Questions Photo

VisionLOG : un adoucissant pour Camera Raw et Lightroom

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En guise de conclusion

L’usage des profils VisionLOG me rappelle un peu les tirages de lecture que je produisais dans la chambre noire. Volontairement tirés sur du papier à grande très doux, ils me permettaient d’évaluer le potentiel de mes images argentiques tout en m’indiquant la voie à suivre pour les différents traitements globaux et sélectifs à effectuer (grades simples/multiples et/ou maquillages). À la manière de la courbe « Linear Response » dans Capture One Pro, la courbe logarithmique offre une marge de manœuvre plus importante pour ajuster les tonalités d’une image, sans pour autant recourir systématiquement aux commandes de récupération des tonalités.  Pour une qualité globalement supérieure, car l’usage intensif des curseurs Hautes lumières (Tons clairs dans Camera Raw) et Ombres (Tons foncés dans Camera Raw) risque sinon d’introduire des artéfacts plus ou moins gênants (ruptures de tons et bruit).

Ne vous attendez pas à des miracles pour ce qui est de la plage dynamique. Fixée à la prise de vue, celle-ci ne pourrait pas être améliorée en utilisant une courbe des tonalités plus douce. Pour éviter un écrêtage dans les hautes lumières et tons foncés, une exposition parfaite restera donc primordiale (en posant éventuellement «à droite »). Pour ma part, j’ai ajouté les profils VisionLOG à mon arsenal d’outils de développement et je les utilise de plus en plus pour des images à convertir en noir et blanc.

Sigma 24 mm f/1,4 DG HSM : une troisième focale fixe ultralumineuse dans la série Art

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Grâce ses gammes d’objectifs Art et Sport, l’opticien indépendant Sigma connait un renouveau sans précédent qui est largement mérité puisque les objectifs en question n’ont plus rien à envier à ceux des fabricants de boitiers. Le Sigma 24 mm f/1, 4 DG USM s’inscrit dans cette tendance, grâce à une réalisation mécanique somptueuse et une qualité optique irréprochable.

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Affinity Photo : un éditeur d’images très prometteur

L'interface utilisateur de Photo après l'ouverture d'un fichier RAW. Le module de développement (à droite) propose de nombreux outils dont la portée est (encore) inférieure à celle de Camera Raw dans Photoshop.

Parmi les éditeurs d’images, Photoshop jouit d’un monopole que ses concurrents n’ont jamais réussi à remettre en cause. Le mastodonte à l’âge canonique reste simplement incontournable lorsqu’il s’agit de corriger et de retoucher des fichiers bitmap. Toutefois, Photo, nouvelle création de l’éditeur britannique Serif, est bien parti pour se poser en chalengeur de la suprématie de Photoshop.

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Canon EF 11-24mm f/4L USM : le détenteur du record de l’angle le plus vaste

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Canon vient d’introduire le zoom super grand-angle doté de la focale minimale la plus courte du marché * : le Canon EF 11-24mm f/4L USM, conçu d’emblée pour le format 24 x 36, est un objectif à projection orthoscopique qui permet de restituer fidèlement les lignes droites d’un sujet, à la différence d’un objectif fish-eye qui les déforme délibérément pour ainsi maximiser l’angle de champ, égal ou supérieur à 180°.

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Pentax : le reflex 24 x 36 débarque en 2015

Le prototype du futur boitier 24 x 36 Pentax. La forme du prise rappelle furieusement celui du Pentax 67...

Alors qu’elle était sous le règne de l’austérité lorsqu’elle appartenait au groupe Hoya, la célèbre marque Pentax commence à revivre sous l’œil bienveillant de sa maison mère Ricoh. Nous en voulons pour preuve la présentation simultanée d’un futur boitier reflex à capteur 24 x 36 et de deux objectifs haut de gamme couvrant le « plein format ».

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La numérisation sans scanner : prérequis et matériel (première partie)

Dorci, Tanshui River, Taipeh, Taïwan, 1993. L'image à été saisie avec un Canon T90 et un objectif Tamron SP 80-200 mm f/2,8 sur Agfacolor Ultra 100. Numérisation avec un Canon EOS 5D Mark II, un soufflet macro et un objectif d'agrandisseur Nikon EL Nikkor 50 mm f/5,6. Le fichier final, obtenu en fusionnant 5 images, mesure 53444 x 8226 pixel et permet un tirage aux dimensions de 45,3 x 69,6 cm à 300 ppp !

Matériel de prise de vue et éclairage

Je l’ai déjà écrit plus haut : plus la résolution de l’appareil est importante, meilleur sera le résultat en termes de piqué et de texture de grain. Si un appareil à capteur de 36 mégapixels (Nikon D800, D800E, D810, Sony 7R) est idéal pour la numérisation d’images argentiques, tous les appareils numériques récents conviennent, sous condition d’autoriser un changement de l’objectif.

À titre personnel, j’utilise actuellement un EOS 5D Mark II avec un capteur 24 x 36 de 22 mégapixels, mais je me suis servi, pendant plusieurs années, d’un EOS 1DS « Mark I » dont le capteur, également au format 24 x 36, possédait « seulement » 11 mégapixels. Avec ce dernier, il était déjà possible d’obtenir des numérisations de grande qualité, supérieure à celle d’un scanner à plat Epson V750, à partir d’originaux au format 24 x 36.

Les objectifs d’agrandisseurs sont parfaits pour numériser des originaux argentiques, et notamment lorsqu’il s’agit de dépasser le rapport 1/1. Privilégiez les modèles de type Gauss, à six lentilles, plus homogènes que les modèles économiques, dotés de trois ou quatre lentilles.

Plus encore que l’appareil photo, c’est l’objectif qui détermine la qualité technique (piqué et texture de grain) des images. Compte tenu des rapports de grossissement exigés pour exploiter tout le potentiel du capteur, vous pourriez opter pour un objectif standard avec une bague allonge ou, mieux, un objectif macro à même d’atteindre le rapport 1/1. Si les objectifs macro sont inégalés pour ce qui est de la planéité de champ et de l’absence de distorsion, vous pouvez également recycler un vieil objectif d’agrandisseur. Les modèles à six lentilles bénéficient tous d’une excellente qualité optique tout en étant proposés à des tarifs très intéressants sur le marché d’occasion. Ayant gardé mon matériel de labo, je possède encore une petite collection de ces objectifs spécialisés : deux EL Nikkor de première génération (50 mm f/4 et 80 mm f/5, 6), un vieux Agfa Color-Magnolar II 105 mm f/4, 5, un Rodenstock Rodagon 50 mm f/2, 8 et un Fujinon-EX 75 mm f/4, 5. Les deux derniers doivent être modifiés pour des travaux de numérisation : leur bague de diaphragme étant rétroéclairé, la lumière peut s’y engouffrer pour abaisser le contraste et générer des parasites. Parmi les objectifs mentionnés, l’EL Nikkor 80 mm f/5,6 et le Fujinon-EX 75 mm f/4,5, associés à un vieux soufflet macro, sont mes objectifs favoris pour saisir des extraits de mes originaux argentiques ; le « mythique »  Fujinon-EX atteint son piqué optimal à f/5,6, ce qui est particulièrement appréciable avec des négatifs très denses.

Il est possible de choisir parmi différents matériels de numérisation  :

  • un banc de reproduction pour diapositives tel qu’il a été commercialisé par Elinchrom, Multiblitz et Beseler. Il intègre un flash électronique pour éclairer l’original par transparence, une colonne pour fixer l’appareil photo et un soufflet pour déterminer fixer le rapport de grossissement et effectuer la mise au point. L’objectif utilisé est un objectif d’agrandisseur ;
  • un dispositif de duplication de diapositives comportant un petit soufflet et un cadre porte-diapositive. Parfois, un tube-allonge télescopique ou à longueur invariable remplace le soufflet. Une plaque translucide, située à l’arrière du porte-diapositive, permet d’éclairer l’original de manière homogène, en dirigeant l’ensemble vers une zone de ciel légèrement couvert ou une source d’éclairage (flash ou lumière continue);
  • un dispositif fait maison, composé d’un support pour l’appareil photo, d’un porte-film pour assurer la planéité du film et d’une source lumineuse stable et de qualité. Pour obtenir un alignement parfait entre l’appareil photo et le film, j’ai choisi à transformer mon agrandisseur Kaiser : il a suffi d’enlever la tête et de la remplacer par un bras support sur lequel j’ai fixé l’appareil photo. La colonne à manivelle assure alors un support particulièrement stable tout en facilitant le positionnement de l’appareil et la mise au point.

Mon banc de reproduction : celui-ci se compose d’un statif de reproduction Kaiser, issu d’un agrandisseur de la même marque, d’un vieux soufflet macro « Sesnon » à monture Minolta X, de deux bagues d’adaptation (Minolta X vers Canon EF et M39 vers Minolta X), d’un boîtier Canon 5D Mark II et d’un porte-négatif Kaiser au format 6 x 7 cm. Notez que le Canon est relié à un Mac Pro et contrôlé via ce dernier à l’aide de Capture One Pro 8. La fenêtre LiveView, affiché à l’écran du Mac, est très utile pour effectuer la mise au point sur le grain du film.

Le porte-film, équipé de deux verres anti-Newton, assure la planéité du film et ainsi une netteté parfaite à travers l’image. Le pupitre lumineux offre un éclairage stable et proche de la lumière du jour, doté d’une douceur qui atténue les imperfections (rayures, poussière) sur la surface du film.

L’éclairage de la diapositive ou du négatif couleur ou noir et blanc est effectué exclusivement par l’arrière, c’est-à-dire par transparence. Faites donc attention à ne pas éclairer la face avant du film. Vous pouvez utiliser un flash électronique ou une source de lumière continue. Cette dernière est plus avantageuse puisqu’elle vous sert en même temps d’aide à la mise au point. À titre personnel, j’utilise un pupitre lumineux que j’employais autrefois pour examiner mes films. Il fournit une lumière homogène et « neutre », sa température de lumière étant proche de 5000 K et son indice de rendu de couleur (IRC) proche de 100.

Dans les deux autres parties de cette minisaga consacrée à la numérisation sans scanner, j’aborderai tout ce qu’il faut savoir pour réussir ses numérisations, aussi bien à la prise de vue que lors du développement et posttraitement. Prochain rendez-vous dans quelques jours !

 

DxO Optics Pro, FilmPack et ViewPoint : le flux de production avant tout

DOP102

La société hexagonale DxO Labs vient de mettre à jour les logiciels Optics Pro, FilmPack et ViewPoint qui passent respectivement aux versions 10.2, 5.1 et 2.5.2. Outre une prise en charge de nouveaux boitiers et objectifs, les nouvelles moutures apportent plusieurs améliorations destinées à accélérer et simplifier le flux de production.

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Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !