Questions Photo

L’objectif standard revisité (première partie)

La focale standard donne la même priorité aux différents éléments d'une scène, ne privilégiant pas l'un au détriment d'un autre. Cela ne facilite guère la prise de vue car on ne peut plus se fier aux seules caractéristiques de l'objectif pour créer une composition saisissante.

Le mythe de la focale « naturelle »

Sous condition de visualiser un tirage de 13 x 18 cm à une distance de 30 cm environ, l’angle de champ d’un sujet saisi avec une focale de 50 mm s’apparente à la vision humaine. Toutefois, une photo n’est que rarement observée dans ces conditions et il serait donc vain de prétendre qu’un objectif standard serait à même de reproduire la vision humaine. D’autant plus que l’angle de champ produit par le chevauchement stéréoscopique de la paire d’yeux, amplifiée par le déplacement continuel de ces derniers, est en réalité beaucoup plus vaste et proche d’une vision panoramique. La notion d’angle de champ naturel est donc purement subjective, variant d’un photographe à un autre : si Henri Cartier-Bresson affectionnait particulièrement une focale de 50 mm, David Alan Harvey, célèbre photographe du magazine National Geographic, préfère utiliser une focale de 35 mm, plus proche de sa vision photographique du monde. Quant à Ansel Adams, il jugeait que l’objectif standard n’était pas particulièrement attractif d’un point de vue technique et esthétique, l’angle de champ et la profondeur de champ ne favorisant ni l’interprétation de l’espace ni l’étagement des plans. Néanmoins, l’utilisation d’un objectif standard s’avère très enrichissante. Elle contraint le photographe à être plus créatif, celui-ci ne pouvant plus jouer sur l’exagération des perspectives d’un objectif grand-angle ou l’écrasement des plans d’un objectif télé pour rendre ses photos plus intéressantes.

La focale standard accorde la même importance aux différents éléments d’une scène, ne privilégiant pas l’un au détriment d’un autre. Cela ne facilite guère la prise de vue car on ne peut plus se fier aux seules caractéristiques de l’objectif pour créer une composition saisissante.

Photographier l’automne

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A la recherche de la belle lumière

La direction de la lumière à une influence primordiale sur l’aspect d’un paysage et c’est souvent elle qui décide du succès ou de l’échec de votre image. Entre les lumières frontale, latérale ou à contrejour, il existe d’innombrables positions intermédiaires.

Vallée de la Wormsa, Alsace. Canon EOS 5D Mark II, Canon TS-E 45 mm f/2,8, f/13, 1/2 s à 100 ISO.

L’heure magique

Si elle change perpétuellement, entre le lever et le coucher de soleil, la lumière est plus belle lorsque le soleil se situe proche de l’horizon. La lumière est alors filtrée par l’atmosphère et elle réchauffe les couleurs du paysage. En automne, le matin et le soir le prêtent particulièrement bien à la prise de vue puisque les couleurs chaudes du feuillage paraissent encore plus chatoyantes. Pour ne pas détruire cette ambiance si particulière, il faut abandonner la balance des blancs automatique au profit d’un réglage manuel : Lumière du jour pour un rendu réaliste, Ombre et Nuageux pour un rendu encore plus chaud. Il est alors très intéressant de travailler au format RAW pour effectuer ce réglage crucial plus tard, dans votre logiciel de développement RAW.

Lever de soleil au Col de la Schlucht, fin octobre. Canon EOS 5D Mark II, Canon EF 28-70 mm f/3,5-4,5 II, f/11, 400 ISO. Fusion manuelle de deux expositions dans Photoshop.

La lumière de face

Si le soleil se situe derrière le photographe, il procure au sujet un éclairage régulier. Toutefois, l’image manque parfois de volume et de relief.

Fôret à proximité du Kohlerhof, Ehrenkirchen, Allemagne. Canon EOS 600D, Canon EF 70-200 mm f/4 L USM, f/6,3 et 1/200s à 800 ISO.

La lumière latérale

L’illusion de relief est plus importante avec un sujet qui est éclairé latéralement. L’éclairage est alors meilleur, pour les détails comme pour les paysages. L’éclairage latéral restitue plus fidèlement le modelé du sujet, tout en mettant en valeur ses contours et sa texture.

Lac de Lispach, La Bresse/Vosges. Canon EOS 5D Mark II, Canon EF 28-70 mm f/3,5-4,5 II, f/11, 1/20s à 100 ISO.

Trust Your Eyes : des tests d’objectifs et d’appareils photo à interpréter soi-même

La mire Trust Your Eyes

Alors qu’il existe déjà de nombreuses sites permettant de se rassurer des performances d’un objectif avant l’achat, une société allemande propose des tests payants qui n’offrent, hormis des fichiers haute résolution aux formats JPEG et RAW, aucune assistance quant à l’interprétation des résultats.

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Lightroom 5.7 : intégration du module d’import depuis Aperture

LR57

Adobe vient de publier une mise à jour de Lightroom et celui-ci passe de ce fait à la version 5.7 (rappelons qu’une version préliminaire 5.7 RC  n’a pas été proposée au public). La nouvelle version apporte non seulement la prise en charge de nouveaux formats de fichier et profils de correction optique, mais également de nouvelles fonctionnalités.

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Catalogue Eyrolles Photo 2015

Consultez notre catalogue photo 2015 et découvrez ainsi toutes nos nouveautés !

Si vous souhaitez le recevoir par courrier postal, il vous suffit d’envoyer un mail à eazis@eyrolles.com avec comme objet : « Demande de catalogue photo ».

Piccure + : la suite dans les idées

Piccure + est très efficace pour donner du "peps"  à une image sans pour autant en altérer les tonalités et les couleurs.

Interface utilisateur

Une fois installée (le logiciel détecte et cible automatiquement les applications hôte présentes sur votre disque dur), l’application s’inscrit au sein du menu Filtre (Photoshop) ou Modifier dans (Lightroom). L’interface utilisateur, uniquement disponible en anglais, est facile à appréhender. Celle-ci répond aux canons de beauté actuels (couleur anthracite) et présente un grand aperçu, accompagné d’un panneau d’outils latéral dont les commandes sont reparties sur deux onglets lesquels reflètent l’architecture scindée en deux modules distincts. Par défaut, l’aperçu de la fenêtre principale représente l’image non corrigée, mais il est également possible de juxtaposer les deux états, côté à côté ou dans une seule fenêtre. Pour afficher un aperçu des corrections, il faut cliquer sur “Preview” et attendre la fin du développement – processus très chronophage qui est à repérer à chaque modification ! Un menu déroulant permet d’agrandir ou de réduire le taux de grossissement et deux boutons d’afficher l’aperçu à la taille réelle des pixels (1:1) ou d’adapter ses dimensions à celles de la fenêtre (Fit). Pour corriger les défauts optiques, l’interface du logiciel propose plusieurs curseurs dont l’utilisation n’est pas toujours évidente : la version pour Mac n’affiche aucune valeur pour les curseurs Sharpness et Denoise, rendant le dosage de l’accentuation et de la réduction du bruit assez périlleux …

L’interface utilisateur du plug-in est simple et efficace, mais certains curseurs n’affichent pas la valeur sélectionnée (dans la version Mac).

Le curseur Speed vs.Quality permet de privilégier la rapidité ou la qualité de l’analyse et du traitement des aberrations optiques ou du flou de bougé. Pour de meilleurs résultats, il convient de choisir le réglage Quality +, uniquement accessible après l’avoir activé depuis le menu du logiciel.

  • Le curseur Optical aberrations propose deux réglages, le réglage Strong étant conseillé lors de la présence de fortes aberrations chromatiques alors que le réglage Normal convient à la plupart des images.
  • Le curseur Sharpness accentue l’image en utilisant un algorithme de déconvolution. Privilégiez les réglages modérés (Smooth) car les réglages plus importants introduisent systématiquement des artéfacts très prononcés (halos noirs ou blancs) le long des contours de l’image, défaut déjà constaté lors de l’essai de la version précédente de Piccure.
  • Le curseur Denoise cible le bruit. Là encore, mieux vaut utiliser des réglages modérés pour conserver la qualité de l’image.
  • Dans l’onglet Motion +, le curseur Camera Shake Intensity  pondère l’ampleur de la compensation du flou de bougé.  Pour  minimiser l’apparition d’artéfacts le long des contours, il sera souvent nécessaire de choisir le réglage Micro, et notamment lorsque le flou de bougé est modéré. Le curseur Sharpness applique ou non une accentuation à l’image. La encore, privilégiez le réglage Smooth pour ne pas accentuer le bruit ou si vous souhaitez d’accentuer votre image plus tard, à l’aide des commandes du logiciel hôte.
  • En cliquant sur le bouton Save settings, vous pouvez enregistrer les paramètres actuels en tant que paramètres par défaut. Le bouton Reset permet, quant à lui, de retrouver les réglages usine. Chaque changement de paramètre entraîne une nouvelle analyse de l’image. Celle-ci dure quelques secondes (en fonction de la puissance de calcul de votre ordinateur). Cliquez sur « OK » pour lancer la réduction du flou de bougé. Dans Photoshop, vous pouvez appliquer l’effet du filtre à une copie de l’arrière-plan et il est également possible de l’appliquer de manière non destructive, une fois l’image transformée en objet dynamique. Dans Lightroom, le filtre est appliqué à une copie de l’original au format JPEG, TIFF ou PSD.
  • La version indépendante de Piccure + est la seule à permettre le traitement par lot. Elle propose également la prise en charge de nombreux formats bruts (RAW et DNG). Toutefois,  celle-ci repose sur les algorithmes de la bibliothèque open-source dcRAW et l’absence d’outils pour la récupération des hautes lumières et tons foncés se fait cruellement sentir, compromettant la qualité d’image de la plupart des fichiers finalisés. Mieux vaut donc effectuer la conversion dans Camera Raw et Lightroom  et de confier l’image convertie aux bons soins de Piccure + !

La version indépendante autorise l’ouverture simultanée et  le traitement par lot de plusieurs images tout en offrant la prise en charge de fichiers bruts (RAW ou DNG).

Canon : un serpent de mer fait enfin surface

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Depuis la sortie en 1998 du Canon EF 100-400 mm f/4, 5-5, 6 L IS USM, le moulin à rumeurs ne cesse de prophétiser l’émergence d’un remplaçant de cette optique pourtant encore très appréciée des photographes animaliers et reporters. Le rêve se transforme enfin en réalité puisque Canon vient de dévoiler les caractéristiques techniques de l’EF 100-400 mm F/4, 5-5, 6 L IS II USM dont le début de commercialisation est programmé pour fin décembre 2014.

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Le magazine Eyrolles
des techniques photo

Animé par Volker Gilbert et publié par les éditions Eyrolles, QuestionsPhoto vous propose des articles de fond sur les techniques photo, mais aussi des actus, des critiques de livres... et des réponses à toutes vos questions !