé intégralement sous Ubuntu, exit windows. Passé quelques déboires de démarrage vite résolus grâce au forum très dynamique, je m’y retrouve. Et j’attends donc la suite avec impatience.

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