Questions Photo

Néologismes et traitement d’image

Peaufiner certaines parties d’une image grâce à la correction sélective

Alors que les corrections globales (affectant toute l’image) sont utilisées au début de la retouche, il est parfois nécessaire d’effectuer à la fin des corrections réservées à certaines zones (définies par leur couleur, leur tonalité ou leur forme géométrique). Dans la chambre noire “humide”, il était possible d’augmenter ou de réduire l’exposition de ces régions grâce à des badines fabriquées avec du fil de fer, du papier cartonné et du ruban adhésif. Dans la chambre “claire”, vous utiliserez les outils de sélection de votre logiciel afin de créer des sélections ou des masques destinés à limiter la correction aux seules zones sélectionnées.


Canon EOS 1Ds, Nikon Micro Nikkor 55 mm f/3.5

Plusieurs façons de procéder :

• formes géométriques, avec ou sans zone de transition ;
• régions définies par leur teinte, leur tonalité ou leur saturation ;
• masques produits par des techniques de “peinture” (Pinceau, Gomme…) ;
• points de contrôle (notamment la technologie U-Point de Nikon Capture NX).

Photoshop demeure probablement le logiciel le plus couramment utilisé pour la correction sélective. Grâce à ses masques, ses calques et ses calques de réglage, il est aussi polyvalent que complexe : tout y est possible, mais au prix d’un apprentissage long et laborieux.


Puissants mais d’une complexité certaine : les masques, calques et calques de réglage de Photoshop

LightZone offre une approche bien plus intuitive. Ses masques vectoriels autorisent des sélections géométriques assez complexes, qu’on peut associer (depuis la version 3.0) à des sélections basées sur une gamme de couleurs. Notez, qu’il est possible de modifier une sélection à tout instant et que l’aperçu reflète fidèlement l’ensemble des corrections (globales et sélectives).


Logiciel innovateur, LightZone mérite d‘être utilisé davantage.

Grâce au points de contrôle (U-Point), Nikon Capture NX permet d’intervenir sur des zones très précises de vos images (NEF, TIFF ou JPEG) sans avoir à recourir aux sélections, masques ou calques indispensables à un utilisateur de Photoshop. Bien qu’il soit possible de prendre en défaut les points de contrôle (basés sur des sélections circulaires), vous pouvez toujours les dupliquer ou recourir à une sélection à l’aide du pinceau (d’une conception très proche de celle employée dans Photoshop).

Au-delà des trois logiciels cités, peu de logiciels de développement RAW offrent des outils pour ajuster localement certaines parties de l’image : SilverFast DC Pro permet d’intervenir sur des couleurs (jusqu‘à 12) sans affecter les autres (il permet par ailleurs une sélection géométrique) ; Lightroom offre l’outil Réglage de la cible pour intervenir sur les paramètres Luminosité, Teinte et Saturation d’une zone précise, sans toutefois pouvoir masquer les autres…


La commande SCC (Correction sélective des couleurs) de SilverFast DC Pro


L’outil Réglage de la cible de Lightroom agit ici sur la saturation des teintes bleues.

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3 commentaires “Néologismes et traitement d’image

  1. En gros, que toute l’équipe (Jean, Vincent, etc.) puissiez publier une sorte de glossaire des termes idoines avec leurs équivalents en allemand et/ou en anglais, histoire de (dé)montrer au lecteur les déformations subies…
    C’est exactement dans l’esprit de ton billet, mais organisé de manière plus systématique. Les mots de la photo numérique vus et sous-pesés par votre aréopage d’experts…!
    Et, d’ici un an, un dictionnaire…

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