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Macrophotographie : utiliser des objectifs d’agrandisseur (2)

Soufflet-allonge

Le soufflet-allonge offre beaucoup plus de souplesse. Il autorise à modifier progressivement le tirage jusqu’à obtenir l’échelle de reproduction désirée. S’il s’agit d’un accessoire dont l’utilisation est devenue marginale au fil des années, il est assez facile d’en trouver sur le marché d’occasion à des tarifs très alléchants. De même, il en existe des modèles chinois très économiques, mais bénéficiant d’une réalisation mécanique moins soignée que celle des soufflets provenant de marques réputées (Canon, Contax, Nikon, Minolta, Olympus, Pentax, Novoflex, etc.).
En gros, il y a deux types de soufflet : les modèles légers de type monorail et les modèles à double rail, plus lourds et plus encombrants.

  • Sur un modèle monorail, le soufflet est maintenu entre deux montants, l’un fixe et l’autre mobile. Le montant fixe accueille le boîtier alors que le montant mobile reçoit l’objectif. Léger, compact et maniable, un soufflet monorail se destine avant tout à un emploi itinérant, parfois même à main levée. L’extension maximale étant limitée, le rapport de reproduction maximum ne dépasse guère celui obtenu avec un jeu de trois tubes allonge. De même, le soufflet monorail ne se prête pas à la technique du « stacking », laquelle est destinée à augmenter la profondeur de champ : l’extension du soufflet joue sur le rapport de reproduction alors que la mise au point est obtenue en rapprochant ou éloignant l’ensemble du sujet.

Soufflet monorail « sans marque ».  Léger, maniable et utilisable à main levée, il n’offre que des rapports de reproduction plutôt modestes.

  • Sur un modèle à double-rail, le soufflet évolue entre deux montants mobiles. Certains modèles plus élaborés intègrent un chariot de distances. Celui-ci repose sur deux tiges supplémentaires autorisant le déplacement de l’ensemble objectif-soufflet-boîtier pour une mise au point très précise et ce, sans pour autant modifier le tirage et ainsi le rapport de reproduction. Plus robuste mais également plus lourd et plus encombrant qu’un soufflet monorail, un soufflet à double rail nécessite obligatoirement l’emploi d’un trépied, limitant ainsi son champ d’action sur le terrain.

Soufflet double rail « Cesnon » à Monture Minolta-X (années 1970), déniché pour une vingtaine d’euros dans une brocante. Lourd et encombrant, il permet de réaliser des rapports de reproductions plus importants et, grâce à un chariot supplémentaire, d’ajuster la mise au point de façon très fine. Un avantage décisif pour le stacking !

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