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Nikon PCE Nikkor 24 mm f/3,5 D ED, première partie

Annoncé depuis un moment, disponible au compte goutte, le 24mm f/3,5 à bascule et décentrement est le premier objectif de cette focale spécifiquement développé pour un capteur numérique plein format à grand renfort de lentilles asphériques, de verre à faible dispersion (ED) et de traitement « nanocristal ».

Nous publions cet article avec l’aimable autorisation de Laurent Thion et Jean-Christophe Courte (Urbanbike).

Annoncé depuis un moment, disponible au compte goutte, le 24mm f/3,5 à bascule et décentrement est le premier objectif de cette focale spécifiquement développé pour un capteur numérique plein format à grand renfort de lentilles asphériques, de verre à faible dispersion (ED) et de traitement « nanocristal ».

Conçu avant tout pour le D3

Il est bien évident que seul ce boîtier peut tirer le meilleur de cet objectif ne serait-ce qu’en raison d’un capteur plein format. Toutefois, certaines autres spécificités du 24 désignent particulièrement le D3, et plus accessoirement le 300 comme boîtier de prédilection. La présence de contacts électriques et d’un diaphragme motorisé autorise l’usage de l’intégralité des modes d’expositions disponibles sur D3 et D300 et ce bien évidemment à pleine ouverture. La distance de mise au point est également prise en compte. Seule la mise au point doit être effectuée manuellement.

Le montage du 24 sur un D300 bien que 100% compatible peut s’avérer risqué pour de simples questions mécaniques. En effet, si l’objectif est décentré, il peut sous certains angles venir en contact avec le prisme de l’appareil, qui est plus protubérant que ce lui du D3 en raison du flash intégré. Il en est de même pour la vis de commande du décentrement, qui vient taper au même endroit et limite donc carrément la rotation de l’optique. Le “coefficient” d’augmentation de focale FX/DX de 1,5 transformant le 24 en 36mm rend de toute façon très anecdotique cette utilisation sur D300.

La perte de la commande du diaphragme par le boîtier est généralisée pour tout autre reflex numérique autre que le D3 et D300 et le montage est même déconseillé sur une grande quantité des séries f (90, 70, 60, 55, 50, 401, 801, 601, 501, f3af…).

Bref, et en attendant les prochains 45 et 85 mm à bascule et décentrement : le 24PC est dédié au D3, point – barre.

5 commentaires “Nikon PCE Nikkor 24 mm f/3,5 D ED, première partie

  1. Excellente présentation, merci. Equipé Canon, je possède le 24 TS/E et, au vu des photos que je fais, et en regardant les exemples de cet article, je me pose souvent la question de savoir jusqu’à quel point il faut redresser les perspectives d’un bâtiment car, quoi qu’on en dise, l’humain voit en contre-plongée et, par conséquent, les images sont peu naturelles. Par contre, ces objectifs semblent avoir un énorme potentiel dans le cadre d’assemblage d’images dont on aurait corrigé les döfauts de perspective.
    Je suis par contre très étonné par le fait que Nikon ait complètement négligé ses boîtiers à petits capteurs pour de simples questions mécaniques. Bien sûr, un 24 devient un 36 mais quand même, à bascule et à décentzrement, ce qui permet de faire du travail de ce type. Le Canon est compatible avec tous les boîtiers de la marque me semble-t-il (je l’avais un jour monté sur un 350D).

    Notez également deux excellents articles récents sur Luminous-Landscape :
    http://www.luminous-landscape.com/tutorials/focusing-ts.shtml
    http://www.luminous-landscape.com/reviews/lenses/nikon_24_pc.shtml

  2. Deux remarques rapides (je suis en reportage en ce moment).

    Concernant le décentrement, tout est dans la subjectivité. Et l’aspect d’une image redressée est surtout due au fait que le capteur est plan. Notre rétine est une portion de sphère, ce qui lui donne un avantage énorme, indépendamment du processeur hors norme connecté dessus : notre cerveau. Toutefois, les panoramiques sphériques respectent assez bien ce principe.
    C’est un point très intéressant qui est soulevé ici et qui mérite plus qu’un commentaire…

    Au sujet de la compatibilité, outre les petits problèmes hardware, l’objectif monte tout de même sur pas mal d’appareils et perd simplement quelques fonctions plus ou moins importantes selon l’utilisation, la compatibilité étant totale uniquement avec le D3. J’utilise encore mon 28 PC avec de bons résultats sur un D300, par exemple… Quant aux possibilités et application de la bascule du 24, ceci sera l’objet d’un futur billet.

    Et j’attends les futurs 45 et 85 PC qui devraient sortir avant la fin de l’année…

    Au sujet des articles de Reichmann, je trouve étonnant de tester un tel objectif en forêt. le 14-24 ou le 24-70 sont plus appropriés dans de telles conditions.

  3. Je n’ai pas assez d’expérience dans ce type de prise de vues par manque de temps mais je compte bien m’y consacrer un jour, ne fut-ce que pour mon employeur pour qui produire des images de type industriel.
    Mais une chose est claire, toutes les images parfaitement redressées me choquent, quelle que soit leur qualité. J’ai même parfois l’impression que la perspective en est inversée (sommet plus large que la base).
    En ce qui concerne le site de Reichmann, il est clair que je n’y vais pas pour admirer ses photos ;-)))
    Un autre point que je voudrais également soulever, c’est l’effet d’étirement des images en périphérie lorsque qu’on décentre assez fortement, sans parler des pertes de performances optiques.
    J’ai vu, il y a quelques années, qu’un fabricant faisait des chambres pour reflex numérique avec, je crois, la possibilité de monter des optiques moyen format. Ca semble séduisant sur le papier mais on n’en entend pas parler dans les médias.

    Gilles.

  4. @Gilles,
    ayant pas mal travaillé avec une (des, en fait) Sinar, que ce soit au niveau du sol ou du haut d’une nacelle, je trouve que les possibilités de bascule et décentrement face à des sujets de taille monumentale permettent de retrouver l’illusion photographique.
    Je dis illusion car notre vision binoculaire s’est parfaitement adaptée, en lisant des photographies vues du monocle de l’objectif et transmises sur le plat du papier, au transfert.
    Cependant, l’utilisation de grand angle, en poussant la déformation, crée un effet qui vient perturber notre tolérance.
    As-tu déjà montré des phtos d’arbres ou même de personnes en contre-plongée, prises au grand angle, à des personnes n’ayant que très très rarement vu des photos?
    C’est un test très intéressant.

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