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Photographier la nature (deuxième partie) : les paysages

Incontournable en photographie de nature, le paysage est un sujet exigeant qui nécessite préparation et repérages. Selon le panorama (reliefs escarpés ou au contraire grandes étendues…) et la météo, le photographe devra s’adapter pour tirer parti au mieux des conditions.

Incontournable de la photographie de nature, le paysage est un sujet exigeant qui nécessite préparation et repérages. Selon le panorama (reliefs escarpés ou au contraire grandes étendues…) et la météo, le photographe devra s’adapter et tirer parti des conditions. Voici quelques conseils adaptés aux paysages marins, mais qui restent valables dans une majorité de cas.

Les repérages
On dit que pour réaliser une belle photographie, il faut être au bon endroit au bon moment. C’est assez juste quel que soit le sujet, y compris en paysage, où la lumière évolue beaucoup selon les heures, les saisons et la météo. En bord de mer notamment, les éclairages sont souvent changeants et, à certaines saisons, la même journée peut offrir une grande variété. Mais les plus belles lumières sont souvent celles du matin et du soir ; être au bon endroit au lever ou au coucher du jour est donc déjà un bon point pour capturer de beaux paysages. Je privilégie en général les lumières du soir pour les paysages de roches, qui sont magnifiés par les tons chauds des derniers rayons. Pour les paysages plus calmes, avec des bancs de sable ou de vase, la lumière du matin, plus douce, est ma préférée.
Pour évaluer le potentiel photographique d’un site et bénéficier des meilleures conditions lumineuses, il est important de réaliser un repérage avant de commencer les prises de vue. Celui-ci peut avoir lieu dans l’après-midi qui précède la soirée de prises de vue, voire quelques heures avant le moment photographique. Parfois, il s’agit d’un lieu que l’on connaît de longue date et où il faut anticiper le positionnement du soleil et les effets de lumière qui en découlent : quelles zones vont être éclairées, quelles autres seront dans l’ombre.
Il n’y a généralement pas de grandes surprises quand on photographie des zones sans relief : plaines, vasières ou plages, elles ne comportent pas d’éléments majeurs qui risquent de cacher le soleil ou de générer de grandes zones d’ombres. À l’inverse, un paysage accidenté comme des falaises peut se retrouver très tôt à l’ombre si il n’est pas dans l’axe du soleil au moment de son coucher. Il faut bien regarder comment est orientée la zone que l’on désire photographier (éventuellement grâce à une boussole), afin de se faire une idée du moment où la lumière viendra éclairer le paysage. Certaines zones sont toujours à l’ombre ; dans ce cas, l’idéal est souvent de réaliser les images par temps gris ou couvert.
Quel que soit le type de paysage, il faut aussi choisir son éclairage : face au soleil, en contre-jour, avec le soleil de côté ou de dos. Pour cela, le temps passé sur le terrain sera déterminant. N’hésitez pas à vous déplacer pour essayer de trouver d’autres points de vue ; parfois, une falaise peut être photographiée depuis le bas, en contre-plongée, mais cela ne sera peut être possible qu’à marée basse lors de grandes marées… Dans ce cas, pensez aussi à votre retour, et faites attention de ne pas vous faire coincer par la montée de l’eau. En bord de mer, il est en effet important de tenir compte des marées. Pour cela, munissez-vous d’un horaire des marées, ou renseignez-vous sur Internet où de nombreux sites indiquent les heures et coefficients des marées.
Pour photographier des étendues de sable ou de vase, la marée basse donne souvent de bons résultats. Lorsque l’eau se retire, le sol humide agit comme un miroir et réfléchit la lumière et le ciel, donnant des premiers plans très intéressants. Si la mer est un peu agitée en revanche, la marée haute donnera des images plus spectaculaires, avec les mouvements des vagues. Cela est particulièrement vrai lors des gros coefficients de marées.


Selon l’heure de la journée, la lumière qui baigne le paysage en change complètement la physionomie. Les repérages permettent de savoir choisir le bon moment pour mettre en valeur un lieu, ici les premières lueurs du matin. Grâce au grand-angle, j’ai pu saisir une succession de plans nets, du premier plan (les plantes, des christes marines), jusqu’à l’horizon aux couleurs encore rosées.
Canon EOS-1Ds Mk II, 4 s à f/22, 50 ISO, 22 mm.

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2 commentaires “Photographier la nature (deuxième partie) : les paysages

  1. Bonjour,
    Une chose importante en paysage, c’est de bien vérifier que l’horizon est droit. Pendant la PDV, ou après, en post traitement.

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