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Photo culinaire : transmettre un message

Les outils
Pour transmettre les émotions qu’il éprouve face à son sujet, le photographe dispose d’un seul médium, l‘œil, et son prolongement technique, l’appareil photo. À lui la tâche ardue de rassembler, sur une petite étendue en deux dimensions, les perceptions d’odeurs et de saveurs qui accompagnent naturellement les formes, couleurs et textures d’un mets.
Je ne m‘étendrai pas sur les différents boîtiers du marché, car il en existe pléthore d’excellents. Je me concentrerai plutôt sur quelques spécificités indispensables à l’obtention du résultat. Argentique, numérique, cela n’a pas grande importance. On sait déjà que, fort d’un nombrilisme à toute épreuve, la seule bonne technique est celle que nous affectionnons, donc surtout, ne changeons rien… La photographie ne date pas d’hier et la très bonne photographie n’a pas attendu le numérique pour pointer le bout de son nez. Laissons à l’appareil la place qu’il doit occuper, celle d’un outil. Personnellement, je ne travaille plus qu’en numérique depuis sept ou huit ans, mais je ne prétends pas imposer ce système. Il faut aussi se faire plaisir avec des outils que l’on peut ressentir comme le prolongement naturel de soi-même.
Pour le photographe possédant déjà un minimum de matériel de prise de vue, il n’y aura rien d’essentiel à investir pour notre sujet. J’utilise pour ma part deux types de boîtiers :

  • un modèle moyen format avec dos numérique avec un capteur de 22 Mpix format 36,7 × 48,9 mm, essentiellement pour les images réalisées sur place en studio ;
  • un modèle petit format avec un capteur plein format 24 × 36 mm utilisé en déplacement, à main levée lorsque c’est indispensable. Surtout, lorsque j’ai besoin de travailler en très haute sensibilité (1 000 à 3 000 ISO), les résultats obtenus sur le plan qualitatif tiennent quasiment du miracle lorsque l’on a connu l’image argentique…

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Cet article est extrait de “Photo culinaire”, l’ouvrage de Philippe Barret, publié aux éditions Eyrolles. Philippe Barret nous dit tout sur les petites ficelles et les grandes techniques de son métier. Des astuces pour rendre une pièce de viande appétissante ou “fabriquer” un espresso à partir de café soluble, jusqu’aux grandes étapes du travail avec les clients, il dévoile l’essentiel d’une profession où le plaisir des yeux fait écho aux sensations gustatives. Richement illustré d’images issues de la photothèque de l’auteur mais aussi de schémas d‘éclairage ou de pas-à-pas didactiques, cet ouvrage précis et exhaustif est une mine d’informations pour les jeunes professionnels ou les amateurs experts qui s’intéressent au sujet.

Photographe généraliste à ses débuts, Philippe Barret s’est ensuite spécialisé dans la photo culinaire au début des années 1990. Travaillant pour l‘édition et les grandes marques de l’industrie agroalimentaire, il a illustré plus d’une trentaine de livres, collaborant avec des grands chefs comme Eric Fréchon (Le Bristol), Yannick Alleno (Le Meurice), Michel Rochedy (Le Chabichou) ou Jacques et Laurent Pourcel (Le Jardin des Sens).

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